Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
Je continue mes gestes sur son cou, déposant ma main libre sur sa joue que je caresse du bout des doigts. Elle rougit, je peux sentir la température de son corps monter malgré l’eau glacée qui s’écoule sur nos silhouettes. J’aimerai te faire encore plus de bien chaton, entendre de ta bouche mon prénom lorsque tu monteras au septième ciel, mais, les règles que tu as instaurées ne le permettront pas, n’est-ce pas ? Des petits gémissements s’échappent d’entre ses lèvres, qu’elle est mignonne et tellement excitante bordel ! Je viens retrouver son regard, elle a l’air si innocente mais ça ne prend pas avec moi, je sais que tu en veux encore ou du moins, ton corps le réclame.
- Il faut me corriger si je suis vilaine.
Bingo ! Alors je peux enfreindre les règles ? Est-ce que cette phrase me donne le feu vert ? Mes doigts veulent descendre le long de son corps mais je n’en fais rien, attendant ce qu’elle a à ajouter.
- Quatre jours et j’accepterai toutes les punitions que ton esprit pervers pourra imaginer, et tu sais que je suis douée pour ça.
Quatre jours ? C’était pas la semaine ? J’esquisse un petit rire avant de l’embrasser langoureusement et relâcher mon étreinte sur ses poignets. Bon, je dois me montrer patiente et laisser toutes ces pensées perverses, qui concernent « les punitions », de côté. Je m’éloigne un peu d’elle, n’exerçant plus aucune pression sur son corps. Quatre jours Kelya, quatre jours, prends ton mal en patience. Je me savonne lentement le corps, gardant les yeux plongés dans ceux de la jolie demoiselle, toujours ce sourire prédateur aux lèvres. Je m’attarde sur certaines parties de mon anatomie, comme ma poitrine par exemple, ne quittant toujours pas la blondinette des yeux. L’aguicher ? Nooon, jamais je ferais une chose pareille !
-Tu ne veux pas me frotter le dos ?
Un ton malicieux avait joint cette phrase, suivi d’un petit clin d’œil. Je laisse ma question sans réponse pendant un instant avant d’y répondre moi-même, sur le même ton.
-Ah bah non, pas touche du cou jusqu’aux genoux, c’est ça ?
Puis je me mets à ricaner à ma propre blague. En vrai, cette blague me fend le cœur, j’aurai bien aimé sentir ses mains sur ma peau… Bon allez, quatre jours Kelya, tu vas tenir ! Mais pourquoi elle a mis autant de restrictions aussi ?! Je lâche un soupire intérieur, continuant d’étaler le savon sur mon corps.
Kelya Drambolt
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Mar 2 Juil - 23:54
Infiltration
Kelya
Elle ricane après ma dernière phrase et, avant que je n’aie le temps de faire semblant de m’offusquer et me vexer, et m’embrasse avec une application qui force le respect, et je le lui rends bien. Peu à peu, je sens l’étreinte qu’elle imposait à mes mains se relâcher à mon plus grand damne. Kelya s’éloigne de moi, relativement puisque nous sommes toujours dans une cabine de douche d’à peine un mètre-carré, tandis que je laisse mes bras redescendre petit à petit le long de mon corps avant de les croiser devant ma poitrine.
Je la vois commencer à passer le savon sur son corps.. Tout son corps, et je ne peux m’empêcher de suivre du regard avec avidité le trajet de ses mains. Le sourire qu’elle me donne et son regard qui ne veut maintenant plus me lâcher.. Quelle garce ! Tu crois que je ne sais pas ce que tu essaies de faire ? On est deux à pouvoir jouer à ce jeu ! Mais c’est vrai qu’elle a quand même un corps de rêve, et j’aimerais bien pouvoir recouvrir ses mains des miennes..
« Tu ne veux pas me frotter le dos ? »
SI ! SI JE LE VEUX ! Une minute.. Ce clin d’oeil, et le fait qu’elle tourne ça comme une question au lieu de directement me dire de le faire..
« Ah bah non, pas touche du cou jusqu’aux genoux, c’est ça ? »
Je fulmine. Des épaules aux genoux, ça veut dire que j’ai tout le loisir de poser mes doigts autour de son cou et de l’étrangler à volonté. Enfin, ça c’est dans mes rêves, j’ai déjà du mal ouvrir un bocal toute seule alors pour ce qui est que ne serait-ce que la gêner un peu de cette manière, je n’ai littéralement aucune chance. Mais soit, très bien, je décrispe mes doigts qui se retenaient de se jeter sur les courbes parfaite de son corps ondulé et met au point ma contre-attaque. Ca te fait rire, hein ? Bon, et bah en vrai tant mieux, je préfère largement ça à ta mouille de tout à l’heure chérie.
Je prends un instant et une profonde respiration pour me calmer et surtout calmer mes pulsions grandissantes. Oh et puis zut, je suis trop fatiguée pour répondre à ses provocations par d’autres, c’est un cercle sans fin et dans tous les cas il y a des chances pour qu’elle aie fini par gagner la partie. Je lui attrape le savon des mains en soupirant, et rapidement fini de me laver sans toutes les méchantes fioritures qu’elle s’est fait un malin plaisir à rajouter. Tout aussi rapidement, je m’échappe de la cabine.
« Il fait vraiment trop froid là dessous sans personne pour me réchauffer. »
Je frissonne encore mais cette fois-ci à cause du choc thermique. J’attrape une serviette et me sèche en vitesse ; j’ai l’impression de manquer de quelque chose. Avec le manque de sommeil, j’ai la désagréable impression que ce sentiment dans manque va m’affecter bien plus qu’il ne devrait, mais je n’arrive pas à le contrôler. J’enfile ma culotte qui traînait toujours sur le sol et revient frapper doucement du poing sur la paroi transparente de la douche, et m’adresse à Kelya d’une toute petite voix presque enfantine, le visage mélancolique.
« Eh.. Les câlins ça compte pas dans les règles, hein. On a le droit. »
Alors c’est ça, j’ai envie d’un câlin ? C’est étrange, est-ce que c’est la première fois que ça me fait envie au point d’en devenir triste, une simple embrassade ? Non mais j’imagine que c’est juste la fatigue qui parle. Et elle parle vraiment fort, je ne tiens presque plus debout. Je baille un long moment avant de sortir de la salle de bain. Négligemment, je fais glisser par terre tout ce que j’avais posé sur mon lit et m’enfonce sous la couette qui recouvre mon petit matelas d’une place. J’ai aussi envie de discuter tout la nuit dans le noir le plus complet avec elle au lieu de dormir, rien de bien normal mais à nouveau, la mine triste que j’affiche témoigne bien d’à quel point je n’ai plus le contrôle sur mes émotions.
Quelle soirée.. Seule dans mon lit en attendant ma comparse, je repense à ce qui nous a conduit ici. Cet évènement est vraiment douloureux, mais ce n’est pas le coup que j’ai pris qui me fait le plus mal, non. C’est quelque chose de bien plus profond et difficile à soigner qui s’est développé en moi ce soir : un terrible sentiment d’injustice.
Bah alors chaton, tu regrettes d’avoir instaurer autant de règles ? Elle retrouve son calme en soufflant un grand coup et m’attrape le savon des mains. Frustrée ma petite blondinette ? En tout cas, elle se lave à la vitesse de la lumière et s’en va aussi vite de la douche. Je l’ai peut-être énervée ?
- Il fait vraiment trop froid là dessous sans personne pour me réchauffer.
Owh…une invitation ? Bon au moins, ça me rassure, elle ne fait pas la tête. Ça m’embêterait de passer les 4 prochains jours à devoir me faire pardonner par tous les moyens possibles. Pourquoi je ferais autant d’effort pour elle ? Je vais pas recommencer à me prendre la tête avec des questions, il déjà tard, c’est pas le moment. « J’ai envie que tu me dises que tu m’aimes », mais putain, sors toi ça de la tête Kelya, bordel ! Je laisse l’eau rincer le savon étalé sur mon corps, me retournant lorsque la jeune femme toque sur la vitre.
- Eh.. Les câlins ça compte pas dans les règles, hein. On a le droit.
Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres, elle est vraiment trop mignonne, elle le sait ça ? J’observe sa silhouette s’éloigner de la douche et disparaitre de la pièce. Quelle heure il est ? J’en sais rien et je crois bien que j’en ai rien à foutre. Je finis par stopper l’eau, essorant mes cheveux comme du mieux que je peux pour éviter de tremper le sol de la salle de bain et lorsque je mets un pied sur le carrelage, je me rends compte que j’ai pas de serviette. Elle a pris le temps pour se sécher mais moi, elle m’a pas filé de serviette de bain ! Intentionnel, une sorte de punition ? Je crains pas le froid mais là, n’étant plus sous l’eau, je caille ! Eh bah écoute, elle veut un câlin, elle va en avoir un bien gelé et trempé !
Je sors de la pièce, des frissons partout le corps, je ne suis absolument pas séchée, complétement à poil, je fonce direction le lit, prenant garde à ne pas marcher sur les feuilles au sol, puis saute sur la jeune femme déjà sous la couette. Je lui fais un énorme câlin par-dessus le drap avant de balancer d’un ton amusé.
-T’es cruelle de pas me donner de serviette, ça caille !
J’aurai pu chercher dans les placards de la salle de bain mais c’est pas chez moi, j’ai pas osé. Surtout la flemme à vrai dire. La tête totalement enfoncée dans l’épaisseur de la couette, je reprends, ma voix légèrement étouffée dans la couverture.
-Si tes draps sont trempés, faudra pas venir te plaindre, tu l’auras cherché !
Malgré le froid qui envahit mon corps, je suis bien installée comme ça, complétement affalée sur elle. J’ai pas beaucoup fumé aujourd’hui, mais j’en ressens même pas le besoin, ouai, je me sens apaisée.
-Même s’il y a d’autres manières de tremper un lit…
Apaisée, mais toujours mon esprit pervers qui revient à l’attaque pour montrer qu’il est bien présent. La tête toujours cachée dans la couette, mes yeux sont clos, je pourrais presque m’endormir dans cette position malgré un frisson qui me rappelle à l’ordre.
Kelya Drambolt
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Mer 3 Juil - 18:36
Infiltration
Kelya
Tiens, je n’entends plus le bruit de l’eau couleur dans la douche, Kelya a dû sortir. Je crois que j’ai oublié de lui sortir de quoi se sécher, mais je ne peux pas systématiquement penser à tout non plus. Et puis, il y a deux rangements dans ma petite salle de bain, un tiroir et un petit placard, alors je ne pense pas qu’elle aie beaucoup à chercher pour trouver une serviette, et dans le pire des cas, elle n’a qu’à me demander. Je n’ai pour le coup strictement rien à cacher dans ma salle de bain, pas un seul petit objet ou écrit compromettant ; la seule chose qui pourrait la faire se questionner, c’est mon tiroir rempli de beaucoup trop de boîtes d’antalgiques toujours intactes, mais ça une brève explication suffira à dissiper ses doutes. Elle me trouvera sûrement bête et ne s’empêchera pas de me le dire sans retenue, mais si ce n’est que ça j’y survivrai.
Ça par contre, c’est bizarre, j’entends s’ouvrir la porte de la salle de bain bien plus tôt que prévu et pas sa voix. Je me retourne sous les draps pour essayer d’avoir plus d’informations sur la situation mais la vision que je trouve en tournant la tête est très loin de ce que je m’attendais à voir. Je ne sais même pas si je m’attendais vraiment à voir quelque chose, mais dans tous les cas ce n’aurait pas été ça. Ce que je vois, c’est Kelya complètement nue et trempée se ruant vers le lit, et par extension, moi. La partie nue ne m’étonne pas vraiment étant donné que j’ai caché moi même ses affaires, mais je n’ai pas le temps de dire ‘dégouliner’ qu’elle se jette comme une amazone sur moi.
« T’es cruelle de pas me donner de serviette, ça caille ! »
Si ça me permet d’avoir autant d’affection d’un seul coup je recommencerai sûrement à chaque fois. Je ne peux pas m’empêcher de laisser échapper un rire sincère et libérateur lorsqu’elle me serre dans ses bras à travers la couette et que par la même occasion elle y enfonce sa tête.
« Si tes draps sont trempés, faudra pas venir te plaindre, tu l’auras cherché ! »
Moi je l’ai cherché ? Elle se fiche de moi, elle n’avait qu’à me demander ! Elle avait juste envie de m’embêter oui ! Je soupire doucement pour ponctuer mon rire et sort tant bien que mal mes bras de sous mes draps clairement pas waterproof.
« Même s’il y a d’autres manières de tremper un lit… »
Elle perds vraiment pas le nord, en toutes circonstances, et ça m’étonnera toujours. La blague est assurément très lourde, et ça aurait valu de ma part un regard assassin à n’importe qui d’autre, mais venant d’elle, elle ne reçoit qu’un nouvel éclat de rire tandis que je viens caresser sa tête une fois mes mains sorties. Toute mon amertume s’était évanouie d’un seul coup grâce à son intervention, c’est une vraie magicienne cette nana ? Alors, d’une voix douce et sereine, je fini par lui répondre.
« Allez va te chercher de quoi te sécher dans le placard sous le lavabo avant de transformer mon lit en piscine. »
Je ponctue ma phrase par un petit souffle désapprobateur pour lui faire comprendre que malgré mes rires ce n’était pas une idée de génie. Enfin, je dis ça, mais si elle reste comme ça pendant quelques secondes de plus elle sera suffisamment sèche, et ma couverture est assez épaisse pour ne pas mouiller mon alèse. Qu’elle se sèche totalement ici ou à la salle de bain, ça ne va pas changer grand-chose au final, mouillé un peu plus ou un peu moins.. Alors si jamais elle essaie de se relever pour suivre ma directive, je la serrerai juste plus fort dans mes bras pour ne pas qu’elle parte. Je suis beaucoup trop bien comme ça pour la laisser partir en fait.
Quand les gouttes auront fini d’imbiber la couette, on la mettra par terre et se contentera du fin drap du dessous.
« Je te préviens, tu passes là dessous seulement quand tu es sèche, ça suffit les conneries ! »
Je lui porte un regard.. amoureux, à nouveau ? Je ne vois pas d’autre qualificatif qui corresponde mieux à ce que je ressens en ce moment. Moi qui ne suis pas vraiment une bavarde dans l’âme, je me sens quand même obligée de lui parler encore pour que ce moment ne s’arrête jamais.
« T’as de la chance que je sois mignonne quand même. »
J’avais lancé ça sur un ton amusé, je n’en pense pas un mot. Je ne suis qu’un cerbère dans la vie et elle a bien pu le voir, à plus d’une reprise, et pourtant elle est là, et moi je suis dans ses bras.
Son rire fait apparaitre un sourire sincère sur mon visage. J’adore l’entendre rire, c’est signe qu’elle va bien et moi, ça me va parfaitement. Je sens ses mains exercer de douces caresses sur mes mains, si ça continue, je vais vraiment m’endormir dans cette position.
- Allez va te chercher de quoi te sécher dans le placard sous le lavabo avant de transformer mon lit en piscine.
Je lui fais un non de la tête, j’ai vraiment pas envie de bouger, je suis tellement bien callée là. Fallait me donner une serviette avant si elle ne voulait pas que je trempe sa couette. Confortablement installée, je ne compte pas me lever de ci-tôt. Je resserre l’étreinte sur son corps pour illustrer cette pensée.
- Je te préviens, tu passes là dessous seulement quand tu es sèche, ça suffit les conneries !
Ma tête se charge une nouvelle fois de répondre, une réponse affirmative cette fois. Je vais finir par attraper la crève ? Mais non, ça va vite sécher, je me fais pas de soucis.
- T’as de la chance que je sois mignonne quand même.
Je me décide enfin à relever la tête, apercevant ce regard si particulier malgré l’amusement dans sa voix. Pourquoi j’ai cette irrésistible envie de l’embrasser lorsqu’elle me fait ses yeux ? Mes lèvres comme aimantées par les siennes leurs offrent un doux et tendre baiser avant que je ne replonge mes yeux dans ses saphirs.
-Ça, c’est sûr !
Je lui fais un joli sourire, ne quittant pas ses yeux une seule seconde. « J’ai envie que tu me dises que tu m’aimes », putain mais je vais pas m’en remettre de cette phrase ! Je rougis instantanément, enfouissant de nouveau ma tête dans la couette. Faut vraiment que j’arrête d’y penser, mais ça me trotte non-stop dans la caboche !
-Dis, t’es déjà tombée amoureuse ?
Ma voix était étrangement calme malgré cette teinte qui recouvre l’intégralité de mes joues. Allez, parler, ça va les ramener à la norme, enfin j’espère. Surtout, ne plus penser à cette phrase !
-Et puis, tu penses n’aimer que les femmes ?
Je sais que je suis sa première fois, mais elle ne m’a jamais révélée son orientation sexuelle. On peut très bien le faire avec une femme mais préférer les hommes, et inversement, enfin, c’est ce que je pense. Pourquoi je lui demande ça, moi, en plus ? Je crois que la réponse m’importe peu mais j’ai cette envie d’en apprendre encore plus sur elle, de la découvrir davantage.
-Si t’as pas envie de répondre et que tu veux aller dormir, je t’en voudrais pas. T’as passé une journée éprouvante alors je comprendrais que tu sois claquée.
Et puis on n’est pas près de se quitter, 4 jours qu’on va rester ensemble. Je n’arrive pas à contenir un sourire suite à ce constat. Quel est ce pouvoir que tu as sur moi, Elke ?
Kelya Drambolt
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Jeu 4 Juil - 0:23
Infiltration
Kelya
Elle relève enfin la tête de sa tanière et me donne à voir pour quelques nouvelles précieuses secondes le tableau d’automne de ses yeux bruns. En plus de me vanter honteusement j’ai droit à un baiser de velours ? Eh bien si j’avais su, ça fait longtemps que j’aurais agi comme ça.
« Ça, c’est sûr ! »
Elle me souris, et j’adore ça, mais ne rigole pas, c’est étrange.. Elle le pense vraiment ? Oh non, je vais me mettre à rougir.. Moi et mes interprétations à la con, c’est intenable. Qu’est-ce qui se passe, elle aussi elle rougit ? Trop tard pour voir, elle a déjà enfoui à nouveau son visage dans la couverture. Je souffle, amusée, avant de me remettre à caresser ses cheveux. Oh, elle émerge à nouveau ? C’est une vraie bouée, à monter et descendre comme ça, moi je ne suis plus !
« Dis, t’es déjà tombée amoureuse ? »
Euh.. J’ai le droit d’aller aux toilettes moi aussi ? Non mais parce que là si c’est pas une question piège, je ne sais pas ce que c’est. Et pourtant, sa voix n’est pas joueuse comme d’habitude, elle a vraiment envie de savoir. Qu’est-ce que je suis sensée répondre à ça moi ? Oui Kelya, je crois que je suis tombée amoureuse de toi ? Comment elle va réagir ? Est-ce que c’est ce qu’elle a envie d’entendre ? Est-ce que au contraire elle ne veut pas que je lui dise ça pour ne pas se sentir emprisonnée ? Merde, j’en sais rien, je suis paumée, je sais pas quoi lui répondre.
« Et puis, tu penses n’aimer que les femmes ? »
Alors ça.. Bonne question, qu’est-ce que je pense ? Évidemment que je me pose des question, dont celle-ci, mais je n’ai pas vraiment envie d’y trouver une réponse ferme et définitive. Il faut dire, j’ai jamais eu d’expérience avec un garçon, je ne pourrais pas dire même si je le voulais.
« Si t’as pas envie de répondre et que tu veux aller dormir, je t’en voudrais pas. T’as passé une journée éprouvante alors je comprendrais que tu sois claquée. »
Elle a pas tort, mais j’ai envie qu’on continue de parler, alors si pour ça je dois parler de moi je peux faire cette concession, j’estime qu’elle le vaut bien. Je me redresse alors jusqu’à m’asseoir et d’adorer à ma tête de lit, prenant soin de garder la tête de la belle brune sur mes jambes. Je continue mes caresse d’une main alors que l’autre trouve maladroitement interrupteur contre le mur. Comme elle l’a judicieusement souligné, la journée a été rude et mes yeux ne supportent plus très bien la lumière. Je soupire, comme si je m’apprêtais à lâcher une bombe, et commence à répondre, tout aussi calmement qu’elle.
« Pour être honnête avec toi, il y a même pas une semaine, je ne pensais même pas que j’étais capable de tomber amoureuse. Mais ce soir, en cet instant précis, je crois que je suis amoureuse de toi. Alors on doit pouvoir dire que oui j’imagine. »
Alors voilà, c’est tout ? Je l’ai dit. La Terre n’a pas arrêté de tourner et je ne crois pas être morte. En gros, ce que j’ai dit, ça voulait dire je t’aime je crois bien. Ça.. soulage, mine de rien, de ne plus avoir à me poser la question. Mais mon ton suggérait qu’il y avait encore quelques mots à venir.
« C’est la première fois que ça m’arrive, mais il fallait bien donner un nom au fait de vouloir rester dans cette position tout la nuit. »
Même si elle ne peut pas le voir, j’esquisse un petit sourire accompagné d’un court rire de dépit, comme si ce qui se passait était une fatalité et que quoi que je fasse je ne pourrais changer ça. C’est assez vrai, quand on y pense.
« Du coup, je suis encore un peu perdue, mais je n’ai pas envie de me poser cette question, je verrai bien en temps voulu. »
Eh bien, c’était bien plus sincère que ce que je l’aurai imaginé. Pendant tout mon discours je n’avais pas cessé mes caresses et mes petits jeux avec ses mèches de cheveux, ça me détendait et comme ça j’avais l’impression qu’elle ne partirait jamais, quoi que je lui dise.
« Et toi ? »
Même si pour tout dire sa réponse à la deuxième question me sera plutôt égale, j’ai l’infime espoir de quand même entendre les mots que je désire, et dans tous les cas sa voix aux mélodies sucrées. Je retiens même une blague sur elle se précipitant à la salle de bain, c’est pour dire le sérieux de cette conversation, et puis il n’y aurait pas besoin, dans le noir je ne la verrais pas rougir.
Je sens ma tête glisser sur le drap ou plutôt, son corps bougeant sous le mien. Elle va sortir du lit ? Non chaton, sors pas du lit, je te poserai plus de question, promis ! Tout va bien, les mouvements s’arrêtent et je sens ses cuisses encore présente sous ma tête. J’entends le bruit de l’interrupteur, elle a sûrement dû éteindre la lumière. Ses caresses reprennent et si j’étais née chat, je serais sûrement en train de ronronner, qu’est-ce que je suis posée bordel.
- Pour être honnête avec toi, il y a même pas une semaine, je ne pensais même pas que j’étais capable de tomber amoureuse. Mais ce soir, en cet instant précis, je crois que je suis amoureuse de toi. Alors on doit pouvoir dire que oui j’imagine.
Comment arrive-t-elle à répondre aussi naturellement à ma question ? Elle est donc amoureuse de moi et je ne sais même pas comment réagir. C’est le genre de discours qui me donne envie de fuir mais là, je reste calme, essayant de comprendre ce sentiment. Qu’est-ce que l’amour ? Et comment peut-elle en être si sûre d’en éprouver pour moi ? Et surtout…POURQUOI JE ROUGIS ENCORE ?!
- C’est la première fois que ça m’arrive, mais il fallait bien donner un nom au fait de vouloir rester dans cette position tout la nuit.
Alors si je suis sa logique, moi aussi je l’aime ? « J’ai envie que tu me dises que tu m’aimes », ça va pas recommencer putain !
- Du coup, je suis encore un peu perdue, mais je n’ai pas envie de me poser cette question, je verrai bien en temps voulu. Et toi ?
Le truc chiant avec les questions, c’est que dans la majorité des cas, les gens nous les retournent. Bon allez Kelya, tu vas pas te remettre à fuir ! Mes joues ont beau être rouges, je sens que je suis quand même apaisée alors, ça devrait le faire ? Et puis, elle peut pas me voir dans le noir, donc tout devrait bien se passer. Je me tourne sur le côté, laissant apparaitre ma tête qui était cachée par la couette depuis un moment. Toujours callée sur les jambes de la blondinette, je prends une grande inspiration avant de me lancer.
-Je suis peut-être tombée amoureuse de toi, j’en sais rien. La seule chose dont je suis sûre c’est que j’aime passer du temps avec toi et que tu arrives toujours à m’apaiser ou à me faire sourire. J’aime t’embrasser, te voir sourire et t’entendre rire. Est-ce que c’est ça, l’amour ?
J’attrape sa main, la serrant fermement, mon ton restant calme.
-J’aimerai te dire de t’éloigner de moi mais j’y arrive pas…
Je continue à penser que je ne suis pas la personne qui lui faut. En plus, elle m’a montrée sa mutation et si c’est bien ce que je crois, mon gène pourrait lui être fatal… Qu’est-ce que tu fous Kelya, faut pas que tu restes avec elle, faut qu’elle te déteste, sinon tu vas finir par lui faire du mal… Non, je peux pas…
-Pourquoi j’y arrive pas…
J’ai sorti ces mots d’une toute petite voix à peine audible. De l’égoïsme ? J’en sais rien, je suis complétement paumée. Je resserre mon étreinte sur sa main.
Kelya Drambolt
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Ven 5 Juil - 0:29
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Kelya
Elle n’a pas vraiment bougé quand j’ai enfin avoué mes sentiments pour elle, comment je dois prendre ça ? Je ne sais pas vraiment, l’atmosphère est si calme que je vois mal une scène se produire ici et maintenant, et si elle devait arriver je crois que je ne m’en remettrai pas. Bordel, je suis crevée, j’ai la désagréable impression que quoi qu’elle dira je le prendrai beaucoup trop à cœur. Je sens enfin sa tête tourner sur mes jambes ; elle a bien raison, il serait temps de respirer mademoiselle. Et c’est ce qu’elle fait ; dans le noir complet comme maintenant, mon cerveau n’est plus pollué par ma vue et mon ouïe reprends ses droits.
« Je suis peut-être tombée amoureuse de toi, j’en sais rien. La seule chose dont je suis sûre c’est que j’aime passer du temps avec toi et que tu arrives toujours à m’apaiser ou à me faire sourire. J’aime t’embrasser, te voir sourire et t’entendre rire. Est-ce que c’est ça, l’amour ? »
Je suis peut-être tombée amoureuse de toi, c’est ce qu’elle vient de dire ? Je n’ai pas rêvé, non, je suis toujours bel et bien éveillée. Ma gorge se serre, c’est étrange, pourtant je ne suis pas triste au contraire. Qu’est-ce qui se passe alors ? Sa main attrape la mienne, bien décidée à ne pas la lâcher ; c’en est trop et une larme discrète me délivre de cette surcharge émotionnelle. Est-ce que c’est ça, l’amour ? J’aimerais bien le savoir aussi, mais est-ce qu’on saura jamais un jour ce que c’est ? Elle m’avoue l’effet que j’ai sur elle, et je ne peux que sourire niaisement dans l’obscurité de la nuit qui règne depuis maintenant des heures. Je me sens heureuse, et si soulagée de l’entendre s’ouvrir à moi, je sais à quel point c’est difficile pour elle.
« J’aimerai te dire de t’éloigner de moi mais j’y arrive pas… »
Pourquoi est-ce qu’elle dit ça, je ne comprends pas. Je croyais qu’elle aimait passer du temps avec moi.. Il y a quelque chose que je ne sais pas ou c’est encore elle qui se met en tête des choses fausses ? Peut-être les deux. En tout cas ça a l’air de vraiment la travailler, je n’aime pas ça, pas du tout même, et l’étreinte de sa main qui se resserre ne fait que me confirmer encore plus cette impression.
« Pourquoi j’y arrive pas... »
Je t’entends toujours trésor, et ça me fait beaucoup de peine de te savoir aussi torturée. Mon pouce ne cesse de faire des vas-et-viens sur le dos de sa main comme pour tenter de la rassurer dans ce moment de doute.
« Eh, eh.. Tout va bien se passer trésor. »
Ma voix était douce, et j’ai presque chuchoté en essayant de la rassurer. Je ne sais vraiment pas m’y prendre, mais il faut que j’essaie de lui cacher à quel point je sui s désemparée. Je me penche au dessus d’elle, essayant d’apercevoir son visage malgré la pénombre, mes yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité. De ses cheveux, ma main glisse jusqu’à sa joue alors que je dépose un baiser sur son front.
« De toutes façons, tu sais très bien que même si tu me le disais, je resterais. Oublie pas que je suis têtue et bornée. »
Je rigole brièvement à cet écho d’une soirée passée.
« Et puis maintenant que tu m’as dit que tu est amoureuse de moi je compte encore moins te lâcher, t’es pas prête de te débarrasser de moi. »
Une pincée de malice avait regagné ma voix. Tout ce que je viens de lui dire était on ne peut plus sincère, ça venait du fin fond de mon petit cœur amoureux, qu’est-ce que j’aime le penser maintenant c’est dingue. J’ai même envie de le crier haut et fort, même si je ne le ferais sûrement jamais. Une fois qu’on l’a dit, ça débloque plein de choses. Je suis amoureuse, ça fait un bien fou.
« Allez, vient te serrer là dessous, tu vas finir par attraper froid ma belle. »
En parlant, j’avais soulevé le drap encore sec. J’ai une place vraie embrassade pour avoir fait de mon mieux pour la réconforter, non ?
Comment peux-tu en être sûr ? Sais-tu combien de personne j’ai fait souffrir ? On n’a cessé de me répéter quel danger je représentais pour la société alors comment tout pourrait bien se passer ? Et si j’activais ma mutation inconsciemment et que la tienne est activée également, qu’est-ce qu’il se passerait ? J’ai pas envie de te faire de mal, si je te faisais souffrir je… Ses douces lèvres offrant un baiser sur mon front, font stopper mes doutes un instant et les caresses sur ma main, m’apaisent légèrement.
- De toutes façons, tu sais très bien que même si tu me le disais, je resterais. Oublie pas que je suis têtue et bornée.
Un petit sourire se dessine sur mes lèvres. Elle a raison, il n’y a pas plus têtue et bornée qu’elle, peu importe ce que je dirais, elle restera bien fixée sur ses positions.
- Et puis maintenant que tu m’as dit que tu est amoureuse de moi je compte encore moins te lâcher, t’es pas prête de te débarrasser de moi.
-Je…
J’ai dit « peut-être » amoureuse ! Roh et puis merde, j’arriverai même pas à lui balancer ces mots, je sens que je rougis encore… « Je suis peut-être tombée amoureuse de toi », ma propre réplique me met mal à l’aise, j’ai fait fort là ! Putain, je fais vraiment pitié, reprends-toi bordel !
- Allez, vient te serrer là dessous, tu vas finir par attraper froid ma belle.
Bon, je ne suis pas près d’attraper froid vu la couleur de mes joues, mais je ne dis pas non à une place à côté de la blondinette. Je me glisse donc sous les draps, sentant la chaleur du corps de Elke sur mon corps encore gelé par la douche, c’est agréable. Par contre, pour elle, ça doit lui faire tout drôle d’être collé à un glaçon. J’esquisse un petit rire, déposant ma main sur sa joue, la caressant du bout des doigts.
-Je sens que ces quatre jours vont être très animés.
Je rapproche encore un peu mon corps du sien, l’entourant d’un de mes bras avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. J’ai envie de descendre mes mains…On dirait que ma gêne de tout à l’heure a complétement disparu… STOP KELYA !
-Ça va être dur de résister à ton magnifique corps mais je suis prête à faire l’effort si c’est ce que tu veux.
Un sourire sincère aux lèvres, un ton toujours aussi calme, je viens coller mon front au sien, laissant la fatigue alourdir mes paupières pour offrir le noir absolu à mes yeux. Je sens que je ne vais pas avoir de mal à m’endormir, j’aurai peut-être dû envoyer un message à Skye pour lui dire que je ne dors pas à l’appart ? Trop tard maintenant, j’ai vraiment pas envie de me relever pour aller chercher mon nano, je suis si bien installée… Faut pas que j’oublie de rattraper mes heures de boulots aussi, et le travail à 3 à commencer et terminer… Allez Kelya, pense pas à toutes ces merdes !
-Je répondrai à n’importe lesquelles de tes questions, si tu en as.
Je dis ces mots presque en baillant, ce qui n’est pas très convaincant, je dois l’avouer. Cependant, si elle ne me parle pas, c’est sûr que je m’endors, la journée a été longue en même temps.
Kelya Drambolt
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Sam 6 Juil - 16:44
Infiltration
Kelya
Damned, elle est vraiment glacée, et quand elle se fraie un chemin jusqu’à moi sous les draps, je ne peux pas retenir un frisson monumental qui parcours tout mon corps de la tête aux pieds. Pas de désir ou de quelconque pulsion sexuelle d’aucune sorte cette fois, juste une pure réaction épidermique à la température bien trop basse de son corps comparé à la mienne. Il faut dire que ça fait un petit moment maintenant que je suis au chaud là dessous et que même à travers une couette mouillée, elle complètement allongée sur moi, ça réchauffe. Ses doigts glissant délicatement le long de ma joue dans des vas-et -viens berçant me font quand même oublier ce petit détail, et le rire que j’entends timidement perler au bout de ses lèvres me rappelle que c’est de Kelya qu’il s’agit, et qu’elle est très douée pour se chauffer.
« Je sens que ces quatre jours vont être très animés. »
Ah oui ? Je souris alors qu’elle s’affaire à réduire encore plus l’espace qui nous dépare. Les yeux fermés, je prends le temps d’apprécier à sa juste valeur le contact avec ses lèvres de velours.
« Ça va être dur de résister à ton magnifique corps mais je suis prête à faire l’effort si c’est ce que tu veux. »
Et moi donc. En plus, elle est complètement nue contre moi, et ça n’aide pas vraiment à lutter contre l’envie de faire glisser mes mains partout le long de ses courbes hypnotiques. Ce n’est pas vraiment ce que je veux, mais d’un côté je me dit que si elle reste avec moi même sans sexe ça sous-entendrai des choses qui me plaisent. Enfin, des choses qu’elle m’a avouées il y a quelques instants, mais les actes parlent d’eux-même et ne cherchent à faire plaisir à personne. Front contre front, je lui chipe un dernier baiser avec de reposer ma tête sur son épaule. C’est délicat, ce sentiment de vouloir parler toute la nuit alors même que toutes les deux nous ne sommes pas capables de garder encore les yeux ouverts.
« Je répondrai à n’importe lesquelles de tes questions, si tu en as. »
C’est tentant, et il y a plein de questions qui me viennent en tête, mais ce sont des questions que je n’ai pas envie de lui poser. Quelle est ta mutation ? D’où viennent les cicatrices sur ton cou ? Pourquoi est-ce que tu as si peur de me garder avec toi ? Et bien d’autres, et j’imagine que toutes ces questions n’ont qu’une seule et même réponse, mais je n’ai pas envie qu’elle m’en parle, parce que je sais que ça sera douloureux pour elle, je n’ai pas envie qu’elle souffre juste pour satisfaire ma curiosité. Mais d’un autre côté, est-ce que je peux dire que je la connais si j’ignore simplement ces évènements ? Je prends une dernière inspiration avant de finalement lui répondre, toujours avec douceur.
« Tu crois que c’est nécessaire que je sache, pour ton passé ? Moi j’ai juste envie qu’on laisse tout ça derrière et qu’on reconstruise tout comme on l’entends, pas toi ? »
Je dis ça mais est-ce que c’est au moins possible ? Il y a des souvenirs qui mettent toute une vie à disparaître. Moi je me suis inventé un nouveau nom, une nouvelle identité pour fuir l’ancienne, mais est-ce que ça fonctionne ? Pour l’instant pas vraiment, mais j’ai l’impression que Kelya et Elke peuvent aller quelque part, dans un endroit qu’elles n’auraient peut-être jamais pu atteindre toutes seules.
Le silence qui s’installe dans la pièce suite à ma proposition me fait penser qu’elle cogite. Tu as des questions à me poser chaton ? Vas-y, ne te gêne pas, je suis toute ouïe. Mais prends pas trop temps non plus hein, le confort dans lequel me berce lentement mais sûrement, je vais finir par m’endormir.
- Tu crois que c’est nécessaire que je sache, pour ton passé ? Moi j’ai juste envie qu’on laisse tout ça derrière et qu’on reconstruise tout comme on l’entends, pas toi ?
C’est une très bonne question, une interrogation qui me fait conclure qu’elle n’a toujours pas jeté un œil à mon dossier. N’est-elle pas curieuse de savoir ce qui se trouve à l’intérieur ? Qu’est-ce qu’elle sait de mon passé alors ? Seulement ce que lui ai dit dans le couloir la dernière fois ? Est-ce qu’elle m’a écouté au moins ? J’en sais rien. Est-ce que je dois lui raconter mon histoire ? Est-ce que j’en ai envie ? Ne faut-il pas, comme elle le suggère, tout laisser derrière nous ? Facile à dire, difficile à faire, n’est-ce pas ?
-On ne peut pas oublier le passé, c’est lui qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui, non ?
Sa tête sur mon épaule, mon pouce vient faire de douces caresses à sa joue.
-La question n’est pas de savoir si c’est nécessaire ou non, est-ce que toi, tu veux savoir qui je suis ?
J’avais attrapé son sa main pour la poser sur les cicatrices ornant mon cou. J’ai horreur que quelqu’un autre moi les touche, mais pour elle, je peux faire une exception, non ?
-Tu les as vues n’est-ce pas ? Tu n’es jamais demandé d’où elles venaient ?
Mes yeux sont toujours fermés, je peux sentir le contact de ses doigts sur ces maques d’un passé qui ne cesse de me hanter. Je suis calme, étrangement calme. Ai-je fini par accepter cette vie d’antan ? Non, mais chaque contact de sa part est comme apaisant, bizarre, n’est-ce pas ?
-Si tu penses que laisser derrière nous le passé est une bonne solution pour nous, pourquoi pas. Mais je ne pourrai jamais l’oublier.
J’ai pourtant essayé à mainte reprises mais rien à faire, il revient encore et toujours, des fois plus fort que jamais.
Kelya Drambolt
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Sam 6 Juil - 21:14
Infiltration
Kelya
« On ne peut pas oublier le passé, c’est lui qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui, non ? »
Je ne sais, j’ai envie de croire qu’il est possible d’être qui on veut être sans avoir à se soucier de quoi que ce soit, mais je dois sûrement me faire une idée bien utopique de comment les gens marchent. Après tout, moi-même je ne marche pas comme ça alors pourquoi est-ce que je me prends à me faire de pareilles idées ? Je hausse les épaules en guise de réponse pendant que ses caresses évacuent la tension qui aurait pu s’accumuler à cause d’une discussion aussi sérieuse que celle-ci.
« La question n’est pas de savoir si c’est nécessaire ou non, est-ce que toi, tu veux savoir qui je suis ? »
Hey, c’était pas moi qui était sensée poser les questions maintenant ? La réponse, c’est que je ne sais pas, je n’en ai aucune idée, moi. Est-ce que j’ai envie de savoir ce qui l’a tant faite souffrir et a laissé toutes ces marques indélébiles sur son corps ? J’ai beau y réfléchir, je ne peux pas opter pour une réponse simple. Je hausse à nouveau les épaule. J’ai l’impression de savoir qui elle est, mais est-ce que je me voile la face ? Je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus qu’elle attrape délicatement ma main pour la porter jusqu’à son cou.
« Tu les as vues n’est-ce pas ? Tu n’es jamais demandé d’où elles venaient ? »
En ayant passé autant de temps avec elle, bien sûr que je les ai vues, et bien sûr que je me suis déjà posé cette question, mais la lui poser à elle c’est différent. Ces cicatrices je les ai déjà embrassées sans me poser de questions lors de nos ébats mais maintenant que ce sont mes doigts qui sont dessus, la sensation est tout autre.
« Si tu penses que laisser derrière nous le passé est une bonne solution pour nous, pourquoi pas. Mais je ne pourrai jamais l’oublier. »
On a dû lui faire des choses horribles, et rien que cette pensée me dégoûte. Je ne peux m’empêcher d’enrouler à mon tour mes bras autour d’elle et de la câliner comme jamais auparavant. Ce qui se passe dans ce lit ce soir, c’est la chose la plus sincère que l’on a jamais fait nues toutes les deux dans un lit, et j’aime ça.
« Je me suis dit que tu m’en parlerais quand tu sera prête, alors évidemment que je me le suis demandé, mais je n’ai pas envie de te forcer à faire quoi que ce soit. »
Je marque une courte pause et resserrant un peu plus mon étreinte autour d’elle.
« A part à te faire dormir ici avec moi, ça je veux t’y forcer. »
C’est moi qui détourne le sujet maintenant ? Non, je ne le détourne pas, j’essaie simplement d’éviter de la faire souffrir, c’est différent. Je crois.
« Si tu veux mon avis, ‘nous’ est la bonne solution, et ‘nous’ bâtira tellement de souvenirs si beaux qu’ils éclipseront tous les autres. »
Pour être tout à fait honnête, ça n’est pas de moi. Ça vient je crois d’un livre que j’ai lu il y a quelques années de cela déjà. L’histoire de deux héros qui s’échappent d’un monde qui les croit coupables de crimes atroces et qui finissent comme à la fin de chaque conte à s’aimer de manière inconditionnelle. Plus jeune, je n’aimais pas ce livre, j’étais secrètement jalouse de ces personnages capables de s’évader et qui n’avait besoin que d’eux-mêmes pour être heureux. Aujourd’hui, me voilà à le citer niaisement parce que je suis incapable de trouver moi-même des mots sur ce que je ressens.
Ses bras viennent entourer mon corps dans une étreinte apaisante. Que se passe-t-il chaton ? Je ne compte pas m’en aller tu sais ?
- Je me suis dit que tu m’en parlerais quand tu sera prête, alors évidemment que je me le suis demandé, mais je n’ai pas envie de te forcer à faire quoi que ce soit.
Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres avant que je ne vienne moi aussi passer mes bras autour de la blondinette. Tu t’inquiètes pour moi chaton ? Comme c’est mignon. Est-ce qu’il y a vraiment un moment où on est « prêt » pour parler de ces choses-là ? Je n’en suis pas sûre… Son étreinte se resserre encore un peu.
- A part à te faire dormir ici avec moi, ça je veux t’y forcer.
Je mets à rire, elle ne perd pas le nord, blondie ! Est-ce qu’elle me force réellement à dormir avec elle ? Non, si je suis ici, c’est que j’en ai également envie.
- Si tu veux mon avis, ‘nous’ est la bonne solution, et ‘nous’ bâtira tellement de souvenirs si beaux qu’ils éclipseront tous les autres.
J’esquisse un petit rire. Elle a le chic pour sortir ce genre de phrase, c’est fou ! Comment fait-elle pour avoir toujours le mot à tout ? Mes mains viennent se poser sur ses joues et c’est dans un tendre baiser que nos lèvres se retrouvent. Je n’arrive vraiment pas à m’en lasser, est-ce que cette « relation » va me porter préjudice ? Est-ce que malgré moi, je vais lui faire du mal ? Je pense, je dois arrêter ses sombres pensées qui m’envahissent sans cesse le cerveau. Elle ne veut pas me forcer à raconter mon histoire ? Soit alors, laissons le derrière l’espace d’une nuit, comme elle me l’a dit une fois. Je crois que je suis heureuse alors pourquoi venir gâcher un tel moment avec mes démons ?
-T’es vraiment pas croyable, tu veux te reconvertir en poète, c’est ça ?
Un nouveau rire m’échappe alors que mes lèvres viennent trouver la douceur de son front. Est-ce que je suis amoureuse ? Peut-être, mais ce qui est sûr, là, maintenant, c’est que j’aime la sentir près de moi et que je me sens tellement apaisée à ses côtés.
-Merci…
Un mot à peine audible, alors que je sens le sommeil m’envahir et m’emporter dans le monde des rêves. « Tout ce dont j’ai besoin, c’est juste que tu me dises si je dois regretter ou pas tout ce qui s’est passé », bien sûr que non chaton, je ne regrette pas que nos routes se soient croisées, bien au contraire.
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