Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
Je sursaute quand la porte s’ouvre brusquement. Merde, j’avais déjà commencé à me rendormir.. Ça va pas du tout.
« Trouvée, chaton ! »
Elle en a mis du temps quand même, il faudra pas venir se plaindre à moi si on arrive en retard, oh non. Je me revivifie tant bien que mal, et plus mal que bien il faut se le dire, pendant que Kelya, toujours aussi librement vêtue que l’air, vient se placer à mes côtés devant la glace. Un bisou sur la joue en guise de remerciement, et j’enfile mes sous-vêtements, bien à contrecœur aussi il faut se l’avouer. La voir contempler sa tête cadavérique me fait esquisser un sourire en coin aucunement dissimulé ; on aura beau se mater tant qu’on veut, on aura toujours les mêmes visages.
« Et dire que c’est même pas Halloween, dommage. »
Ah oui, carrément ? J’avoue que c’est drôle, mais encore une fois je dois me défendre face à un tel affront, aussi mignon soit-il. Je lui lance un regard surpris, un sourcil arqué comme pour la mettre au défi de répéter.
« Eh.. ! Parle pour toi Cruella, moi je rayonne comme le soleil en plein jour. »
Dis-je bien entendu juste avant de bailler. Ma main vient trouver une de ses fesses toujours nues dans une petite fessée bien méritée. La claque résonne fort contre les murs carrelés de la salle de bain ou c’est moi ? Dans le doute je viens la câliner quelques instants par derrière pour éviter qu’elle ne me rende ma petite offense à sa personne.
J’aurais bien aimé reprendre une douche, même si ça n’aurait été que pour me nettoyer. Mais à défaut de me réchauffer avec l’eau ou son sublime corps, je vais enfiler mes vêtements. Une fois rhabillée, je me dirige lacement vers Kelya pour m’effondrer à moitié contre son dos.
« J’imagine que tu dois repasser chez toi, tu veux que je t’accompagne trésor ? »
Si elle réussit à me comprendre c’est que c’est la femme de ma vie. Parler à haute et intelligible voix ce n’est déjà pas mon fort de manière générale, alors là, le visage à moitié collé à sa colonne vertébrale et un bon paquet d’heures de sommeil en moins, le tout associé à une voix plaintive digne des plus belle chanson de R’n’B.. même moi j’aurais eu du mal à saisir. J'aimerais bien qu'on puisse passer un réveil normal un de ces quatre quand même.
Oups, mademoiselle ne serait pas d’accord avec mes propos ?
- Eh.. ! Parle pour toi Cruella, moi je rayonne comme le soleil en plein jour.
Ah ouai carrément ! Elle fait référence à cette tarée d’un Disney qui date de plus d’un siècle ? C’est pas très gentil quand même. Et puis la politesse voyons, c’est quoi ces manières de bailler sans mettre sa main devant la bouche ? Je me remets à rire mais bien vite, je pousse un petit cri lorsque sa main vient claquer une des fesses. Je suis la sagesse incarnée, pas besoin de me mettre la fessé chaton. Un sourire se loge sur mes lèvres alors que ses bras viennent entourer mon corps. Est-ce une façon de s’excuser ? J’accepte ! La chaleur de sa peau finit par s’éloigner à mon grand regret, nous voilà toutes les deux parées au décollage. On aura mis le temps pour nous habiller mais c’est fait. Dommage, j’aimais bien fixer chaque parcelle de son petit corps. Non, c’est pas le moment de vouloir la déshabiller ! La blondinette vient poser sa tête dans mon dos avec une telle motivation que ça en devient contagieux. Oh bordel, j’ai tellement la flemme d’aller en cours.
- J’imagine que tu dois repasser chez toi, tu veux que je t’accompagne trésor ?
J’attrape sa main, entrainant son corps devant moi pour plonger mon regard dans ses si beaux yeux.
-Bien sûr que tu m’accompagnes, je ne compte pas te lâcher, tu t’en souviens ?
Moi je m’en souviens bien de cette petite course jusqu’à l’hôtel, c’est un guépard cette nana. Et c’est pas parce que je n’ai pas fumé depuis presque 8h que mes poumons sont clean. Je rêve d’une bonne cigarette, là, maintenant. Vivement que je retrouve mon paquet à l’appart ! …l’appart… Skye… Mais qu’est-ce que je fous là, je délire complétement. Je lâche la main de blondie, par réflexe.
-Euh…finalement c’est pas une bonne idée.
Déjà que Skye doit m’en vouloir, et je m’en veux aussi d’ailleurs, qu’est-ce qui pourrait arriver à Elke si elle la croise ? Un tas de scénario digne des plus grands films d’horreur viennent polluer mon cerveau. Okay, faut éviter encore plus de bordel là. Ça se passe bien avec la blondinette, c’est pas pour que tout reparte en couilles ! Pourquoi j’ai tout le temps l’impression que lorsque j’essaye d’arranger les choses, une autre merde me tombe dessus… J’attire beaucoup trop les problèmes, c’est pas bon du tout.
Kelya Drambolt
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Date d'inscription : 07/03/2019
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Mar 14 Mai - 16:58
Prendre de la hauteur
Kelya
Ma mine renfrognée naturelle laisse place à un sourire fatigué quand elle me fait changer de place. J’étais aussi très bien sur son dos, mais on va dire que voir ses yeux compense largement le confort qu’elle m’arrache pourtant délicatement.
« Bien sûr que tu m’accompagnes, je ne compte pas te lâcher, tu t’en souviens ? »
Je souris un peu plus franchement à ses mots en me souvenant de leur contexte. Je ris intérieurement ; à dire qu’elle n’a pas réussi à me rattraper alors que je trottinais, c’est un peu la honte pour elle quand même. M’enfin, ses qualités physiques ne se limitent pas qu’à ça, et elle est pour sûr dotée d’une endurance d’un tout autre niveau quant à ce qui se rapporte aux disciplines de tandem, je peux volontiers en attester. Mais d’un coup, je la vois paniquer, qu’est-ce qui se passe ? Elle lâche ma main comme si ce contact était devenu dangereux ; le trouble s’installe sur mon visage.
« Euh…finalement c’est pas une bonne idée. »
Comment ça pas une bonne idée ? Il y a 5 secondes elle voulait que je la suive et là d’un coup elle change d’avis ? Il y a quelque chose que tu veux me cacher Kelya, ou quelqu’un ? Ou c’est l’inverse et c’est moi qu’on ne doit pas voir ? Raah, ça m’énerve, je suis bien trop susceptible quand je n’ai pas assez dormi et avec toutes ces nouvelles questions que me trottent dans la tête.. Et en plus je suis bien trop fatiguée pour trouver une réponse un tant soit peu cohérente. Non, si elle voulait me le dire, elle me le dirait, je dois lui faire confiance. Merde, plus facile à dire qu’à faire quand il est question d’émotions et d’amour propre.
Je finis par soupirer et lui répondre d’une voix qui ne cache pas ma déception aussi bien que je l’aurais voulu.
« Tant pis, on se voit en cours alors. »
Je m’élève sur la pointe des pieds pour lui chiper un dernier baiser, un délicate caresse sur la joue et je m’en vais, attrapant au passage mon sac de cours que je n’ai pas eu le temps de déposer chez moi à la sortie hier. L’avantage d’être une cancre, c’est que je n’ai pas besoin de beaucoup d’affaire ; essentiellement un stylo et un petit bloc-note qui commence à saturer de mes notes.
En ouvrant la porte de la suite, j’élève un peu la voix pour qu’elle entende mes derniers mots.
« Fais attention à toi, j’aime bien être tranquille pendant mes séjours à l’infirmerie. »
Aïe, j’ai peut-être agi un peu trop brutalement, j’aurai pu au moins lui donner des explications du pourquoi je ne voulais pas l’emmener à l’appart ? Non, ça ne servirait à rien, juste à envenimer les choses. Son soupire indique clairement qu’elle est déçue de ma décision, mais c’est pour sa sécurité que je fais ça, j’ai pas envie qu’un confit éclate dans l’appart, j’ai vraiment pas la tête à ça. Oh putain, je suis claquée.
- Tant pis, on se voit en cours alors.
Oui, c’est mieux comme ça, au moins, les pions et les profs pourront modérer la moindre situation de crise. Les lèvres de la blondinette se posent sur les miennes. Est-ce le dernier baiser de la journée ? Ses doigts qui caressent ma joue me font espérer de retrouver ses délicates lèvres rapidement. Je passe à l’appart, je prends mes affaires et je me barre. Oui voilà, rien de bien méchant.
- Fais attention à toi, j’aime bien être tranquille pendant mes séjours à l’infirmerie.
Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Elle est proche de cette femme blonde ? L’image de l’infirmière me vient en tête. Lexy Sanders, c’est ça ? Je grimace en la voyant dans sa blouse blanche. Même si un jour je me pète un os, jamais je ne mettrais un pied là-bas, c’est clair. La blondinette disparait de mon champ de vision. Je jette un dernier coup d’œil dans cette chambre d’hôtel pour voir si on n’a rien oublié. Qu’est-ce que tu peux oublier ici Kelya, je te rappelle que t’es partie avec presque rien de l’appart ! J’ai envie de fumer bordel !
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