Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
Quel jour on est aujourd’hui déjà ? Ah oui, samedi, c’est vrai. Je n’ai pas l’habitude de ne pas travailler à cette heure-ci, mais exceptionnellement la boutique est fermée aujourd’hui. Le patron a un truc de prévu, je ne sais plus bien si c’est un mariage ou un enterrement. Enfin, il n’y a pas grande différence. Tout ça pour dire que j’ai ma journée, et même pas soirée de libre. La question qui subsiste est donc la suivante : que faire de ma soirée ?
J’aimerais autant éviter le New Earth, il y a une personne que je n’ai pas trop envie de croiser et il y a de grandes chances qu’elle y soit. Les autres bars du dôme sont soit trop loin, soit dans la bordure, et puis dans tous les cas, un bref coup d’œil au cadavre de bouteille près de mon lit me rappelle pourquoi je cherche à éviter ce genre d’endroits. En boîte, c’est pareil, pas bon pour le sevrage. Et pourquoi pas au casino, tiens ? Je n’y ai jamais mis les pieds, voilà une bonne occasion de s’amuser, et pourquoi pas se faire un peu d’argent facile.
Je cherche dans ma garde robe de quoi m’habiller pour me fondre dans le décors. Je passe rapidement sur quelques vêtements que je n’ai pas envie de mettre pour trouver au bout de quelques instants de réflexion une tenue qui fera sûrement l’affaire. Ainsi, habillée d’un simple chemisier blanc et d’une jupe noire, je sors de ma piaule minuscule pour me retrouver quelques correspondances de bus plus tard devant le palace de la luxure et de l’avidité.
J’entre et m’imprègne petit à petit de l’ambiance particulière qu’il règne en ce lieu. Beaucoup de visages impassibles, et d’autres affichant une évidente déception. Bah oui, tu t’attendais à quoi coco, ils sont pas là pour te rendre ton argent ici.
Bref, je me dirige vers le centre de la salle où je pourrai me procurer quelques jetons. Je crois que les turnes ici ne sont pas forcément les bienvenus, trop facile de tricher quand on a une mutation qui le permet, comme la mienne par exemple. Rien de plus simple que d’épier le rythme cardiaque de mes partenaires de jeu pour moi ; une expression sur n visage, ça se feint, un cœur en revanche, ça se contrôle beaucoup moins facilement. Mais bien évidemment, je suis ici en humaine, j’ai une puce omni, comme tout bon citoyen qui se respecte. Avec ça, tous les doutes devraient se dissiper instantanément. Et pour mes yeux vous me direz ? Quelle formidable invention que les lunettes de soleil !
Enfin, sur le chemin du comptoir d’échange, je jette quelques coups d’œil par-ci par-là. Sur une table de black jack, un colosse patibulaire, mais presque, soulève ses cartes pour en prendre connaissance. A vrai dire, je ne les ai même pas vues, mais il a l’air de tellement intimider les autres joueurs qu’un héraut de la justice devrait intervenir, et à défaut, ce sera moi. Je me rapproche de la table tandis qu’il mise une somme tout de même assez importante. Une rapide activation de mon gêne de monstre me suffit à deviner qu’il n’est pas serein en misant. Il bluff, très clairement.
Je me rapproche un peu plus une fois mes yeux redevenus de leur couleur normale et lance quelques mots d’une voix complètement innocente, mais suffisamment sonore pour que toute la table m’entende.
« Eh bah, tu mises autant avec une main comme ça ? Wow tu dois vraiment être trop fort en bluff toi. »
Ni une, ni deux, les prochains à jouer ne se privent pas de rafler sa mise pendant que je commence à m’effacer aussi vite que possible, un sourire satisfait et impertinent aux lèvres.
S'il y avait bien une soirée que Zack appréciait dans la semaine, c'était le samedi. Il appréciait tout particulièrement cette soirée pour aller au casino. C'était le w-e et les lieux se faisaient investir par tout un tas de gens qui venaient là pour s'amuser et passer du bon temps, espérant remporter diverses mises mais finissant par se faire plumer. Par Zack ou les vrais habitués du tripot. Oui, parce qu'importe l'aspect du casino, ça restait qu'un trou à pigeons.
Il s'était donc mis sur son 31, pour cette soirée. Pantalon de smoking, chemise blanche dont les manches étaient retroussées et gilet sans manches. Il avait également veillé à ce que sa barbe soit bien entretenue et que sa coupe de cheveux soit impeccable. Vêtu ainsi, il aurait plutôt l'air de faire partie des gorilles, mais bon. Il ne pouvait pas sucer sa corpulence, pas vrai ?
Arrivé au casino, il était rentré après avoir salué les vigiles. Il eut un véritable sourire de satisfaction en voyant la population déjà présente... Ce soir, c'était le Jackpot. Sans hésiter, il alla s'attabler au BlackJack. Un p'tit monsieur à la bonne bedaine y jouait, ainsi qu'un type tout chic bon genre, une paire de lunettes de soleil sur le pif, mâchant un chewing-gum. Le genre de type à se la péter alors qu'en vrai, ça ferait dans son froc dès le moindre problème. D'ailleurs, quand Zack s'assit à la table, le type resta bouche bée.
La corpulence de Zack avait des avantages, mais également des inconvénients. L'impression intimidante qu'il dégageait ne pouvait pas jouer en sa faveur ici. Par conséquent, il s'évertua à perdre les premières parties, lâchant des "zut", des "flûte", des "Oh non ! Pas encore" d'une voix non habituelle. A terme, cela rassura les deux pigeons qui ne firent plus vraiment attention à ce qu'il était mais à comment il jouait. Les pigeons ferrés, Zack attendait le grand coup.
Et il avait attendu pendant plus d'une heure. La tension se sentait autour de la table et les sommes misées étaient de plus en plus importantes. Il avait quand même fait en sorte de gagné quelques coups, lâchant des "Ah oui !", dénotant que le colosse pouvait être sympathique et bon joueur. Il avait même payé des coups à boire à ses adversaires pour paraître encore plus sympathique.
Puis arriva la partie finale. La tension était palpable, tout le monde était concentré sur ses cartes et les autres joueurs. Le monde extérieur n'existait plus. La pression était montée petit à petit, chacun avait parié gros et Zack pouvait voir le doute sur le visage. Alors il porta le coup final, posant tout ses jetons sur la table, en criant "TAPIS !" et souriant. Les mecs hésitèrent un peu, la somme en jeu était déjà impressionnante. Trois mois de salaire bonus s'il soustrayait ce qu'il avait déjà investi. Les mecs allaient se coucher, ça se voyait et il jubilait intérieurement.
« Eh bah, tu mises autant avec une main comme ça ? Wow tu dois vraiment être trop fort en bluff toi. »
Etonnamment surpris, à tel point que cela pouvait se voir sur son visage dont la stupeur avait figé les traits. Il regarda en direction de la voix et vit une femme petite et fine, aux yeux bleus et les cheveux blonds. Elle regardait la partie, elle parlait donc bien de lui. Et là, ce fût le drame.
La "connasse" avait brisé toute l'atmosphère, toute la tension, toute l'adrénaline et l'irrationnel du jeu. Les mecs reprenaient leurs esprits, faisant la connexion avec les parties précédentes.Ils misèrent alors tout leur tapis également. Ce fût le trouduc qui gagna.
Zack fulminait, serrant fortement les poings cachés sous la table. Il serrait si fort qu'il en avait mal. Ses ongles pénétraient sa chair. Le trouduc empocha tout l'argent, et salua ses deux adversaires
Trouduc : "Salut les perdants ! On remet ça quand vous voulez, hein ! J'adore m'faire des gars dans votre genre !"
C'en était trop, il fallait que ce soit ce connard là qui gagne. Bien que Zack aurait volontiers montré ce que lui faisait à des mecs comme ça, il n'était pas le coupable. C'était "Elle".
Il se redressa de toute sa taille, le regard noir et empli d'une fureur à faire fondre une paroi en métal. S'il avait eu ce pouvoir bien évidemment.
Il regarda autour de lui, voyant la jeune fille s'enfoncer dans le casino. Le croupier regarda Zack partir.
Croupier : "Gaffe Zack, pas de conneries hein ?" Minauda-t-il.
Zack : "Ta gueule."
Et il vit le colosse suivre la fille, se frayant un chemin à travers la population. Par soucis de professionnalisme, il avait averti un vigile.
La suivre de vue n'était pas bien difficile. Zack avait souvent une tête de plus que les autres. Il la voyait donc gambader dans le casino, sans vraiment s'arrêter à une quelconque table de jeu. Il continuait à s'en approcher, le pas de plus en plus assuré, jusqu'à être derrière elle et à l'attraper par le bras.
Zack : "Toi, on va causer."
Lâcha-t-il d'un ton qui n'admettait pas un quelconque refus. Quant à la finalité de la chose, à savoir causer, on pouvait aisément en douter vu le regard plus que noir de Zack. On avait même l'impression que le reflet doré s'était évanoui.
Zack Nelvas
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Mer 17 Avr - 14:19
Tu bluffes Martoni !
Zack
Oupsi, il me suit, il faut que trouve un moyen de m’en sortir, sinon je vais passer un très sale quart d’heure. Voir plus qu’un quart d’heure. Enfin ça va faire mal quoi, du genre beaucoup plus que ce dont j’ai l’habitude. Mais bon, en même temps ça valait le coup, rien que d’imaginer sa tête quand il a réalisé ce qui venait de se passer je jubile. On dirait bien que David a encore gagné contre Goliath, mais que celui-ci est très mauvais perdant. Il a besoin d’un coupable, et c’est sur moi que ça tombe, c’est quand même sacrément injuste. En même temps on ne mise pas mon salaire sur une demie année en une fois, surtout avec une main pareille. Non, il ne peut s’en prendre qu’à lui, le golgoth.
En attendant, peu importe à qui on impute la faute, il est à mes trousses et sans un éclair de lucidité je suis cuite. Il se rapproche de plus en plus vite, le bruit de ses pas grondants sur le sol se fait de plus en plus fort. Allez, réfléchis, réfléchis, réfléchis.. ! Un coup dans les roustons quand il va me chopper ? Non ça ne l’arrêtera pas.. Crier au feu ? Le temps que tout le monde réagisse il sera déjà trop tard, il est trop près de moi. Peut-être que.. oui, ça, ça peut fonctionner, mais je vais avoir besoin de pas mal de chance si je veux garder tous mes os intacts.
Je trace alors dans le casino en me faufilant agilement entre les différents pigeons présents, tandis que lui les faisait plutôt s’écarter de son chemin tel Moise devant la Mer Rouge. Merde, merde, merde, il se rapproche vite le bougre.. Allez j’y suis presque.. !
Et là, il m’attrape par le bras. Sa main fait au moins la taille de ma tête, ça fait peur de près, sans compter sur le fait qu’entre ses deux épaules on pourrait en caser trois comme moi. C’est qu’il sert fort en plus. Mais la force ça ne suffit pas à gagner toutes la batailles.
« Toi, on va causer. »
Sa voix était un peu trop autoritaire à mon goût. Je me retourne brusquement vers lui, enfin vers son torse, et lève lentement les yeux pour capter son regard. Brr, j’en ai encore des frissons ; c’est le terminator en personne ce type, et après c’est nous les turnes qu’on vient traiter de monstres ! Quoi qu’il en soit, c’est le moment de passer au plan qui devrait me permettre de m’en sortir le plus indemne possible. Je prend un grande respiration, et je lâche la bombe aussi fort que possible, pour que le plus de monde m’entende.
« Je vous ai dit que je ne coucherai pas avec vous ! Lâchez moi tout de suite espèce de vieux barbare dégénéré ! »
Bon, l’insulte est gratuite, mais il n’avait qu’à pas me serrer aussi fort le bras. Les personnes les plus proches s’offusquent mais n’osent rien dire ni faire, ils ont une peur bleue du mastodonte qui me tient en otage, et je les comprends, mais fort heureusement, les personnes à qui était destiné mon message l’ont bel et bien entendu et arrivent à la rescousse.
Deux gorilles habillés d’un costume noir très sobre, de lunettes de soleil tout aussi noires et d’une oreillette se dirigent dans notre direction d’un pas rapide. Et toc Ducon, le temps que tu t’expliques, tu auras dû me lâcher, et à partir de là, la situation sera beaucoup moins tendue pour moi. Au pire, qu’est-ce que je risque, d’être bannie du casino ? Grand bien me fasse, de toute façon je n’ai pas l’intention de revenir.
« Je vous ai dit que je ne coucherai pas avec vous ! Lâchez moi tout de suite espèce de vieux barbare dégénéré ! »
La bougresse savait s'y faire. Sur qu'elle n'en était pas à son premier coup d'essai. Intéressant...
Zack n'avait pas besoin de regarder autour de lui pour deviner que des vigiles allaient débarquer. Les gorilles s'approchaient vite et furent rapidement rejoint par un troisième que le croupier avait averti. Pourtant, Zack ne relâcha pas son emprise sur la jeune femme. Il desserra simplement l'étreinte, ne se rendant pas toujours compte de sa force, il faisait peut-être mal à la femme et ce n'était pas le but. Enfin pas ici du moins. La colère avait quitté son regard. Un léger sourire apparu au coin des lèvres, preuve qu'il trouvait la situation plutôt drôle. Ce n'était malheureusement pas moins rassurant que l'expression précédente.
Zack : "Tu veux vraiment jouer à ça ? Tu pars perdante. J'te laisse le choix avant qu'ils arrivent. Soit tu calmes de toi-même la situation et on va discuter tranquillement. Et j'peux l'être malgré que j'viens de perdre un joli pactole par ta faute. Soit tu continues dans cette voie, présentement, et promis que t'en ressors pas indemne."
Il n'y avait même pas l'once d'un doute dans sa voix.
Si Heidi cherchait à utiliser son pouvoir, elle pourrait sentir que le coeur de Zack battait tranquillement. Il ne doutait pas de la véracité de ses propos.
Zack Nelvas
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Mer 17 Avr - 20:12
Tu bluffes Martoni !
Zack
J’avoue que je suis assez fière de mon plan. Ce molosse a quand même une once de bon sens, sans ça j’étais quasi sûre d’y laisser quelques dents. Étonnamment il ne leur est jamais rien arrivé ; je ne me plains pas bien au contraire, mais je trouve cela quand même assez étrange quand on pense au nombre de coups que j’ai reçu. Bref, ce n’est peut-être pas le lieu ni le moment de penser à mes expériences passées.
Son expression a changé en tout cas, il n’a plus cette tête d’une froideur déroutante, non, à la place, c’est une sorte de.. sourire ? Ca aussi ça fait froid dans le dos, mais je dois quand même soutenir son regard, sinon ma crédibilité en prendra un coup. Il desserre aussi l’étreinte qu’il exerce sur mon bras, c’est une bonne chose, mais pas encore assez.
« Tu veux vraiment jouer à ça ? Tu pars perdante. J'te laisse le choix avant qu'ils arrivent. Soit tu calmes de toi-même la situation et on va discuter tranquillement. Et j'peux l'être malgré que j'viens de perdre un joli pactole par ta faute. Soit tu continues dans cette voie, présentement, et promis que t'en ressors pas indemne. »
Il avance des arguments assez convaincants, certes musclés, mais convaincants quand même. La négociation va être courte, j’ai intérêt à être concise, et mes arguments à moi sont bien moins musclés. Allez c’est parti, je me lance, et lui souffle quelques mots que seuls nous deux pourront entendre.
« Tu me lâches et on songera peut-être à une discussion, dans le cas contraire, je serai pas la seule à y laisser des dents. »
Quel flow, juste avant que les vigiles n’arrivent. Il a une demie seconde pour faire son choix, et je le lui fait bien sentir avec un regard relativement assuré, et surtout constant.
« Tu me lâches et on songera peut-être à une discussion, dans le cas contraire, je serai pas la seule à y laisser des dents. »
La réponse le fit sourire. Devant lui, il remarqua que le point d'accroche des gens se rapprochaient de plus en plus de sa personne. Comme s'ils suivaient un objet qui se déplaçait dans sa direction à lui. La "chose", très certainement les gorilles dont il ne connaissait toujours pas le nombre, semblait vraiment très proche.
Il n'avait pas le temps d'hésiter, c'était oui ou non. MAINTENANT.
Zack :"Bien joué".
Mima-t-il de ses lèvres, le regard plus qu'amusé. En temps normal, avec un client quelconque, son manège aurait parfaitement fonctionné. Il en avait bien conscience. Tout le timing avait été parfait, et pas un instant elle n'eut une quelconque peur dans son regard. Alors que chez certain, il en fallait beaucoup beaucoup beaucoup moins. Il admetta devoir lui tirer son chapeau, mais ça n'était pas le moment.
Il relâcha donc le bras de la jeune femme. Elle pouvait se barrer si elle le voulait, ça ne ferait qu'une énième partie de chasse. Et même si Zack était plutôt du genre impatient, il y avait des choses où il arrivait à l'être.
Vigile : "Un problème, madame ?"
Les trois vigiles étaient arrivés à destination. L'un s'était placé derrière Zack, les deux autres sur le côté. Ce qui était assez amusant, c'est qu'ils faisaient tous les quatres la même taille, à peu près.
Zack Nelvas
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Mer 17 Avr - 22:21
Tu bluffes Martoni !
Zack
La tension est palpable, c’est comme si le temps se dilatait. Je dois absolument le cacher mais je suis terrifiée. Une putain de demie seconde pour décider de mon sort, j’ai intérêt à être sûre de moi parce qu’actuellement je marche sur une glace extrêmement fragile. Enfin, je dis ça comme si je ne l’avais pas cherché, mais ce shoot d’adrénaline intense qui parcours mon corps quand je suis à deux doigts de me faire casser le nez, ça c’est vivre, merde.
Il me lâche. Intérieurement c’est la méga teuf, un soulagement incroyable ; à l’extérieur, un flegme impassible. Je ne dirais pas que je suis une comédienne hors pair, mais plutôt que j’excelle dans les moments cruciaux.
« Bien joué. »
Évidement que c’est bien joué, qu’est-ce que tu crois gros balourd ? C’est pas n’importe qui que tu as en face de toi, oh non, tu as affaire à une maîtresse de l’escarmouche, une experte en ennuis en tous genres. Bon, il ne l’a pas dit à haute voix, mais même sans savoir lire sur les lèvres, ces mots étaient faciles à comprendre. Son sourire semble un peu plus détendu, il commence à comprendre à qui il a affaire et je monte pour sûr dans son estime. C’est une bonne chose.
Et donc, après cet instant qui me parut interminable, les vigiles arrivent à notre niveau. Un des trois gorille me demande s’il y a un problème, « madame », ouh.. Je veux dire, tandis qu’un autre se place derrière le géant à la poigne de fer. Et c’est soudain qu’un troisième éclair de génie parcours mon esprit. Au final, je ressortirai peut-être les poches un peu plus remplies qu’en arrivant.
« En fait, il y avait ce type à la table du monsieur ci-présent, vous savez, le genre très arrogant et sûr de lui qui est venu me demander de l’aider à tricher. Alors, moi, évidement, j’ai dit non vous pensez bien, mais vu comme ce monsieur toujours ci-présent s’est fait plumer, et il peut en témoigner, c’est très certainement qu’il a trouvé quelqu’un d’autre pour le faire vous voyez. C’est pour ça qu’on se disputait un peu tous les deux, il a cru que c’était de ma faute, mais on sera très contents de vous aider à retrouver cet odieux tricheur ! N’est-ce pas.. cher ami ? »
Un bon mensonge est toujours enveloppé d’un épais manteau de vérité. Alors que les vigiles se concertent pour connaître la marche à suivre, je glisse un coup de coude acerbe dans les cotes de mon nouveau copain en lui glissant discrètement quelques mots supplémentaires.
Gonflée la gamine. Mais c’était dit avec une telle assurance que ça le faisait sourire. Il décida de ne pas répondre pour le moment, tout autre mouvement de sa part pourrait paraître suspicieux vis-à-vis des vigiles, notamment de Jérôme. Zack le connaissait bien, c’était un ancien flic qui avait quitté son poste pour devenir chef de la sécurité au casino. Ils s'étaient croisés par le passé, bossant sur certaines affaires ensemble. Ca avait toujours été catastrophique. Zack décida de pousser le mensonge, histoire d'être totalement libre.
Zack : " Si je suis ici ce soir, c'était pour enquêter sur des rumeurs. Un gang organisé qui veut infiltrer le casino pour pigeonner les clients. J'ai cru qu'elle en faisait partie."
Jerome : "Un gang organisé, tiens donc ? Et le fait que tu aurais perdu une sacrée somme n'a rien à voir là-dedans avec cette prétendue rumeur ?"
Zack sourit intérieurement. Leur animosité allait compliquer le débat.
Zack : "On parle boulot. Et pas qu'du mien."
Le chef de la sécurité se mordilla légèrement la lèvre inférieure. Il retira ses lunettes pour révéler deux yeux bleus qui jetèrent des éclairs en direction de Zack.
Jérome : "Il n’est pas question que je te lâche, Zack. Passe par la voie normale, porte plainte."
Zack : "Ok. Je mets quoi dans mon rapport concernant ton comportement ? Attitude d'abruti ou de connard ?"
La remarque avait été dite d'un ton cinglant. Si l'on avait l'impression que Zack crachait à la gueule de Jérôme... Ce n'était pas si faux. Immédiatement, Jérôme s'avança sur Zack, gonflant ses muscles au passage. Pourtant ce denier n'était nullement impressionné. Ils se fixèrent du regard, pendant de longues secondes. Typiquement le genre de combat à la testostérone afin de savoir qui avait la plus grosse. Malheureusement pour Jérôme, c'était Zack. Si le chef de la sécurité avait laissé entrer, par mégarde, des gens mal intentionnés... Il serait out. A tous niveaux.
Jérome : " … Ok, je te laisse gérer et que rien ne fuite. Par contre, je veux que tu me tiennes au courant de cette affaire. Laissez-le partir."
Les deux autres vigiles reculèrent, un peu soulagés que la situation se détende. Ils libérèrent le passage, permettant ainsi à Zack de partir en chasse.
Zack : "Je te tiens au jus. Viens, on ne sera pas trop de deux pour le retrouver."
Il avait dit ces derniers mots en regardant Heidi, tout en s'avançant vers la sortie. Chercher le gars ici ne servait à rien C’était typiquement le mec à aller flamber dans un gros bar ou une discothèque, prétendant qu’il avait touché le jackpot et se tirer une gonzesse. Ou un gars.
Zack : "50% ? Rien que ça ? 30% ouais... A voir comment tu te débrouilles pour la suite. Ptête que ça montera à 50%."
Zack Nelvas
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Jeu 18 Avr - 15:59
Tu bluffes Martoni !
Zack
Pas de réponse pour le moment, j’imagine qu’il préfère attendre que les vigiles soient partis pour discuter de nos futures affaires plus ou moins crapuleuses. Bon, si elles sont crapuleuses, mais ça va. On va juste aller dépouiller un pauvre d’un type d’un argent qu’il ne mérite pas, ce n’est que justice après tout. Et puis, quand je dis « on », je veux surtout dire lui, prendre des coups je sais faire mais les donner c’est une autre paire de manches.
Et donc, mon nouveau cerbère délivre se version tout à fait véridique des faits au gorille en chef, qu’il a l’air de connaître, mais de ne pas vraiment apprécier. Et ça m’a tout l’air d’être réciproque. Lunettes sur le nez, j’épie un peu ce qui se passe aux alentours, mais quelque chose dans son discours m’interpelle. « Enquêter ».. c’est un privé ? Non, impossible, il a la discrétion d’un hippopotame dans un magasin de porcelaine. Alors c’est.. un flic ? Tout cela commence à devenir bien intrigant. Vu la sale réputation qu’il a l’air de se taper, je mettrai ma main à couper qu’il a plus à se reprocher que les trois quarts des gens assez bêtes pour se faire arrêter par lui. Et j’entends aussi son prénom.
Alors comme ça on est un ripou, Zack ? Ca doit être d’autant plus humiliant pour lui que ce soit une fille comme moi qui soit à la fois la cause et la solution de son problème.
Et les voilà en train de gonfler les muscles pour savoir qui aura passera derrière. De l’extérieur, ce combat de coqs est tout simplement incroyable, on dirait deux enfants qui se battent pour la dernière barre chocolatée du distributeur. Enfin, c’est visiblement mon poulain qui a la plus grosse, alors on nous laisse partir sans plus de simagrées.
Les gorilles s’en vont pendant que l’incroyable Hulk se tourne vers moi. Il m’invite à l’accompagner dans sa recherche de son argent.
« "50% ? Rien que ça ? 30% ouais... A voir comment tu te débrouilles pour la suite. Ptête que ça montera à 50%. »
J’arque un sourcil en levant la tête pour soutenir son regard. Un sourire impertinent et plein d’assurance sur le visage, je lui répond.
« Oh.. quel dommage, mes honoraires viennent de passer à 60 %.. ! Écoute, Zack, je vais te dire quelque chose, ce genre de mecs je sais exactement comment le retrouver vite, j’ai un certain talent pour ça. Je serais toi j’y réfléchirais, à mon avis le temps que tu le retrouves tout seul il aura déjà dépensé plus que ce que tu auras à me donner si je t’offre mon aide. »
Je hausse les épaules. Eh oui, moi je n’ai rien à perdre, mais tout à offrir. Il ne doit pas être bien loin encore, mais plus il attend pour donner sa réponse, plus Mr Trouduc s’éloigne. Le regard que je lui lance lui signifiait clairement la relative urgence de la situation.
« Oh.. quel dommage, mes honoraires viennent de passer à 60 %.. ! Écoute, Zack, je vais te dire quelque chose, ce genre de mecs je sais exactement comment le retrouver vite, j’ai un certain talent pour ça. Je serais toi j’y réfléchirais, à mon avis le temps que tu le retrouves tout seul il aura déjà dépensé plus que ce que tu auras à me donner si je t’offre mon aide. »
Nouvel éclair de colère qui passa dans le regard du colosse. Il temporisa la chose en sortant un paquet de cigarettes de sa poche, en extirpa une et l'alluma. Après les premières bouffées, il se retourna vers celle qu'il appellerait "Gamine".
Zack : "Ecoute-moi bien, Gamine... Retrouver le gars, c'est pas bien difficile. Tout le monde à un schéma, plus ou moins nuancé, que tu peux foutre dans une catégorie. Lui, c'est un flambeur. Et c'pas au casino qu'il flambera. Et j'vois pas pourquoi j'te filerai autant quand tout est de ta putain de faute."
C'était pas spécialement le fait qu'il perde qui commençait à l'énerver. Non, c'était le fait que la "Gamine" soit complètement en train de jouer avec lui. Si ça n'avait vraiment tenu qu'à lui, et que la chose n'avait pas pris une telle proportion, il lui aurait foutu son poing dans la gueule, quelques coups alors qu'elle était au sol et basta. Pas de temps à perdre et une bonne leçon pour apprendre le respect. Mais le caractère de la Gamine était intéressant. Bien qu'il soit énervé, quelque chose naissait en parallèle qui lui donna l'idée suivante.
Zack : "Il est 23h15. Si dans moins de... Allez, 20 minutes, on est tombé sur le gars, tu sais quoi ? J'prends mon investissement du soir, plus un tit bonus, et tu prends le reste. Donc... 80% pour toi et 20% pour moi. Par contre si les 20 minutes sont passées, tu repars avec rien du tout."
Il avait ricané à l'idée. Un don pour retrouver le gars ? C'était quelque chose d'intéressant.
Zack : "Ah... Et si tu le retrouves, j'te proposerai des plans, de temps en temps. Deal ?"
Zack Nelvas
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Jeu 18 Avr - 16:58
Tu bluffes Martoni !
Zack
Eh bah, on dirait bien que je l’ai énervé. Orf, à ce niveau là, il ne me fera rien du tout, il a raté sa chance. Maintenant nous sommes associés en affaires.
« Ecoute-moi bien, Gamine... Retrouver le gars, c'est pas bien difficile. Tout le monde à un schéma, plus ou moins nuancé, que tu peux foutre dans une catégorie. Lui, c'est un flambeur. Et c'pas au casino qu'il flambera. Et j'vois pas pourquoi j'te filerai autant quand tout est de ta putain de faute. »
Je rigole doucement quand il me traite de gamine. En attendant la gamine, elle mène par le bout du nez, alors il peut garder ses grands air de détective cliché pour lui. Il tente de me donner un cours de profilage assez approximatif et commence à dire que tout est de ma faute. J’argumenterais bien en ma faveur mais bon, à quoi bon, il est énervé le pauvre chouchou, il ne comprendrait pas ma rhétorique implacable.
Malgré son énervement apparent, son envie de me coller quelques fois son pied dans côtes diminue un peu dans ses yeux alors que quelque chose d’autre semble émerger. Les gens ne devraient pas être autorisés à avoir des idées, généralement elles sont assez moisies et finissent par provoquer le contraire de l’effet escompté.
« Il est 23h15. Si dans moins de... Allez, 20 minutes, on est tombé sur le gars, tu sais quoi ? J'prends mon investissement du soir, plus un tit bonus, et tu prends le reste. Donc... 80% pour toi et 20% pour moi. Par contre si les 20 minutes sont passées, tu repars avec rien du tout. »
Bon, ok, pour le coup c’est une idée qui m’arrange. 80 %, soit il se fiche complètement de moi, soit il a une autre idée derrière la tête. Peu importe, l’argent est pour moi. Il rigole d’un air sinistre. Sans déconner, c’est quand il est pas en colère qu’il fait le plus flipper ce mec, les humains ça rigole pas comme ça.
« Ah... Et si tu le retrouves, j'te proposerai des plans, de temps en temps. Deal ? »
Ils m’ont l’air bien bien véreux ces plans, je m’en passerai allègrement, mais si c’est tout ce qu’il lui faut pour que je dise oui, amen, je ne serai pas obligée de les accepter de toute façon.
Je souris en tapant dans les mains.
« Deal ! Allez ne perdons pas de temps !»
Je m’élance d’un pas rapide vers la sortie du bâtiment en lui faisant signe de me suivre du doigt sans prendre la peine de me retourner. Bon, mon talent n’est peut-être pas celui de retrouver les gens, mais plutôt de les suivre on va dire, et dans ce cas c’est plutôt facile. J’ai vu le gonze sortir pendant que Zack comparait son engin avec celui du vigile. Et cerise sur le gâteau, c’est le genre de gars à parler tout seul. Ce gros con n’était même pas encore sorti du casino qu’il était déjà au téléphone à réserver une chambre dans l’hôtel le plus proche, et c’est bien sûr par là que nous nous dirigeons. 5 minutes de marche, 30 secondes pour que mon pitbull convainque l’accueil de nous donner le numéro de sa chambre, 2 minutes pour le cueillir, franchement, ça c’est du timing.
Ils étaient devant la porte de la chambre du "flambeur". La gamine l’avait retrouvé sans hésitation et il devait s’avouer que lui n’aurait pas été chercher ici. Et maintenant quoi ? Toquer à la porte, piquer l’argent et après ? Non, ça puait trop. Dès l’instant où la Gamine avait fait capoter sa mise, il avait fait une croix dessus. Trop dangereux, trop de témoins. Les gens du casino, les types de la sécurité et la receptionniste de l’hôtel… Non. Fallait se dégager.
Le seul intérêt à faire tout ceci était de voir la Gamine, et c’était chose faite.
Néanmoins, il restait à vérifier que le type ici, était vraiment le flambeur. Il y avait peu de doutes avec la description donnée à la receptionniste mais vu ce qu’il allait se passer, Zack devait assurer ses arrières.
Il toqua donc à la porte et attendit quelques secondes.
Le flambeur ouvrit, une bouteille de champagne à la main.
Flambeur : « Ah t’en as mis du temps ma jo… Mais qu’est-ce que vous foutez-là ? »
Il avait minaudé, ayant instinctivement peur que le colosse soit là pour reprendre son argent, pourtant il l’avait gagné de manière légale !
Zack porta la main à sa poche et en sortit une carte à puce.
Zack : « Désolé de vous déranger, mais vous aviez fait tomber quelques jetons en partant. Donc j’ai été les échanger et la demoiselle ci-présente m’a dit où vous trouver. Donc voilà. »
Il lui tendit la dite carte tandis que le mec le regardait incrédule.
Flambeur : « Ouah ! Bah merci ! Et vous êtes pas rancunier vu ce que vous avez perdu !"
Zack : « Oh bah non, c’est normal. C’est le jeu ma pauvre lucette, comme on dit ! »
Il rigola à sa propre blague, tout posant le poignet où reposait son nanocom sur l’encadrement de la porte.
Zack : « Enfin voilà. Vous avez l’air d’attendre de la compagnie, on va pas vous déranger plus longtemps. »
Il ne pu s’empêcher de regarder la Gamine, dont il ne connaissait toujours pas le nom.
Zack : « Encore merci... Gamine. »
Léger sourire, lueur amusée dans le regard. Il attendait de voir.
Zack Nelvas
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Ven 19 Avr - 22:23
Tu bluffes Martoni !
Zack
Et nous y voilà. On est postés devant la chambre, prêts à cueillir notre proie. Ah là là, qu’est-ce que j’ai hâte ! C’est assez excitant quand on y pense, on s’apprête à dépouiller un mec, c’est la première fois de ma vie que je fais ça, et il y a des chances pour que ce soit la dernière, alors autant profiter du spectacle !
Ca y est, il toque à la porte ! Je me demande comment il va s’y prendre. Un coup de poing direct histoire de l’assommer et de mettre les points sur les i ou il va peut-être tenter une approche plus diplomatique ? Ce serait décevant, mais au final tant que j’y trouve mon compte, et la somme qu’il m’a promis, je ne peux pas me plaindre.
Eh bah, il perd pas de temps le salaud ! Notre flambeur vient d’ouvrir sa porte. Il est en peignoir, une bouteille de mousseux bon marché à la main. Je ne me retient pas de rigoler face à son apparente confusion. Je ne suis pas sûre que la compagnie qu’il attendait soit aussi musculeuse.
« Ah t’en as mis du temps ma jo… Mais qu’est-ce que vous foutez-là ? »
Cachée derrière le flic géant je continue à pouffer de rire. Visiblement notre cible est intimidée par Zack ; impossible pour lui de ne pas le reconnaître, et à mon avis il a déjà une petite idée de ce qui l’attend. La plus gros des deux hommes plonge la main dans sa poche. Oh ! Qu’est-ce qu’il va en sortir ? Une arme ? Un couteau peut-être, ou bien un pistolet ! Oh oui un pistolet, ça serait tellement drôle de voir la tête du gringalet face à ce genre d’engin. Mais, que ? C’est une carte à puce. C’est assez original comme arme, mais soit.
« Désolé de vous déranger, mais vous aviez fait tomber quelques jetons en partant. Donc j’ai été les échanger et la demoiselle ci-présente m’a dit où vous trouver. Donc voilà. »
Je cligne des yeux, complètement abasourdie, et vu la tronche de l’autre type, je ne suis pas la seule à l’être. Je viens de rêver ou Zack, l’homme qui était prêt à encastrer ma tête dans un mur du casino si les vigiles ne l’en avaient pas arrêté, vient de lui donner encore plus de thunes ? Non, c’est impossible..
J’assiste à lui suite de la scène, complètement sidérée, jusqu’à ce que la porte se referme.
« Encore merci… Gamine. »
En temps normal j’aurais pesté pour qu’il ne m’appelle pas gamine, mais là c’est un peu spécial. Il me regarde, comme s’il attendait une réponse ; oh t’inquiète pas elle arrive bien assez vite.
Sérieux, j’en reviens toujours pas. Les yeux écarquillés et la voix semblant dénoncer une évidence, je lui répond donc.
« Faut m’expliquer un truc là. C’est toi ou c’est moi qui comprend pas la signification de ‘récupérer l’argent’. Nan parce que sérieux là c’est du génie, peut-être qu’il te trouvera tellement gentil qu’il te rendra l’argent de son plein gré ? Une fois qu’il aura fini de sauter la pute qui va venir lui astiquer son micro pénis oui ! »
Je conclu par une dernière mimique d’incompréhension et tourne les talons. En me dirigeant vers les escaliers par lesquels nous sommes arrivés, je croise justement la prostituée en question. Je préfère la mettre en garde contre ce qui l’attend.
« Si tu veux un conseil, goûte pas à sa merde pétillante, c’est un coup à chopper la colique. »
Elle me regarde bizarre. Peut-être que c’est fait exprès la colique ? Arg, berk, quelle horreur. Ou sinon c’est qu’elle a entendu ma phrase précédente. Au pire, peu importe, elle est loin d’être mon genre.
Zack regarda la jeune femme partir, après son monologue.
Il la vit croiser une femme, certainement la compagne d'une nuit du flambeur vu sa dégaine, qui la regarda d'un air... Interrogateur. La jeune femme, dont il ne connaissait toujours pas le prénom, avait dû balancer une vacherie.
Zack décida de la rattraper, ni trop lentement ni trop rapidement. Aucune agressivité dans l'attitude ou même le regard. Il avait bien perdu une jolie somme, mais... Peu importe. Il se rattrapera.
Quand il arriva à sa hauteur, il cala son pas sur le rythme de la "partenaire".
Zack : " A partir du moment où t'es intervenu, c'était mort. Entre toi, le croupier, l'autre joueur, la sécurité et la réceptionniste... S'il arrivait un truc à ce mec, sans que j'ai de quoi appuyer le pourquoi... On était mort."
C'était, bien entendu, une façon de parler. Ils ne seraient pas morts juste après avoir cogné le type, foudroyé en un éclair, par un éclair, parce qu'ils avaient fait quelque chose d'illégal.
Zack décida d'essayer de repartir à zéro... La gamine était intéressante. Il lui tendit donc la main, pour se présenter.
Zack : "R'commençons... J'suis Zack Nelvas."
Il lui souriait, sympathiquement.
Zack : "T'veux qu'on aille se boire un verre ?"
Zack Nelvas
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Lun 22 Avr - 20:50
Tu bluffes Martoni !
Zack
Et merde, il me suit. Je me demande sérieusement ce que j’ai fait pour avoir un karma pareil. Il se cale sur le rythme de mes pas, et j’imagine qui si j’accélère il en fera de même. Tant pis je le fais quand même, au moins je pourrais dire que j’aurais essayé. Bon, il n’a plus ce regard de chien enragé de la casse et a perdu son animosité, mais j’ai quand même pas envie de lui parler.
« A partir du moment où t'es intervenu, c'était mort. Entre toi, le croupier, l'autre joueur, la sécurité et la réceptionniste... S'il arrivait un truc à ce mec, sans que j'ai de quoi appuyer le pourquoi... On était mort. »
On était mort ? Nan juste lui, moi je suis une pauvre victime là dedans. Mais bref, je choisi de l’ignorer et de commencer à descendre les escaliers direction la sortie. Si je reste trop longtemps là dedans on va finir par me prendre pour ce que je ne suis pas, et ça c’est vraiment pas bon. Ca s’est déjà produit une fois et je n’ai point envie de renouveler l’expérience.
Cependant, ce n’était pas son dernier mot.
« R'commençons... J'suis Zack Nelvas. T'veux qu'on aille se boire un verre ? »
Je tourne la tête vers lui, lui affichant un regard clairement mécontent. Brrr, qu’est-ce qu’il fait peur quand il sourit. Je pousse un long soupir avant de lui répondre. Si je ne le fais pas je sens qu’il ne va jamais me lâcher la grappe.
« Et moi j’suis fauchée comme les blés. Alors à moins que t’aies de quoi payer mon loyer et une bonne dizaine de shots sur toi je vais décliner cette invitation. »
Je sais bien que je m’étais dit d’y aller mollo avec les paradis artificiels mais bon, y’a toujours cet espèce de vide en moi qui a besoin d’être rempli constamment par n’importe quoi. Enfin n’importe quoi de liquide. Je veux dire, de liquide et non organique. Enfin bref, cette fois-ci on va tâcher de garder nos vêtements et notre discernement. Parce que ouais, c’est certain qu’il a encore sous la pédale, alors je décline, il va certainement insister parce que je suis trop mystérieuse comme fille, je vais essayer de tirer le meilleur compromis possible et je vais finir par me saouler la gueule à ses frais.
« Et moi j’suis fauchée comme les blés. Alors à moins que t’aies de quoi payer mon loyer et une bonne dizaine de shots sur toi je vais décliner cette invitation. »
Clairement... Non. En plus de se faire avoir d'une jolie somme, il allait pas lui fournir, gratuitement, de quoi payer son loyer.
Pis elle était plutôt antipathique. Difficile de lui faire confiance pour la foutre dans des plans. Si elle se montrait sous un meilleur hospice, ça serait faisable mais... Clairement, ça n'avait pas l'air d'être le cas pour le moment.
Zack : "Tu m'prends pour une putain de banque ou quoi ? T'as pas un putain d'boulot ou un truc du genre pour payer ton loyer ?"
Si elle n'en avait pas, ça ne l'étonnait pas vraiment. Trop sur la défensive, trop agressive... Trop... Enfin trop quoi.
Zack : "Genre... Tu veux pas t'calmer ? Et qu'on discute tranquillement ? J'suis intrigué par ton "talent. J'suis pas une banque, mais du taffe, j'peux t'en donner."
Zack Nelvas
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Mar 23 Avr - 14:05
Tu bluffes Martoni !
Zack
« Tu m'prends pour une putain de banque ou quoi ? T'as pas un putain d'boulot ou un truc du genre pour payer ton loyer ? »
Je soupire. Ahlala, j’ai l’impression que les gens comme lui,sont complètement détachés d’une quelconque forme de réalité à ce point là. Je ne fais rien d’illégal pour gagner ma vie, moi. Même s’il ne l’a pas avoué, c’était écrit sur lui. Toutes ces cicatrices, et l’oppulence de son costume.. On ne peut pas avoir tout un combo de choses comme ça sans traficoter à droite à gauche.
« Genre... Tu veux pas t'calmer ? Et qu'on discute tranquillement ? J'suis intrigué par ton "talent. J'suis pas une banque, mais du taffe, j'peux t'en donner. »
Je suis parfaitement calme pourtant ? Eh bah, je paierais cher pour voir sa tête quand je suis énervée.
Enfin bref, pour résumer, il va pas payer mon loyer, mais y’a peut-être moyen qu’il paie sa tournée. Il me doit bien ça après tout.
« Je suis pas du genre à parler de moi comme ça tu vois, et pour ta gouverne, j’ai déjà un travail. Sauf que quand on fait des études et qu’on respecte la loi c’est pas facile de joindre les deux bouts. »
Je rajoute tout bas.
« Enfin tu dois pas connaître ça. »
Avec tout ça, nous sommes arrivés dehors. Il fait maintenant nuit noire, mais des néons éclairent la rue, et sous ce dôme il ne fait jamais réellement noir. Je frissonne tandis que je ferme ma veste pour éviter que le froid mordant de la nuit ne s’engouffre plus.
Je repense à sa dernière phrase. Il veut me donner du travail, grâce à mon soit-disant talent. Je rigole intérieurement ; je ne sais pas ce qu’il pense que je suis capable de faire, mais le fait est qu’il doit très certainement se planter.
« Tu sais, Zack, je suis une citoyenne lambda, je sais pas ce que tu es allé te mettre dans la tête mais tout ce que j’ai pour moi c’est cette adorable frimousse. »
L'air frais faisait du bien à Zack. Il aimait bien être dehors, à trainer dans les rues. A l'affût du moindre bruit, surtout dans la bordure... Il se sentait vivant. C'était moins le cas ici, la gamine ne semblait pas vouloir coopérer d'une quelconque façon que ce soit, ou alors il se plantait.
Zack l'avait écouté parlé, fumant lentement sa cigarette. Il ne releva pas expressement la pique lancé à son égard sur le fait de "respecter la loi". Jouer au casino était illégal ? On ne lui avait rien dit. Cela le fit sourire.
« Tu sais, Zack, je suis une citoyenne lambda, je sais pas ce que tu es allé te mettre dans la tête mais tout ce que j’ai pour moi c’est cette adorable frimousse. »
Ok ok. Zack décida de laisser tomber.
Zack : "Ok,t'as raison. Crois c'que tu veux bien croire. Moi, j'vais aller m'rattraper de la soirée, ou ptête rentrer m'coucher."
Il jeta la cigarette qu'il venait de finir pour en sortir une autre et l'allumer de suite.
Il sortit également une autre carte à puce, contenant ses restes de sa soirée, soit une soixantaine de crédits.
Zack : "J'paye pas ton loyer mais c'pour te dédommager de la perte de temps."
En vrai, le temps, c'est lui qui l'avait perdu mais bon. Il se referait rapidement. Pis valait toujours mieux partir en bon terme.
Zack Nelvas
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