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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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 :: Central Point :: Département scientifique :: Central Hospital Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 7 Mai - 18:25
Arrivés au Central Hospital, je me gare sur une place où une pancarte écrit « réservée » est marqué en rouge, comme ma voiture. Parfait, il y a une concordance de couleur comme cela. Nous sortons de la voiture, je prends soin de vider le cendrier dans une poubelle près de nous avant de refermer la bugatti. Bon, le second acte est prêt à commencer.

Les grandes portes de l'hôpital coulissent devant nous, laissant place à des visages qui ne m'étaient pas inconnus. Le personnel de l'accueil semblait ravi de me voir, qu'une des secrétaires me fit passer en priorité.

-Bonjours mademoiselle Sanders, ça fait plaisir de vous revoir ici. Que nous vaut l'honneur de votre visite.

Des lèches culs, toujours ce genre de personne. Quoi que je m'entendais assez bien avec la demoiselle en face de moi. Enfin bon, c'est du passé tout ça et puis quand je dis que je m'entendais bien, c'est simplement qu'il n'y avait aucun intérêt autre que de passer le temps lorsque je conversais avec elle. Je me retourne vers l'inspecteur pour lui dire calmement, après un bonjour rapide suivi d'un doux sourire pour la jeune femme.

-Monsieur Nelvas, je vous laisse lui expliquer ?
Lexy Sanders
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Lexy Sanders
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Mar 7 Mai - 23:48
Putain d’merde.

Ils venaient de se garer et Zack se dépêcha de sortir de la bucatti.
Il détestait ce genre de voiture, bien trop étroite pour lui, ce qui l’obligea à s’étirer en sortant. On pouvait même entendre des craquements.

- J’comprendrai jamais l’intérêt pour ses bagnoles.


Il avait dit ça à voix haute, plus à lui-même qu’autre chose. Lui préférait la moto… Y avait rien de mieux, en vrai.
La vitesse, le vent, ne faire qu’un avec la machine.
En moto, l’être dominait la machine. En voiture, l’être se faisait manger par le métal.
Ouais, c’était très con comme raisonnement, mais il kiffait.
Finissant de s’étirer, il ricana, seul.

Ouais… La manipulatrice pouvait bien le voir ainsi. Il en avait rien à battre.
Il comptait bien montrer à la donzelle que peut-être, il était pas à son niveau intellectuel, y avait pas à chercher à chier droit, c’était sûr.
Par contre, pour le reste… Ouais, il allait lui montrer c’était quoi « Zack Nelvas ».

Il la suivit donc, et pas derrière, non. Au même niveau, marchant côte à côte.
Ils entrèrent donc, dans le « Central Hospital ». Rien à foutre des autres.
Même si, à peine rentré, les dits autres les regardèrent. Curiosité concernant Zack, mélangé à une rapide appréhension. Par contre, pour elle… Admiration, envie, jalousie… Pas une quelconque sincérité. Lexy était, à leurs yeux, qu’un objet.
S’il avait raison sur son implication dans l’affaire, ça ne justifiait en rien. Mais il pouvait comprendre que pour elle, ça n’était pas facile non plus, même en temps que riche. Et cette compréhension était nourrie par son empathie, additionnée à son pet au casque.
Là, il avait juste envie de leur gueuler de « Retournez bosser, bande de feignasses, au lieu de rester le cul sur place et de regarder la dame avec leurs putains d’yeux de poissons ».

Ils s’approchent de la réception, et une les invite à s’approcher, un grand sourire aux lèvres. Ce qu’ils font.

-Bonjours mademoiselle Sanders, ça fait plaisir de vous revoir ici. Que nous vaut l'honneur de votre visite.

Elle sourit grandement, semblant sincère dans son sourire. Un sourire qu’elle avait dû travailler un nombre incalculable de fois.
Il l’aimait pas, mais il trouvait intéressant ce qu’elle était.

Il en venait même à espérer qu’elle soit coupable. Il avait très envie de jouer avec elle… Putain.
Ca allait pas être simple, mais bon dieu… Rien qu’à côté d’elle là, avec les intérêts en jeu, il se sentait vivant.
Comme quand il était en présence de Kelya, sauf que ça réveillait un prédateur plus féroce dont le but était d’humilier et de tuer son adversaire.

-Monsieur Nelvas, je vous laisse lui expliquer ?


Vu la situation, il aurait été plus logique qu’elle s’en occupe d’elle-même. Moins de complication, moins de perte de temps...
Mais Miss Dôme lui laissait la porte grande ouverte pour qu’il agisse. C’était donc un test.
Elle jouait avec lui.

Il n’aurait pas été ici, avec elle, il aurait éclaté de rire. Chacun jouait avec l’autre, jusqu’à ce que le masque tombe.
Bigre, il n’avait pas rencontré quelqu’un d’aussi intéressant depuis bien longtemps.
Il releva le défi.

Il s’approcha d’un pas lourd, sous le regard de la secrétaire qui ne s’attendait pas à avoir affaire avec lui.
Sans dire un seul mot, Zack déposa le dossier devant la femme, puis l’ouvrit, révélant la photo de la victime.

- Inspecteur Zack Nelvas, de la bordure. Et voici « Betty ». J’aimerai parler au responsable de la surveillance de vos fournitures.

Il n’y avait pas de logique à la phrase. Seulement l’intention de déstabiliser « l’adversaire », ce qui était plutôt facile avec le désistement de Lexy.

- Hein ? Que… Pourquoi ?

Zack posa sa main sur la photo et la tourna pour que la secrétaire comprenne bien ce qui était présent sur l’image, avant de l’avancer de quelques centimètres. Instantanément, la secrétaire se mit à pâlir.

- Z’avez assez d’éléments pour comprendre, je crois. Le responsable.

Il avait raison.
Un flic de la bordure qui débarque, avec les photos d’une victime, certainement que l’hopital avait un lien. Mais en l’état, intimidée et surprise par la photo, la secrétaire n’était pas apte.
Encore plus en voyant que le dénommé Zack semblait avoir l’aval de Mme Sanders.

- Je l’appelle tout de suite.
Zack Nelvas
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Zack Nelvas
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Mer 8 Mai - 17:12
Mon ancienne collègue semble surprise que ce ne soit pas moi qui prenne la parole. Son regard indique clairement que l’homme à mes côtés, l’intimide. Vu les énormes muscles qui doivent lui servir de cervelle, il y a de quoi être apeuré. Enfin bon, j’imagine que c’est le cas pour tout le petit peuple. Les muscles ne m’ont jamais impressionnée, c’est juste de la poudre aux yeux, comme les gens trop maquillés, c’est le même genre d’artifice.

- Inspecteur Zack Nelvas, de la bordure. Et voici « Betty ». J’aimerai parler au responsable de la surveillance de vos fournitures.

Oh monsieur Nelvas, voyons, ce n’est qu’une pauvre petite secrétaire. C’est assez cruel de votre part de lui montrer un tel tableau d’horreur juste avant la pause déjeuner en plus. Vous n’avez vraiment aucun cœur.

- Hein ? Que… Pourquoi ?

Mais voyons mademoiselle, regardez bien cette magnifique photo, il y a des détails tellement évidents dessus. Arrêtez de faire croire à l’inspecteur que vous n’avez rien vu. Votre jeu d’acteur est lamentable. Qui a engagé une actrice aussi pitoyable ? Je demande son renvoi immédiat de la troupe !

- Z’avez assez d’éléments pour comprendre, je crois. Le responsable..

Ouh, James Bond n’a pas l’air de rigoler, si j’étais vous -et heureusement que je ne le suis pas- je m’exécuterai sur le champ voyons. Ne faites pas l’innocente, cela ne marche pas le moins du monde. Elle me jette un bref regard. Elle cherche quoi exactement ? Que je l’aide ? Non, ce n’est pas dans le scripte.

- Je l’appelle tout de suite.

Oui, faites donc cela. Je me rapproche du brun pour venir lui chuchoter à l’oreille alors que la jeune femme était en ligne avec le fameux responsable.

-Il faudrait peut-être fouiller dans les dossiers des patients aussi, non ? Peut-être que « Betty » était une patiente d’ici ?


Bien sûr que non, elle était à la FATE, enfin pas officiellement.

-Le responsable arrive tout de suite…Je peux vous faire patienter sur le côté, enfin…si ça ne vous dérange pas ?

Aucune assurance dans ses mots, c’est lamentable. Le service laisse à désirer ici, où sont les vrais professionnels ici ? Je lui fais un doux sourire.

-Merci pour tout.

Même pas foutu de nous apporter un café ou un thé, pitoyable. Nous nous décalons de quelques pas pour laisser la place aux personnes derrière nous. Après quelques minutes, le responsable fini par nous rejoindre. Nous serrant la main à tous les deux, hésitant un peu plus pour Zack. Même les hommes ont peur d’un tas de muscles ?

-Bonjours mademoiselle Sanders, c’est un plaisir de vous revoir ici.  Et…

Je coupe sa longue hésitation, à croire qu’il a oublié son texte.

-Inspecteur Nelvas.

-D’accord... En quoi puis-je vous aider ?

Encore un personnage secondaire mais qui va tout de même servir à quelque chose.

-Inspecteur Nelvas, c’est à vous.

Je trouve cela assez amusant de lui donner les rênes. C’est de la salive en moins de perdue pour moi.
Lexy Sanders
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Jeu 9 Mai - 10:20
-Il faudrait peut-être fouiller dans les dossiers des patients aussi, non ? Peut-être que « Betty » était une patiente d’ici ?

Elle ne l'avait pas dit ouvertement, non... Elle s'était approchée de lui afin de lui chuchoter aux oreilles.
Allons donc Miss Dôme, que va penser votre univers en voyant les aises prises avec un bordeux ? Ils ne vont pas comprendre. Vous, Grande Dame, vous êtes en retrait. Cela doit leur être étrange.
Zack se tourna vers elle, plongeant dans son regard, un léger sourire en coin. Il opina du chef, pour montrer qu'il avait bien compris.
Vous en faites beaucoup trop Miss Dôme...

-Le responsable arrive tout de suite…Je peux vous faire patienter sur le côté, enfin…si ça ne vous dérange pas ?

Zack se mit sur le côté, coopérant le plus facilement du monde.  En attendant, il se mit à siffloter un air d'avant, "Twisted Nerve" repris par un grand film du début de siècle.
Il repéra, au loin, une machine à café.... Puis s'y dirigea, jetant un "j'reviens" à Lexy.
il en revint donc. Avec deux cafés dont un qu'il tendit à la femme "Pour le dérangement".
Restait à savoir si elle allait l'accepter. Si ce n'était pas le cas, il le poserait sur le comptoir.

Quand l'homme arriva, Zack avait fini de boire son café. Le gobelet était jeté dans la poubelle, non sans avoir été compressé entre les doigts du colosse.

Le membre du personnel s'était avancé pour serrer leur main, hésitant légèrement pour Zack.
Fallait avouer que voir un grand type baraqué et musclé pouvait être perturbant. C'était une des raisons qui poussait Zack à prendre soin de son corps.
Une bonne condition physique, la possibilité de coller quelques raclées, surtout quand on pratiquait un art martial à côté, et l'intimidation innée. En effet, quelqu'un qui hésite, c'est toujours intéressant. Comme celui qui n'hésite pas... N'est-ce pas Miss Dôme ?

-Inspecteur Nelvas, c’est à vous.

Encore une fois, Lexy laisse Zack prendre les devants.
Et plus ça allait dans cette direction, plus Zack pensait qu'elle jouait de la situation...
Ok, on va t'en donner pour ton temps.

- Vous êtes le responsable des stocks des fournitures de l'Hopital, non ? On vous a volé du matos récemment ?

Et par récemment... Ça pouvait être n'importe quand, en fait.
Encore une fois, Zack ne prit pas la peine de résumer la situation. Attaquer directement, ça allait faire se poser des questions au type, s'il ne s'en posait pas déjà assez.
Parce que là, s'il ne se demandait pas ce que foutait Mme Sanders avec un flic, de la Bordure, et pourquoi il y avait cette étrange discussion.
Et pourquoi par cette voie ?

- Oui, c'est moi-même. Quant à un possible vol de matériel... Pourquoi cette question ?

Zack ouvrit à nouveau le dossier pour en sortir la photo de celle qu'il nommait "Betty" et la placer devant les yeux du type, qui ne put réprimer un mouvement de recul.

- Qu'est-ce...

- "Betty", une turne sauvagement assassinée. Retrouvée dans la bordure. Ça ne doit pas bien se voir, mais elle avait 12 ans. Autopsie faite, on a attribué ses blessures à un scalpel. On a également retrouvé des éléments pharmaceutiques dans son corps, propre à la FATE mais aussi à vous.


Il désigna, vulgairement, Lexy du doigt.

- On a vérifié ses stocks, tout est en ordre, pas eu de vol. Chance zéro que le truc vienne de chez eux. Donc, on vient vérifier ici.

L'homme regardait Zack puis Mme Sanders, ne comprenant toujours pas.

- Vous êtes en train de me dire que des produits que nous utilisons ce sont retrouvés dans cette tur... Enfant ? Porter ce genre d'accusation est très grave, vous savez.

... Bingo.
Typiquement le genre de réponse parfaite.
Le type, peu habitué à ce genre de confrontation, se retranchait déjà sur une position défensive.
Mme Sanders, elle, ne l'avait pas fait. Elle avait simplement répondu à la demande du flic derrière et avait fait plus.
Le type là, en comparaison, ne lui arrivait même pas au talon.

- A quel moment j'vous ai accusé ? Je cherche juste à savoir si vous vous êtes pas fait piquer du stock. Je suspecte une bande dans la bordure, œuvrant dans l'enlèvement et la prostitution. Ce qu'ils utilisent, ils l'ont chopé quelque part. C'est ce quelque part qui m'intéresse pour le moment.


Bien qu'essayant de le "rassurer", le type ne semblait pas l'être.
Chez eux, le stock devait certainement être gardé dans une pièce, accessible à n'importe quel membre du personnel, ou presque.
Ce qui était normal. Lors d'une urgence, si on se rendait compte de l'absence d'une fourniture, et que le patient était en danger de mort, on n'allait pas demander à Jean-Michel d'aller chercher Thierry-Henry pour que Jean-Grégoire donne la clef des fournitures.

- On peut vérifier ça ensemble ?
Zack Nelvas
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Zack Nelvas
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Ven 10 Mai - 17:41
Enfin une personne avec un peu de bon sens, je suis étonnée moi-même de penser cela de ce gorille. Le colosse se ramena avec deux cafés dans un timing parfait puisque le responsable arriva juste après. Pendant que je délégua la tâche de présenter l’affaire -pour la seconde fois- à l’inspecteur, je me délecte du la boisson chaude. Café bad game, pas terrible mais j’imagine qu’ils n’ont que cela ici.

- Vous êtes le responsable des stocks des fournitures de l'Hopital, non ? On vous a volé du matos récemment ?

Mon pauvre Zack, il n’en sait rien ce pauvre monsieur. C’est le genre de personne qui fait le compte à la va vite.

- Oui, c'est moi-même. Quant à un possible vol de matériel... Pourquoi cette question ? Qu'est-ce...

Et rebelote pour un effet d’effroi immédiat lors de la vue de cette délicate jeune fille déchiquetée !

- "Betty", une turne sauvagement assassinée. Retrouvée dans la bordure. Ça ne doit pas bien se voir, mais elle avait 12 ans. Autopsie faite, on a attribué ses blessures à un scalpel. On a également retrouvé des éléments pharmaceutiques dans son corps, propre à la FATE mais aussi à vous. On a vérifié ses stocks, tout est en ordre, pas eu de vol. Chance zéro que le truc vienne de chez eux. Donc, on vient vérifier ici.

Le responsable me dévisagea. Qu’est-ce qu’il y a mon cher monsieur ? Vous vous sentez en danger ? Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas vous qui allez tomber.

- Vous êtes en train de me dire que des produits que nous utilisons ce sont retrouvés dans cette tur... Enfant ? Porter ce genre d'accusation est très grave, vous savez.

Réaction classique d’un primate qui se sent comme une proie : la défense. Parfois ils prennent plutôt la fuite comme solution mais il sait que cette option le rendra coupable. Cependant, la défense est un moyen de prouver que l’on cache des choses, qu’on est loin d’être innocent. Dommage.

- A quel moment j'vous ai accusé ? Je cherche juste à savoir si vous vous êtes pas fait piquer du stock. Je suspecte une bande dans la bordure, œuvrant dans l'enlèvement et la prostitution. Ce qu'ils utilisent, ils l'ont chopé quelque part. C'est ce quelque part qui m'intéresse pour le moment.

Le brun semble avoir un raisonnement identique au mien mais essaye tout de même de rassurer ce brave monsieur. Quelle gentillesse, je doute que j’en aurai usée. Il essaye d’utiliser la même technique qu’il a fait avec moi plus tôt dans la journée : émettre une hypothèse pour simuler qu’on ne suspect pas la personne face à nous. Un classique, comme James Bond. Le responsable pâlot ne montre aucun signe de résistance et nous emmène vers les fameux stocks.

L’endroit est bien rangé, propre et à première vue, tout semble en ordre. Il a un peu changé par rapport à ma dernière visite ici. Bien entendu, c’est dans le détail que nous allons chercher la petite bête. Mes saphirs se plongent dans les yeux du professionnel, ma voix est calme.

-Où se trouve l’emplacement et le suivi de stock du thiopental, de l’étomidate, du propofol et de la kétamine ?  


Son visage se crispe, il est le premier au courant que les inventaires sont très mal contrôlés ici. Il sait déjà que nous allons trouver des écarts un peu partout sur la liste des anesthésiants intraveineux que je venais de lui demander. Je note quand même l’effort. Il m’a apporté le cahier répertoriant le soi-disant stock et m’a indiqué la zone où reposaient les anesthésiants. Je commence à comparer les chiffres sur le papier aux nombres d’injections face à moi. Le deuxième acte allait prendre fin pour donner naissance au troisième. Echec.

-Vos suivis de stock sont un véritable brouillon, il y a des écarts pour tous les produits.


-Vous savez, je suis très occupé et…

-C’est inadmissible. Imaginez que ce qui a été injecté à cette pauvre enfant vienne d’ici ?

L’homme ne sait plus où se mettre, il pâlit à vue d’œil et ne sait même plus s’il est coupable ou non dans cette histoire. Il est dans une position délicate et je trouve ce spectacle très amusant, malgré le sérieux qui anime mon visage. Je me retourne vers l’inspecteur.

-Cet état des lieux ne suffit pas à porter des accusations, n’est-ce pas ?


Le responsable stresse et attend le jugement du colosse. C’est comme si une guillotine se trouvait au-dessus de sa tête et que la réponse de l’inspecteur décidera de son sort. Une tête va-t-elle tomber ?

-J’ai…j’ai déjà vu cette fillette !


Voilà ce que j’attendais. Quand le stresse monte, les langues se délient. Je reporte mon attention sur la poule mouillée.

-C’était une patiente du docteur Andreï…

L’échec et mat va arriver plus tôt que prévu on dirait. C’est ce type que je voulais voir tomber et la chute va être colossale. Un chirurgien, tout comme moi et je dois dire que je n’ai jamais pu l’encadrer. Quelle coïncidence que cette gamine ait été sa patiente avant d’atterrir à la FATE, n’est-ce pas ? Je souris intérieurement, un large sourire.
Lexy Sanders
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Lun 13 Mai - 16:56
Zack avait laissé gérer Lexy Sanders.
Après tout, elle l'avait bien laissé faire le speech, pourquoi est-ce qu'il la laisserait pas fouiner dans les stocks, hein ?
Pis en plus, c'était amusant. Et une opportunité de l'observer.

-Où se trouve l’emplacement et le suivi de stock du thiopental, de l’étomidate, du propofol et de la kétamine ?

Le mec palit, Zack sourit.
Et ouais mon gros... Elle sait où chercher elle, et prononcer les noms. Zack les aurait écorché, en fronçant les sourcils.
Ca aurait été ridicule et il aurait perdu de sa "prestance". A éviter.
Plus simple qu'elle s'en occupe, bien plus simple.
Il restait néanmoins derrière elle, faisant semblant de chercher, du regard, ce qu'elle mentionnait.

Au fur et à mesure de ses interventions, le mec continuait de palir. C'était possible de devenir plus blanc que blanc ? Là, y avait de quoi mener une recherche.
Un p'tit coup de pression et pour sûr que le mec se serait pissé dessus.

La Miss Dôme semblait avoir fini sa petite intervention, ayant rabroué le chef des fournitures.


-Cet état des lieux ne suffit pas à porter des accusations, n’est-ce pas ?

Zack jeta un regard à Lexy. Oui, clairement.
Il tourna alors, lentement, sa tête vers le responsable. La mine sévère.
Oui, il jouait aussi.

-J’ai…j’ai déjà vu cette fillette ! C’était une patiente du docteur Andreï…


Oh... Vraiment ?
COMME C'EST ETRANGE !
N'était-ce pas Miss Dome qui lui avait conseillé de regarder les dossiers des patients ? Mais si. Et comme de par hasard, "Betty" était la patiente d'un autre médecin.
Le docteur Andreï... Un nom dans le milieu chirurgical.
Une ombre au tableau, Miss Dôme ? Peut-être, peut-être.

Certainement que quelqu'un, saint d'esprit, aurait vu dans ses révélations le coupable, ou au moins un des engrenages de la machine.
Bon, ça n'allait pas du tout dans son idée de bande qui aurait pu obtenir du matos, mais ça... Tant pis.
C'en était néanmoins inquiétant, non pas l'affaire, mais l'implication de Lexy Sanders.
Zack pouvait toujours se tromper, mais la personne louche dans l'histoire, c'était Lexy.
Rien ne collait avec ce qu'il se passait d'habitude. Et maintenant qu'on attaquait un grand chirurgien, ça se passait encore moins que d'habitude.
Peut-être que tout n'était que coincidence et que Mme Sanders veillait simplement à ce que justice soit faite, mais Zack n'y croyait pas trop.
Ceux habitants le centre de Central Point n'en avaient rien à foutre de la bordure. Même à partir de la Banlieu, on en avait rien à foutre de la bordure.

Muré dans ses réfléxions, Zack ne remarqua pas l'attente de Mme Sanders et du responsable.
Revenant les pieds sur terre, il s'approcha du responsable et l'attrapa par le col pour le hisser à sa hauteur.

- Tu dois certainement être très occupé mais tu vas nous y mener, hein ?

Le mec opina du chef, avant de se faire relacher par le colosse.
Après avoir demandé à le suivre, ils s'engagèrent dans le couloir.
Zack dans ses pensées, il fallait devoir bien manoeuvrer.

Mais il en était sûr.
Il la regardait, du coin de l'oeil, l'air fier et droit. Elle gardait son sérieux, mais il en était sûr. C'était elle la salope de coupable, pas l'autre.
C'était inexplicable, c'était irrationnel, c'était complètement fou, mais il savait que la salope, c'était elle.
Son sang ne fit qu'un tour, tandis qu'il revoyait le corps de l'enfant, atrocement mutilé, jeté comme une merde dans un tas de déchets de la bordure.
Bordel, comment pouvait-on faire ça ?
Bordel, comment pouvait-on vouloir faire ça ?
Et à la vue de tous !
Son sang ne fit qu'un tour. Et il se jeta sur la femme.
Il l'attrapa à la gorge, de sa main puissante, tout en serrant et en la poussant contre le mur.
Il la hissa, tout en utilisant son autre bras pour l'immobiliser au niveau des jambes.

- Pour sûr que tu prends ton pied, connasse. T'es là, à me prendre pour un con, à essayer de jouer avec moi, mais moi je sais. Tu te crois intouchable, parce que tu es Mme Sanders ? Que la ville t'appartient, d'une façon ou d'une autre ? Tu te crois intouchable dans ta tour d'argent ? Regarde-moi... REGARDE-MOI !

Il la forca à baisser les yeux, vers lui, et pourtant la pouffe souriait.

- Ca te fait rire ? T'es morte. Là, maintenant, un simple mouvement de main et crac... A plus de Miss Sanders. J'ai pas peur de crever. Tu te crois puissante, mais t'es rien, t'es qu'une merde parmis les merdes et t'es même la pire des merdes. T'es tellement une merde que j'voudrais pas y foutre mon pied gauche.

Il resserra l'étreinte de ses doigts, asphyxiant la femme.

- Alors ? Il est où ton pouvoir ? T'es rien, là , en l'instant. Et moi, Zack, je suis ton bourreau, ton tortionnaire, et tu vas crever.

-...Voilà, c'est ici.

Zack sortit de ses pensées, regardant à gauche et à droite. Le responsable le regardait, tout penaud et Miss Sanders également.
Certainement qu'elle attendait à ce qu'il fasse son numéro.
Et merde, encore un délire. Il espérait que personne n'ait rien vu. C'était probable pour le type... Par contre pour elle... Moins sûr.
C'était un véritable problème. Dans cet état, il y avait difficilement une façade et l'on pouvait aisément deviner la folie qui animait Zack.
C'était typiquement le regard qui faisait naître un frisson et une peur profonde.

- Ok... Dégage maintenant.

Puis il toqua à la porte.
Zack Nelvas
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Zack Nelvas
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Lun 13 Mai - 18:17
Le colosse semblait complétement perdu dans ses pensées. Aurait-il compris mon manège ? Bien évidemment, je lui ai laissé tellement d’indices que je ne comprends pas pourquoi il ne l’a pas découvert avant. Alors monsieur l’inspecteur, qu’allez-vous faire ? Intérieurement, je bouillonne d’une excitation nouvelle en imaginant de nombreux scénarios improvisés dans ma tête. Lorsqu’un comédien oublie son texte, il suffit de l’inventer, n’est-ce pas ? Faire croire au public que tout est normal alors que l’histoire a changé. Malheureusement pour lui, la fin ne peut pas l’être. Il retrouve enfin la réplique et les didascalies de la pièce, s’avançant dangereusement du responsable pour le soulever comme s’il n’était qu’un vulgaire torchon.

- Tu dois certainement être très occupé mais tu vas nous y mener, hein ?

Un peu de sang froid voyons monsieur Nelvas, nous ne sommes pas des sauvages. Ce comportement dont il fait preuve, me prouve très clairement qu’il est loin d’être cet homme dénué de tout cerveau qu’il essaye de me montrer. L’inventoriste est clairement apeuré et ne cherche même pas à contester, il nous emmène de sa plus grande gentillesse vers le bureau du grand chirurgien Andreï.

Je redécouvrais les grands couloirs de mon ancien lieu de travail, suivant les pas de notre guide. Nous ne sommes plus très loin mais mon « acolyte » semble l’être. A quoi pensez-vous mon cher bras droit ? Ne vous écartez pas trop du script surtout, vous risqueriez de le regretter. Un large sourire, reflétant toute cette facette sadique qui m’anime, se dessine sur mes lèvres. Une partie de moi voudrait le voir tenter quelque chose contre moi. Oui, j’aimerai bien voir de quoi il est capable pour pouvoir justifier ce désir de le voir passer sur la table d’opération. Malgré tous ces muscles qui décorent son corps, à l’intérieur, il est constitué exactement pareil qu’un être humain. Sa cage thoracique serait sûrement plus développée que certain mais ce qu’elle abrite resterait les mêmes organes vitaux. Sa peau sera peut-être un peu plus épaisse à scalper également avec tous les filaments protéiques d'actine et de myosine qui composent ses cellules musculaires. J’en ai des frissons. Mon sérieux revient lorsque notre guide se retourne.

-...Voilà, c'est ici.

Mon regard se pose sur le brun qui a l’air de revenir sur Terre après ces trois mots. La folie semblait animer ses yeux, je rigole intérieurement. Le même genre de regard qu'un turne peut avoir dans le secteur classé confidentiel de la FATE. Certains scientifiques peuvent se montrer tellement cruels avec les rats. Que vous arrive-t-il inspecteur ? Vous semblez troublé, vous devriez peut-être aller consulter ? Venez à la FATE, je me ferai une joie de vous aider.

- Ok... Dégage maintenant.

C’est qu’il pourrait mordre l’animal, faites attention. Son poing résonne sur la porte du bureau de ce chirurgien tant apprécié. Il ne tarde à ouvrir et reste surpris de découvrir mon visage derrière la porte. Et oui, c’est moi, je suis de retour, j’espère que vous aimez le cadeau que je vais vous faire.

-Mademoiselle Sanders, quelle joie de vous revoir ici ! Et vous, je ne vous connais pas, mais enchanté !

Quelle espèce d’hypocrite, toujours ce petit sourire gentillet sur les lèvres. Je n’ai pas oublié qu’il m’a volé une opération pour un de MES patients. Opération qui a été un échec puisque la jeune demoiselle est décédée après cette dernière. Il y avait peu de chance de réussite, le pourcentage était qu’inférieur à la moyenne, mais j’y serai arrivée s’il ne m’avait pas volé le dossier. Monsieur se croyait supérieur et capable de n’importe quelle prouesse ? Non, ce n’est qu’un usurpateur. Il s’est même attribué des succès à son nom alors que c’était MOI qui avais opéré les patients. J’étais encore novice à l’époque, il me disait qu’il ne fallait pas trop attirer l’attention, que le succès est compliqué à gérer, mais je suis une Sanders et il va regretter de m’avoir pris de haut. Le responsable des stocks profite des présentations pour s’éclipser en douce.

-« Betty », ce prénom vous dit quelque chose ?

Ma voix était calme, comme à son habitude, mon regard était ancré dans celui du chirurgien qui ne comprenait pas pourquoi j’évoquais le nom d’une de ses patientes.

-Bien entendu, c’était une de mes patientes mais pourquoi cette question ?

Parfait, il parle d’elle au passé, j’ai hâte du grand final !

-Inspecteur ?

Reste à savoir si ce cher monsieur Nelvas va suivre le scénario ou laisser sa folie l’emporter. Tient-il à son poste en tant que flic ?
Lexy Sanders
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Mar 14 Mai - 9:36
La prise en main de la discussion par Lexy permettait à Zack de reprendre contrôle de lui-même.
Calmer sa colère, calmer sa haine, calmer ses impulsions qui lui intimaient l'ordre de détruire.
C'en était à un tel point qu'il sentait un bruit assourdissant dans ses tympans. Il avait aussi l'impression qu'on tambourinait à ses tempes.
En temps normal, il aurait fumé une cigarette, voire plus, mais ici c'était comme au FATE, on n'y fumait pas.
Ils étaient chiant ces cons.

- Inspecteur ?

Zack jeta un regard à Lexy, avant de se tourner vers le professeur Andreï.
Puis il ouvrit le dossier et en sortit l'habituelle photo.

- Cette "Betty" était votre patiente ?


Il colla à nouveau la photo sous le nez.
Le docteur eut, comme tous les autres, un mouvement de recul.

- Damnation ! Mais que lui est-il arrivé ?

Zack tourna la photo vers lui, comme pour vérifier ce qu'il avait bien pu arriver à la victime, avant de la remettre devant le nez du bon chirurgien.

- Ca ne se voit pas, monsieur ? Morte. Et pas de vieillesse, vu son âge et les blessures. Que faisiez-vous hier soir ?

- Je... J'étais ici, je venais de sortir d'une opération. Je suis resté dans mon bureau pour décompresser en buvant un verre. L'opération a été  difficile.


- Et à quelle heure s'est finie l'opération ?

- Vers 21h.

- Quelqu'un peut témoigner de votre présence ici ? A quelle heure êtes-vous parti ?

- Je... Attendez-vous êtes en train de m'accuser ? C'est ridicule.

- Une injection d'un de vos produits pour l'endormir et des coups portés par un scalpel, en quoi est-ce que ça serait ridicule ?

Bon, il manquait le mobile. Mais c'était la seule chose qui manquait. Le type correspondait aux éléments, il connaissait la patiente et vu qu'il détournait le sujet, des chances que personne ne puisse apporter un témoignage pour le disculper.

- Mais vous vous rendez compte de ce qu'on lui a fait à cette pauvre enfant ? Faudrait être clairement malade !

Oui, ou avoir peur de quelque chose, pensa Zack.
Quand on regardait les coups, effectués après la mort de la gamine, c'était pour cacher quelque chose et vite.
La personne qui avait fait ça... Avait été pressée, et apeurée. Soit ceci n'avait pas été voulu, il y avait eu un accident et la personne avait cherché à se débarrasser du corps, soit ça avait été voulu mais dans la "chaine", ça avait chié à un moment. Soit, et c'était le pire scénario possible, tout ceci avait été voulu et planifier avec une extrême justesse.
Mais ce dernier scénario, là, ça faisait froid dans le dos. Zack préférait pencher pour les deux premiers.

- On est d'accord, docteur. Quelqu'un peut témoigner de votre présence ici ? Jusqu'à quand êtes-vous rester ?

Personne ne pourrait témoigner de sa présence ici.
Dans l'aile bureaucratique de l'hopital, tous les fonctionnaires étaient partis depuis longtemps. Ne restait donc que le personnel de soin qui n'avait rien à foutre ici.
Et vu les lieux, pas de caméra de surveillance.
Le type avait avoir besoin d'une sacrée preuve.

- Mais attendez, ça fait des semaines que je ne l'ai pas vu !

Zack sourit.
Il n'irait pas dans son sens. Il lui fallait Lexy, et pour avoir un tel phénomène, il y aurait des dégâts collatéraux. On ne pouvait l'empêcher.
Ce type serait certainement le premier.

- Ca ne prouve rien. Montrez-moi son dossier.
Zack Nelvas
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Mar 14 Mai - 17:18
Il est temps de sabrer le champagne ! Tout se déroule à la perfection, comme moi. Les dialogues sont d’une justesse et d’un accordement parfait, digne des plus grandes ouvres théâtrales. Le chirurgien ne comprend absolument pas ce qu’il se passe, ce très cher inspecteur a appris son texte par cœur et interroge le suspect avec un tel professionnalisme. Je devrais dire à certains de mes collègues de la FATE de prendre exemple sur ce colosse. Quelle discipline, quelle prestance contrairement à monsieur Andreï qui semble totalement paniqué, prêt à s’uriner dessus. Ce spectacle est grandiose !

- On est d'accord, docteur. Quelqu'un peut témoigner de votre présence ici ? Jusqu'à quand êtes-vous rester ?

Bien sûr que non, il aime faire des heures supplémentaires pour prouver à son monde qu’il est exemplaire. Ce n’est qu’un fourbe qui se délecte de ses mixtures alcoolisées dans son bureau lorsque personne ne peut le voir. Il faut savoir rentrer chez soi pour s’octroyer les petits plaisirs que nous offre la vie. Il est trop tard mon cher, vous allez passer le restant de votre vie à profiter des joies de la prison.

- Mais attendez, ça fait des semaines que je ne l'ai pas vu !

Et c’est tout à fait normal puisque le petit monstre était chez nous. Enfin maintenant elle est à la morgue et je ne suis pas sûre qu’elle soit enchantée d’une visite surprise de votre part, là-bas. Son cerveau n’étant plus en capacité de faire tourner ses neurones et d’alimenter le reste de ses organes, elle ne doit plus penser grand-chose. Pauvre petit parasite.

- Ca ne prouve rien. Montrez-moi son dossier.

Oui faites donc cela, montrez-lui ce fameux dossier. Le chirurgien reprenait de l’assurance face à la demande du brun. Pourquoi avoir peur de lui montrer ? Si le dossier ne contient pas d’éléments récents, comme des analyses sanguines, des ordonnances, une liste de traitement, des potentiels relevés d’interventions… Oh mais suis-je bête, il y en a. L’acte qui se déroulait dans le stock a permis la préparation de celui-ci. Les Sanders ont des yeux et des mains partout. Le médecin prend tout de même le temps de feuilleter le dossier et c’est lorsque je vois son regard se décomposer que je ris intérieurement. Surprise.

- C’est un coup monté ! Ce dossier…ce n’est pas le dossier que j’avais !

Mais non voyons, c’est le vôtre. Il a simplement été alourdi. Ne faites pas cette tête, vous avez toujours aimé avoir des dossiers conséquents. Il balance le dossier au sol avant de poser ses mains sur chaque extrémité de son visage. Il risque de passer par plusieurs stades émotionnels, c’est un excellent sujet d’étude pour les psychologues. Je me penche, ramassant le dossier et prenant un air confus face à la situation qui se déroulait sous nos yeux. Je commence à tourner les pages, m’arrêtant sur les dernières, celles qui permettront sa condamnation.

-Regardez monsieur Nelvas, ce sont des analyses sanguines de Betty et un relevé d’intervention qui datent…

Je prends un air grave, on pouvait deviner dans mes yeux de l’effroi et du chagrin. Mais quel jeu d’actrice, vous êtes l’espoir féminin de l’année Lexy.

-…d’hier.

Echec et mat. Le chirurgien se retourne vers moi, fusillant mon regard de ses iris verdâtres. Une énorme quantité d’émotions négatives animaient son visage.

-C’est vous… AVOUEZ !

Ce taré en blouse blanche se rapproche lentement et dangereusement de moi. Oui, laissez sortir toute cette haine, alourdissez encore votre futur peine.

-Vous êtes un vrai malade.

Un malade bon à enfermer. Tuez une enfant innocente est un crime des plus abominables. Alors, la prison ou l'asile ? Ouh c'est tellement excitant ! Les Sanders ne perdent jamais.
Lexy Sanders
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Mar 14 Mai - 18:03
Zack vit l'homme sortir le dossier, l'air sûr de lui.
Le feuilleter puis... L'incompréhension, l'effroi et enfin... La colère.

- C’est un coup monté ! Ce dossier…ce n’est pas le dossier que j’avais !

Oui, je vous crois. Mais vous allez être sacrifié sur l'autel, docteur. Votre tête tombera pour appâter un plus gros poisson.

Lexy prend le dossier, le feuillette et s'approche de Zack.

-Regardez monsieur Nelvas, ce sont des analyses sanguines de Betty et un relevé d’intervention qui datent… d'hier.

Effectivement, Zack pouvait le constater, grâce à la date en haut du document.
Pour le reste, il n'y pigeait rien du tout. Il faisait donc "confiance" à Lexy et à la réaction du docteur.
D'ailleurs, ce dernier regardait salement Lexy. Pour sûr que là, présentement, il aurait voulu lui faire ce qui était arrivé à "Betty".

-C’est vous… AVOUEZ !

Il se dirige vers elle, le regard complètement fou. Le type se sait piégé et il sait que sa carrière est finie.
Même s'il est innocenté... Plus rien ne sera jamais comme avant.
Zack profite de cet instant pour observer Lexy. Un type ultra furax qui s'avance vers elle, certainement pour la frappe, elle n'en a rien à faire.
Elle sait.
La connasse.

C'était maintenant à lui d'intervenir.
Oh, il aurait pu laisser le type l'agresser, ça aurait fait encore plus de poids dans les accusations, mais ce n'était pas le but.
Le but, c'était d'approcher Mme Sanders, d'avoir sa confiance et de s'infiltrer.
C'était pas gagné.

Le docteur Andreï s'avance, tendant les bras pour attraper Lexy par le col... Avant de se retrouver violemment projeté contre le sol, ventre à terre, les mains dans le dos maintenues par Zack tandis que son genou maintenait le bas du dos.
Le colosse avait été rapide et efficace, immobilisant l'agresseur en un clin d'oeil.

- M. Andreï, je vous arrête pour meurtre.


Il passa les menottes dans le dos du type, ne se gênant pas pour les serrer bien fort.

- Lachez-moi ! C'est un coup monté ! Elle n'accepte pas ma réputation ! Je suis innocent !

Je sais, je sais... Mais je n'ai pas le choix.

- Tout vous accable et vous n'avez rien pour vous.

- Je veux mon avocat !

- Plus tard.

Zack se redressa, tout en relevant le type d'une main.

- A partir de maintenant, tout ce qui sera dit pourra être retenu contre vous... Alors fermez-la.

- JE SUIS INNO...

Zack ne le laissa même pas finir sa phrase, il l'envoya bouler devant. Pas habitué, le type tomba et se cogna la tête contre la porte.

- Ca veut dire qu'il vaut mieux que tu la fermes.

Il s'avança à nouveau vers lui pour le redresser tandis que le docteur poussa un gémissement de douleur.
Maintenant toujours le type, Zack se tourna vers Mme Sanders.

- Et bien, j'vous remercie. Sans vous, ça aurait été compliqué.

Il s'approcha d'elle, tenant le docteur à bout de bras, avant de tendre sa main.

Je sais que c'est toi.
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Mar 14 Mai - 22:06
Il arrive, il va sûrement essayer de m’étrangler vu sa position. Allez-y monsieur Andreï, faites-vous plaisir, je n’attends que cela. Mes yeux se ferment, j’attends le moment fatidique qui causera encore un peu plus sa perte, mais rien, juste un bruit sourd. Je retrouve la vue, découvrant mon ancien collègue sur le sol avec mon acolyte sur le dos. Il vient de me protéger ? Ou bien il a protégé le chirurgien ? Deux hypothèses qui peuvent être exactes selon le point de vue, j’imagine.

- M. Andreï, je vous arrête pour meurtre.

Alors voilà la fin de la pièce ? C’est assez banal comme réplique mais cela donne un côté chic-choc, j’aime beaucoup. L’homme vêtu d’une blouse essaye de se défendre comme il peut en portant une nouvelle fois des accusions non fondées sur ma personne. Pas de preuves, pas d’arrestations, ne bavez pas pour rien, vous êtes pitoyable à regarder. Le colosse essaye de lui faire fermer son clapet mais c’est bien trop à encaisser pour ce cher monsieur Andreï, il ne cesse de renchérir jusqu’à que sa tête ne percute la porte. Je m’étais écartée d’un mouvement agile pour éviter que ce type me touche. Oui, la porte, c’est bien mieux.

- Ca veut dire qu'il vaut mieux que tu la fermes.

Ecoutez donc l’inspecteur, c’est beaucoup mieux comme cela. Le silence était revenu. Ah quelle sensation plaisante, cette douce odeur de victoire qui flotte dans l’air, je ne m’en lasserai jamais.

- Et bien, j'vous remercie. Sans vous, ça aurait été compliqué.

Je sais, je suis extraordinairement cruelle et j’aime cela. Je saisie la main de ce tas de muscles, un sourire doux au visage.

-Non, merci à vous, justice a été rendue.

Je vais même plus loin pour ma dernière réplique qui engendrera le baisser de rideaux. Soyons encore plus kitch.

-Betty peut désormais reposer en paix.

Ses semblables, beaucoup moins. J’espère qu’un tel scandale sera évité la prochaine fois. J’ai dépensé un peu trop d’énergie à tout mettre en œuvre. Metteur en scène, actrice, accessoiriste et j’en passe, beaucoup trop de rôles à occuper en même temps, c’est épuisant. J’accompagne le brun jusqu’à la sortie avant d’apercevoir une bande de paparazzis derrière les portes vitrées. Les nouvelles vont vite dans cette ville…Sûrement une personne de l’accueil qui a prévenu tous ces animaux ? Les portes ouvertes, nous nous dirigeons tous trois vers les premières marchent avant d’entendre un flux de questions épouvantable sortir de la bouche de ces morts de faim.

« Le chirurgien Andreï était donc derrière tout ça ? » « Comment se fait-il que l’hôpital ne soit pas contrôlé ? » « Comment un malade pareil a pu exercer depuis si longtemps ici ? » « Mademoiselle Sanders, faites vous partie des forces de l’ordre maintenant ? » « Monsieur l’inspecteur, comment avez-vous fait pour arrêter ce fou ? » « Est-il possible que d’autres fous se cachent dans ce lieu ? » …

Je murmure quelques mots en direction du brun, un doux sourire aux lèvres.

-Je vous laisse gérer cela inspecteur, le travail m’appelle.


Je me rapproche un peu plus des vautours, m'exclamant à voix haute.

-Tout le mérite revient à monsieur Nelvas, un inspecteur précieux pour Central Point ! Cet homme n’a pas lâché prise une seule fois, c’est un grand homme, je n’ai fait que l’assister.


Des applaudissements retentissent et tout cet attroupement se dirige vers ce « grand homme ». Bon, je retourne à mes occupations, se fut une excellente pièce. Qui tombera fou le premier entre l'inspecteur et le coupable ? Très bonne question. Un large sourire se dessine sur mon visage, je referme la portière de ma voiture avant de faire gronder le moteur. Une journée très intéressante, j'ai hâte de voir ce que me réserve mon boulot à la FATE pour la fin celle-ci.
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Mer 15 Mai - 10:06
Après avoir appelé le commissariat pour obtenir un fourgon de transport, Lexy, Andreï et Zack se dirigèrent vers la sortie.
En plein dans ses pensées, le colosse faisait tourner ses méninges. L'affaire "résolue", il allait devoir trouver comment s'attaquer au FATE et à Lexy Sanders.
Il devait se rapprocher de Lexy ou transformer un membre du personnel en taupe.
Intérieurement, il poussa un juron, ça allait prendre des mois.

Une vive lumière le fit sortir de ses pensées, tandis qu'un brouhaha parvint à ses oreilles.
Reprenant pied, l'inspecteur vit tout un tas de journalistes qui attendaient dehors.

- Putain d'merde !

Qui les avait prévenu ? Aussi vite ? Elle ? Un de membres du centre hospitalier ?
Dans tous les cas... Ca l'arrangeait pas.
Zack était efficace parce qu'il travaillait dans l'ombre et pouvait se permettre de ne pas être flic l'espace d'une enquête.
Mais là... C'était mort. Sa tête se retrouverait dans les journaux, télévisés ou non. Il y aura son nom, l'endroit où il crèche, l'endroit où il bosse. Tout.
Déjà qu'il commençait à avoir un début de réputation, c'était officiel maintenant.
Merde, il n'avait jamais voulu ça.

C'était elle, pour sur.
Il devait s'avouer qu'il n'avait pas du tout pensé à ça et là, il s'était fait avoir en beauté.

-Je vous laisse gérer cela inspecteur, le travail m’appelle.Tout le mérite revient à monsieur Nelvas, un inspecteur précieux pour Central Point ! Cet homme n’a pas lâché prise une seule fois, c’est un grand homme, je n’ai fait que l’assister.

Ce fût comme un top départ pour les journalistes qui se jettèrernt sur Zack. Lui, il avait juste eu le temps de retirer sa veste pour la foutre sur le docteur Andreï mais trop tard, certainement.

"Vous êtes un inspecteur de la bordure ?", "Vous n'êtes pas un peu hors de votre juridiction ?", "Qu'est-ce qui vous a mené jusqu'au docteur Andreï ?", "Pourquoi Mme Sanders travaillait avec vous ?", "Vous êtes inspecteur depuis longtemps ?", "Il y a eu d'autres cas dans ce genre ?", etc.

Zack bouillonnait et ses mains se crispaient.

- STOP !

Un cri, puissant et grondant. Les journalistes eurent un léger mouvement de recul, mais ne rompirent pas le cercle.

- Je répondrai pas à vos questions, l'affaire est toujours en cours. Maintenant, je dois amener ce coupable présumé au poste, alors... DEGAGEZ DE MON PASSAGE !

Et sans attendre une seconde de plus, il s'avança à travers la foule, ayant préalablement soulevé le docteur et mis sur son épaule.
C'était plus pratique, mais moins éthique.

- Poussez-vous. J'peux pas faire mon taffe avec vous là !

Bordel. Pour sûr qu'ils préféraient la discrètion de la bordure.

Le fourgon était là et il jeta Andreï dedans. Ses équipiers prirent la suite en l'y attachant puis Zack ferma les portes du véhicules, avant d'ordonner au conducteur de se rendre à son commissariat.

Zack devait récupérer sa moto et rentrer... Mais avant ça...

Il alla prendre sa moto, et se dirigea vers un endroit de la Bordure.
Là, il acheta une enveloppe.
Il rentra ensuite chez lui, et écrivit le nom "Mme Sanders" sur l'enveloppe.
Il sortit une photo de "Betty". Pas celle où elle était mutilée, mais une photo où on la voyait souriante et heureuse, assise dans un jardin. Il la déposa dans l'enveloppe.
Puis il mit une autre photo, la même qui avait servi pour l'enquête, la "Betty mutilée", mais dans un état moins usé.

Plus tard, après avoir finalisé l'enquête, il ira déposer l'enveloppe dans la boite aux lettres du FATE.

Ceci n'était que le commencement d'une bataille à venir, qui se finirait avec la mort d'un des deux camps.
Restait à savoir si ça serait Lexy ou Zack.

Il devait prendre des dispositions.

- K... Je vais certainement avoir besoin de toi.

Il enclencha la fonction d'enregistrement vocal de son nanocom et commença à laisser un message.

Zack Nelvas
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