Voir les nouveaux messages

Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
-

On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
-

Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
-

Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
-

RP Libre

Personnages prédéfinis

Annuaires

Votes

Musique

©️linus pour Epicode
Réduire
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Take Five feat. Lexy

 :: Central Point :: Quartier des loisirs :: Le Zénith Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 26 Mai - 12:14

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         Petite nuit, hein ? Évidemment, la deuxième d’affilé, en plus. Tu parles d’une vie, à ce rythme, je ne vais pas survivre plus d’une semaine sans finir dans un hôpital psychiatrique. Une crise d’épilepsie est vite arrivée. Quelle amertume. Enfin, pour ce soir je vais tout de même faire une nouvelle exception, c’est une occasion en or qui se présente à moi et même aux portes du Tartare je m’y rendrais tant je suis avide de ce précieux bruit que l’on appelle musique. Et puis, la compagnie ne sera pas désagréable, en soi. J’ai pour habitude de me rendre seule aux concerts qui m’intéressent, je n’ai personne à qui demander de m’accompagner et je n’ai pas non plus une folle envie qu’on le fasse, alors l’un dans l’autre j’imagine que tout s’arrange. Or, c’est avec miss Sanders que je m’y  rend cette fois-ci, sur son invitation même. Certes, c’était au pied levé au détour d’un couloir, mais une invitation reste une invitation.

Pour être tout à fait honnête, ce n’est pas réellement le genre de concerts auxquels je suis habituée. Ce que j’aime, ce sont les sous-sols bondés où le groupe a à peine la place d’écarter les bras sans cogner sur un type un peu trop enthousiaste. On est loin de l’ambiance des concerts de la haute, tout propres et bien rangés. Pour être encore plus honnête, je n’aime pas ces gens et le regard qu’ils portent sur nous, les petits ; la soirée d’hier m’a rappelé une nouvelle fois cet état de fait. Mais d’un autre côté, je ne peux m’empêcher d’envier le luxe qui les entoure et qui m’est simplement inaccessible. Il faut dire que rien que de ne pas avoir à se demander si l’on va avoir assez d’argent pour payer son loyer et manger jusqu’à la fin du mois, pour moi, ça paraît idyllique. Est-ce que ce serait si mal que ça de profiter ne serait-ce que le temps d’une soirée de cette vie là ? Il serait nihiliste de refuser de saisir une telle occasion, mais le nihilisme ça a quand même l’air de me connaître un peu, il suffit de voir toutes les boîtes d’analgésiques jamais ouvertes qui jonchent le fond de mes tiroirs.

Enfin, j’imagine qu’en acceptant d’accompagner l’infirmière à ce concert, j’ai accepté en même temps l’hypocrisie dont je fais preuve. Mais n’importe qui dans ma situation aurait fait la même chose, pas vrai ? Je ne peux tout de même pas réprimer ce sentiment de culpabilité qui m’assaille à chaque fois que l’image du coup de filet à la galerie me revient. Ça passera très certainement dès que le groupe aura commencé à jouer, je préfère avoir des remords que des regrets.

Je ne veux pas faire tâche, ni faire honte à miss Sanders. Ma garde-robe est un peu passe-partout, mais ce n’est pas partout où je me rends ce soir, il faut s’adapter à ces circonstances singulières. Il m’a fallu fouiller un peu pour trouver quoi porter, mais j’ai fini par ressortir une robe noir dont la simplicité n’a d’égal que l’élégance. Je ne me souviens pas l’avoir jamais portée, je me l’était offerte le jour de mon dix-huitième anniversaire pour le principe, mais je n’avais jusque là jamais eu l’occasion de l’enfiler ; voilà qui est maintenant chose faite. Pour aller avec ça, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’ai pensé devoir faire un effort sur le maquillage, alors je l’ai fait. Le mascara est sensé faire ressortir mes yeux et ce rouge à lèvre pourpre, mon teint blafard, mais je me sens plus vampire que belle en me regardant dans la glace.

Face à mon reflet, je soupire. Est-ce que c’est vraiment moi que je suis en train de dévisager ? J’ai l’impression d’être une autre personne, ou plutôt de ne plus être sûre de la personne que je suis. Jusque là, la vie était simple, je faisais des choses toute seule de mon côté, personne ne me demandait de comptes, et puis je crois que j’ai commencé à en avoir marre, j’ai dû me mettre à chercher sans m’en rendre compte ce que je n’ai jamais pu avoir. Difficile de ne pas être aveuglée quand on se rapproche du soleil, j’espère simplement ne pas me brûler les ailes. Je remet ma montre, attache mes cheveux en un chignon simple et pourtant efficace et me voilà prête.

Il me faut une bonne demie heure de transports à me faire lubriquement reluquer par des mecs qui se croient discrets pour arriver au Zenith. Le bâtiment est imposant, voire majestueux. C’est un de ces bijoux d’architecture qui fait la fierté des plus anciens du dôme. Je regarde l’heure : 21h24. Je ne suis pas encore en retard, mais ça risque d’être très compliqué de retrouver ma compagnie dans cette marée de costumes et de robes ostentatoires. Quelque chose me dit que tout le monde n’est pas là que pour la musique. C’est triste pour eux, mais c’est leur problème, pas le mien. Enfin, je commence à chercher peut-être les cheveux blonds de miss Sanders ou ses yeux azurs dans l’océan de têtes qui se présente à moi. Je suis très loin d’être à l’aise, c’est vrai, mais il faut dire que je ne suis pas habituée à ce genre d’environnement. Il est bien possible que toute cette tension se répercute sur les traits de mon visage et mon rythme cardiaque, mais présentement je n’ai pas vraiment de contrôle là dessus.

     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Lun 27 Mai - 1:22
-La rouge ou la bleue royal ? Peut-être la noire ?

Mon regard se perd dans le miroir qui renvoie ma silhouette vêtue de lingerie hors de prix. Je fais défiler les robes une à une, déposant celles qui ne me plait pas sur le lit de ma chambre. Il serait peut-être temps de faire un tri dans mon dressing, il y a beaucoup trop de choix. Je lâche un énorme soupire en pensant à la perte de temps qui me foudroie actuellement quant à la bonne tenue à vêtir ce soir.

-Vous devriez demander à votre fiancé laquelle il préfère ?

Je fixe à travers la glace le visage de mon majordome.

-Ce n’est pas lui qui m’accompagne ce soir.

-Et vos parents sont au courant ?

Un autre soupire m’échappe. Je me demande certaines fois de quel côté il est. Mes parents lui bourrent le crâne avec cette histoire de fiançailles et je dois avouer que ça peut être irritant sur la longueur.

-Ils le seront certainement, mais mon travail passe avant le reste, ils comprendront.

Taylor acquiesce avant de reprendre avec un petit sourire.

-Prenez la bleue mademoiselle.


Les pas de l’homme quittent la pièce. Enfin une réponse à ma première question, tant de blabla pour rien. Je finis par enfiler la robe choisie par mon majordome avant de passer dans la salle de bain pour commencer mon maquillage. Mes ongles sont vernis d’un gris clair parfaitement accordés à mes talons et mon maquillage reste naturel, rien de très extravagant. Un rouge à lèvres discret pour terminer et me voilà enfin prête pour le concert. Taylor me propose de faire le chauffeur, je décline son offre. J’ai le permis, ce n’est pas pour me faire conduire.

La bugatti est garée sur la partie privée du parking du Zenith. 21h20, j’ai pris quelques minutes d’avance par rapport à l’heure du rendez-vous. Je soupire en sachant ce qui m’attend lorsque je vais approcher les portes du bâtiment pour rechercher mademoiselle Langley. Je prends un foulard et des lunettes de soleil qui sont rangés dans la boite à gant, enfilant le tissu autour de mes cheveux et couvrant mes yeux du verre teinté. Je finis par sortir du véhicule apercevant des paparazzis venir dans ma direction. Cette affaire avec l’inspecteur Nelvas a beaucoup trop attiré l’attention, mais je vais devoir faire avec, malheureusement. « Mademoiselle Sanders, pouvez-vous nous donner des détails sur l’affaire Andreï ? » « Comment une femme comme vous s’est-elle retrouvée à mener l’enquête avec le héros de Central Point ? » « Vous êtes venue avec votre fiancé ? » « Qu’allez-vous regarder au Zenith aujourd’hui ? » « Est-ce une robe de ce grand couturier renommé ? ». Beaucoup trop de questions à la fois, ces vautours sont tellement ennuyants. Je me contente de répondre avec un doux sourire avant de continuer à m’aventurer vers les portes d’entrée, cherchant l’étudiante du regard, suivi encore et toujours de cet attroupement. Il faudrait que je revoie sérieusement mon déguisement…
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Lun 27 Mai - 11:15

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         Je ne suis arrivée que depuis quelques instants que j’entends arriver au loin une avalanche de bruit. Des cris, des sons de flashs d’appareils photos, des râles mécontents, tout cela suivant semblant fendre la foule comme Moïse a ouvert la Mer Rouge sous impulsion divine. Enfin, cette fois-ci, ce n’était pas le prophète qui était en tête du cortège mais.. miss Sanders ? Suivie de ces pseudo-journalistes ? Elle est si célèbre que ça, je ne savais pas, enfin il faut dire que je ne suis pas avec avidité la presse ‘officielle’. Il en va de même avec les quelques cours d’éducation civique, ou plutôt devrais-je dire propagande, que l’on m’a imposé au cours de ma scolarité plus ou moins chaotique.

D’un autre côté, elle ne fait pas grand-chose pour se cacher on dirait. Si elle pense que le foulard et les lunettes de soleil qu’elle a enfilé la rende méconnaissable, elle se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Elle ressemble juste à miss Sanders avec un foulard et des lunettes de soleil. Quoi qu’il en soit, elle a l’air de ne pas m’avoir vue et de se diriger vers l’entrée du bâtiment, protégée par quelques gorilles en costume noir et à la coupe en brosse. Ce n’est pas vraiment étonnant, je dois faire au moins une tête de moins que tout le monde ici, mes talons ne me grandissent que de quelques trop peu nombreux centimètres.

Enfin, à son instar, je décide de passer rapidement les portes avant que le raz de marée de paparazzi ne s’abatte dessus en me prenant fatalement au piège. Une fois à l’intérieur, je me fraie un chemin jusqu’à l’infirmière la plus médiatisée du dôme. Elle me fait dos, souriant à un vieux en smoking venu la saluer. Elle est décidément plus qu’une infirmière au NEST, enfin ça je l’ai compris bien assez tôt, mais de là à être aussi populaire, je n’en avais pas idée. Mais bref, une fois à sa hauteur, j’attends que sa conversation soit terminée avant de la saluer timidement. Je me sens bien trop jeune et illégitime pour être ici, cet environnement ne semble vraiment pas fait pour moi.

« Eh bien, on dirait que vous avez du succès quand vous enlevez votre blouse. Il faut dire qu’avec une robe aussi jolie.. »

Impossible de passer à côté de ce bleu éclatant qu’elle porte. Je lui affiche un sourire témoignant également de toute ma tension. Et puis, j’ai été un peu déçue de ne pas pouvoir épier plus que cela sa conversation, par pur réflexe ; trop de bruit dans la pièce et clairement pas l’endroit pour activer ma mutation, le seul mot que j’ai réussi à entendre, c’est ‘père’. Ou peut-être ‘paire’ ? Ou sinon un repère ? Rien de vraiment concluant en tous cas. Tant pis, j’en apprendrait peut-être plus un peu plus tard, le concert va bientôt commencer et je ne voudrais pas être en retard.

     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Lun 27 Mai - 13:28
Je rentre à l’intérieur du bâtiment et la troupe derrière moi se fait stopper par les vigiles. Je lâche un soupire intérieur dû au soulagement de m’être débarrassée de ces vermines. J’aime être sous les feux des projecteurs mais parfois, je m’en passerai. Vais-je avoir un moment tranquille, une fois dans ma vie ? A l’entente de mon nom en passant les portes, je peux en conclure que non. Un homme, d’un certain âge, vêtue d’un costard noir s’avance vers moi.

-Bonsoir mademoiselle Sanders, vous êtes très élégante, comme toujours. J’ai cru comprendre que votre père avait trouvé le client pour la signature du gros contrat ? Vous savez, je pense qu’il devrait réfléchir davantage et choisir ma société pour la signature.

Devrais-je appeler ce cher monsieur Nelvas pour sa première mission en tant que garde du corps ? Non, je ne pense pas que ce vieux monsieur tentera quoi que ce soit à l’encontre de ma personne, il y a beaucoup trop de monde ici. Je lâche un petit rire, retirant le foulard ainsi que mes lunettes de soleil. Je n’ai plus besoin de tout cet accoutrement, je suis déjà démasquée.

-Je ne suis pas ici pour parler business alors je vous prierai de vous adresser directement à mon père si vous avez des réclamations à lui faire. Veillez m’excuser désormais.


Je lui fais un doux sourire, gardant mes yeux ancrés dans les siens. Il finit par s’en aller de lui-même, comprenant qu’il n’aura aucun soutien de ma part. Il ne s’est même pas présenté et très honnêtement, son identité ne m’intéresse pas le moins du monde.

- Eh bien, on dirait que vous avez du succès quand vous enlevez votre blouse. Il faut dire qu’avec une robe aussi jolie.. 

Par contre, la propriétaire de cette timide voix me fascine davantage. Je me retourne, toujours cet air doux au visage, découvrant une mademoiselle Langley que je n’avais pas l’habitude de voir au NEST. Elle s’est mise sur son trente et un pour ce soir, j’apprécie le geste.

-La vôtre vous va à ravir.

Je lui fais un joli sourire avant de ranger le déguisement, qui n’a pas du tout fonctionné, dans mon sac.

-Je suis bien contente de vous voir, c’est apaisant de reconnaitre une tête parmi toute cette foule.

Une voix à travers des hauts parleurs retentie pour nous prévenir que la salle de concert et ouverte et que nous pouvons dès à présent prendre place si nous le désirons. Il n’y a pas besoin de se presser, mes places sont VIP, il n’y aura donc pas la queue devant la porte de la salle, on se trouvera juste devant la scène. Un homme passe derrière le petit cloporte, la regardant de la tête aux pieds en s’arrêtant sur chacun tous les hématomes que laisse apparaitre sa tenue.

-Votre mère ne vous a jamais appris les bonnes manières ? Dévisagez les gens de cette manière est d’une impolitesse…

Mes yeux foudroyaient ceux de l’individu et mon sourire avait disparut malgré mon ton toujours aussi calme. L’énergumène grimace avant de baisser la tête et de détaller vers les portes de la salle. Ce genre de comportement est méprisable, mais je dois dire que c’est amusant de voir la réaction d’un « agresseur » pris en flagrant délie et qui ne s’y attendait pas. Le concert commence dans un petit moment, je ne comprends toujours pas pourquoi on nous demande de venir au moins 1h en avance. C’est normal Lexy, les gens normaux font la queue, eux. Qu’est-ce que cela doit être difficile.

-Vous voulez qu’on aille s’installer dans la salle ? Ou vous voulez boire quelque chose avant ?
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 1:18

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         « La vôtre vous va à ravir. »

Je ne sais pas si c’est de la politesse ou si c’est sincère, mais le fait est que je reste tout aussi mal à l’aise qu’il y a quelques instants. J’ai le sentiment d’être une enfant devant tous ces gens, y compris l’infirmière. A dire qu’il n’y a même pas 24 heure j’étais au fond d’une cellule crasseuse de la bordure soupçonnée de terrorisme.. Enfin, je ne préfère pas y penser. Vivre sur le moment Elke, concentre toi sur le moment. Je répond à son charmant sourire, toujours aussi inexplicablement chaleureux, par une tentative moins concluante de mon côté. Je suis vraiment tendue.

« Je suis bien contente de vous voir, c’est apaisant de reconnaître une tête parmi toute cette foule. »

Je hoche la tête pour acquiescer.

« Et moi donc. »


C’est sorti tout seul et à la vitesse de l’éclair, comme si tout mon corps avait voulu que je prononce ces mots. Et à vrai dire, je n’ai jamais pensé quelque chose aussi fort de ma vie. Seulement, j’ai l’air de bien moins attirer les gens qu’elle, cependant, je suis un aimant à regards on dirait. Un court instant je me demande pourquoi, et puis je me souviens, encore. C’est pour ça que je ne met que des manches longues d’habitude. On regarde, on scrute et on imagine. On juge et on se félicite de ne pas être la chose que l’on a provoquée. Sans ces gens qui me regardent comme la dernière des enfants sauvages, peut-être qu’être turne ne serait pas synonyme d’exil et de honte, et j’aurais peut-être toujours une famille.

« Votre mère ne vous a jamais appris les bonnes manières ? Dévisagez les gens de cette manière est d’une impolitesse… »

Eh bah, heureusement qu’elle est là, ça me fait un petit pincement heureux au cœur qu’elle me défende quand je ne suis pas en capacité de le faire. Bon, j’aurais personnellement été bien plus virulente, mais je suis certaine que je pourrai semer une petite graine de rébellion dans le paysage immaculé du comportement de miss Sanders si l’on est amenées à plus se côtoyer. Ce que j’espère un peu, quand même. Je crois que je vois en elle une sorte.. d’amie ? Mais par réflexe, je ne eux tout de même pas m’empêcher de croiser les bras dans une vaine tentative de masquer ces marques bariolées.

Entre temps, on avait pu entendre annoncée au haut-parleur l’ouverture de la salle au public. S’en était suivi un petit mouvement de foule mais rien de vraiment gênant, au moins, ce hall s’est un peu vidé, ce que j’apprécie grandement. Je jette un regard interrogateur à ma compagnie pour savoir ce qu’elle compte faire. Elle est vraiment impeccable, à côté j’ai vraiment l’air de rien.

« Vous voulez qu’on aille s’installer dans la salle ? Ou vous voulez boire quelque chose avant ? »

Elle n’a pas vraiment l’air de se soucier des horaires ni de la foule. Après tout, c’est elle qui a les places et qui a l’habitude de ce genre d’endroits, j’imagine qu’on peut se permettre de prendre un peu de temps pour aller boire un verre. Un très grand verre. D’un truc très fort. J’en ai tellement besoin. Ou envie. Ou les deux, je ne sais pas.

« Je vous offre le verre alors ; j’aimerais ne pas faire le parasite jusqu’au bout, j’insiste. »


Le sourire que je lui affiche est bien moins tendu que précédemment, j’ai réussi à regagner mon calme et un peu de sérénité. Elle n’y coupera pas, si elle a soif, c’est moi qui lui offrirai de quoi boire, je peux bien faire ça pour elle, même si ça ne vaut pas une place de concert. Je me doute bien que pour elle, ça doit être anecdotique comme dépense, une simple boisson, mais c’est un peu un symbole de ma reconnaissance et j’aimerais vraiment qu’elle accepte du premier coup.

« Vous savez, je viens d’avoir ma paye, alors que vous le vouliez ou non, c’est cette petite maligne qui va chauffer. »

Je désignait en parlant la puce omni implantée dans mon poignet. Esquissant un léger rire je tendais le bras pour mettre en évidence ce relief discret qui se détachait entre une tâche violette et une carmin; bon, ma paye n'arrivera en réalité que dans une dizaine de jours, mais sans ça je la vois mal accepter. Il n’est pas question de remettre en cause quelque dogme sociétal que ce soit pendant cette soirée ; cela m’a déjà apporté trop d’ennuis comme ça récemment.

     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 13:04
- Je vous offre le verre alors ; j’aimerais ne pas faire le parasite jusqu’au bout, j’insiste. 

Parasite ? Je n’aurai pas dit mieux, c’est ce qui lui correspond parfaitement. Elle prétend ne pas le faire jusqu’au bout mais c’est déjà trop tard, je suis au courant de son petit secret. Cette jeune femme est une turne et rejette cette toxine qui finira par avoir raison de nous. J’espère qu’avec l’aide de Skye, quand elle aura signé le contrat, nous arriverons à une solution assez rapidement. La blondinette semble avoir repris de l’assurance, je réponds à son sourire par le mien, doux.

- Vous savez, je viens d’avoir ma paye, alors que vous le vouliez ou non, c’est cette petite maligne qui va chauffer. 

Elle me désigne son poignet où se trouve très certainement la puce omni, preuve de citoyenneté. Comment a-t-elle fait pour en avoir une ? Je n’arrive toujours pas à comprendre cette erreur administrative. Si j’avais un scalpel sous la main, je lui enlèverais sans plus tarder. Vous êtes une vilaine cachotière mademoiselle Langley. Je laisse échapper un petit rire, plongeant mes saphirs dans ceux de l’étudiante.

-Très bien mademoiselle Langley, je sais à quel point vous pouvez être têtue alors j’accepte votre proposition.

Je lui fais signe de me suivre, après un joli sourire, dans les immenses couloirs du Zenith. Il m’arrive assez souvent de venir me désaltérer en ces lieux lorsque je viens pour les affaires. Quoi de mieux que de boire un coup avec un potentiel client et assister à une prestation artistique pour engendrer une signature ? Ce soir, je ne suis pas ici pour les mêmes raisons. Nous prenons place à une table d’un des bars du Zenith. L’alcool est plus cher que ceux des bars de la ville mais je ne suis pas certaine qu’il soit meilleur. Rien ne peut rivaliser aux boissons alcoolisées se trouvant dans ma cave personnelle, mais je vais devoir me contenter du bas de gamme ce soir. Mes yeux se posent sur les bras de la blondinette, ou plus exactement sur les tâches qui le parsèment.

-Vous savez, avec la pommade que je vous ai donné la dernière fois à l’infirmerie, vos hématomes disparaitraient en une semaine.

Elle ne l’appliquera sûrement pas mais bon, qui ne tente rien n’a rien. J’ai du mal à comprendre son rejet pour les prescriptions, aime-t-elle autant avoir mal ? Si c’est le cas, elle ne dira pas non pour un séjour à la FATE ? Mon regard vient retrouver le sien alors qu’un sourire amusé orne mes lèvres.

-Alors dites-moi, comment avance votre histoire d’amour avec mademoiselle Drambolt ?

Oui, je dois dire que ce sujet indiscret m’intéresse. Ai-je un plan derrière la tête ? Il se pourrait bien. Un serveur arrive pour prendre nos commandes.

-Je prendrai la même chose que la demoiselle.  
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 14:33

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         « Très bien mademoiselle Langley, je sais à quel point vous pouvez être têtue alors j’accepte votre proposition. »

Je soupire en lui emboîtant le pas. Je lui ai pourtant demandé de m’appeler Elke, je n’aime vraiment pas ce ‘Langley’ qui me colle à la peau. M’enfin, je la suis tout de même sans hésiter à travers les couloirs sans fin du bâtiment. Tout ce luxe, ces œuvres d’art accrochées aux murs que j’aimerais avoir le temps de contempler chacune pendant des heures, tout cela n’a pour seul effet de renforcer ma dissonance cognitive, et pourtant j’essaie de l’ignorer du mieux que je le peux.

Au bout de peut-être bien une ou deux minutes de marche, nous finissons par arriver dans le bar du Zenith, ou peut-être l’un d’entre eux, à vrai dire ce ne serait pas étonnant qu’il n’y en aie pas qu’un dans un palace de cette taille. Quand j’y pense, nous n’avons pris aucun détour ni aucun temps d’hésitation ; c’est certain qu’elle n’en ai pas à ses première visites ici. Rapidement, nous trouvons une table à laquelle nous asseoir.

« Vous savez, avec la pommade que je vous ai donné la dernière fois à l’infirmerie, vos hématomes disparaîtraient en une semaine. »

Je hausse les épaules, ne sachant pas bien quoi répondre d’autre. Elle a raison, mais je n’ai tout simplement pas envie de l’utiliser. Et puis, une semaine c’est bien assez pour m’en faire de nouveaux, depuis le temps que je suis abonnée aux séjours à l’infirmerie elle devrait le savoir. Et puis d’un autre côté, ces bleus sont une partie de moi au même titre que la couleur de mes yeux ou de mes cheveux. Je ne veux pas qu’ils disparaissent. Les gens me regardent comme une bête de foire, mais ce n’est pas à moi d’agir pour que cela change, c’est leur regard à eux qui doit l’être.

J’imagine qu’elle a compris que je ne changerai pas d’avis et que je n’ai pas réellement envie de discuter de ça ce soir puisqu’elle me souris de plus belle et change de sujet.

« Alors dites-moi, comment avance votre histoire d’amour avec mademoiselle Drambolt ? »

Euh, en fin de compte je préfère parler de mes hématomes. J’affiche une moue boudeuse en agitant nerveusement le poing, heureusement, un garçon héroïque arrive à ma rescousse pour nous demander ce que nous voulons boire.

« Je prendrai la même chose que la demoiselle. »

Ah, maintenant c’est moi qui choisi ? J’imagine que puisque c’est moi qui paye ça paraît cohérent. Très bien, alors. J’hésite un court moment entre deux boissons, mais l’habitude aura raison de moi.

« Bon, eh bien alors ce sera deux vodka-citron je présume. »

Un petit geste affirmatif de la part du garçon et le voilà reparti. Mon regard trouve quelques instants celui de l’infirmière avant que je ne reprenne la parole, le ton un peu timide.

« Je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça une histoire d’amour.. C’est vrai que même si j’ai du mal à le dire à haute voix je l’aime bien, mais tout ce que je vais finir par faire c’est lui attirer des problèmes. De toutes façons, je ne sais pas faire grand-chose d’autre. »

Je m’enfonce dans mon siège en croisant les bras, la mine quelque peu contrariée. Mon vœu le plus cher est que cette histoire se passe bien, mais mon esprit n’est pas celui d’une optimiste et me donne toujours à contempler une part de doute qui a tendance à me ronger si on ne la repousse pas régulièrement. Enfin, je préfère ne pas m’étaler là dessus, et pourquoi elle ne me parlerait pas un peu d’elle après tout ? J’ai le sentiment qu’il y a des choses que je suis sensée savoir tellement elels sont évidentes, mais après tout, je n’ai pas grand-chose à perdre en posant la question.

« Et vous, comment se fait-il que vous préfériez passer la soirée avec une cancre comme moi plutôt qu’avec la personne avec qui vous allez vous marier ? »

     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 16:05
La blondinette commande nos futures boissons. Nous partons sur de la vodka du coup ? Je suis plus friande de whisky mais cet alcool me va parfaitement aussi.

- Je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça une histoire d’amour.. C’est vrai que même si j’ai du mal à le dire à haute voix je l’aime bien, mais tout ce que je vais finir par faire c’est lui attirer des problèmes. De toutes façons, je ne sais pas faire grand-chose d’autre. 

L’assurance qu’elle avait regagnée peu avant venait de disparaitre. Il a donc quelque chose à exploiter entre ces deux-là. Elle croit qu’elle va lui attirer des problèmes ? Mais C-01456 est déjà un problème en soi, enfin, tout problème peut être résolu. J’attrape la main de l’étudiante pour lui montrer qu’elle a mon soutien. Dire qu’à quelques centimètres de mes doigts se trouve cette puce omni que je rêve de lui arracher. Puis elle replie les bras, laissant son corps se faire absorber par la chaise et un air contrarié s’emparer de son visage. Cette romance semble avoir un impact sur sa personne. Très intéressant.

- Et vous, comment se fait-il que vous préfériez passer la soirée avec une cancre comme moi plutôt qu’avec la personne avec qui vous allez vous marier ? 

Elle reprend du poil de la bête, je m’attendais à une question sur mon fiancé, mais de là à parler mariage. Est-ce que cela me dérangerait vraiment de me marier avec lui ? Ce n’est qu’un anneau un peu plus couteux que celui des fiançailles après tout. C’est juste une perte de temps à mes yeux. Je lâche un léger soupire.

-Je vous l’ai dit, je préfère assister à ce genre d’évènement avec une personne qui apprécie réellement cet art.

Non, je dois me confier davantage à elle. Je n’aime pas réellement parler de ma vie privée avec les élèves du NEST mais si j’espère tirer quelque chose de ce cloporte…

-Vous « aimez bien » mademoiselle Drambolt, je ne peux pas dire autant de mon fiancé. Je ne l’ai vu qu’une fois et très rapidement. Si je suis avec cet homme, c’est simplement pour arranger les affaires de mon père…

Malgré le sourire que j’affiche, je laisse transparaitre une légère tristesse dans ce dernier. Nos verres finissent par arriver, faisant disparaitre totalement ce sentiment négatif.

-Santé ?

Je tends mon verre en direction de l’étudiante. Je suis assez fière de ma prestation d’actrice, comme toujours.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 17:40

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         « Je vous l’ai dit, je préfère assister à ce genre d’évènement avec une personne qui apprécie réellement cet art. »

C’est la même réponse que la dernière fois. Je sais que je n’ai pas une mémoire exceptionnelle, mais tout de même, c’était hier. J’ai répondu sincèrement à ses questions, elle pourrait répondre aux miennes, quand même, je ne suis pas assez naïve pour qu’elle me laisse croire que la raison n’est pas plus profonde que ce qu’elle laisse entendre après son soupir.

« Vous « aimez bien » mademoiselle Drambolt, je ne peux pas dire autant de mon fiancé. Je ne l’ai vu qu’une fois et très rapidement. Si je suis avec cet homme, c’est simplement pour arranger les affaires de mon père… »

Un mariage arrangé ? Quelle horreur. Je me mets un peu à sa place, déjà que j’ai horreur que l’on me force à travailler avec quelqu’un, m’obliger à épouser un type que je ne connais pas.. Quel genre de père ferait ça ? Une seconde, son père, ça fait écho à ce que j’ai entendu tout à l’heure non ? Ce vieux mec lubrique et bourré de fric lui a parlé de son père aussi. Alors c’est pour ça que son mode de vie ne colle pas avec celui d’une simple infirmière, c’est son père qui est riche. J’affiche une mine désolée en hochant la tête, un peu navrée de l’avoir poussée à la confession maintenant.

M’enfin, ce serveur a le don d’arriver toujours au meilleur moment, il mériterait presque mon admiration. Je tends mon poignet brièvement en direction du petit terminal qu’il me tend et il s’en va immédiatement après le petit signal sonore signifiant mon découvert bancaire. Je blêmis un instant en voyant le montant des deux boissons ; quelle conne je fais à avoir des principes.

« Santé ? »

C’est assez ironique de la part d’une infirmière à une habituée, ce qui me fait lui répondre d’un voix rieuse.

« Santé. »

Nos verres s’entrechoquent dans un tintement cristallin, un mi bémol si j’avais voulu me la raconter, et je porte le miens à mes lèvres. Ni une ni deux, je le vide d’une traite comme à mon habitude dans un rictus grimaçant. Je viens peut-être de passer pour une alcoolique notoire devant miss Sanders, ce que je regrette déjà, mais j’en avait terriblement besoin, de ce verre. Je le repose un peu plus délicatement sur la table en émettant un petit rire gêné.

« Je n’ai pas vraiment le sentiment d’être à ma place ici, ça a peut-être tendance à m’angoisser un peu. Je ne suis pas non plus très douée pour gérer ça. »

Rougissant un peu, je me gratte l’arrière de la tête. Je serai sûrement plus détendue une fois soulagée par cette dose d’alcool et assise confortablement sur mon siège. Et puis, comme arrivant de je-ne-sais-où, une sensation assez désagréable m’envahis. Je baisse le ton en me rapprochant d’elle.

« Vous ne sauriez pas me dire où sont les.. commodités, par hasard ? »


     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 20:05
Le bruit de la rencontre de nos verres annonce le début de la saveur alcoolisée. Je porte le récipient à mes lèvres, buvant une infime gorgée avant de le déposer sur la table. Je m’imaginais à pire comme goût, mais encore une fois, rien à voir avec mon alcool de luxe habituel. La blondinette quant à elle, descend le breuvage à la vitesse de la lumière, 299 792 458 m/s. Et après on s’étonne de la hausse du taux d’alcoolémie chez les jeunes… Elle rigole un peu gênée suite à l’engloutissement de son verre. Une cirrhose est vite arrivée après tout.

- Je n’ai pas vraiment le sentiment d’être à ma place ici, ça a peut-être tendance à m’angoisser un peu. Je ne suis pas non plus très douée pour gérer ça. 

C’est tout à fait normal, votre pace est sur une table d’opération. Et géré ça ? C’est plutôt votre foie qui va avoir du mal à gérer l’alcool. Enfin bon, à chacun sa manière de maitriser l’angoisse.

-Sacrée descente, très impressionnant mademoiselle.

Je me mets à rire et elle, elle rougit légèrement. Cette expression lui donne un air si innocent alors qu’elle cache en vérité, sa nature de monstre. Va-t-elle me révéler d’elle-même sa véritable identité ? J’en doute. Elle n’est pas la seule à se cacher après tout, sous mes allures d’infirmière bienveillante se cache une toute autre femme. Son visage se rapproche du mien pour murmurer les mots suivants.

- Vous ne sauriez pas me dire où sont les.. commodités, par hasard ? 

Ses réactions ne cesseront pas de m’étonner. Un sourire amusé aux lèvres, je lui indique du doigt l’endroit de ses besoins. Je la regarde s’éloigner de la table en me délectant de la mixture d’éthanol. Il est temps pour moi de réviser mon plan d’attaque. Il y a beaucoup d’éléments à exploiter avec ce cloporte, je ne sais pas encore parfaitement comment je vais m’y prendre, mais je devrais encore jouer un moment la carte amicale afin de me rapprocher encore un plus d’elle. Je dois dire que si elle n’était pas une de ces aberrations génétiques, j’aurai pu être son amie, ou du moins, la tolérer. Les interactions que j’ai pu avoir avec elle sont plutôt intéressantes, cependant, je connais son secret et je ne peux passer outre. Peut-être pourrais-je la donner en cobaye à mademoiselle Reid ? Non, cette dernière est bien trop jeune et je ne peux pas encore savoir ce qu’elle pense des expériences sur des bipèdes galeux. Un sourire sadique anime mes lèvres et redevient doux lorsque les pas de la blondinette se font entendre.

-J’ai complétement oublié de vous remercier pour le verre alors merci beaucoup.

Je reprends une nouvelle gorgée de mon verre, avant de reprendre calmement.

-Si je peux me le permettre, pourquoi avez-vous choisi le NEST pour votre scolarité ?

Un citoyen lambda évite cet établissement en général ou c’est un choix de leurs parents lorsqu’il se retrouve à étudier à l’intérieur, ou un simple problème d’argent. Enfin, les autres académies octroient les bourses assez facilement avec l’appuie du gouvernement qui veut empêcher le NEST de rester debout. Elle va sûrement me sortir une excuse mais je veux voir jusqu’à où va son honnêteté envers moi. Je modifierai mon plan en fonction de sa réponse.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 21:12

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         « Sacrée descente, très impressionnant mademoiselle. »

Drôle de manière de me traiter de poivrote. Enfin, ce qui est fait est fait, et remplir mon verre par moi même n’est clairement pas la chose à faire.

Elle pointe du doigt un porte avec un petit écriteau accroché dessus. Dames. Ah oui, bien vu. Je ne manque pas de la remercier d’un mouvement de tête avant de m’y diriger en vitesse. La porte passée, je m’engouffre dans une des cabines disponibles pour.. eh bien pour y faire mon affaire, nul besoin de détails. Quelques moments après, je ressorts, certes soulagée, mais tout même toujours tendue. Je profite d’être seule dans la pièce pour, après m’être lavé les mains, me passer un coup d’eau léger sur le visage et faire craquer tous les os de mon dos. Merde, il m’a pas raté cet enfoiré de flic hier soir, rien que de m’étirer je suis au bord des larmes.

Allez, j’y retourne, si je m’absente trop longtemps, miss Sanders va finir par se demander quoi. Je souffle un dernier coup devant la glace et sort des toilettes, le pas le plus assuré possible. Je me sens un peu plus légère, ça devrait aller. Je retrouve ma place et toujours en face de moi l’infirmière et son sourire chaleureux.

« J’ai complètement oublié de vous remercier pour le verre alors merci beaucoup. »

Oh, il n’y a vraiment pas de quoi, ce n’est vraiment pas grand-chose.. Je lui fait un discret signe de main pour le lui signifier alors qu’elle reprends un gorgée de son verre bien plus rempli que le mien. Elle enchaîne.

« Si je peux me le permettre, pourquoi avez-vous choisi le NEST pour votre scolarité ? »

Évidemment, j’aurais dû la voir venir, celle-là. D’habitude, je réponds tout simplement que ce sont des choses qui ne regardent p as les gens qui me posent cette question, mais est-ce que j’ai vraiment envie de donner cette réponse ce soir ? Meh, pas vraiment, mais puis-je pour autant me permettre de lui donner à entendre la vérité dans son entièreté ? Mon visage d’assombri un instant sous l’effet des quelques souvenir douloureux qui reviennent comme une nuée de sauterelles. Je soupire avant de répondre, d'une voix qui dénote cruellement de l'assurance que j'ai perdu.

« Quand j’étais petite je faisais de l’épilepsie, des crises assez graves, je prenais un traitement lourd. J’imagine qu’un jour, mes.. parents ont eu assez de s’occuper de leur gamine bonne à rien, alors dès qu’ils ont entendu parler d’un endroit qui acceptait les cas comme le mien ils ont dû sauter sur l’occasion de se débarrasser de moi. Tout ça n’est pas écrit quelque part dans mon dossier médical ou un truc du genre ?»

Je fini en la regardant dans les yeux. Je ne lui ai pas menti, ou du moins rien raconté de faux. L’omission n’est pas un mensonge, c’est une protection.Et puis, je détourne les yeux des siens pour fixer mes doigts en train de jouer avec mon verre vide, comme si j’avais souhaité du plus profond de mon âme qu’il se soit rempli comme par magie. Je rajoute tout bas quelques mots, j’ignore si elle les entendra, mais dans ce cas elle ne pourra qu’y déceler une profonde amertume.

« En même temps, si vous aviez vu ma sœur.. »

     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 22:27
Ce visage est si excitant ! Que voyez-vous mademoiselle Langley ? Des sombres souvenirs, des choix imposés, le manque d’argent ? Dites-moi tout, ouvrez-vous à l’amie que je représente pour vous !

- Quand j’étais petite je faisais de l’épilepsie, des crises assez graves, je prenais un traitement lourd. J’imagine qu’un jour, mes.. parents ont eu assez de s’occuper de leur gamine bonne à rien, alors dès qu’ils ont entendu parler d’un endroit qui acceptait les cas comme le mien ils ont dû sauter sur l’occasion de se débarrasser de moi. Tout ça n’est pas écrit quelque part dans mon dossier médical ou un truc du genre ?

-Avec mon statut d’infirmière à mi-temps, on ne m’a pas accordé l’accès à vos dossiers psychologiques. On m’a seulement donné la liste de vos possibles allergies…

C’est d’ailleurs un point qui m’irrite. Je suis employée depuis un moment au NEST mais le directeur souhaite m’embaucher à plein temps et refuse de me céder les dossiers des élèves si je n’accepte pas son offre. Tobias peut être assez dur en affaires. De l’épilepsie ? Un endroit qui accepte ce genre de cas ? Ce n’est pas le NEST la réponse mais bel et bien un hôpital ou la FATE. Elle m’avouait sans y mettre les mots justes, sa vraie nature. Quelle triste enfance, je suis totalement bouleversée. Venez à la FATE mademoiselle, vous serez traitée à votre juste valeur. Je prends un air légèrement triste suite à la révélation de la jeune femme. Elle soutient mon regard un instant avant de baisser la tête pour observer son verre.

- En même temps, si vous aviez vu ma sœur.. 

Des mots prononcés d’une toute petite voix mais remplie de rancœur. Une humaine j’imagine ? Un complexe d’infériorité peut-être ? Tout ceci me rappelle le conte d’Andersen : le Vilain Petit Canard. Un rejeton dont il faut se débarrasser pour cause de sa différence. Seulement, la fin de cette histoire est bien trop belle à mon goût, celle-ci se finira différemment. Elle traite l’angoisse par la boisson ? Peut-être que le ressentiment reçoit le même traitement ? J’attrape mon verre pour verser un peu de sa contenance dans celui de la demoiselle, avant de mettre un doigt sous son menton pour lui faire relever la tête.

-Vous n’êtes pas votre sœur mais cela ne veut en aucun cas dire que vous êtes une bonne à rien ! Je refuse que vous parliez de vous de cette façon !


Mon regard reflétait une détermination à toute épreuve pour faire changer son regard sur elle-même. Elle manque cruellement de confiance en elle et tout cela serait dû à sa sœur ? Il faut absolument que je la rencontre !

-Je n’ai jamais entendu parler de vos crises d’épilepsie, vous avez l’air parfaitement bien malgré les hématomes sur votre corps, mais là, ils font partie intégrante de votre personne. Avez-vous essayé de reprendre contact avec vos parents pour leur annoncer votre « guérison » ? Je suis d’avis qu’aucun parent ne puisse détester son enfant !

A moins que cet enfant soit un parasite dénommé turne.

-J’ignore la relation que vous avez avec votre sœur mais si l’envie vous vient d’en parler, sachez que je serais là pour vous écouter, "Elke".

Ma voix était aussi douce que d’habitude. Oui, parlez-moi de votre sœur, c’est une information qui me semble très intéressante.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Mai - 23:53

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         « Avec mon statut d’infirmière à mi-temps, on ne m’a pas accordé l’accès à vos dossiers psychologiques. On m’a seulement donné la liste de vos possibles allergies… »

C’est vrai que c’est maigre comme informations, je ne comprends pas pourquoi on ne lui donne pas plus. Cela éviterait bien des choses désagréables ; connaître les antécédents de quelqu’un c’est un peu comme connaître ce qui l’a poussé à devenir ce qu’il est, c’est essentiel pour comprendre les gens. Le NEST se fiche vraiment de nous, ça se réserve le droit de nous virer pour 3 retards ou une feuille qui prend feu toute seule mais par contre pour nous garder en bonne santé ils font preuve de beaucoup plus de souplesse. Des fois je me dis que les turnes ne peuvent vraiment compter que sur eux mêmes, ce qui s’avère si vrai en ce moment que cela me fait peur.

J’apprécie l’air compatissant qu’elle arbore, bien que je n’aime pas inspirer la pitié. Hein, mon verre se rempli tout seul ? Non, c’est elle qui partage le contenu du sien. Elle profite également de ma surprise pour me relever la tête d’un doigt. Je n’ai d’autre choix que de plonger à nouveau mon regard dans l’eau claire de ses yeux. Il y a quelque chose de rassurant dedans que je ne saurais décrire, mais qui m’arrache pourtant un sourire malgré la tristesse donc mon visage est empreint.

« Vous n’êtes pas votre sœur mais cela ne veut en aucun cas dire que vous êtes une bonne à rien ! Je refuse que vous parliez de vous de cette façon ! »

C’est drôle comme sensation, de se sentir soutenue. C’est quelque chose que je n’ai que très rarement l’occasion d’éprouver, et pourtant à chaque fois ma gorge se serre toute seule et mes yeux deviennent humides. Non pas ce soir ma grande, tu es là pour passer une bonne soirée. Mais pourtant son regard semble vouloir que quelque chose se passe en moi.

« Je n’ai jamais entendu parler de vos crises d’épilepsie, vous avez l’air parfaitement bien malgré les hématomes sur votre corps, mais là, ils font partie intégrante de votre personne. Avez-vous essayé de reprendre contact avec vos parents pour leur annoncer votre « guérison » ? Je suis d’avis qu’aucun parent ne puisse détester son enfant ! »

Vous ne..

« J’ignore la relation que vous avez avec votre sœur mais si l’envie vous vient d’en parler, sachez que je serais là pour vous écouter, "Elke". »

C’en est trop pour moi, la fatigue me fait craquer et entendre mon vrai prénom de sa bouche fait couler le long de ma joue une larme délivrée. J’arrive tout de même à retenir toutes les autres qui se bousculent au coin de es yeux en ne demandant qu’à sortir. En revanche, j’adopte un ton plus sec et plein de haine pour commencer à lui répondre.

« Vous ne connaissez pas mes parents. »

D’un revers de la main, j’essuie le trait humide qui perlait le long de mon visage. Je regrette le ton sur lequel j’ai parlé, mais je rectifie le tir par la suite avec une voix bien plus douce.

« Les crises se sont arrêtées d’elle même peu de temps après mon arrivée, c’est sûrement que d’une certaine manière je suis bien mieux loin d’eux. Aucun parent n’abandonne non plus son enfant simplement parce qu’elle n’est pas comme les autres.»

Je les hais tellement que si je les recroisais aujourd’hui, les flics auraient une bonne raison de m’envoyer au trou. Je sens mon poing se serrer et je mord ma lèvre inférieure pour réprimer toute la colère qui veut s’échapper. Et puis, je repense à sa dernière phrase, cela m’apaise un peu. Est-ce que j’ai envie de parler de ma sœur ? Je ne sais pas, mais je crois que ce sera toujours mieux que de mes soi-disant parents.

« Solveig, enfin ma sœur, de ce que je me souviens d’elle, c’était quelqu’un de bien. Elle faisait toujours tout ce qu’on lui disait et elle était toujours première de sa classe. Un peu tout l’inverse de moi, enfin vous voyez bien, je ne vous dis pas laquelle était la préférée. Mais elle était gentille avec moi, elle était là quand j’avais des problèmes, je lui faisais confiance, c’était peut-être même bien la seule, mais un jour elle est partie pour ses études et je ne l’ai jamais revue. Et pourtant, elle, elle s’en fichait que je sois malade ! Elle a toujours agis comme si elle.. enfin vous voyez, comme une sœur, quoi. »

D’un nouveau revers de la main, j’essuie mes yeux humides avant de conclure.

« Elle me manque, des fois. »

     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mer 29 Mai - 19:10
Est-ce une larme qui coule sur sa joue ? Quelle est son origine ? Sa sœur ? Ses parents ? Beaucoup trop d’interrogations pour une simple réaction.

- Vous ne connaissez pas mes parents. 

Le ton qu’elle adopte fait naitre un frisson en moi. Faites ressortir toute cette noirceur qui vous anime mademoiselle Langley, c’est tellement excitant !

- Les crises se sont arrêtées d’elle même peu de temps après mon arrivée, c’est sûrement que d’une certaine manière je suis bien mieux loin d’eux. Aucun parent n’abandonne non plus son enfant simplement parce qu’elle n’est pas comme les autres.

Sa voix avait complétement changé, quel dommage. Découvrir la facette remplie de haine de l’étudiante était si fascinant. Mais non, voyons, ma chère enfant, tout parent sensé abandonne les rejetons contaminés par cette abomination génétique. Je ne quitte pas ses yeux un seul instant, je reste silencieuse, écoutant le moindre mot qu’elle me dit. Elle est empreinte à la colère, d’une rage toute droit dirigée sur ses parents. Papa et maman ont été méchants avec vous ? Quelle tristesse. Elle stoppe le ruissellement de ses larmes. Ce sujet la touche particulière. A quand remonte la fois où j’en ai versé une ? Très longtemps, je crois que c’était un caprice pour avoir le dernier nanocom de l’époque. L’adolescence, une drôle de période.

- Solveig, enfin ma sœur, de ce que je me souviens d’elle, c’était quelqu’un de bien. Elle faisait toujours tout ce qu’on lui disait et elle était toujours première de sa classe. Un peu tout l’inverse de moi, enfin vous voyez bien, je ne vous dis pas laquelle était la préférée. Mais elle était gentille avec moi, elle était là quand j’avais des problèmes, je lui faisais confiance, c’était peut-être même bien la seule, mais un jour elle est partie pour ses études et je ne l’ai jamais revue. Et pourtant, elle, elle s’en fichait que je sois malade ! Elle a toujours agis comme si elle.. enfin vous voyez, comme une sœur, quoi. Elle me manque, des fois. 

Voilà donc d’où vient ce sentiment fréquent d’abandon qu’elle ressent. Je suis heureuse qu’elle se confie à moi, vraiment. Plus elle me donne d’informations, plus je possède de pièce à bouger sur l’échiquier pour la mettre échec et mat. C’est un réel plaisir d’écouter son histoire. Mon regard révélait une légère tristesse. Il ne faut pas que je force trop ce sentiment, elle m’a bien fait comprendre à l’infirmerie que la pitié n’était pas pour elle. J’attrape une de ses mains, avant de dire d’une voix douce.

-Raccrochez-vous aux bons souvenirs que vous avez d’elle et ne perdez pas espoir, vous la reverrez peut-être !

Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres. Solveig Langley ? Je me dois de faire des recherches sur cette personne. Je pourrais sûrement l’intégrer dans mon plan selon la personne qu’elle est. De mon autre main, je sèche une larme qui n’avait pas été essuyée de la sienne.

-Je n’aurais pas dû parler de vos parents ou même de votre sœur, excusez-moi pour toute cette indiscrétion.


Je vous remercie d’avoir rassasié ma curiosité, c’est très intéressant comme révélation.

-Je préfère vous voir sourire ou faire votre dure à cuire, toute cette tristesse ne vous va pas du tout !

Je lui dis ces mots d’un ton amusé afin de changer cette drôle d’ambiance qui s’était installée. Je relâche lentement sa main pour saisir mon verre et y boire une gorgée. Que se passerait-il si elle rencontrait ses parents ? Sa sœur ? Est-elle encore en vie d’ailleurs ? Disparaitre du jour au lendemain est tout de même étrange.

-Nous n’allons pas tarder à rejoindre la salle du concert, cela vous changera les idées, je vous le garanti !
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Mer 29 Mai - 21:42

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         Doucement, sa main s’empare de la mienne dans un contact doux et rassurant. Normalement j’aurais immédiatement replié le bras, je ne supporte pas qu’on me touche, mais pas là. J’imagine que je dois assez faire confiance à l’infirmière pour la laisser être comme ça avec moi.

« Raccrochez-vous aux bons souvenirs que vous avez d’elle et ne perdez pas espoir, vous la reverrez peut-être ! »

Est-ce que j’ai envie de la revoir ? Ou même, est-ce qu’elle a envie de me revoir ? Après autant de temps je dois être morte à ses yeux j’en ai bien peur. Et puis, quand bien même nous arrivions à nous retrouver, qu’est-ce que je lui dirais, hein ? Je suis désolée ? Non, je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai jamais vraiment pensé à ce moment. Celui où je vois la maison de mes parents brûler avec eux dedans, je l’ai imaginé des centaines, non des milliers de fois ; celui où je retrouverai Solveig, jamais. Ce n’est pas parce que je lui en veux, ou parce que je n’ai pas envie, c’est plutôt parce que ce moment me fait peur. J’ai peur de toutes les émotions enfouies qui risque de ressurgir de leur mausolée à l’instant où l’une d’entre nous ouvrira la bouche.

Sa main libre balayant ma joue me tire hors de mes pensées. Il y a vraiment quelque chose de spécial chez elle, je me sens comme percée à jour et qu’elle sait toujours quoi dire ou faire pour arranger la situation.

« Je n’aurais pas dû parler de vos parents ou même de votre sœur, excusez-moi pour toute cette indiscrétion. Je préfère vous voir sourire ou faire votre dure à cuire, toute cette tristesse ne vous va pas du tout ! »

Dans un dernier sanglot discret, je lui rend son sourire. Ça ne fait rien, au bout de tout ce temps, il était peut-être plus sain que je me décide à en parler à quelqu’un. Évidemment que c’est douloureux, mais je doute fort qu’un jour ça ne l’ait plus été. Elle a raison, je suis mieux quand je souris, Kelya m’a dit la même chose sur ce balcon il y a deux jours. Ce souvenir fini de me faire revenir à une bonne humeur toute relative. A dire que je m’étais promise de ne rien laisser gâcher cette soirée.

« Nous n’allons pas tarder à rejoindre la salle du concert, cela vous changera les idées, je vous le garanti ! »

Mais oui, avec tout ça j’en avais presque oublié le concert. Je regarde ma montre après lui avoir affiché un sourire radieux. Je change vite d’humeur, je sais bien, mais c’est pour le pire comme pour le meilleur. Je suis l’exemple de miss Sanders et prends mon verre en main pour boire une gorgée de son contenu gracieusement partagé. Une grosse gorgée. Bon, ok, encore un cul sec, mais après tout c’est comme ça que ça se boit ! Reposant rapidement le verre sur la table, je me lève dans la foulée, trépidant d’impatience.

« Allons-y ! Et il n’y a pas de problème miss Sanders, je préfère vous en parler à vous plutôt qu’à quelqu’un d’autre. »

J’allais pour me diriger vers la salle, mais je réalise très vite que je ne sait pas où elle se situe, et que ce n’est pas moi qui ai les billets. Tu es beaucoup trop enthousiaste Elke. Quel spectacle est-ce que je lui donne hein? Mes yeux sont encore rouges que je souris déjà à nouveau, toute pimpante. Je dois avoir l'air instable et déséquilibrée..


     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 30 Mai - 19:24
Un sourire retrouve ses lèvres, effaçant cette expression remplie de tristesse qui avait animé son visage plus tôt. Oui voilà, souriez mademoiselle Langley, gardez vos larmes lorsqu’elles seront vraiment nécessaires. Elle finit son verre aussi vite que le précédent et je la suis sur ce cul sec.

- Allons-y ! Et il n’y a pas de problème miss Sanders, je préfère vous en parler à vous plutôt qu’à quelqu’un d’autre.

L’étudiante est maintenant sur ses deux pieds, elle a regagné toute son assurance et semble encore plus motivée d’aller voir ce concert. Vous avez raison, confiez-vous à moi, je suis toute ouïe pour les informations intéressantes que vous me dévoilez. Je lui fais un grand sourire alors qu’elle commence à s’éloigner avant de stopper ses pas. C’est moi qui ai les billets après tout. Je lâche un rire amusé avant de me lever à mon tour pour la rejoindre.

-Votre enthousiasme fait plaisir à voir. Si mademoiselle veut bien suivre la guide.

Me rabaisser à un métier aussi médiocre me fend le cœur, on dirait Taylor qui s’adresse à ma personne. Quelle horreur. Mes pas nous dirigent directement vers une porte où un écriteau « VIP » y est inscrit. Je l’ouvre pour laisser apparaitre derrière, une grande salle luxueuse avec tables décorées de bougies, des serveurs pour s’occuper de notre soif et une scène recouverte par les rideaux. Un homme en costard nous accueille, il me reconnait immédiatement et ne prend même pas la peine de réclamer les billets. Je suis une habituée des lieux après tout. Il nous fait signe de le suivre de le suivre pour nous montrer notre table, située près de la scène pour ne manquer aucun détail du concert. Je le remercie avant de prendre place. Les Fiveplay entrent en scène dans une dizaine de minutes, ce lapse de temps me permet de continuer à faire connaissance avec le cloporte.

-Je pensais à quelque chose pendant notre marche. Je m’excuse par avance d’aborder à nouveau le sujet mais…


Mes mains viennent entourer le récipient en verre contenant une flamme. Mes yeux sont plongés dans les yeux de l’étudiante, j’hésite un moment avant de continuer ma phrase mais je finis par me lancer.

-Je peux faire marcher mes contacts pour retrouver votre sœur si vous désirez la revoir.

Je lui dis ces mots calmement, sentant mes mains se réchauffer par la réaction de la bougie sur le verre. J’ai toujours eu les mains plus ou moins froides. Quelle est cette expression déjà ? Mains froides, cœur chaud ? Quelle drôle d’idée.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 30 Mai - 20:08

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         On dirait que je ne suis pas la seule à être capable de descendre un verre plus vite que mon ombre. Enfin, le sien n’était plus aussi rempli qu’il y a quelques minutes, mais je trouve quand même ça assez drôle. On dirait que la douce infirmière que je connais cache autre chose sous ces airs de sainte nitouche.

« Votre enthousiasme fait plaisir à voir. Si mademoiselle veut bien suivre la guide. »

Encore une chance, c’est elle qui m’a demandé de le faire ressortir ! Mais il faut bien tempérer un peu mes ardeurs, un peu de tenue. A ses mots, je la suis hors du bar jusque devant une porte estampillée « VIP ». Very Important Personality. C’est quand même surréaliste comme situation. Je me suis toujours vue comme un vilain petit canard, alors franchir cette porte réservée à un panel de personnes triées sur le volet, évidement que ça me fait bizarre. Serait-ce l’augure d’une nouvelle Elke, plus radieuse et débarrassée de ses soucis ? Hum, pas de précipitation, rien que ma soiré d’hier pourrait me faire dire le contraire.

La porte ouverte dévoile la salle dans laquelle va se dérouler le concert. Elle est.. comme je l’imaginais, exactement. Même plus luxueuse que ce à quoi je m’étais permise de penser. Sans attendre, un larbin dans un costume plus coûteux que ma propre vie et sûrement bien mieux payé que n’importe quel type de la banlieue vient à notre rencontre. Il nous invite à le suivre et nous amène à notre table. Pas besoin des tickets ? Merde, j’ai vraiment l’impression qu’il y a quelque chose dont je ne suis pas au courant avec miss Sanders.

« Je pensais à quelque chose pendant notre marche. Je m’excuse par avance d’aborder à nouveau le sujet mais… »

Aborder à nouveau le sujet ? Elle veut reparler de ma soi-disant famille ? Je ne vois pas vraiment ce qu’il y aurait à dire de plus, mais bon, peut-être que je me trompe. Elle place ses mains autour de la bougie qui éclaire notre table. C’est vrai que j’ai pu constater à de multiples reprises qu’elles ont tendance à être assez froides, mais rien de bien dérangeant, en tout cas pour moi. Après un temps d’hésitation elle fini par terminer sa phrase.

« Je peux faire marcher mes contacts pour retrouver votre sœur si vous désirez la revoir. »

La revoir ? Cette question se repose à moi comme une fatalité du destin mais je ne sais pas si je suis prête à y répondre, j’ai peur de regretter ; j’ai peur de ce qui pourrait arriver. Le regard dans le vague pendant une ou deux secondes, je baisse ensuite un peu les yeux pour regarder mes doigts jouer nerveusement entre eux. Pour finir, une petite voix s’échappe de ma bouche.

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée.. Enfin, je crois que la revoir m’effraie, et si elle avait changé ? »

Je relève la tête pour trouver ses yeux en prononçant mes derniers mots. Je replace une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille avant de poursuivre.

« Quelle âge elle doit avoir aujourd’hui.. ? 24 ans ? Et si ça se trouve elle n’a même pas envie de me revoir. J’ai peur de sa réaction.. »

Sans m’en rendre compte, ma jambe s’était agitée et tremblait nerveusement sous la table. Je n’aime pas cet état de fatigue où je ne contrôle plus mon corps.. Enfin, je lui adresse quand même un sourire triste pour la remercier de sa proposition. Je ne l’ai pas déclinée, mais j’ai besoin d’y réfléchir plus.


     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Ven 31 Mai - 15:34
Ma proposition semble la perdre dans ses pensées. Ne vous prenez pas trop la tête mademoiselle Langley, peu importe votre réponse, je chercherai tout de même cette Solveig Langley et pour mon seul intérêt.

- Je ne sais pas si c’est une bonne idée.. Enfin, je crois que la revoir m’effraie, et si elle avait changé ? 

Elle venait de retrouver enfin la parole. Le son à peine audible de sa voix me fait penser au couinement des souris de laboratoire. Si vous êtes effrayée pour si peu, j’ai hâte de voir l’expression que vous ferez lorsque mon plan sera mis en exécution.

- Quelle âge elle doit avoir aujourd’hui.. ? 24 ans ? Et si ça se trouve elle n’a même pas envie de me revoir. J’ai peur de sa réaction.. 

De l’effroi et de la peur ? Voyons petit cloporte, il est bien trop tôt pour en avoir, patience.

-Elle aura changé, tout le monde change, vous savez ? Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne sera pas la sœur que vous aimez.

Mes océans fixaient les siens, toujours ce doux sourire aux lèvres. Je me demande quel genre de personne est devenue cette sœur. Vais-je vraiment pouvoir l’inclure dans mon plan ? Bien entendu, et peu importe quelle est sa position sur la question des turnes, elle en fera partie malgré elle.

-Il faut affronter ses peurs pour avancer, n’est-ce pas ?

Les pions se déplacent lentement sur l’échiquier, il me reste à placer les pièces maitresses pour aboutir à un échec et mat. J’ai déjà en tête une pièce lourde qui pourrait figurer à mes côtés, j’ai hâte de le revoir.

-Et vous en êtes capable, je crois en vous.

Je finis par lâcher la bougie alors qu’un serveur vient nous servir deux coupes de champagne. Parfait timing puisque les rideaux s’ouvrent enfin pour laisser apparaitre le groupe de jazz. Je lève ma coupette en direction de la jeune femme.

-A cette soirée qui j’espère vous plaira.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Ven 31 Mai - 16:30

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

         « Elle aura changé, tout le monde change, vous savez ? Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne sera pas la sœur que vous aimez. »

Est-ce que les gens changent vraiment au final ? Est-ce que l’on peut décider de ces changements ou est-ce que tout ça est déjà écrit en nous et nous ne faisons que subir ce que la vie nous impose fatalement ? Bordel, c’est pas vraiment le moment de se poser des questions existentielles ma grande. Elle n’a peut-être pas tort, mais cette idée m’angoisse toujours autant.

« Il faut affronter ses peurs pour avancer, n’est-ce pas ? Et vous en êtes capable, je crois en vous. »

Avancer oui, mais pour aller où ? J’adorerais avancer, sortir de cette vie précaire et destructrice, mais je ne connais plus rien d’autre, et avancer à l’aveuglette est peut-être encore plus effrayant que les peurs que je suis sensée affronter pour y arriver. Mais d’un autre côté, miss Sanders a l’air de me soutenir, et ça c’est un argument qui a du poids. j’imagine que l’on aura l’occasion d’en reparler plus tard au final, en tous cas je l’espère.

Alors qu’elle se détache enfin de la bougie, un serveur nous apporte à boire. Du champagne, sérieux ? Merde, à dire que j’ai dépensé un demi salaire dans deux minuscules verres de vodka il y a même pas une heure. Mais ce n’est pas ce qui m’accapare le plus en ce moment précis. Juste après avoir gratifié mon hôte d’un sourire et d’un hochement de tête, j’ai cru entendre des bruits de pas derrière le rideau. Oh non, c’est le groupe, j’en suis sûre ! Il faut que j’entende ce qu’ils.. une minute, mes yeux ont failli changer de couleur à l’instant. Il faut vraiment que je suis plus prudente, surtout avec l’infirmière qui me croit humaine, je n’ai pas envie qu’elle change de regard sur moi.

« Ça ne va pas tarder à- »

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que le rideau s’ouvre en dévoilant les Fiveplay sur la scène. Bon, d’un côté j’avais raison, mais je suis un peu vexée de ne pas avoir pu finir ma phrase qui je suis sûre l’aurait impressionnée.

« A cette soirée qui j’espère vous plaira. »

Elle lève son verre vers moi, et précipitamment, je saisi le mien pour faire s’entrechoquer le cristal pour la deuxième fois de la soirée.

« J’en suis déjà ravie. »

Cette fois-ci, je fais bien attention à ne pas finir la coupe en une seule gorgée. Je lui souris tandis que la pièce devient noire et que le groupe commence à jouer. Ces places sont vraiment parfaites, et bien vite je me sens dans l’obligation de m’enfoncer dans ce siège capitonné et de fermer les yeux pour apprécier toute la subtilité et la beauté de ce qui se passe à à peine quelques mètres de nous. Sous mes paupières, cette fois-ci, mes iris viennent de passer de bleus clair à argentés. La différence est subtile, mais ce qui se repère plus, c’est le noir verdâtre que devient le blanc de mes yeux, bien plus dur à cacher en revanche. Jusqu’à l’entracte, je reste muette comme une carpe, me contentant seulement d’agiter les doigts et de bouger nerveusement mes membres pour témoigner de la qualité du moment que je suis en train de passer. Peut-être un ou deux fois j’ai ouvert les yeux, mais dans la pénombre, pas vraiment possible de constater une mutation, n’est-ce pas ? 

Enfin, je dois être dans la bulle la plus confortable de ma vie actuellement.


     

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Dim 2 Juin - 19:50
- J’en suis déjà ravie. 

Je n’en doute pas une seule seconde, une pauvre petite aberration génétique comme vous, ne doit pas avoir beaucoup l’occasion d’assister à un événement pareil. Je réponds à son sourire par le mien, commençant à boire une gorgée pétillante. Cette bouteille n’est pas terrible, je devrais peut-être faire une réclamation à la fin ? Non, tant pis, je vais m’en contenter. Les premières notes retentissent dans la salle et la lumière diminue pour nous mettre dans l’ambiance. Mon regard reste fixé sur le cloporte qui ferme les yeux pour se laisser submerger par la mélodie. Elle apprécie ce moment musical, c’est un des meilleurs groupes de jazz de notre époque après tout, de vrais artistes. J’allais m’apprêter à fermer les yeux lorsque les siens s’ouvrent, ils ont abandonné leur humanité. Malgré l’obscurité de la salle, ce changement de couleur est flagrant, cette iris qui prend une teinte complétement anormale ainsi que l’humeur qui se mélange à la noirceur de la pièce…rien à voir avec ses deux océans habituels. Vous montrez enfin votre visage mademoiselle Langley ? Je ne peux empêcher un sourire d’envahir mes lèvres, mais malgré le fait qu’il veuille prendre le sadisme qui m’anime, il reste doux. Quelle est donc votre mutation « Elke » ? Je ferme enfin les yeux, j’ai vu ce que je voulais voir et j’en suis ravie.

Les dernières notes instrumentales se stoppent sous les applaudissements de toute la salle. Mes yeux finissent par s’ouvrir pour redécouvrir la salle. C’est difficile de revenir à la réalité après un moment aussi agréable. La musique m’a transportée dans un monde inconnu mais si divertissant, cette sensation est fascinante et si excitante. L’entracte commence, le serveur vient nous remplir à nouveau nos verres, certaines personnes se lèvent pour se diriger au fumoir, à l’extérieur ou aux toilettes. Je viens retrouver les saphirs de la demoiselle face à moi, trempant mes lèvres dans mon verre avant de prendre la parole.

-La première partie était fantastique, n’est-ce pas ? J’ai adoré la troisième musique avec le solo de saxophone endiablé, du grand art !

Mon ton était enthousiasme, je dois dire que je ne me lasserai jamais de ce genre de concert.

-J’ai vu votre regard au début du concert, vous aviez l’air aussi enthousiaste que moi !

Une réplique à double-sens, dans lequel va-t-elle le prendre ? Va-t-elle tenter d’éviter le sujet ? Je ne sais même pas quelle conclusion me ferait le plus plaisir… Je pourrai payer quelqu’un pour la droguer et l’emmener à la FATE ? Patience Lexy, chaque chose en son temps.

-Vous aimez les instruments n’est-ce pas ? Je peux vous présenter au Fiveplay après le concert si vous le désirez. Ils auront sûrement d’excellents conseils à vous donner.


Je bois une nouvelle gorgée, adressant à l’étudiante un doux sourire.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Dim 2 Juin - 20:56

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

Les lumières se rallument, m’animant à l’occasion d’un grand désarroi. Combien de temps la lumière est-elle restée éteinte ? Je déteste comment je peux parfois perdre toute notion du temps qui passe. Écouter de la musique c’est vraiment quelque chose de spécial pour moi, c’est charnel, c’est physique et c’est intime. En témoigne le rythme de ma respiration : je suis complètement essoufflée alors que je n’ai pas bougé de ma chaise. J’ai chaud et en même temps je frissonne, les instruments sur scène me font vibrer à des fréquences torrides auxquelles mon corps répond maintenant par automatisme.

La musique me fait me sentir du plus beau bleu du monde et pour rien au monde je n’échangerais cela. Oserais-je comparer ça avec les sensations que j’ai eu en passant ces nuits avec Kelya ? Je ne sais pas, possiblement, mais au moins je ne ressens aucune culpabilité envers la musique.

Subjuguée, j’avais complètement ignoré la venue du larbin avant que miss Sanders ne me tire de ma stupeur.

« La première partie était fantastique, n’est-ce pas ? J’ai adoré la troisième musique avec le solo de saxophone endiablé, du grand art ! »

Je hoche la tête vivement pour répondre à son enthousiasme. Je n’ai pas vraiment l’habitude de la voir aussi.. animée. C’est une vision plaisante, je ne suis pas la seule à apprécier la qualité du spectacle.

« Pour sûr, Moanin’ n’est pas une pièce qui a pour habitude de laisser de marbre. »


J’affiche un sourire franc. Évidemment, je connais par cœur la plupart des chansons qui ont été jouées jusque maintenant pour les avoir écoutées encore et encore toute ma vie durant. Ces mélodies ont le don de me transporter aussi parce que je leur associe des émotions particulières, des sentiments que j’ai ressenti en me passant ces pistes pendant des évènements plus ou moins marquants de ma vie.

« J’ai vu votre regard au début du concert, vous aviez l’air aussi enthousiaste que moi ! »

Si je n’avais pas fermé les yeux pendant toute la durée de cette première partie j’aurais été ravie d’abonder en son sen, mais je me demande comment elle a pu capter mon regard. Enfin, j’ai bien ouvert les yeux une paire de fois mais ça a été très bref, il aurait fallu qu’elle me fixe pour le remarquer, non ? Je dois sûrement me méprendre, elle n’a pas que ça à faire, elle doit parler de juste avant que les lumières ne s’éteignent complètement. Par réflexe, je me gratte l’arrière de la tête en rigolant nerveusement. Dans le pire des cas, elle a vu mes yeux et ça n’a pas l’air de la chambouler plus que cela. Ça doit aussi être en partie pour ça que j’aime bien passer du temps avec elle.

« J’imagine que quand je ne cherche pas les coups je suis assez facile à déchiffrer, vous avez le beau rôle ! »

C’est vrai qu’en y réfléchissant un peu, elle ne me voit toujours qu’après mes ardeurs calmées. Après tout ce n’est pas forcément si mal que ça.

« Vous aimez les instruments n’est-ce pas ? Je peux vous présenter au Fiveplay après le concert si vous le désirez. Ils auront sûrement d’excellents conseils à vous donner. »

Décidément, je dois être en train de rêver.

« Vous feriez ça?!Enfin je- »


Enfin, je ne peux pas terminer ma phrase comme je le pensais. Comme une gamine à qui on annonce une sortie à la fête foraine, je me suis redressée sur mon siège d’un coup, mais je n’avais pas anticipé les contreparties. Cette maudite côte qui me harcèle depuis plus d’un mois maintenant se manifeste franchement pour la première fois de la soirée dans un gémissement court et étouffé. Instinctivement la main sur le côté de mon abdomen, en maudissant tout bas en danois l’enfoiré qui a réveillé la douleur hier soir. En ce moment, plus aucun remords, la colère effaçant la culpabilité ; j’ai juste envie de passer plus de temps avec l’infirmière, elle réussi à m’appaiser.




Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Lun 3 Juin - 15:27
Elle a esquivé ma réplique sur ses yeux, qu’il en soit ainsi. Vous êtes une enfant qui a été abandonnée de tous et qui recherche le moindre signe d’affection. Il suffit de vous en donner pour faire tomber ce mur de glace que vous avez dressé devant vous, c’est d’une simplicité pour moi. Monsieur Edgeworth a cette expression glaciale qui anime son visage, malgré un sourire qu’il peut arborer certaine fois pour rassurer ses élèves, il n’a pas su s’y prendre bien avec la blondinette dès le départ. Voilà pourquoi il n’arrive pas à briser cette carapace. Personne ne suspecte le personnage principal n’est-ce pas ? C’est un plaisir d’avoir le bon rôle.

- Vous feriez ça?!Enfin je- 

La joie l’avait envahie et s’est stoppée net. Elle pose sa main sur sa côte, celle de sa venue à l’infirmerie. Elle n’est donc pas encore guérie, n’est-ce pas ? C’est tout même étrange que la douleur soit encore si forte. Je me relève immédiatement, passant le bras de l’étudiante sur mes épaules, attrapant sa taille pour éviter qu’elle ne supporte son poids à chaque pas. J’appelle un serveur pour lui demander de me ramener une trousse de secours, il s’exécute immédiatement et me la ramène aux pas de course. Les regards de la salle sont sur nous, je fais un sourire à l’assemblée pour leur montrer que la situation est complétement sous contrôle. La curiosité est un vilain défaut, ils ressemblent à ces vautours de paparazzis. J’emmène la blondinette en dehors de la salle, me dirigeant vers les toilettes.

-Vous me disiez que votre côte était soignée hier, mais je constate qu’elle vous fait souffrir de nouveau…

Ma voix était calme malgré une pointe d’inquiétude. Me fais-je du souci pour l’étudiante ? Bien sûr que non, mais je commence à croire que mon diagnostique sur une côte fêlée n’était pas exacte. Mais non Lexy, tu divagues, tu ne te trompes jamais, il s’est passé autre chose. Arrivées aux toilettes, je regarde si personne n’y est, la salle a l’air vide. Je pose la trousse de secours sur un des rebords des lavabos, relâchant l’étreinte sur la blondinette pour me redresser et la fixer dans les yeux.

-Ecoutez mademoiselle, ce n’est pas normal que la douleur soit encore aussi forte, je me dois de vous ausculter. Pourriez-vous retirer votre robe, s’il vous plait ?

Mon professionnalisme finira par avoir raison de moi. Même pendant mes moments de « détente », je ne peux m’empêcher de travailler on dirait. La jeune femme n’est pas du genre « douillette » mais à la vue de l’expression sur son visage et de son gémissement qu’elle a émis dans la salle, elle doit souffrir. Quelle tristesse.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Lun 3 Juin - 16:40

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

Bordel, c’était vraiment pas le moment.. Pourquoi est-ce que tout ce qui se passe un peu bien dans ma vie finit toujours par dégénérer d’une manière ou d’une autre ? Mon moral en prend un sacré coup, et d’expérience ce sont ceux là les plus durs à soigner.

L’infirmière se précipite vers moi alors que je m’affaisse. Ses bras s’enroulent et me supportent, si on veut être optimiste, on pourrait dire qu’au moins je suis bien accompagnée ; il ne fait plus aucun doute que c’est une infirmière excellente. Sous l’ordre autoritaire de miss Sanders, un des larbins ramène un trousse de secours. Pas besoin, tout vas bien, j’ai juste en peu mal, ça va aller, j’ai juste été surprise, ce n’est rien. Ce n’est pas ce que raconte mon visage, j’en suis consciente, mais j’ai besoin de me convaincre que je ne fais pas revivre l’enfer du dernier mois.

Je sens peser sur nous de plus en plus de regards. J’essaie de recouvrir mon visage écarlate avec quelques mèches de cheveux pendant que je me fais escorter en dehors de la salle.

« Vous me disiez que votre côte était soignée hier, mais je constate qu’elle vous fait souffrir de nouveau… »

Le regard fixé au sol, je serre le poing. Elle l’était au moment où l’on a discuté, mais une soirée est suffisante pour tout faire basculer. Je suis morte de honte et folle de rage, à la fois contre moi et contre le monde. Je commence vraiment à me dire que cette colère est la seule et unique chose intarissable chez moi, que je ne suis vraiment moi-même que quand remonte ce sentiment d’en vouloir au monde entier. Seule au monde, je me porterais beaucoup mieux. Je ne dépendrais de personne, je n’aurais pas à ressentir la moindre colère. Ironiquement, je m’en veut aussi de penser à ça en ce moment alors que miss Sanders prend sur elle pour s’occuper de moi. Je suis vraiment qu’une sale gamine caractérielle, je me déteste si fort.

On arrive aux toilettes, vides à mon grand soulagement. Elle s’écarte de moi, alors je m’adosse sur l’un des murs en carrelage froids.

« Écoutez mademoiselle, ce n’est pas normal que la douleur soit encore aussi forte, je me dois de vous ausculter. Pourriez-vous retirer votre robe, s’il vous plait ? »

Non, tu ne vas pas continuer à gâcher sa soirée, la tienne ça suffit, pas la peine de déteindre sur les autres. Je n’ai pu soutenir son regard qu’une ou deux secondes.

« Ça va aller, je vous assure. Regardez, je peux marcher toute s- »


C’est pas vrai, c’est la deuxième fois, je ne peux pas. Aussitôt me suis-je décrochée du mur que je m’effondre. Et merde, je vais avoir droit à la consultation. Difficilement, je me redresse en prenant appui sur le rebord du lavabo et pousse un douloureux soupir. Je ne peux pas vraiment me permettre d’être pudique, et puis ce n’est pas la première fois qu’elle verra la peau colorée de mon buste. Je retire donc ma belle robe que je porte pour la première fois pour dévoiler encore plus d’hématomes. Ils ont tous l’air assez vieux, sauf un, celui sur ma fameuse côte. J’ouvre la bouche après y avoir jeté un regard coupable.

« Je suis désolée.. Mais je vous jure, c’est pas ma faute.. ! »

On pouvait lire la sincérité de mes excuses dans mon regard, mes yeux perçant le bleu des siens.




Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Lun 3 Juin - 18:50
- Ça va aller, je vous assure. Regardez, je peux marcher toute s- 

Je n’ai pas le temps de me rapprocher d’elle pour la rattraper qu’elle s’effondre sur le sol. Je demande instinctivement d’un ton inquiet.

-Vous allez bien mademoiselle Langley ?

Pauvre petit cloporte, vous avez encore malmener votre corps, n’est-ce pas ? Vous ne devriez pas abîmer un potentiel objet d’expérimentation. Comment vais-je pouvoir vous étudier si vous n’êtes plus capable de tenir debout ? L’étudiante se relève, retirant le tissu qui m’empêchait de l’ausculter. Mes yeux redécouvrent cette mosaïque d’ecchymoses recouvrant entièrement son corps. C’est tout de même impressionnant qu’elle tienne encore debout avec toutes ces blessures. Mon regard finit par se poser sur l’hématome présent sur sa côte.

- Je suis désolée.. Mais je vous jure, c’est pas ma faute.. ! 

La capabilité recouverte de sincérité émanait de son visage. Cette tâche est énorme, que lui est-il arrivé ? J’avance vers elle, remontant légèrement ma robe pour m’accroupir et examiner la nouvelle accumulation de sang. Je dépose délicatement mes doigts dessus, appuyant légèrement sur la côte pour vérifier qu’elle n’est pas fêlée de nouveau. Un soupire de soulagement émane d’entre mes lèvres.

-Votre côte va à peu près bien mais cet hématome est sacrément imposant…

La douleur qu’elle doit ressentir ne m’étonne guère à présent. Je me redresse, lâchant un nouveau soupire avant de poser ma main sur l’épaule de la jeune femme.

-Je vais me répéter mais faites plus attention à vous, cela aurait pu être très grave…

J’attrape la trousse de secours sur le lavabo, sortant une pommade équivalente à celle que je lui avais prescrits la dernière fois ainsi qu’un bandage. Mon genou vient retrouver le sol alors que je commence à appliquer le gel plutôt frais sur la blessure.

-Vous avez un talent monstre pour recevoir les coups à ce que je vois…

Rien de plus normal pour un monstre après tout. Je ne demanderai pas ce qu’il s’est passé, tout ceci n’est pas mes affaires. Si elle veut m’en parler, elle le fera. Par contre…

-Vous devriez garder votre énergie pour la musique, votre mutation pourrait vous mener loin dans ce domaine, n’est-ce pas ?

Ma voix était douce. Impossible pour moi d’esquiver ce sujet, nous sommes au calme, personne n’est dans ces lieux alors elle m’en parlera peut-être ? Je repense à ce moment à l'infirmerie où elle a directement deviné que personne n'était dans la salle d'attente. Puis pendant la première partie du concert où ses yeux ont perdu leur humanité. Le rapport entre les deux ? Le son. Je saisi la bande de tissu pour entreprendre son bandage.
Lexy Sanders
Newcomer
Newcomer
Lexy Sanders
Âge : 28
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 118
Revenir en haut Aller en bas
Lun 3 Juin - 22:00

Take Five

Lexy

Take Five feat. Lexy Giphy

« Vous allez bien mademoiselle Langley ? »

Arrêtez de m’appeler comme ça, vous savez bien que je n’aime pas ça, s’il vous plaît.. Enfin je ne suis pas vraiment en mesure de me plaindre.

L’infirmière s’accroupit devant moi pour voir de plus près l’étendue des dégâts. Je prie intérieurement pour que personne n’entre pendant qu’elle s’y affaire, c’est une position assez gênante. Un court instant, une pensée perverse s’insinue dans mon esprit, mais je la chasse bien vite ; mon imagination a le don de se manifester aux pires moments et je suis bien heureuse que personne ne puisse voir cette image qui m’est apparue comme un flash. La fatigue me fait vraiment beaucoup de mal.

Mais je suis bien vite extirpée de ce monde onirique par la vive douleur qui se manifeste soudainement. Je grince des dents, ne pouvant m’empêcher de sacrer dans ma langue maternelle; il paraît que ça aide à supporter alors je ne vais pas m’en priver.

« Fuck jeg hader politiet.. »


Je souffle enfin quand elle fini par décoller ses doigts de ma peau. Elle aussi souffle, c’est bon signe ? Je l’espère, dans le cas contraire je ne m’en remettrais pas.

« Votre côte va à peu près bien mais cet hématome est sacrément imposant… »

Le soulagement détend un peu mon visage, mais le regard qu’elle me porte me fait me sentir mal, j’ai l’impression de l’avoir déçue et je n’aime pas ça. Elle soupire et pose une main sur mon épaule dénudée.

« Je vais me répéter mais faites plus attention à vous, cela aurait pu être très grave… »

Pendant qu’elle fouille dans la trousse, je hoche la tête comme une enfant qui vient de se faire gronder, et pourtant je n’ai rien à me reprocher cette fois. Je murmure tout bas quelques mots pour moi-même en affichant une moue boudeuse empreinte de tristesse.

« Je sais mais c’était pas ma faute.. »

Elle fini par se baisser à nouveau, un tube de gel à la main. J’ai l’habitude qu’elle m’en passe, alors je ne bronche pas. Mes traits se contractent peut-être un peu mais je ne peux pas inhiber tout réflexe face à la douleur.

« Vous avez un talent monstre pour recevoir les coups à ce que je vois… »

Si elle en doutait encore.. Enfin, je les attire oui, plus que les bonnes nouvelles en tous cas. Peut-être que j’aime ça prendre des coups ? Ça ne m’a jamais dérangé et j’en redemande à chaque fois, mais pas hier soir. Hier soir c’était une réelle injustice. J’assume toutes les marques sur mon corps sauf celle-ci, elle a une implication qui me donne envie de vomir.

« Vous devriez garder votre énergie pour la musique, votre mutation pourrait vous mener loin dans ce domaine, n’est-ce pas ? »

Ma mutation ? Alors elle a compris, c’est bien ça. Pendant un instant, j’ai l’air étonnée, mais je finis par soupirer. C’était un peu inévitable, à force de se côtoyer. Je devais avoir un peu peur de sa réaction face à la chose, c’est pour ça que je ne lui en ai pas parlé, mais ça n’a pas changé la douceur de sa voix ; j’en suis infiniment rassurée. J’ai besoin d’avoir une personne stable et tendre comme elle dans ma vie en ce moment pour ne pas finir aussi mal que les autres turnes d’hier soir. Alors ça ne sert plus à rien de faire semblant ni de nier son existence.

« Me mener loin dans la musique ? Je ne pense pas, si je devais avoir un quelconque talent pour ça, ça se saurait. Ce que je peux faire, un bon micro pourrait le faire aussi, vous savez, ce n’est rien d’exceptionnel. »

Lentement, mes yeux s’assombrissent.

« Tout ce que cette mutation a fini par m’apporter, ce sont des problèmes et beaucoup de solitude. Je ne suis pas un monstre miss Sanders, mais j’aimerais que ça reste entre nous, s’il vous plaît.»

Ma voix était devenue douce et un peu amère. Mon regard s’est fixé dans celui de l’infirmière, et mes yeux reprennent petit à petit leur couleur normale. En cet instant, je ne dirais pas non à un peu de réconfort, mais elle est en train de bander mon buste et je pense que ce serait bien trop lui en demander après tout ce qu’elle fait pour moi.




Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Central Point :: Quartier des loisirs :: Le Zénith-