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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Une routine bien huilée feat. Lexy

 :: Central Point :: N.E.S.T. :: Annexe administrative :: Infirmerie Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 27 Avr - 19:55

Une routine bien huilée

Lexy

Une routine bien huilée feat. Lexy Giphy

         -Pourquoi est-ce que je suis encore en train de boitiller jusqu’à l’infirmerie moi déjà ?

-Parce que je viens de me prendre une sacrée raclée tiens.

-Non mais je voulais dire, Pourquoi est-ce que je suis en train de boitiller jusqu’à l’infirmerie ?

-Oh, ce pourquoi là. Eh bien parce que prendre des coups doit être la seule chose que je sais bien faire, et que c’est agréable de faire quelque chose que l’on maîtrise, je ne crois pas ?

-Dit comme ça, ça a l’air cool de se faire passer à tabac, mais ça va finir par me tuer.

-Je sais bien.

-Pourquoi est-ce que je continue alors ?

-Parce que ça me fait du bien.

-Ne pas être blessée en permanence, ça aussi ça fait du bien, je devrais essayer.

-Ça ne résous pas le problème.

-Il y a d’autres moyens qui ne compromettent pas mon intégrité physique.

-Je sais que ce n’est pas ce qu’il me faut.

-Je suis bien difficile.

-Je sais.



-Allez, marche plus vite sinon je vais tomber raide en pleine rue.

-Je fais ce que je peux, mais je crois que j’ai une côte cassée.

-Grosses chaussures ?

-Grosses chaussures.

-Il pouvait pas savoir que je cracherais dans son verre.

-Un peu facile comme excuse.



-Et merde, je crois que ça saigne.

-Vérifie quand même.

-Ça saigne.

-Les côtes ?

-Les côtes.

-Il reste à peine 500 mètres avant d’arriver au Nest, je peux le faire ?

-J’ai pas vraiment le choix.

-J’ai pas tort.



-J’ai plus qu’à pousser la porte, je devrais pouvoir y arriver.

-Plus facile à dire qu’à faire.

-C’est vrai.

-Allez, pousse, et sans gémir de préférence.

-Je fais ce que je peux.

-Ca va, c’était pas trop sonore. Maintenant, je signifie ma présence et je m’assied dans la salle d’attente.

« ‘soir. »


-Y’a pas trop de monde, ça va.

-C’est Miss Sanders ce soir ?

-Elle-même. Ça pourrait être pire.

-Pire qu’une côte cassée et une hémorragie ?

-Je me suis comprise, ça va. Et puis je crois pas avoir quoi que ce soit au visage, c’est déjà ça, non ?

-Je suis irrécupérable.

-Je sais.

     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Dim 28 Avr - 20:00
Je suis au nanocom depuis déjà dix minutes alors que les élèves s'entassent dans la salle d'attente. Comment se fait-il qu'il y ait autant d'étudiants blessés dans un établissement scolaire ? Peut être que je suis bien trop gentille avec ces derniers ? Peu importe, je peux identifier qui est turne et qui ne l'est pas comme cela. Oui, c'est un plaisir immense de découvrir le nombre de mutants polluant ma ville. Quoi de mieux pour élaborer des statistiques sur l'oxygène qu'il nous reste à gober pour nous, humain.

-Monsieur Taylor, depuis combien de temps travaillez-vous à notre service déjà ? On ne vous paye pas pour que vous donniez votre opinion sur ma relation avec mon fiancé. Je ne veux pas assister à ce gala de charité, est-ce bien clair ?


Je finis par raccrocher, n'attendant aucune réponse de sa part. Je ne vais pas me pavaner avec mon fiancé juste pour attirer l'attention de futurs partenaires, il en est hors de question. Je suis déjà bien occupée avec mon travail, je ne peux pas me permettre un jour de repos. Ma mère arrivera parfaitement à gérer, je n'ai aucun doute sur la question. Je dépose mon appareil sur le bureau avant de me diriger vers la salle d'attente pour accueillir le futur patient.

-Mademoiselle Langley, il me semble que c'est à vous.


Je l'invite à rentrer dans mes dortoirs, prenant note qu'il y a encore deux élèves à patienter. Ils n'ont pas l'air d'avoir grand mal. Une excuse pour venir me voir ? Probablement, mais quoi qu'il en soit, ce n'est pas à leur tour. Je fais signe à la jeune femme de s’asseoir sur le lit afin que je puisse l’ausculter.

-Vous devriez prendre un abonnement pour l’infirmerie, je vous aperçois beaucoup trop souvent ici.

Je dis cette phrase sur le ton de la rigolade, gardant ce ton doux qui anime quotidiennement ma voix. Cette petite blonde ne m'était pas inconnue, je la vois une fois par semaine, si ce n'est plus. A croire qu'elle aime se faire tabasser par les autres élèves.
Lexy Sanders
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Lexy Sanders
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Lun 29 Avr - 15:10

Une routine bien huilée

Lexy

Une routine bien huilée feat. Lexy Giphy

         « Mademoiselle Langley, il me semble que c'est à vous. »

-C’est à moi.

-Merci j’ai entendu.

-Alors qu’est-ce que j’attends ?

-J’ai mal.

-Alors je grimace et je me lève, mais faut y aller.

-C’est encore pire quand on s’est assis.

-Allez, c’est juste une pièce à traverser.



-Et on s’assoie.

-Merde il y est allé fort quand même..

-C’est plus vraiment le moment d’y penser.

-Je sais.

-Enlève ton haut, tu sais comment ça se passe.

-Oui, oui, faut bien qu’elle constate les dégâts.

-Plus vite, elle a pas que ça à faire.

-Bien sûr que si elle a que ça, les deux autres sont là juste pour se faire toucher par une femme, c’est pitoyable. Et je fais ce que je peux, mais c’est dur d’enlever un t-shirt plein de sang quand on a une côte qui fait souffrir le martyr.

-Heureusement qu’il est noir alors, le t-shirt.

-C’est ça.

« Vous devriez prendre un abonnement pour l’infirmerie, je vous aperçois beaucoup trop souvent ici. »

-Si seulement j’avais droit à un coupe-queue.

-Je devais peut-être répondre, non ?

« C’est-à-dire que j’aime beaucoup la vue que l’on a du parc depuis la fenêtre. »


-C’était obligé l’ironie ?

-Au moins j’ai souri.

-C’est pas vraiment ce que j’appellerais un sourire. Ça ressemblait plus à un grimace.

-Je me rappelle encore une fois que j’ai des ecchymoses partout sur le dos et les côtes. Sans compter le saignement.

-Oui, j’ai compris, j’ai mal, je me le répète bien assez comme ça.

-Combien j’ai pris de coups de pieds une fois par terre déjà ? Facilement une dizaine.

-Mais à quoi je m’attendais aussi ? Je crache dans son verre et je le traite d’erreur de la nature, pas étonnant qu’il s’énerve.

-Je dois quand même avouer que j’ai un certain talent pour énerver les gens, c’est indéniable.

-Et j’aurais pas préféré, je sais pas, avoir du talent pour apprendre mes cours ?

-Y’a aucun mérite à ça, tout le monde peut le faire.

-Tout le monde peut se faire tabasser aussi.

-Oui, mais il y en a beaucoup moins qui le font.

-Et j’ai pas une petite idée de pourquoi les gens préfèrent apprendre leurs cours plutôt que de prendre des coups ?

-Les gens sont lâches.

-Et moi je suis stupide.

-Peut-être. Mais pas lâche.

« Vous savez, quand on ne leur ressemble pas, les gens peuvent se montrer assez extrêmes. »


-Quand on les cherche.

-Personne ne me ressemble.

-Il est clair que j’ai un gros problème que les autres n’ont pas. De là à en faire une fierté.

-J’en fais pas une fierté.

-C’est une honte alors ? Pourquoi est-ce que je ne change pas ?

-C’est pas une honte non plus.

-Mais qu’est-ce que c’est si ce n’est ni l’un ni l’autre ?

-Je suis pas capable de m’accepter comme je suis, c’est trop demander de ma part ?

     

Heidi Langley
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Mar 30 Avr - 16:15
- C’est-à-dire que j’aime beaucoup la vue que l’on a du parc depuis la fenêtre. 

-C'est vrai que c'est assez plaisant comme lieu de travail.

Je souris alors que sa voix était ironique. Elle essaye de faire sa dure à cuire mais malgré le semblant de sourire qu'elle me fait, je peux apercevoir qu'elle a mal. C'est assez simple de chercher les coups, mais lorsqu'on les reçoit, c'est toujours plus compliqué.

-Bon alors, qu'est-ce que nous avons là ?

De jolies ecchymoses sur la majorité de son dos et les côtés m'ont l'air pas mal touchées au vu du mélange parfait de la biliverdine, la bilirubine et de l'hémosidérine qui animent sa peau. Une plaie sur son côté gauche, qui se trouve vers les fausses côtes, semble saigner de manière abondante mais je ne peux la caractériser de plaie grave. Non, je suis sûre que si je la nettoie un peu, je vais m'apercevoir qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Mais, prudence est mère de sûreté. J'enfile des gants, attrape mes ustensiles totalement stérilisés et je commence le nettoyage la blessures encore fraîche, sans utiliser de produit colorant qui risquerait de gêner l'examen. J'avais donc raison, cette plaie est simple. Ça ne sera pas pour aujourd'hui le cour de couture. Je finis par désinfecter entièrement la blessure, appliquant une solution antiseptique avant de la recouvrir d'une compresse et de sparadrap. C'est propre, le pansement est nickel mais je dois dire que je suis déçue, je m'attendais à plus de challenge. J'enlève mes gants, passe doucement ma main sur chaque côte, vérifiant que rien ne soit cassé.

- Vous savez, quand on ne leur ressemble pas, les gens peuvent se montrer assez extrêmes. 

-Effectivement, ils ne vous ont pas loupée.

Est-ce une côté fêlée que je pressens ?  Je sors mon nano, activant une application que mmon père et moi avant mis en place pour aider ma mère quand elle était en déplacement professionnel. Une espèce de scanner portatif, pratique quand le matos de pointe n'est pas là. Le scanner se lance et dévoile cette sorte de trait sur une des côtes de la patiente. Bingo, une côte fêlée !

-Vous devriez faire plus attention à vous, cette fois c'est une côté fêlée, la prochaine fois cela pourrait être pire...

Je me redresse, me dirigeant vers un placard pour en retirer un t-shirt propre, blanc, basique. Je le près de mademoiselle Langley avant de reprendre, toujours aussi calme.

-Je vous préviens, il n'y a pas de réel traitement pour ce genre de blessure. Je vais vous donner des antalgiques en espérant que la douleur s’atténuera.

Je sors une boite d'analgésique de mon tiroir fermé à clé. J'en ai déjà vu essayer de me voler des médicaments, ils essayent de prendre du paracétamol pour « planer »... c'est assez ridicule et totalement immature comme comportement. J'ai trouvé la technique du cadenas pour éviter ce genre de débordement qui pourrait me retomber de dessus si cela avait continué.

-S'il vous plaît mademoiselle, arrêtez de vous battre pour le moment, se prendre un coup avec une côté fêlée, je peux vous garantir que la douleur sera insupportable.

Je commence à préparer les bandages qui serviront à limiter les déplacements du tronc. Un mauvais mouvement de sa part provoquera une douleur beaucoup plus vive, il faudrait mieux lui éviter ça, n'est-ce pas ?
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Mar 30 Avr - 20:59

Une routine bien huilée

Lexy

Une routine bien huilée feat. Lexy Giphy

         Bon, fini le dialogue intérieur, à quoi ça sert d’avoir une conscience si on est pas d’accord avec elle. L’infirmière m’examine. Ses yeux bleus examinent mon dos et mes cotes méticuleusement. Il ne faut pas avoir fait de très longues études pour deviner ce qu’il m’est arrivé, on peut même presque distinguer la marque de ses bottes aux traces qu’elles ont laissé. M’enfin je ne suis pas venue pour ça, des bleus j’en ai tous le temps, et quand ils s’en vont je les fait vite remplacer. Si je suis venue c’est pour ce saignement, et éventuellement cette cote qui a pris plus que les autres.

Sans un mot, elle enfile des gants. Ça va être la partie difficile. Je plisse déjà les yeux par réflexe quand elle nettoie les contours de la plaie, mais quand elle passe le désinfectant d’un coup sans prévenir, je ne peux m’empêcher d’afficher une grimace de douleur intense. Putain, j’étais pas prête, j’ai l’impression qu’elle m’a décapé la moitié de la peau. Je souffle enfin quand elle applique la compresse et qu’elle la colle. C’est vrai que j’ai pensé à désinfecter moi même dans ma chambre avec du bourbon et du coton, mais le résultat aurait sans doute été un peu différent.

« Effectivement, ils ne vous ont pas loupée. »

Elle parlait en finissant de tâter mes buste meurtri. Elle a les mains froides, comme elle, mais néanmoins toutes douces. C’en est presque agréable. Aie, aie, aie ! Oh putain j’avais presque oublié qu’elle était là celle-là. A tous les coups c’est l’os qui a pris.Je retire de que j’ai dit, c’est bien trop douloureux. Elle fait des trucs que je ne comprends pas bien sur son nano, mais bon, c’est elle la toubib.

« Vous devriez faire plus attention à vous, cette fois c'est une côté fêlée, la prochaine fois cela pourrait être pire… Je vous préviens, il n'y a pas de réel traitement pour ce genre de blessure. Je vais vous donner des antalgiques en espérant que la douleur s’atténuera. »

Bingo, côte fêlée. Je vais l’ajouter à mon cassédex. La prochaine fois pourrait être pire, je sais, mais bon, c’est le jeu, je sais très bien ce que je risque, je suis une pro. Je n’aime pas qu’on me fasse la morale, encore moins là dessus. C’est facile de juger les gens quand ils sont au plus bas, de se placer au dessus avec sa morale, mais quand je suis en forme, je n’existe plus. Elle pose un t-shirt à côté de moi, propre et tout blanc, comme on voudrait que je sois. Je vois peut-être des symboles là où il n’y en a pas, mais bon la douleur ça te retourne un peu le cerveau.

J’enfile quand même le vêtement, non sans quelques gémissements sourds. La voyant préparer de quoi finir de ma rafistoler, je le garde levé au niveau de ma poitrine histoire de lui laisser le champ libre.

« S'il vous plaît mademoiselle, arrêtez de vous battre pour le moment, se prendre un coup avec une côté fêlée, je peux vous garantir que la douleur sera insupportable. »

Je soupire.

« Je veux pas d’antalgiques, avec ça je suis plus consciente de mon état. Et puis, vous savez, je ne me bat pas, je ne donne jamais de coups, c’est bon pour les barbares. C’est juste que je ne suis pas très performante pour tout ce qui est médiation sociale. »


Rien de tel qu’une bonne dose d’ironie et quelques figures de style pour faire passer la douleur comme l’a très certainement dit quelqu’un un jour. Mais d’un autre côté, je ne veux vraiment pas de médicaments, c’est des coups à chopper une addiction ou une autre saloperie du genre. Si j’ai pas mal je ne peux plus savoir où sont mes limites, et les limites c’est important, peu importe où on se les impose.

     

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Heidi Langley
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Mer 1 Mai - 14:57
Tout est prêt pour commencer l'espèce de corset qui empêchera son corps de faire des mouvements inutiles. Un petit soupire me fait tourner la tête en sa direction alors que je commence le placement des bandes.

-  Je veux pas d’antalgiques, avec ça je suis plus consciente de mon état. Et puis, vous savez, je ne me bat pas, je ne donne jamais de coups, c’est bon pour les barbares. C’est juste que je ne suis pas très performante pour tout ce qui est médiation sociale. 

J'enroule son corps endommagé, écoutant silencieusement ses mots. Cette petite semble aimer la douleur ou du moins, elle veut la ressentir. Je devrais peut-être faire exprès de serrer un peu plus que la normal ? Non, je suis une professionnelle voyons. Un bandage assez large qui serre le thorax sans toutefois le comprimer auquel cas, les désagréments seraient supplémentaires. La pose terminée, je me redresse, plongeant mes océans dans les saphirs.

- Écoutez, je vous prescrits 3 à 4 antalgiques à prendre par jour, selon la douleur et à espacer de 6h. Libre à vous de les prendre ou non.

Je lui fais un doux sourire avant de lui poser la boite sur la table de chevet près d'elle. Je sors du congélateur une poche de glacée que je pose délicatement sur les hématomes les plus importants. Combien de coups de pieds s'est-elle pris ? Les coups c'est bon pour les barbares, hein ? Mais comment appelle-t-on ceux qui les reçoivent ?

-Les médiations sociales sont compliqués selon qui nous sommes. Vous avez déjà essayé de faire tomber la dure à cuire qui vous anime ? Qu'est-ce qui vous plaît dans le fait de massacrer votre corps ?

Si elle aime se faire tabasser, elle pourrait venir sur la table d'opération pour que je l'étudie ? Non, aucune importance d'ouvrir le corps d'une humaine. Quoi qu'examiner une personne peut toujours nous apporter des informations supplémentaires. Un cancer caché, un problème de reins, des poumons pollués par la nicotine ou une autre sorte de pollution. Très intéressant tout ça. La jeunesse de cette école m'inspire beaucoup dans mes recherches. Il faudrait que je demande du matériel supplémentaire à la direction, il ne me reste que cette poche de glace, les autres ne sont pas encore à bonne température. J'ai toujours du mal à comprendre comment les surveillants peuvent laisser autant d'élèves se bagarrer dans l'enceinte de l'établissement. Je ne devrais pas me plaindre, ça me fait du travail en plus et des informations supplémentaires à ne pas négliger.
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Mer 1 Mai - 22:12

Une routine bien huilée

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         Elle me laisse parler toute seule pendant qu’elle m’enroule dans un linceul blanc sensé me guérir. Forcément, cette couche de bandages me restreint dans mes mouvements, sinon elle ne servirait à rien. D’habitude, je ne suis pas aussi amochée que ça quand même ; je vais à l’infirmerie et on se contente de désinfecter d’éventuelles plaies et pour m’assurer que je n’ai rien de cassé. Ce soir j’ai réellement quelque chose de cassé, et ça devrait me faire réfléchir. Mais je n’en ai pas envie, réfléchir c’est douter, et douter c’est mourir dans mon monde.

Dans mon monde, je ne peux pas admettre de questions sans réponses, je ne supporte pas ça. Me dire que ce qui se passe dans ma tête n’aura pas de fin est insupportable.

Miss Sanders a fini de me rafistoler, alors j’essaie de m’habituer un peu à ma nouvelle peau. Et puis, fidèle à elle-même, elle va droit au but, me regardant droit dans les yeux.

« Écoutez, je vous prescrits 3 à 4 antalgiques à prendre par jour, selon la douleur et à espacer de 6h. Libre à vous de les prendre ou non. »

Arrêtez de me tenter, c’est plus désagréable qu’autre chose. Au pire je revendrai les cachets, ça me fera un peu d’argent de poche. A côté de ça, elle me sourit, assez joliment il faut l’avouer, et sort une poche de glace. A peine le temps d’y penser que je sens le froid envahir mon dos. Je frissonne et courbe l’échine par réflexe. Toujours sans prévenir, c’est décidément une marque de fabrique chez elle.

« Les médiations sociales sont compliqués selon qui nous sommes. Vous avez déjà essayé de faire tomber la dure à cuire qui vous anime ? Qu'est-ce qui vous plaît dans le fait de massacrer votre corps ? »

Ah, je les attendais, les fameuses questions. Faire tomber la carapace, c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Qu’est-ce qui me plaît dans les coups que je prends ? Je suis peut-être tout simplement bizarre, hein.

Un douloureux soupire et je lui répond d’une voix assez lassée.

« J’ai besoin de la dure à cuire pour survivre. Sans elle, je suis une enfant sans défense. Vous savez, quand rien ne nous protège, on est obligé de se protéger soi-même, et moi j’ai préféré sauver l’intérieur que l’extérieur. »


En d’autres mots, je ne veux pas devenir folle. Je suis mon propre garde-fou, en quelque sorte.

« Et je continue à prendre des coups encore et encore parce que comme ça, je sais que je survis. Chaque coup que je prends me rappelle que je suis forte, et ça me fait un bien fou. Vous allez sûrement me dire que c’est des conneries, mais c’est des conneries auxquelles je crois.»

     

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Jeu 2 Mai - 2:02
Un soupire se fait entendre, signe que mes dernières interrogations ne lui plaisent pas ?

- J’ai besoin de la dure à cuire pour survivre. Sans elle, je suis une enfant sans défense. Vous savez, quand rien ne nous protège, on est obligé de se protéger soi-même, et moi j’ai préféré sauver l’intérieur que l’extérieur. Et je continue à prendre des coups encore et encore parce que comme ça, je sais que je survis. Chaque coup que je prends me rappelle que je suis forte, et ça me fait un bien fou. Vous allez sûrement me dire que c’est des conneries, mais c’est des conneries auxquelles je crois. 

La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon qu’elle les considère comme vérité. Bien entendu, c'est indépendamment des faits, ou de l'absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse. Est-ce que le fait de croire en quelque chose relève de la stupidité ? Il faudrait alors se poser des questions sur les religions qui perdurent malgré les siècles passés et les guerres qui ont ravagé nombre de nos civilisations. Pourquoi sont-elles encore debout ? Peut être parce que c'est elles qui maintiennent en vie certaine personne ? Alors peut-on considéré cela comme de la connerie ? Je m'égare, sur trop de sujets différents, laissons tout cela pour plus tard. Je change la position de la poche de glace, essayant de soulager l'autre côté de son buste.

-Pourquoi devriez-vous choisir quel côté protéger ? Si vous êtes capable de protéger l'intérieur, l'extérieur devrait être nettement plus simple.

J'attrape gentiment la main de l'étudiante, la posant sur la poche de glace pour remplacer la mienne. Je me relève lentement, ouvrant un placard où se trouve des pommades en tout genre. Bon alors, où est-elle ?

-Vous savez, la solitude n'est pas obligatoire dans ce monde. J'imagine que vous en avez vécu des choses pour atterrir ici.

A la voilà ! J'attrape un tube de gel à base d'anti-inflammatoires avant de me retourner vers la blondinette, lui déposant près de la boite d'antalgiques.

-Gardez votre bandage jusqu'à demain et repassez me voir à la même heure pour que je vous le refasse. J'ai bien compris que vous êtes une dure à cuire alors si l'idée vous venait d'enlever les bandes, passez au moins cette crème.


J'ai l'impression qu'elle n'est pas du genre à écouter ce qu'on lui dit alors autant prévenir que guérir. Ce gel calmera les douleurs les plus importantes et limitera la formation de la tuméfaction. Même si la mosaïque de couleur sa peau pâle est assez fascinante, je me dois de lui donner toutes les solutions qui soulageront la douleur qu'elle subira pendant un long moment. Mon regard plongé dans le sien, je pose délicatement une main sur sa tête.

-Vous savez, être forte n'est pas survivre, mais de vivre.

Ma voix était douce et mon regard, chaleureux.
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Ven 3 Mai - 17:34

Une routine bien huilée

Lexy

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         Ce que je lui dis a l’air de la faire cogiter un peu, peut-être sur une manière de me dire que j’ai tort et que ce que je fais c’est pas bien. Je sens la poche de glace bouger, et avec ça un nouveau frisson parcourir mon échine. Bordel, ça fait mal ça.

« Pourquoi devriez-vous choisir quel côté protéger ? Si vous êtes capable de protéger l'intérieur, l'extérieur devrait être nettement plus simple. »

Ce n’est pas aussi simple que ça. A force de morfler tout le temps j’ai fini par en avoir besoin, comme on devient accroc à une drogue quelconque. C’est pas facile de s’en sortir, et c’est même pas dit que j’en aie envie. Contrairement aux substances illicites, se manger un coup de pied dans les cotes ça n’altère pas mon esprit.. Elle me prend la mai pour que je tienne la poche de glace à sa place pendant qu’elle part à nouveau fouiller dans un placard. Je grimace un peu ; lever le bras reste un exercice douloureux dans mon état.

« Vous savez, la solitude n'est pas obligatoire dans ce monde. J'imagine que vous en avez vécu des choses pour atterrir ici. »

Mouais, pas tant que ça, des choses. On m’a larguée ici comme on abandonne un chien sur le bord d’une route. Je baisse le regard, signe qu’une toute autre douleur s’était insinuée chez moi. A côté de la boite de médicaments que ne prendrai pas, elle pose un tube, une pommade ou quelque chose du genre.

« Gardez votre bandage jusqu'à demain et repassez me voir à la même heure pour que je vous le refasse. J'ai bien compris que vous êtes une dure à cuire alors si l'idée vous venait d'enlever les bandes, passez au moins cette crème. »

Je suis peut-être une trublione mais je ne suis pas complètement stupide, je vais le garder le bandage. Je déguste déjà suffisamment, je ne suis pas maso à ce point. Je lui jette un bref regard pour lui signifier tout ce que je pense.

« Vous savez, être forte n'est pas survivre, mais de vivre. »

Je soupire. Vivre, ça a l’air bien, mais quand survivre requiert déjà la totalité de mon énergie j’en suis incapable. Même si sa voix était mielleuse et ses yeux bienveillants, sa phrase ne peut avoir qu’une sonorité amère, surtout pour des oreilles comme les miennes.

« Quand ça fait des années qu’on vous a abandonnée comme une moins que rien, il ne reste pas grand-chose à quoi se raccrocher. Vous ne me trouvez peut-être pas forte, je ne le suis peut-être pas, mais c’est le mieux que je puisse faire. »


Le ton froid et le regard presque vexé, je pose la poche de glace et rabaisse mon nouveau tee-shirt. J’essaie de poser un pied à terre, bien que la démarche soit difficile. Bien péniblement, je commence à me diriger vers le couloir.

« Merci pour le bandage. »


Je ne suis pas venue ici pour faire étal de ma vie, et encore moins de ses aspects les plus tortueux. J’ai déjà vu quelques psys, et si je n’y retourne jamais c’est pour une raison bien précise : parler de moi ne rendra pas ma vie meilleure.

     

Heidi Langley
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Sam 4 Mai - 17:07
Je m'y attendais un peu à son soupire, elle n'a pas l'air du genre à vouloir écouter ce qu'on lui dit ou du moins, d'accepter les remarques face à sa façon d'être et de procéder. La jeunesse de nos jours, ce n'est plus ce que c'était. Enfin, c'est sûrement moi qui a tellement été bien élevée que j'ai du mal avec la dissidence qui frappe notre société.

- Quand ça fait des années qu’on vous a abandonnée comme une moins que rien, il ne reste pas grand-chose à quoi se raccrocher. Vous ne me trouvez peut-être pas forte, je ne le suis peut-être pas, mais c’est le mieux que je puisse faire. 

Le mieux ? Non, je ne pense pas. Si la vie m'a bien appris une chose, c'est que l'on peut toujours faire mieux que ce que l'on croit avoir atteint. Cette jeune femme est juste ancré dans une illusion qu'elle s'est elle même créée, et n'arrive tout simplement pas à y sortir. Je suis infirmière, pas psychologue mais cela crève les yeux. Je devrais peut-être postuler au poste de psy du NEST. Non, je suis bien trop occupée par tous les blessés et le semblant qui peuple cette académie. Et puis, mon travail à la FATE me prend un temps monstrueusement intéressant. Elle semble vexée par mes mots ou les siens, je n'en sais rien mais elle n'a pas l'air de vouloir rester ici.

- Merci pour le bandage. 

Vu sa démarche bancale, je doute qu'un merci pour les bandes qui calent son corps est nécessaire. Ce moyen va lui soulager à peine la blessure qu'elle a subi, elle va souffrir pendant un moment et si elle ne prend pas les médicaments que je lui ai prescrits, la douleur ne sera que plus installée dans ce petit corps pâle décoré par la couleur des ecchymoses. Elle s'en rendra bien compte assez rapidement, j'imagine.

-Faites attention à vous en rentrant mademoiselle, votre état n'est pas à prendre à la légère.

Mon regard était inquiet et ma voix toujours aussi douce. Je jette un œil sur la commode qui supportait encore les médicaments que je lui ai conseillés de prendre. Elle est vraiment prête à supporter la douleur ? Faisant preuve d'un professionnalisme que j'aurai pu enterrer à ce moment là, je saisie les deux flacons, attrapant gentiment la main de l'étudiante pour y déposer la prescription.

-A demain mademoiselle Langley.

Un petit sourire au visage, angélique mais qui trahit le fond de ma pensée de l'avoir prise en flagrant délie de vouloir me duper. Non gamine, n'inverse pas les rôles, c'est moi qui dupe les gens, et pas l'inverse, même si je sais qu'elle ne les prendra pas une fois chez elle, elle va cependant les ramener.
Lexy Sanders
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