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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Je ne suis pas folle feat. Le Psy

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Jeu 26 Sep - 12:19

Je ne suis pas folle

Le psy

Je ne suis pas folle feat. Le Psy Giphy


Alors m’y voilà, enfin. Il est tôt le matin, et au lieu d’aller lascivement en cours comme j’en ai l’habitude, j’arrive dans la salle d’attente de l’aile psychiatrique du Central Hospital. Dire que je ne sais pas pourquoi je suis là serait mentir, et dire que ça ne me pose pas de problème le serait encore plus. Je suis seule, j’ai refusé catégoriquement que quelqu’un m’accompagne ; c’est déjà assez humiliant comme ça, alors pas la peine d’en rajouter une couche avec quelqu’un pour me prendre en pitié par dessus mon épaule et me dire que tout va bien se passer. Si tout allait bien se passer, je n’en serais pas là aujourd’hui.

J’avance vers le bureau estampillé ‘accueil’ en m’efforçant de ne croiser le regard de personne.

« Bonjour, je suis.. Heidi Langley, oui, c’est ça.. non c’est ma sœur qui a pris le rendez-vous.. »


Je n’aime pas le regard que me porte l’infirmière quand son regard tombe sur ma peau couverte d’ecchymoses. J’avais essayé de mettre quelque chose de long pour les cacher, mais mon cou et mes mains restent visibles, ne laissant pas vraiment de doute quant à ce que mon ample sweater noir dissimule. Je remonte ma manche pour permettre le scan de mon omni sous les yeux effarés de l’hôtesse.

« Oui, j’en suis à deux ou trois séjours ici depuis cette année, je sais, pas la peine de me le rappeler.. »

Je suis à deux doigts de m’en aller sur le champ quand elle m’indique d’aller enfin m’asseoir. Cette atmosphère, le ton des gens.. Tout ça me donne l’impression d’être malade.. ou folle. Mais je ne le suis pas. Tout au fond de moi je sais que je ne suis pas dérangée, mais il y a tout de même quelque chose qui ne tourne pas rond, sinon je ne serais pas là. Mais est-ce que j’ai envie que ça change ? Est-ce que si ce quelque chose en moi qui ne tourne pas rond s’en va, je serais toujours moi-même ? Est-ce que j’ai toujours envie d’être moi ? Est-ce que je suis prête à changer pour aller mieux ? Est-ce que j’ai envie d’aller mieux ?

Des questions, beaucoup de questions, trop de questions se bousculent dans ma tête alors que je lève enfin les yeux pour observer autour de moi. Il est tôt, alors la salle d’attente n’est pas bondée, et j’ai pu trouver un siège loin des quelques autres personnes présentes. Est-ce que je suis comme eux ? Le regard vide, la mine sombre et recroquevillée sur moi-même ? Je n’aime pas ça, j’ai même horreur de cette idée. Je sors rapidement un cachet de ma poche pour l’avaler. Il y a de l’opium dans ces antalgiques, et il y a quelques mois je m’était jurée de ne jamais en reprendre, mais je ne peux plus rien faire sans leur aide ; j’ai besoin de ces choses pour affronter mon manque cruel de raison de me lever le matin.

Juste à côté d’ici se trouve l’internat, là où ceux qui sont incapables d’affronter la dure réalité de la vie sous ce putain de dôme se retrouvent, et les longs râles de désespoir que j’entends s’en échapper me font froid dans le dos. J’ai envie de partir. J’ai envie de détaller le plus loin possible. Je veux retourner au parc, derrière mon arbre pour écouter de la musique, encore et encore, mais j’ai fait une promesse à Solveig.. Alors, je prends une des tablettes mises à disposition en espérant trouver un peu de lecture pour me distraire de cette ambiance morbide. Le premier article sur lequel je tombe parle de.. la manifestation. Et bien-sûr, je suis sur la photo qui illustre ce torchon. Ça m’apprendra à avoir de l’espoir et des rêves.. Avec mes cernes violettes et la tête que je tire actuellement, je ne serais pas étonnée que l’on me prenne pour une morte-vivante. Je dois vraiment faire peur à voir.

Et puis, j’entends mon nom, alors je lève la tête pour trouver en face de moi la fameuse personne sensée me faire aller mieux.


Heidi Langley
Celebrity
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Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
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Dim 29 Sep - 23:23


Je ne suis pas folle


Il est 9h. Mon prochain rdv est à 9h15. Genre j'ai 15 minute pour examiner le prochain patient que je vais aider. Je crois qu'on m'en a déjà parlé. Même si l’hôpital est grand on communique assez bien entre nous. Et en effet, c'est Heidi. Elle est venue trois fois à l’hôpital ces derniers mois. Elle a participé à la manifestation. Je me demande si ça l'a pas un peu trauma ? Hum, bref, passons, c'est sa sœur qui a appelé pour prendre rdv pour elle. Hum ça déjà, c'est pas que c'est mauvais, mais en fin un peu quand même. Je me demande si elle se rend compte de son état et si elle va venir...

D'après sa sœur, elle a été expulsé du N.E.S.T pour comportement répétitifs d'arrogance, de mauvaise foie, d'insolence et bref elle fout le zbeul en cours. Elle arrive avec des ecchymoses, est pro turne, bien que cela me dérange pas forcément, chacun ses avis politique faut juste pas que ça l'affecte, tu peux défendre des idées mais pas en souffrir pour elles.

Sa sœur m'a vite fait raconter leurs passés. Heidi a toujours été délaissée par sa famille, et même battue, encore plus quand elle a commencé à faire des crises d'épilepsies. Sa sœur, Solveig, quant à elle était à l'inverse privilégié car elle voulait faire des études, elle était humaine. Du coup, Heidi s'est faite abandonné au N.E.S.T par ses parents. So déjà, son histoire familial est plus que compliquée et sûrement dur émotionnellement.

Je me demande comment elle est. Si faut lui parler avec douceur, ou plutôt être direct. Vu son arrogance, je vais lui parler cash. Je pense ça va être une patiente qui va me donner du fil à retorde. Je verrais bien.

Je me lève de mon bureau. Jsuis habillée, d'un pantalon noir slim, des baskets nike blanche, un chemisier noir et blanc. Fin, jsuis simple en vrai. Les cheveux bruns longs et ondulés, un piercing rouge centré en dessous de mes lèvres. Et voilà.

J'ouvre ma porte et m'avance avant de prononcer le nom de « Heidi Langley ». Elle se lève, je l'observe. Je lui souris et la vache je remarque ses yeux cernés, c'est carrément violets svp. Un délire en plus, elle a la peau pâle. Et les pupilles toutes rétrécies, Elle a pas pris que du chocolat elle ce matin. Je dis rien pour l'instant, je verrais plus tard. « Viens suis- moi. T'as pas du dormir beaucoup toi, vu tes cernes, nuit agitée ? »  

Je l'a fait entré dans mon bureau, c'est une putain de caverne d'alibaba. Comparé à mon style genre noir et blanc. Là, tu y vois des fleurs, des grand tableaux blanc où l'on peut écrire dessus. Genre en faite, j'ai fait mettre du genre de papier veleda partout sur les murs avec des tableaux à craie. Ouais bon ok c'est toujours noir et blanc. Mais les murs sont remplies, de photos de moi, de ma famille, des patients à des actions bénévoles. De livres de tout genre,de science fictions qui se mélange à des biographies, à des récits philosophiques, des thrillers ou tout simplement des romances. De phrases qui tendent à réfléchir « La compassion fait agir alors que la faiblesse rend craintif. » ou plutôt optimistes « La vie montre toujours à l'homme, ce que l'homme montre à la vie. »

Et je kiffe les animaux, ça c'est ma passion avec mon métier biensur.  Du coup, y'a bob je pense qui va pas tarder à arriver. C'est mon chat, il est roux et blanc. Je l'ai adopté y'a trois ans. Et il fait un super bon effet à mes patients, tfaçon c'est connu les animaux ça destresse les gens. J'espère juste qu'elle ai pas allergique. Tfaçon, il est pas encore là, donc ça va.

So. Je lui montre un grand et confortable fauteuil rouge, tout moelleux. Je mets toujours bien mes patients.  

« Vas-y assis toi...  Moi c'est Cassy, et puis bah si tu veux bien on va travailler ensemble ! »

Je me relève, pour aller à mon petit coin ravitaillement, j'ai envie d'un bon graaand mocha et des gâteaux. Car j'aime manger et quand je mange je réfléchis mieux. Jsuis assez spé j'avoue comme psy...


« Tu veux peut-être un café, un thé, du chocolat, des céréales ou chez pas ? »

Moi, jsuis du genre à mettre à l'aise mes patients. Faut établir un certain lien sans oublier le réel but.
L'aide. Sérieusement, moi, je me vois comme un simple coup de pouce. C'est les gens qui ont la clé pour s'en sortir.

Je lui sers ce qu'elle me demande et je lui demande « Tu sais pourquoi t'es là, fin pourquoi ta sœur à pris rdv ? »

J'aimerais voir son point de vue sur la situation. J'espère que je la mets un peu à l'aise... Jsuis assez bordélique dans ma manière à organiser les discussions, mais bon. Je crois pas que ça m'a fait défaut.
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Lun 30 Sep - 17:37

Je ne suis pas folle

Le psy

Je ne suis pas folle feat. Le Psy Giphy


« Heidi Langley ?Viens suis- moi. T'as pas du dormir beaucoup toi, vu tes cernes, nuit agitée ? »

C’est qui, elle ? Je la dévisage un long moment. Elle est habillée comme.. Comme tout le monde, et elle ressemble aussi à tout le monde. Pas vraiment d’extravagance, mais pas non plus de rigueur froide et austère comme j’aurais pu l’imaginer pour un toubib. Chez la plupart des gens, on peut deviner rapidement ce qu’ils font de leur vie rien qu’en les examinant, mais elle.. elle n’a juste pas l’air d’une psychiatre. Est-ce que c’est positif ? Je n’en sais rien, seul le temps me le dira.

Nuit agitée ? A toi de me le dire, c’est toi la psy, non ? Je ne prend pas la peine de répondre, si j’avais réussi à bien dormir cette nuit je ne serais pas là. Alors c’est comme ça qu’elle compte s’y prendre ? On va juste s’échanger des banalités pendant une heure et à la semaine prochaine ? J’aime pas ça, je ne suis même pas encore entrée dans son bureau que ce rendez-vous me prend déjà la tête. Ils sont tous comme ça, les psy ? Enfin, en parlant de son bureau, nous y voilà.

Enfin, je dis bureau, mais on dirait plutôt une ardoise géante. Et c’est tellement rempli de trucs, de photos, de bibelots, de livres.. C’en est presque étouffant. Mon regard ne sait pas où se poser tellement il y a d’éléments dans ce décors presque burlesque et qui me paraît si artificiel. Je crois que le pire, ce sont les espèces de citations écrites sur les murs ; est-ce que ça a déjà eu un effet positif sur quelqu’un.. ? Parce que moi, ça me donne juste envie de me jeter par la fenêtre. On dirait que tout a été fait pour que cette pièce ressemble à un décors d’émission télé pour enfants. Seul soucis : je ne suis plus une enfant, plus besoin d’essayer de masquer la réalité avec des fleurs et des photos de gens qui sourient.

« Vas-y assis toi... Moi c'est Cassy, et puis bah si tu veux bien on va travailler ensemble ! »

Toujours sans prononcer un mot, je m’assois sur le fauteuil qu’elle me montre. J’ai rien à dire dessus, à part qu’il est très rouge. Et tout de même un peu plus confortable que les chaises de la slle d’attente. Regardez, je suis capable de voir le côté positif des choses, je peux y aller maintenant ?

« Tu veux peut-être un café, un thé, du chocolat, des céréales ou chez pas ? »

Non, ça ira, j’ai pas faim, je vais la laisser prendre son petit déjeuner toute seule.. Je refuse d’un mouvement de tête en croisant les bras dans la poche ventrale de mon pull et regardant par terre, la seule partie de la pièce qui n’essaie pas de rayonner une bonne humeur créée de toutes pièces.

« Tu sais pourquoi t'es là, fin pourquoi ta sœur à pris rdv ? »

Pourquoi je suis là ? Parce que je me suis faite virer du NEST, et que le seul moyen qu’on me laisse faire quelque chose de ma vie c’est que je consulte. C’est ça qu’elle veut entendre ? Elle veut que j’admette que j’ai un problème, que je suis pas comme tout le monde ? Et si c’était le monde qui était pas comme moi, hein ? Pourquoi c’est à moi d’aller consulter alors que c’est les autres qui me font du mal ? Pourquoi c’est moi qu’on oblige à aller en HP alors que si on me laissait juste tranquille j’arriverais à dormir la nuit ?

« Je suis là parce que je gêne les gens normaux, c’est ce que vous voulez entendre ? Je peux rentrer chez moi maintenant ?»


Première fois de la séance que j’ouvre la bouche, et mon ton est froid et monocorde. Amer, aussi. Ca serait mentir que de nier que tout au fond de moi je suis en colère, et je ne serais pas étonnée que ça s’entende aussi un peu. Mais je ne lève pas les yeux, à quoi bon la regarder quand c’est très certainement son jugement que je vais voir.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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