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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Le jeu du chat et de la souris ? [PV Heidi]

 :: Central Point :: Banlieue :: Studios :: Chez Kelya et Skye Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 16 Avr - 20:45
Après avoir écrasé ma clope et monté un bon nombre de marches -parce que oui, ce putain d'ascenseur est encore en panne- mes pas s'arrête devant la porte numéro 13, que je ne tarde pas à ouvrir. Tapant sur le côté droit du mur pour chercher l'interrupteur, la lumière finit enfin par jaillir laissant apparaître les lieux.

J'ai emménagé récemment alors la plupart de mes affaires sont encore dans des cartons empilés au fond du salon, pièce qui fait également office d'entrée. Un canapé s'y trouve, une télé y fait face, ainsi qu'une table basse où est posé mon carnet à dessin que trimballe un peu partout dans l'appart. L'inspiration n'attend pas après tout ! A droite de cette pièce, la cuisine et les 2 chambres qui peuvent accueillir des étudiants, ainsi que la salle de bain.

Pour le moment, je suis seule à habiter ici, et ça risque d'être le cas un certain temps puisque la seconde chambre est encore en travaux. Le proprio me sort depuis mon arrivée que les soi-disant travaux seront bientôt terminés, franchement, je n'y crois pas du tout. Enfin bref, dans la cuisine, une cafetière, un four, un micro-onde, tout les pareils électro-ménager de base on va dire, et les placards remplis suffisamment de bouffe pour la semaine pro. Ah, le frigo est essentiellement rempli,,,bah de bière. Qu'est-ce que je bouffe alors ? Bah des choses rapide à faire. J'aime cuisiner mais je n'ai pas du tout le temps entre les cours et le boulot, j'en prendrais peut-être plus pour cuisiner un jour, qui sait. Le studio est plutôt propre, je ne suis pas fan du ménage mais il est hors de question de vivre dans la crasse. Me retournant en direction de mon invité, je lui fais signe d'entrée, me dirigeant par la suite vers le frigo. Elle a peut-être bien bu ce soir, mais moi, j'ai pas eu ma dose.

-Tu veux quelque chose à boire ou...? 

Je ne termine pas ma phrase exprès lui laissant imaginer la fin de celle-ci, toujours ce sourire prédateur aux lèvres.
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Mar 16 Avr - 21:48

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

Le jeu du chat et de la souris ? [PV Heidi] Giphy

         Ah, maintenant elle me regarde, évidemment. Je suis bien contente qu’elle se satisfasse de ce que je viens de lui donner, même si il est facile de sentir qu’elle n’est pas complètement convaincue. Enfin, rien de vraiment alarmant, c’est plutôt normal même, mais normal n’est pas toujours synonyme de bon. Celle qui m’inquiète en revanche, c’est moi. Depuis que ce jeu a commencé je ne m’en rendait pas compte, mais je me sens de plus en plus malsaine. Jusque là je n’ai jamais eu aucun problème quant à chercher les ces sensations si singulières en prenant des coups parce que je pensais que c’était purement chimique, c’était juste un moyen pas cher d’obtenir un shoot d’adrénaline, mais cette-fois c’est différent. Je réalise que c’est un besoin incontrôlable d’attention qui me pousse à suivre une quasi inconnue jusque dans son appartement juste pour me faire sauter, finalement.

Je ne sais pas s’il y aura un après, même pas certaine d’un lendemain, et ça me donne le vertige. L’alcool n’aide pas, certes, mais l’impulsion est bien enfouie. Je sens sur moi ses yeux glisser de haut en bas et son sourire qui me fait me sentir désirable, mais surtout seule. Je ne veux pas y penser, surtout pas maintenant, mais a présent j’ai peur que cette idée ne revienne.

Je continue à marcher aussi chastement que possible, lui donnant comme seule réponse à son sourire animal un clin d’œil malicieux, quoique légèrement teinté d’une mélancolie freudienne.

Le reste du trajet se fait en silence, chacune perdue dans ses pensées très certainement, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous voilà devant la porte de son appartement. Je m’amuse de la difficulté qu’elle éprouve à trouver l’interrupteur et lui fait comprendre avec un gloussement aigu.

Et enfin, nous y voilà. Elle ouvre la porte, allume la lumière et dévoile un appartement à l’état encore embryonnaire. Visiblement, elle n’a emménagé que récemment, ou sinon c’est une très grande adepte de la procrastination, au choix. A part ça, il a l’air bien équipé et tout à fait vivable, en tout cas c’est toujours mieux que le minuscule placard dans lequel je vis. Je pousse un soupire un peu tendu et rentre quand elle m’y invite. Je la vois ouvrir son frigo et vise avec admiration sa collection de bières ; une vraie Misato en puissance, je ne peux pas retenir ce court éclat de rire qui me prend à revers. Mais bon, elle est déjà loin, mon assurance de tout à l’heure, là je me sens un peu plus comme une adolescente rebelle que comme une adulte qui assume ses choix; merde qu’est-ce que je déteste douter, c’est facile dans mon top 5 des pires choses à faire en entrant dans l’appartement de la fille avec qui je viens de m’encanailler.

Bref, dehors dehors les mauvaises pensées, je ne veux pas me préoccuper de ça maintenant j’ai dis ! Ce que je veux là maintenant, c’est qu’elle se rapproche de moi, qu’elle m’enlace et qu’elle me fasse toutes les choses qu’elle a eu le temps d’imaginer depuis tout à l’heure. Si ça se trouve, c’est à ça qu’elle pensait sur le chemin. Quelle perverse, c’est incroyable ; rien que d’y penser, le sourire qui s’était estompé en rentrant se fraie à nouveau un chemin jusqu’à mon visage. Bien entendu, j’angoisse, mais si rien ne se passe ce soir, je le regretterai très certainement plus tard. Peu importe si je suis motivée par un manque maladif d’attention ou simplement par des pulsions animales et primaires, l’important c’est ce qui est en train de se passer, le reste je verrai plus tard.

« Tu veux quelque chose à boire ou...? »

Je vais prendre le « ou ». Dans la pénombre du corridor, je m’adosse au mur de manière à ce qu’elle me voie depuis la cuisine. Oups, c’est pas veste qui vient de tomber par terre ? Je n’ai pas dû faire exprès, je devais sûrement faire trop attention à la défier du regard en me mordant la lèvre inférieure. Je regarde brièvement par terre où gis maintenant ma veste, et reporte à nouveau mes yeux droit dans les siens. J’ai les bras croisés derrière le dos ; je suis de trois quart par rapport à elle, et dans sa position elle peut sûrement entrevoir un début de fesse sous mon jean slim, mais ma posture suggère qu’il y a bien plus à voir. 

     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mar 16 Avr - 22:43
Waw, il y a tellement de sorte de bière là dedans que je ne sais plus où donner de la tête ! Une brune, un blanche, une blonde peut-être ? Je ne peux m'empêcher de regarder en coin la jeune femme suite à cette dernière proposition. Elle n'a pas osé s'aventurer très loin dans l'appartement, elle reste vers l'entrée, adossée à un des murs et...ce n'est pas sa veste qui jonche le sol ? Mon envie de bière se fait minime à ce moment là, mon attention est complètement dédiée à la jeune demoiselle. Et puis merde. Je referme la porte du frigo, machinalement, me redressant pour rejoindre sans plus tarder la blondinette qui fait remonter, dans sa position, des envies malsaines.

-Tu cherches les bricoles ma belle...

Telle une prédatrice, je l'embrasse sauvagement, plaquant entièrement son dos contre le mur, mes mains posées délicatement sur ces joues. Tu es à moi, ce soir, mon chaton. Les battements de mon cœur s’accélèrent à chaque nouveau contact avec ses lèvres. Il n'y a personne qui viendra casser cette ambiance torride qui afflue en ces lieux. Ses lèvres m'attire, tel un aimant, ma langue se mêle à cette danse qui vient de démarrer et qui ne semble vouloir se stopper. Une de mes mains glisse le long de sa joue pour descendre petit à petit sur le tissus qui protège le haut de son corps, jusqu'à atteindre son extrémité. Mon autre main la rejoint, mes lèvres se décollent des siennes pendant quelques secondes qui paraissent être une éternité. Je reprends un peu mon souffle, retirant ce linge noir qui m'empêche de la découvrir un peu plus. J'attrape ses cuisses, contraignant son corps à suivre mes mouvements. Ses pieds ne touche plus le sol, son bassin collé au mien subit un léger demi-tour alors que mes lèvres retrouvent le chemin vers les siennes pour un baiser tout aussi torride que le précédent. Je l'emmène direction la cuisine, posant son délicat fessier sur le comptoir, rompant à contre cœur le baiser, je lui dis d'une voix suave, souriante comme jamais en examinant la partie de son corps maintenant visible.

-Tu es vachement mieux sans ton col roulé...

Le bout de mes doigts glissent lentement de son cou à son nombril, stoppant leur trajet à la ceinture de son pantalon. Mes yeux rivés dans les siens, je lui dis calmement, ou du moins, essayant de freiner légèrement mes ardeurs.

-Es-tu sûre de vouloir continuer chérie ?

Elle est vraiment sexy, suis-je vraiment capable d'assumer un possible « non » ? Qui sait...
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Mer 17 Avr - 0:02

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

Le jeu du chat et de la souris ? [PV Heidi] Giphy

         Message reçu 5 sur 5 on dirait. Je la vois se rapprocher de moi avec ce regard carnassier explicitement sexuel.

« Tu cherches les bricoles ma belle... »

Oh que oui, chose promise, chose due. Mais avant d’avoir eu ne serait-ce que le temps de penser à dire « ouf », j’étais déjà plaquée contre le mur prisonnière d’un baiser sauvage. La chaleur monte à l’instar de la cadence des battements de mon cœur. Pour la deuxième fois de la soirée, ma respiration s’accélère. Je sens grimper en moi une sensation étrange, inconnue ; du désir ? C’est intense, et encore plus accentué quand elle longe longuement mes courbes pour attraper le bas de mon col roulé.

J’aime cette position pleine d’ambiguïtés et d’implications tacites. Ici c’est clairement moi qui me soumet à sa domination, mais je pourrais encore lui réserver quelques surprises ; ce jeu n’est pas encore tout à fait fini tant que je ne suis pas allongée à terre. Nos passes de langue sont électriques, et je me plaît à de temps en temps lui mordre doucement les lèvres.

Je lève les bras au dessus de la tête pendant qu’elle me défait de ma pudeur. Ce qu’elle dévoile, c’est un balconnet blanc et orné de dentelle, dernier rempart plutôt très agréable à l’œil entre son regard et ma poitrine. Je suis menue oui, mais j’aime me dire que mon corps est assez bien dessiné, mais après tout ce n’est pas à moi d’en juger ce soir. Enfin, juste assez de temps pour respirer que nos lèvres se collent à nouveau farouchement. Elle reprend mes cuisses que je lui donne volontiers, et à ma grande surprise me porte jusque dans sa cuisine pour m’asseoir sur le comptoir. Ca aussi, j’aime beaucoup. Pendant ce trajet divinement aérien, je m’agrippe à elle ; une main dans ses cheveux, l’autre passant sous son haut pour caresser son dos sans détour.

Notre étreinte se desserre lentement alors qu’elle admire la vue.

« Tu es vachement mieux sans ton col roulé... »

Je lui souris, aucun mot pertinent ne me vient à l'esprit à ce moment là, mais le regard que je lui lance est assez évocateur pour compenser mon silence. Sa voix est mielleuse et ardente à la fois, ce qui déclenche en moi un intense frisson de désir parcourant mon corps de bas en haut. Allant en sens inverse, son doigt dessinant  la courbe de mon buste. Je ne sais pas qui elle essaie d’aguicher, mais ça marche pour sûr.

« Es-tu sûre de vouloir continuer chérie ? »

Sans un mot, je m’accroche à son coup et délicatement, saute du rebord du meuble et d’un ou deux pas félin, je me retrouve derrière elle. Je me colle de nouveau à son dos et à sa manière, je descend mes mains le long de ses hanches dans l’intention de lui enlever son haut à elle aussi. Une fois cela fait, je lui griffe tendrement l’échine et me porte sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille. Je lui cache les yeux de mes deux mains et susurre mes premiers mots depuis déjà assez longtemps.

« Tu peux me faire ronronner autant que tu veux, Kelya Drambolt, mais pour ça.. »


Je soupire d’excitation, marquant une longue pause pour faire monter sa tension avant de finir ma phrase dans un souffle presque inaudible.

« Pour ça tu vas devoir m’attraper.. ! »


A ces mots, je lui embrasse rapidement le cou et m’enfuis visiter le reste de son appartement, avec je l’espère ma prédatrice à mes trousses. Comme je suis une fille intelligente, j’avais pris le soin de me préparer à enlever mes bottines juste avant de me précipiter hors de sa portée, et bientôt ces dernières rejoignent ma veste dans le vestibule de l’appartement.

A voir maintenant qui de la puissante lionne ou de l’agile gazelle se débrouillera le mieux ; une seule chose est sûre, elle finira par m’attraper, et à ce moment là.. Qui sait au final ?

     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mer 17 Avr - 2:52
J'imagine que ma question n'avait pas grand intérêt au vu de l'attraction flagrante de nos deux corps. Les sourires qu'on ne cesse de se lancer, ces regards qui attisent l'étincelle de nos deux êtres... Elle ne perd pas de temps à riposter en se glissant dans mon dos. Je peux sentir le trajet de ses mains délicates jusqu'à mes hanches, réveillant un frisson qui électrise tout mon corps. Vas y enlève le que l'on reprenne le jeu sur un pied d'égalité. Aussitôt pensée, aussitôt fait, mon haut n'est plus que de l'histoire ancienne. Qu'est-ce que j'ai mis comme soutif aujourd'hui ? Ah oui, le noir en dentelles. J'aurai peut être dû mettre le rouge, ou bien rien du tout ? Un nouveau frisson traverse mon corps, il est bien plus fort que le précédent, je laisse même échapper un petit gémissement que je n'ai pas su retenir. Oh oui, elle a touché une de mes zones érogènes. Mes joues reprennent cette teinte que je hais tant, elle a bien joué son coup, bravo ma jolie. Heureusement pour moi, elle ne peut voir ce gène apparent sur mon visage, ouf. La lumière s'éteint lorsqu'elle recouvre mes yeux de ses mains. Que prépare-t-elle ? Son souffle effleure mon oreille, l'excitation monte encore d'un cran.

- Tu peux me faire ronronner autant que tu veux, Kelya Drambolt, mais pour ça.. Pour ça tu vas devoir m’attraper.. ! 

Après ses mots, je redécouvre le décors de mon appart, entendant ses pas s'éloigner de la pièce. Je laisse échapper un rire, plus qu'amusée des circonstances de cette soirée. Elle ne cessera pas de me surprendre on dirait bien. Je me mordille la lèvre, toujours ce tic qui prouve que l'excitation ne descend pas. On continu donc à jouer ? Pas de soucis, seulement, ça sera sa dernière carte de posée. Le studio n'est pas très grand, je ne tarde pas à la trouver dans ma chambre. Échec et mat. Telle une prédatrice prête à fondre sur sa proie, je m'avance lentement vers elle. Mon doigts vient effleurer ses lèvres alors qu'un sourire animal anime les miennes.

-Game Over...

D'un geste souple, ma main dégrafe son soutien-gorge sans mal laissant cette fois le haut de son corps sans défense. Je mets quelques secondes à admirer l’œuvre d'art face à moi avant de glisser délicatement mes doigts dans son dos pour ramener son corps encore plus près du mien, laissant mon souffle réchauffer son oreille.

-Je dois dire que tu m'as impressionnée, tu es fascinante Elke...

Mes yeux sombres viennent replonger dans ces océans alors que que mes doigts retracent lentement le contour de ses lèvres. Je la désire toute entière, là et maintenant.
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Kelya Drambolt
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Mer 17 Avr - 11:29

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

Le jeu du chat et de la souris ? [PV Heidi] Giphy

         Bon, oui, c’est vrai que dans un appart plus grand le jeu aurait été un peu plus pimenté, mais ce n’est pas ce qui compte. A la recherche d’un endroit confortable où attendre de me faire attaquer, je finis inéluctablement dans sa chambre. Faut dire que c’était soit ça, soit dans les cartons au fond du salon, autant dire que le choix a été vite fait. Je l’ai entendue rire dans la cuisine avant de partir à ma recherche. Elle ne tarde évidemment pas à me trouver ; je suis assise, les jambes croisées sur son lit.

Je la vois arriver dans l’encadrement de la porte. Sa silhouette à contre-jour et avec juste un soutien gorge pour masquer son intimité dépeint un tableau qui me plaît beaucoup. Et puis, elle fond sur moi, avec une vitesse toute relative mais qui ne fait que faire monter l’excitation. Elle arrive à ma hauteur ; je sens son doigt se balader sur mon visage. J’ai encore le temps de m’échapper, de rouler sur le lit et repasser dans son dos, mais à quoi bon, elle m’attraperait dans tous les cas à l’instant où je franchirais la porte. Alors je la laisse arriver, mon heure est arrivée.

« Game Over... »

Il est vrai, je m’avoue vaincue, mais la défaite n’a jamais été aussi sucrée. D’un simple geste expert, elle dégrafe le tissus qui recouvrait mes seins à présent nus devant son regard animal. Je me laisse faire, caressée par son regard et bientôt délicatement par ses mains. Elle me tire à elle fermement et encore une fois, je n’oppose pas de résistance ; trop futile, c’est l’heure de la leçon promise. Je frissonne encore une fois en laissant sa présence m’apporter toute la chaleur dont j’ai besoin.

« Je dois dire que tu m'as impressionnée, tu es fascinante Elke... »

J’enlace son cou et nous fait basculer toutes les deux en position allongée, elle me surplombant de toute sa superbe et moi en dessous, attrapant son regard d’ébène. A mon tour, je fait glisser mes doigts fins le long de son cou, sa poitrine et ses hanches pour arriver à la taille de son pantalon. Mon doigt baladeur lui effleure périodiquement les fesses en attendant son aval pour continuer mon exploration plus loin.

« Tss, je suis sûre que tu dis ça à toutes celles qui ont été là à ma place trésor. Tu n’as pas besoin de me flatter. »

Avec ces mots, je reprend un peu de contrôle que je ne vais très certainement pas tarder à perdre à son profit. Avant même qu’elle ne puisse me répondre, je lui donne un court baiser, et attrape délicatement une de ses mains pour la placer à l’endroit où elle l’avait laissée avant que je ne fugue.

     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mer 17 Avr - 15:38
Alors ça y est, le jeu prend fin ? Elle s'avoue vaincue et précipite même la fin de la partie en m’entraînant sur la dernière case. Mes yeux se forcent à fixer les siens alors qu'ils veulent se balader sur son corps tout entier. Ses mains se trouvent actuellement à la limite que je me suis imposée dans la cuisine. Qu'attend-elle pour me l'enlever ?

- Tss, je suis sûre que tu dis ça à toutes celles qui ont été là à ma place trésor. Tu n’as pas besoin de me flatter.

De la jalousie ? Ou une simple pique lancée pour montrer son mécontentement pour cette défaite ? Ai-je vraiment emmené tant de personne ici ? Non, c'est la première à venir dans cet appartement. J'ai pour habitude d'aller chez les autres et non l'inverse. Ouai, j'évite les complications au max en opérant de la sorte. Moins de gens savent où j'habite, mieux c'est ! Et ce type de discours, j'ai souvent tendance à l'oublier et de passer direct à la pratique. Pas de blabla, pas d'attachement, pas de sentiment, ça a toujours fonctionné comme ça. Je réponds à son baiser, sentant ma main se faire entraîner par la sienne. Je souris avant d'embrasser ses lèvres, puis son cou, tendrement, descendant encore, faisant tomber les derniers tissus recouvrant encore son corps. L'admirant dans sa tenue d'Eve, je lui caresse doucement la joue avant de l'embrasser langoureusement, mes doigts reprenant leur trajet sans aucun barrage cette fois. Je romps le baiser en lui mordant les lèvres, venant lui susurrer par la suite quelques mots doux.

-Préviens moi si je te fais mal...

****


Des néons embrument ma vision des lieux. Où suis-je ? Cette voix, que je ne saurais oublier, retentit dans la pièce qui apparaît soudainement beaucoup plus nette. Le stress monte, cette femme est là, à côté de moi, le scalpel dans les mains et ce sourire sadique aux lèvres. Que quelqu'un m'aide, que quelqu'un me sorte de là ! La lame se rapproche, encore, toujours plus près, la froideur de l'arme blanche est sur mon cou. Non, qu'elle arrête, je...je... J'ouvre les yeux instantanément,adoptant une position assise, reprenant ma respiration comme je peux. Mon cœur s'emballe, mon corps est tout tremblant alors que des larmes ruissellent le long de mes joues. Encore ce cauchemar...quand va-t-il me lâcher ? Essayant l'eau sur mes joues, je tourne mon regard sur la silhouette près de moi, elle semble dormir paisiblement. Je replace une de ses mèches en souriant tendrement. Quand elle dort, elle n'a rien à voir avec cette personne qu'elle a montré hier. Là, elle ressemble vraiment à un ange. Je regarde mon nano posé sur la table de chevet, 7h30. Un soupire m'échappe. J'aimerai bien dormir aussi bien qu'elle, je ne sais même pas à quelle heure on s'est couchées, mais certainement très tard ou très tôt selon le point du vue de l'heure. Je me lève discrètement du lit, prenant garde de la recouvrir correctement avec la couverture pour éviter qu'elle n'attrape froid. Bordel, c'était vraiment bien hier.. Je lui dépose un doux baiser sur la joue avant de me diriger dans la salle de bain.

L'eau glacée perle le long de mon corps. Je ferme les yeux et je la vois encore, cette femme en blouse blanche. Je serre les dents, ma main attrapant machinalement mon cou. Cette douleur, je la ressens encore mais elle n'a pas là, c'est simplement un coup monté de mon esprit.
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Kelya Drambolt
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Mer 17 Avr - 16:23

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

Le jeu du chat et de la souris ? [PV Heidi] Giphy

         Le réveil est difficile, je n’ai pas dû beaucoup dormir cette nuit. Une minute, ces draps, cette odeur.. Ce n’est pas mon lit. Oh le bad, c’est bien la première fois que ça m’arrive. Je commence à paniquer un peu, et ça ne m’aide pas à remettre mes souvenirs en ordre. Le bar, dehors, la nuit fraîche, la chaleur de l’appartement et aussi de.. C’est bon, tout s’éclaircit.

« Préviens moi si je te fais mal... »

C’est une des dernières phrases claires dont je me souviens avant que n’arrive le flou artistique. La suite de mes souvenirs ressemble plus à des flashs intenses, des sensations inconnues, quelques cris, le tout mélangé et comme brouillé. Mais dans cette marre de sensations, j’ai la certitude que c’était hors du commun.

Cependant, je suis seule dans le lit, c’est un peu décevant. En tendant l’oreille j’entends de l’eau couler ; Kelya doit être dans la douche. C’est même d’ailleurs possiblement elle qui m’a réveillée en se levant. C’est même plus que probable ; j’ai l’impression qu’elle m’a un peu bichonnée pendant mon sommeil. Elle a beau avoir l’air d’une dure et être genre, incroyablement perverse, pour mon plus grand bonheur, l’intimité qu’on a partagé me fait croire qu’elle ne demande qu’à fondre.

Enfin, je décide de sortir du lit. Je pose un pied au sol, puis l’autre, et me lève. Bordel, mes cuisses me font un mal de chien, et ça ressemble fort à des courbatures. C’était une très bonne nuit, en voilà la preuve concrète. J’avance lentement dans sa chambre et tente de me diriger vers sa salle de bain. Je suis presque nue, ma seule culotte protégeant symboliquement mon intimité ; j’espère qu’elle ne m’a pas caché l’existence de quelconques colocataires, sinon elle va m’entendre.

J’arrive devant la porte close de la salle de bain. J’attends quelques secondes avant de faire quoi que ce soit, le temps de déterminer si mon arrivée était opportune ou non. Hélas, à part l’eau couler, je t’entends pas grande chose d’autre. Je frappe timidement à la porte.

« Kelya, tu.. Enfin, je veux dire.. je vais peut-être y.. enfin comme tu veux.. ? »


Mais tu es idiote ou quoi ma pauvre Elke ? Ta phrase ne voulait strictement rien dire, et en plus bégayer comme ça, ça te ressemble pas. Pour qui elle va te prendre ? Coincée le jour et tordue la nuit ? Oh non, surtout pas. Je rougis, debout, presque nue en face de cette porte close, de honte, de gêne, ou de colère. Ou peut-être un mélange des trois.

     

Heidi Langley
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Mer 17 Avr - 21:54
Ça fait un petit moment maintenant que mon corps gèle sous la douche et que mes pensées se battent entre présent et passé. Je suis pitoyable, incapable de faire quoi que ce soit pour combattre cette blessure d'autrefois. Les légers coups sur la porte me font revenir à la réalité.

- Kelya, tu.. Enfin, je veux dire.. je vais peut-être y.. enfin comme tu veux.. ? 

Ce n'est pas le moment de déprimer, je ne suis pas seule aujourd'hui. Allez Kelya, ne te laisse pas abattre pour si peu ! Si peu...non c'est faux et je le sais très bien. J'éteins le robinet de la douche, essuyant mon corps frissonnant. Je me regarde un instant dans la glace, prenant une grande inspiration avant d'enfiler une culotte. Ma serviette en coton sur les épaules, je me décide enfin à ouvrir la porte et redécouvrir cette petite frimousse blonde. J'essaye de sourire, je n'y arrive pas. J'aurai dû rester encore un moment, seule, afin de me vraiment reprendre mes esprits. Mes bras viennent entourer la nuque de la blondinette, ma tête se pose sur l'un d'eux. Elle ne peut voir l'expression que j'aborde à ce moment là, je l'enlace tendrement, restant un court moment dans cette position. Le calme revient peu à peu dans ma caboche. C'est bon, je peux briser cette étreinte.

-Tu dois avoir faim, non ?

Je me redresse, lui faisant désormais face, abordant un sourire satisfait en poursuivant ma phrase.

-Après une nuit pareille, ça ne peut qu'ouvrir l'appétit...


Je lui ébouriffe les cheveux avant de me rendre dans la cuisine. Je sors le café que je verse dans un filtre, direction la cafetière. Oh oui, sans café, je ne tiens pas la journée, c'est clair.

-Je ne sais pas ce que tu manges, bois le matin ? J'ai du lait, du jus, du café, de la bière peut-être ?

Je lui dis tout ça en examinant le contenu de mon frigo, puis je reprends la carte du resto.

-Après niveau bouffe, j'ai du pain qu'on peut griller, du beurre, de la confiture...hmm..des œufs aussi ?

Je me retourne enfin vers elle, qui est presque autant découverte qu'hier soir. Elle a quand même remis sa culotte, quel dommage...

-Que désirez-vous mademoiselle ? Que je vous prêtes un haut peut-être ?

Mon assurance habituelle semblait être revenue au galop. Oui, rester dans ce mood là, ne pas penser à autre chose.
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Mer 17 Avr - 23:01

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

Le jeu du chat et de la souris ? [PV Heidi] Giphy

         Au bout de quelques secondes, j’entends l’eau s’arrêter de couler, le bruit de quelques pas mouillés sur le sol et quelques autres détails par franchement utiles, mais pas un mot. Je ne la connais même pas depuis 24 heures, mais je suis absolument certaine que si tout allait bien, elle m’aurait répondu. Est-ce qu’elle regrette pour hier soir ? Est-ce que c’est moi qui devrait regretter ? Ou sinon quelque chose s’est passé pendant que je dormais ? Trop de questions auxquelles j’espère qu’elle répondra.

Elle ouvre enfin la porte, serviette sur le dos. Honnêtement, je ne suis pas du genre empathique, c’est même plutôt l’inverse, mais à ce moment précis je ne peux absolument rien ressentir d’autre que ça à son égard. Sa tentative avortée de sourire et son étreinte me prennent au dépourvu, et je n’arrive pas à trouver de mots adaptés. Il faut croire que je l’aime plutôt pas mal pour que mon côté garce ne reprenne pas le dessus. Pendant qu’elle est dans mes bras, je lui caresse doucement la tête ; c’est tout ce que j’ai trouvé à faire pour la réconforter. J’aurais pu dire des choses, la rassurer, la câliner plus mais non, je lui caresse la tête. Qu’est-ce que je peux me détester des fois c’est pas possible.

Enfin, après quelques instants, elle brise le silence et se défait de moi.

« Tu dois avoir faim, non ? Après une nuit pareille, ça ne peut qu’ouvrir l’appétit... »

Le sourire lui est revenu, et mon expression troublée laisse la place à ma malice habituelle. Je suppose qu’elle n’a pas envie de parler de ce qui la chagrine à ce point, je ne vais pas la forcer. Manipuler les gens, ça je sais faire, mais alors consoler quelqu’un.. Ca reste un énorme mystère. Les autres y arrivent bien pourtant, ça doit pas être aussi compliqué que ça. Mais bref, ce n’est pas de moi qu’il s’agit sur le moment, et je préfère, tout comme elle, mettre de côté ces instants.

A son tour elle me caresse la tête.. à sa manière, et se dirige vers sa cuisine pour me présenter les fins met qu’elle a à me proposer pour déjeuner. Je lui souris en retour, de ce genre de sourire qui aurait voulu signifier que j’ai passé l’âge pour ce genre de gestes mais qui indiquait tout le contraire. Elle lance un café et réouvre son frigo. Je ne peux pas m’empêcher de rire quand je vois à nouveau l’immense quantité de bière qui s’y trouve.

« Que désirez-vous mademoiselle ? Que je vous prêtes un haut peut-être ? »

Elle a repris du poil de la bête, et je commence à reconnaître cette fille que j’ai connu hier soir. C’est peut-être qu’elle n’est tout simplement pas du matin ? Je dis ça pour me rassurer moi même tant bien que mal, mais même ça je n’y arrive pas.

Je me rapproche d’elle sur la pointe des pieds et lui vole un baiser. Je m’enroule dans ses bras et lui répond d’une voix faussement angélique.

« Je prendrai ce que tu prendras. Par contre c’est vrai qu’il fait un peu froid par ici, et je n’arrive pas à retrouver ce maudit col roulé. »

Je marque une pause. La vérité c’est qu’il était à deux mètres de nous dans l’entrée de son appartement, mais comme elle a proposé si gentiment, je ne pouvais pas refuser. Je reprend, d’un ton un peu moins artificiel.

« Tu sais, je suis pas très à l’aise avec les gens quand il faut parler sérieusement, des fois, enfin, du coup.. je m’en excuse. »


Wow, ça fait longtemps que je m’étais pas excusée sincèrement, c’est dur, ça en met un coup à l’amour propre de le dire à haute voix. M’enfin, c’est un peu ce que je ressens à cet instant j’ai l’impression, alors je crois que c’est ce qu’il faut faire, le dire. Il y a d’autres choses que j’aimerais dire, ou demander, mais ce serait bien trop gênant, et de toute façon je n’aurais pas le courage de les assumer.

     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Jeu 18 Avr - 1:49
J'attends patiemment sa commande comme si j'avais déjà embauché. Heureusement que non vu l'heure.  Misère, j'espère ne pas être trop crevée ce soir au boulot. Je baille sans prendre la peine de mettre ma main devant la bouche. Non mais c'est bon quoi, je suis chez moi merde ! La blondinette semble pensive, peut être qu'elle ne mange rien le matin ? La voilà qui se rapproche, ça y est, elle a dû faire son choix. Un baiser. Hmm...ça me va très bien aussi. Je peux sentir son corps réchauffer le mien encore gelé par la douche. Mes bras entoure la petite bouillotte.

- Je prendrai ce que tu prendras. Par contre c’est vrai qu’il fait un peu froid par ici, et je n’arrive pas à retrouver ce maudit col roulé. 

Je jette un bref coup d’œil vers l'entrée où bizarrement, un tissus noir recouvre le sol. Oh mais ça ne serait pas ce fameux col roulé ? Un rire sincère s'échappe de ma bouche. Alala, c'est un sacré phénomène la blondie !

- Tu sais, je suis pas très à l’aise avec les gens quand il faut parler sérieusement, des fois, enfin, du coup.. je m’en excuse. 

Son ton a changé. Elle aurait capté que ça n'allait pas fort de mon côté ? Tsss, merde...Je suis censée dire quelque chose dans ce genre de situation ? Raaah, j'en sais rien bordel ! Je m'excuse de ne pas savoir pourquoi tu t'excuses ? Non c'est juste merdique comme phrase ! Je lui raconte ?

-Je...

Le reste ne veut pas sortir, j'ai la boule au ventre. A quoi ça servirait de raconter mon histoire ? Je la connais à peine cette nana ! Pourquoi sa présence m'apaise alors ? Sa présence m'apaise ? Non, n'importe quoi ! Et c'est pas son genre de s'excuser, qu'est-ce qu'elle me fait ? C'est pas la même fille qu'hier, c'est son sosie c'est ça ? Mais qu'est-ce que j'en sais moi, je la connais même pas depuis 24h, oh, ressaisis-toi Kelya !

-Pas besoin de t'excuser, c'est juste un haut à me demander, rien de sérieux...

Je lui balance ça, amusée. C'est nul mais ça reste dans la continuité de notre discussion, non ? Je suis lamentable mais je continue dans cette connerie de haut pour éviter qu'elle grille qu'il y a anguille sous roche. C’est sûrement trop tard mais bon... Je lui chuchote à l'oreille sur le même ton que précédemment.

- ...et puis j'ai remarqué que ton col roulé était posé là-bas, mais il n'y a pas de soucis, t'inquiète !

Je lui embrasse le front, tournant les talons à la demoiselle pour me rendre dans ma chambre. Le trajet est court mais je m'insulte mentalement pour cette performance à chier. Non, en vrai, il y a pire. J'essaye de me rassurer comme je peux, dépliant un sweat à capuche de mon placard. Je devrais peut être en prendre un aussi ? Mes cheveux sont en train de complètement tremper ma serviette... Bwarf, ça fera encore l'affaire, un p'tit dej ça dure pas 4 ans non plus !

De retour dans la cuisine, je lui tends mon vêtement qui d'ailleurs, n'est pas du style sexy mais décontracté et confortable. Bah elle avait froid donc bon ! Putain je ne suis pas au meilleur de ma forme, c'est clair. Le café a enfin fini de couler, rien de mieux pour me requinquer !

-Bon, ça sera café et toast pour ce matin !

Lui tournant le dos, je remplie deux tasses et commence à griller le pain,toujours en petite culotte et une serviette autour du coup qui cache légèrement mes seins. Je le répète encore une fois, je suis chez moi alors je m'en bas les couilles.
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Jeu 18 Avr - 11:16

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

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         Ah bah bravo, Elke ! Super pour l’ambiance.. Pourquoi est-ce que dès que j’essaie de faire un truc normal ça foire ? Déjà qu’elles m’ont fait assez mal quand elles sont sorties, si elles ne servent à rien c’était vraiment stérile. Enfin, non, pas stérile, c’est même contre-productif parce que maintenant, elle est tendue, je suis tendue et je n’aime vraiment pas ça.

« Je... Pas besoin de t'excuser, c'est juste un haut à me demander, rien de sérieux, et puis j'ai remarqué que ton col roulé était posé là-bas, mais il n'y a pas de soucis, t'inquiète ! »

Elle a dit ça d’un ton assez jovial, mais elle ne berne personne, ou en tout cas pas moi. Si elle n’a pas envie de me parler des choses qui la tracassent elle a le droit je vais pas la forcer non plus. C’est pas vraiment mon problème, et puis en plus ça se comprend, on se connaît à peine. Bon, c’est pas comme si on avait pas couché ensemble, mais quand même, c’est différent j’imagine. Au final, c’est exactement pour ça que je ne cherche pas plus que ça à me faire des amis ou je ne sais quoi d’autre, c’est beaucoup trop compliqué, il faut tout deviner. Je savais que j’aurais dû y aller sans demander mon reste, elle a l’air de pouvoir parfaitement se débrouiller toute seule.

Mais d’un autre côté, je pourrais rester des heures enroulée dans bras.. Ça doit être parce que c’est nouveau pour moi, mais je suis sûre que ça finira par me passer ! En tout cas je l’espère. Et merde, j’ai passé les 5 dernières années de ma vie à construire mon indépendance, à vivre sans personne pour m’aider en cas de problème, sans personne pour me demander comment j’allais ou si j’avais besoin de quelque chose, tout ça pour finir là à fondre devant la première nana qui vient ?

Le fil de mes pensées est interrompu quand elle embrasse mon front en sortant de la pièce. Je suis bien moins en confiance maintenant, et ça peut très bien se ressentir par ma mine à nouveau à moitié renfrognée et le fait que je commence à cacher ma poitrine de mes bras croisés. Je me rend compte que je ne lui ai même pas répondu, ça craint.

Elle revient quelques secondes après m’avoir lâchée avec un hoodie qu’elle me tend. Je lui souris faiblement en esquissant un « merci » sur mes lèvres en me saisi du vêtement qu’elle me tend. Je l’enfile et vient m’appuyer sur le comptoir en face d’elle. Son pull est trop grand pour moi, sans grande surprise, mais plutôt confortable. Les mains dans les poches, j’essaie de résoudre ce conflit intérieur. Mon regard glisse le long de ses jambes interminables, ses fesses rebondies, son buste parfaitement sculpté de statue grecque et enfin son visage quand elle se retourne vers moi pour m’annoncer le menu de ce petit déjeuner.

Un sourire teinté de mélancolie et un léger signe de tête ont été ma réponse. Il faudrait que je trouve quelque chose pour désamorcer la situation, mais je n’ai vraiment aucune idée à cet instant. Le regard dans la vague, moi aussi j’aurais bien besoin d’un petit remontant on dirait. En plus, je travaille ce soir ; je viens d’y repenser, mais ça me fout un sacré coup au moral. Je soupire.

« Il vaudra sûrement mieux que j’y aille après déjeuner. »

J’ai lancé ça d’un ton assez peu assuré en regardant par terre, ou peut-être en lui jetant un ou deux coups d’œils, je ne sais pas. Maintenant ça me rend nerveuse de la regarder dans ses grands yeux bruns. Je ne suis qu’à moitié convaincue par ce que je dis, mais c’est la moitié la plus simple à mettre en œuvre et sûrement celle qui causera le moins de dégâts. A mes mots, je décolle aussi mes fesses du meuble pour commencer me diriger dans les autres pièces de son appartement, histoire de rassembler mes affaires.

     

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Jeu 18 Avr - 16:58
Le contenu des tasses est uniforme, parfaitement dosé. Le compas dans l’œil, je l'ai, mon métier m'a formée pour on dirait. Un soupir retentit dans la pièce, me faisant relever la tête.

- Il vaudra sûrement mieux que j’y aille après déjeuner. 

L'ambiance n'est clairement pas la même qu'hier et je n'ai rien fait pour l'améliorer. C'est sûrement mieux ainsi... Je l'observe déambuler dans l'appartement pour retrouver chacun de ses biens, je ne dis rien, je la laisse simplement faire comme bon lui semble. Attrapant mes lunettes sur le comptoir, je les enfile avant d'aller chercher un bouquin, un stylo et un cahier posés sur le table basse du salon. Je les ramène sur la table à manger, déposant les deux tasses de part et d'autre du meuble, ainsi que le beurre et la confiture accompagnés des couverts adéquats. Un bruit indique que les toasts sont prêts, je les dispose dans une assiette au centre de notre p'tit dej avant de crier assez fort pour que la blondinette entende.

-A table mon chaton, froid c'est immangeable !

Déjà assise à table, j'ouvre mon bouquin d'histoire, commençant à griffonner sur mon cahier quelques mots. Mieux vaut commencer tout de suite mon brouillon pour la disserte à rendre lundi, c'est hors de question de prendre du retard ! Je me délecte de mon café tout en laissant ma main remplir le papier quadrillé. Le calme est complètement revenu en moi, la concentration a pris la place sur le doute. Lorsqu'on ne gère pas une émotion, quoi de mieux que de la remplacer par une autre ? Je préfère bosser le soir mais malheureusement, ça ne va pas être possible aujourd'hui. Restant fixée sur mon travail, je demande calmement.

-Tu travailles aujourd'hui pour être aussi pressée ?

Je crois que c'est la question la plus « sensée » que j'ai pu lui sortir depuis le début de notre rencontre. C'est le genre d'interrogation basique qui est employée habituellement dans un échange oral. A croire que nous ne sommes pas « normales ». Je laisse échapper un petit rire moqueur suite à cette réflexion, balançant d'une voix presque inaudible.

-Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez nous ?

Je n'attendais nulle réponse, c'est un simple constat des faits.
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Jeu 18 Avr - 17:42

Le jeu du chat et de la souris?

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         Aucune réponse. Je ne sais pas vraiment ce que j’espérais, mais je crois que quelques mots auraient tout de même été une meilleure réponse que ce silence bien trop révélateur de la gêne qui s’est installée. Au final, c’est bien ce que je pensais, je la dérange.

Pendant que je rassemble mes vêtements éparpillés un peu partout dans l’appartement, je la vois attraper ce qui ressemble au bouquin de notre cours d’histoire. Je reste quelques instants toute seule debout dans sa chambre après avoir lâché un autre soupir avant qu’elle ne me prévienne que le déjeuner est prêt.

« Chaton ». C’est affligeant, mais cette tendresse me fait un bien fou, et me rend un peu plus amère à chaque fois que je le réalise. Tous ces petits surnoms affectueux, comme ça, ce ne sont que des mots, mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui les fait sonner juste. Tellement juste que quand ils s’évanouissent je me rend compte à quel point le reste dissone.  

Je viens prendre place à table, en face d’elle. Le petit déjeuner a l’air vraiment appétissant. Bon, c’est vrai que généralement mon petit déjeuner se compose des restes d’un repas commandé la veille au soir, alors avoir en face de moi quelque chose d’au moins très décent, forcément, je le remarque. Elle est déjà plongée dans son livre, lunette sur le bout du nez. Ça lui donne un petit air de première de la classe qui contraste complètement avec la manière dont je l’ai connue. Cette réflexion me fait esquisser un sourire.

« Tu travailles aujourd’hui pour être aussi pressée ? »

C’est une question banale, qui aurait sollicité une réponse tout aussi banale si je n’avais pas entendu son autre question, qui n’étais de toute évidence pas destinée à être entendue. Cependant, même sans utiliser ma mutation, j’ai l’ouïe fine. C’est facile d’entendre les petites phrases glissées pour soi-même, surtout dans un silence comme celui-ci.

Avec toutes ces pensées, je n’ai pas vraiment faim. Je souffle sur mon café dans l’espoir de lui faire perdre quelques degrés et en prendre une petite gorgée. Très bien, c’est une déesse du café, j’aurais pu m’en douter, vu ce qu’elle fait en dehors des cours. Après un petit moment à contempler le sombre breuvage dans la tasse, je m’apprête à lui répondre. Un sourire consterné sur le visage, je me confesse.

« Être dépendante de quelqu’un. Ça m’angoisse, c’est une idée insupportable. Ça me trotte en permanence dans la tête, et pour oublier ça je suis obligée d’aller prendre des shoots d’adrénaline en prenant des coups. »

Je fini d’une traite ma tasse de café presque pleine comme si son contenu pouvait me faire oublier ce que je viens de lui annoncer, et je soupire à nouveau ; j’ai l’impression de ne faire que ça. Elle a dû deviner que j’avais l’habitude de prendre des gnons au vu de mon caractère, et elle a sûrement dû remarquer les quelques bleus sur mes côtes le temps que j’ai passé les seins à l’air. Au moins c’est dit, elle sait à quoi s’en tenir. Maintenant j’imagine que je vais prendre une tranche de pain et m’en aller.

     

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Jeu 18 Avr - 19:37
- Être dépendante de quelqu’un. Ça m’angoisse, c’est une idée insupportable. Ça me trotte en permanence dans la tête, et pour oublier ça je suis obligée d’aller prendre des shoots d’adrénaline en prenant des coups.

La dépendance ? Je connais ça avec la clope. Ouai, j'arrive pas à m'en passer de cette merde, sentir mes poumons suffoquer sous cette fumée cancérigène, ça me donne l'impression d'être en vie. Etre en vie, je le suis depuis quelques années et encore, j'ai des fois cette lourde sensation de survivre plus que de profiter pleinement du monde qui m'entoure. A quoi bon au final, ce monde est pourri jusqu'à la moelle. Je pose mon stylo, relevant la tête pour observer la blondinette qui n'arrête pas de soupirer depuis pas mal de temps maintenant.

-Mes seules dépendances, c'est le sexe, la clope et la baston, que du plaisir personnel, tu vois ?

Mon ton était robotique, comme si cette phrase était programmée depuis ma naissance pour sortir à ce moment précis. Un sourire provocateur s'empare de mes lèvres.

-Je savais bien que tu avais des tendances masochistes. Je fais des séances de psychologie ce soir, pendant mon service au bar, si tu veux te confesser sur tes penchants...

Pourquoi je fais ça ? Je vois très bien que ça la pèse de me raconter ça, c'est marqué sur son visage. Pourtant, je me comporte comme une garce au cœur de pierre. Ça l'angoisse ? Moi, je suis terrifiée, je connais pas tout ça et j'en veux pas ! A quoi ça sert de s'attacher ? Les gens sont voués à disparaître, je ne connais que la solitude et je m'en contente très bien. Tu souffres Kelya, en permanence, t'en rends tu comptes ? Mon sourire se crispe.

-Tu sais ce qui me trotte en permanence dans la tête, moi ?!

Je serre les dents avant de refermer brutalement mon bouquin. Qu'est-ce qui te prend Kelya ? Tu es si énervée contre toi même que tu t'en prends à la première personne face à toi ? T'es qu'une pauv' fille.

-T'aimes te faire frapper ? Eh bien je connais masse personnes qui payeraient pour se défouler sur ta jolie frimousse. Tu veux que je te file des contacts, ça te fera de l'argent facile t'inquiète !

Arrête Kelya, tu vas trop loin. J'ai mal, je lui balance tout ça en pleine gueule sans prendre aucune pincette. Tu as peur Kelya et fond de toi, tu le sais. Effrayée de montrer qui tu es vraiment, de dévoiler ta fragilité, ta sensibilité, ton passé. Oh oui, tu n'es qu'une gamine seule et apeurée par cette douleur de devoir perdre encore quelqu'un. Tu penses que ça te rend faible de te dévoiler ? Tu as tort. Je finis ma phrase par un rire moqueur. Tu n'es qu'une sombre merde.
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Ven 19 Avr - 5:47

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

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         C’est la deuxième confession que je lui fais ce matin. Par deux fois je me suis ouverte à elle comme avec personne auparavant. Peut-être que les sensations si singulières d’hier soir me font voir en elle une personne qu’elle n’est pas? C’est une pensée qui me déplaît au plus haut point, mais elle s’empare peu à peu de mon esprit. Elle s’arrête d’écrire et relève la tête vers moi. Son regard était mauvais, à tel point que quelques frissons ont parcouru mon dos. La fille qui est en face de moi à cet instant commence à me faire peur. Je ne peux pas me défaire de ce regard qui semble me poignarder en plein cœur. Et là arrive le début de l’un des instants les plus douloureux de ma vie.

« Mes seules dépendances, c'est le sexe, la clope et la baston, que du plaisir personnel, tu vois ? »

Aussi froid que son regard, son ton était comme un second coup porté en plein dans le mille. Si seulement j’avais eu idée de ce qu’elle me réservait pour la suite, je serais partir à cet instant, mais guidée par un espoir complètement illusoire je reste assise sur ma chaise, incapable de prononcer le moindre mot.

« Je savais bien que tu avais des tendances masochistes. Je fais des séances de psychologie ce soir, pendant mon service au bar, si tu veux te confesser sur tes penchants... »

Arrête Keyla, s’il te plaît. Si c’est une blague, elle a duré trop longtemps. Seulement, ça n’en a pas l’air. Du tout. Son sourire sadique et la joie que tout ça semble lui apporter me font littéralement mal. Mon cœur se serre et je commence à avoir le souffle court. Cette douleur là, elle n’a rien à voir avec celle que je connaît ; cette douleur là, c’est celle de la réalité qui te fait tomber de ton rocher d’idylle et te piétine au sol.

A ce moment, on peut très facilement voir sur mon visage que ses mots me faisaient mal, mais elle continue. Son sourire devient véritablement méchant et son ton monte. Ne vas pas trop loin, tu peux toujours t’arrêter et on dira que tu as eu une mauvaise passe ; je ne peux pas croire que tu veuille à ce point me faire du mal.

« Tu sais ce qui me trotte en permanence dans la tête, moi ?! »

Elle referme violemment le livre qu’elle utilisait, et je sursaute. Une haine viscérale s’est emparée d’elle et se dirige vers moi, et je suis terrifiée. Quelques larmes demandent à sortir, mais je tente de rester forte devant cette débâcle furieuse de colère.

« T'aimes te faire frapper ? Eh bien je connais masse personnes qui payeraient pour se défouler sur ta jolie frimousse. Tu veux que je te file des contacts, ça te fera de l'argent facile t'inquiète ! »

Elle conclut tout ça par un rire acerbe, un point d’orgue sur sa symphonie de brutalité. C’est trop. Quelques larmes parviennent à s‘échapper tandis que je détourne le regard et me mord la lèvre inférieure jusqu’au sang afin de contenir le flot qui affluait dans mes yeux. La douleur est insoutenable. C’est comme si elle m’avait jetée au sol et avait déversé toute sa hargne dans ces mots d’un tranchant extraordinaire. Machinalement, mes poings sous la table se serrent jusqu’à ce que mes ongles y laissent leur empreinte. Elle a fini.

Je reste sans voix pendant une dizaine de secondes, essayant de comprendre si cette déferlante de haine qui venait de me faucher de plein fouet était bien réelle, et elle l’était. Ma gorge est nouée et ma bouche sèche, mais ma réponse arriva tout de même à sortir d’une voix faible et tremblotante .

« Très bien. »

Je renifle et essuie mes larmes d’un revers de la main, bien vainement puisque d’autres prennent leur place dans les quelques secondes suivantes.

« Si c’est vraiment ce que tu penses. »

Je marque une pause, le regard dans le vague.

« Je..

J’aurais dû tenir compte de tout ce qui se disait à propos de toi au NEST. »


Je déglutit, la gorge toujours atrocement douloureuse.

« Les gens parlent, et toi ils ne t’aiment pas. Il te voient comme une garce égocentrique et opportuniste, et maintenant je ne peux pas être plus d’accord avec eux. »

Je continue, le volume de ma voix augmentant faiblement.

« J’avais choisi d’ignorer tout ça, de me faire ma propre idée sur toi, j’aurais pu t’apporter quelque chose que les autres ne peuvent pas à cause des à priori qu’ils ont sur toi, j’aurais pu.. »

J’aurais pu t’aimer, peut-être, sûrement, je ne sais pas. La colère grandit en moi, en même temps que le ton.

« Bravo, tu es contente ? Tu t’es fichue de moi, tu m’as pris ce que personne d’autre ne pourra plus jamais me reprendre et tu veux en plus de ça m’humilier ? Dis moi ce que je t’ai fait, dis moi que tout ce que tu voyais chez moi c’était une pétasse à remettre à sa place et je te laisserai tranquille. »

Les larmes me submergent alors que je suis presque en train de lui crier dessus. Instinctivement, je me lève de la chaise, la regardant droit dans ses yeux noircis par la haine.

« Tu viens de perdre peut-être la dernière personne qui aurait pu te sortir de ta putain de vie de merde, tu comprends ça ? Le sexe, la clope et la baston.. Mais tu t’es entendue ? T’es pitoyable. T’appelles ça une vie ? Moi j’appelle ça être une pauvre fille, alors aie au moins la décence d’assumer que ta vie est un échec monumental ne cherche pas à gâcher celle des autres. T’es jalouse des gens heureux, c’est ça ? Figure toi que moi aussi, et pourtant j’essaie pas de les faire couler avec moi pour me sentir moins seule à être une sombre merde ! »

Je reprend mon souffle. Mon rythme cardiaque crève le plafond, et chaque mot que je rajoute est une torture supplémentaire qui invite la suivante.

« Écoute moi bien, ce sera la dernière phrase que tu entendras de moi. T’as fait une erreur, peut-être que tu t’en rendras compte plus tard, ou pas, mais dans tous les cas ne m’adresse plus jamais la parole, c’est clair ? »

Ma question n’attend pas de réponse. Je pousse violemment la chaise sur laquelle j’étais assise et sort en furie de sa cuisine. Je sèche les larmes que je ne pouvais contrôler, et enlève son pull le plus rapidement possible, comme s’il était recouvert d’une substance répugnante. Je ramasse mon soutien gorge qui traînait toujours par terre, et l’enfile en allant récupérer le reste de mes affaires. Je ne veux pas rester ici une seconde de plus, je me rhabillerai dehors, tant pis.

Tous mes vêtements récupérés, je claque la porte. Je ne sais pas ce qu’elle a fait après que je me sois levée, je l’ai complètement ignorée, mais quoi qu’elle aie pu faire, rien ne pourra réparer la blessure qu’elle vient de m’infliger. Je me rhabille rapidement.

Je n’arrive pas à avancer ; tout ce que mon corps et mon esprit me permettent de faire, c’est m’effondrer contre le mur du couloir de l’immeuble et pleurer en me tenant la tête. Cette douleur, elle ne s’en va qu’avec le temps. Aucun médecin, aucun médicament, aucun être humain ne peut la combattre, maintenant j’en ai la certitude.


     

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Ven 19 Avr - 16:19
Ses yeux s'humidifient, mon cœur se comprime. Mes poings se serrent, ma mâchoire les suit. Qu'est-ce que j'attendais en même temps ? Qu'elle parte sans se retourner ni même réagir à mes mots ? Ne pleurs pas Elke, pas devant moi. J'ai comme quelque chose bloquer dans la gorge, j'ai horreur de voir les gens pleurer, ça donne l'envie à mes larmes de sortir. De l'empathie ?

« Très bien. Si c’est vraiment ce que tu penses.

Ce que je pense, hein ?! Ce que je ressens ?! J'en sais rien, j'avoue que tout est un peu flou.

- Je.. J’aurais dû tenir compte de tout ce qui se disait à propos de toi au NEST. 

Alors ça y est ? C'est le moment où c'est moi qui vais déguster ? Le revers de la médaille. On dit beaucoup de chose sur moi au NEST et très franchement, j'en ai rien à faire. Qui sont-ils pour me juger après tout ? Je le fais très bien toute seule. Les rumeurs qui circulent, prouvent que ma carapace est toujours solide.

- Les gens parlent, et toi ils ne t’aiment pas. Il te voient comme une garce égocentrique et opportuniste, et maintenant je ne peux pas être plus d’accord avec eux. J’avais choisi d’ignorer tout ça, de me faire ma propre idée sur toi, j’aurais pu t’apporter quelque chose que les autres ne peuvent pas à cause des à priori qu’ils ont sur toi, j’aurais pu.. 

Tu aurais pu quoi, Elke ? Prouver que tous ces gens ont tort ? L'avis d'un groupe a toujours plus d'impact que celui d'une personne. Lorsqu'un individu ose contredire la pensée générale, il est simplement mis à l'écart. Il n'y a jamais eu de justesse dans ce monde après tout.

- Bravo, tu es contente ? Tu t’es fichue de moi, tu m’as pris ce que personne d’autre ne pourra plus jamais me reprendre et tu veux en plus de ça m’humilier ? Dis moi ce que je t’ai fait, dis moi que tout ce que tu voyais chez moi c’était une pétasse à remettre à sa place et je te laisserai tranquille. 

C'était donc sa première fois. Au fond, je le savais et ça n'a pas suffit à arrêter mes pulsions. Je suis peut être bien cette fille « opportuniste » dont tout le monde parle, ahah. Non Kelya, tu ne voulais pas que tout ça se termine ainsi, mais, tu t'es donnée le devoir de le faire. Ses larmes reviennent à la charge, mes ongles pénètrent la chair de mes mains. Je ne dois pas craquer, je dois prendre sur moi. La douleur physique ne m'atteint plus mais là, j'ai atrocement mal. Cette colère qui l'anime, j'ai l'impression de me voir.

-Elke, je...

- Tu viens de perdre peut-être la dernière personne qui aurait pu te sortir de ta putain de vie de merde, tu comprends ça ? Personne ne peut m'aider. Le sexe, la clope et la baston.. Mais tu t’es entendue ? T’es pitoyable. Je le sais bien.T’appelles ça une vie ? Une vie ? Si seulement je savais ce que c'était. Moi j’appelle ça être une pauvre fille, alors aie au moins la décence d’assumer que ta vie est un échec monumental ne cherche pas à gâcher celle des autres. Gâcher celle des autres ? Alors là, t'es quand même bien ingrate. Ce n'est pas moi qui suis responsable des actions d'autrui. T’es jalouse des gens heureux, c’est ça ? Non, je suis admirative. Figure toi que moi aussi, et pourtant j’essaie pas de les faire couler avec moi pour me sentir moins seule à être une sombre merde ! 

Tu ne sais rien de moi, arrête ça. Un déluge d'émotion me submerge. Je ne sais plus si je suis en colère après ses mots ou les miens, si je suis triste de la voir pleurer ou d'avoir une vie de merde, si....Tout se mélange dans ma tête, ma respiration est lourde, mon pouls est bien trop rapide.

- Écoute moi bien, ce sera la dernière phrase que tu entendras de moi. T’as fait une erreur, peut-être que tu t’en rendras compte plus tard, ou pas, mais dans tous les cas ne m’adresse plus jamais la parole, c’est clair ? 

Après ça, tout s'enchaine rapidement. La chaise qui vole, les pas précipités dans l'appart, mon pull tapant le sol. Allez Kelya, c'est tout de suite et maintenant que tu dois balancer quelque chose. Je le veux mais je ne peux pas, je connais cette sensation, je l'ai déjà ressenti. Je dois me calmer. Je me lève brusquement de ma chaise, me retournant instinctivement vers le comptoir. Mon reflet apparaît sur la fenêtre surplombant le plan de cuisine. Ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé. Ils ont finalement changé de couleur. La silhouette de la blondinette vient se mélanger à mon reflet avant de disparaître dans un bruit sourd. « Attends ! », c'est ce que je lui aurais dit si ma voix n'était pas contrainte au silence. Je ne peux pas la contrôler dans un état pareil, qui sait ce qui pourrait arriver...Ahah, je suis un putain de danger. J'attrape mon paquet de clope et mon briquet avant de me laisser tomber sur le sol, étalant mon dos sur le carrelage frais. Je l'allume sans même prendre la peine d'ouvrir la fenêtre, ce qui ne me ressemble pas. Je ferme les yeux, me concentrant sur la fumer qui pollue mes poumons en seulement une taffe. Qu'est-ce que j'ai encore fait bordel...Le silence était revenu en ces lieux, mes yeux reprirent leur teinte naturelle après quelques bouffés cancérigène. Et c'est lorsque le calme revient dans ma tête que je l'entends. Elle est encore là, dans le couloir. Les murs sont plutôt fins ici, c'est pas les appartements de luxes après tout. Je penche la tête sur le côté, fixant les cartons se trouvant dans le salon, un en particulier. Les paumes de mes mains sont totalement défoncées, je crois que ça saigne mais je n'y pense même pas. Oh non, mes pensées ne sont pas pour moi. Est-ce ça la culpabilité ?

J'ouvre la porte, elle est toujours là, assise sur le sol, la tête cachée dans ses bras. Elle pleure encore et moi, j'aime pas ça et je ne vais pas non plus aimer ce que je m'apprête à faire. Je m'adosse contre le mur face à elle, jetant à ses pieds un dossier où sur le couverture se trouve tamponné en gros « dangereuse ». Je croise les bras, regardant le plafond.

-Je ne connais pas ma famille. A ma naissance, ma mère m'a donnée à la science. J'ai grandi dans une chambre où aucun son n'était audible, même pas ma propre voix qu'ils avaient mis sous scellé.

Ils ont essayé de me rendre complètement folle, ils ont peut être réussi au final ? Des rumeurs disent qu'un département où l'accès est strictement confidentiel compose la FATE. Mais c'est la vérité, les turnes classés dangereux pour la société sont confinés là-bas et étudiés comme de vulgaires rats de laboratoire. Je me mets à rire, reprenant calmement mes dires.

-Ils m'ont dit que j'étais gravement malade et qu'ils me soigneraient mais la mutation n'est pas une maladie.

Les gens ont toujours eu peur de l'inconnu et ce gène qui est en nous, turnes, il effraye la population. Je soupire alors que mes yeux se posent sur l'écrit visible du dossier.

-Je suis un danger, c'est un fait.

Je ne suis qu'un poison pour les autres. Ma mère n'a pas voulu de moi, Max m'a abandonnée, à croire que cette femme en blanc avait raison.
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Kelya Drambolt
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Ven 19 Avr - 23:07

Le jeu du chat et de la souris?

Kelya

Le jeu du chat et de la souris ? [PV Heidi] Giphy

         Combien de temps ça fait que je suis assise là en boule ? Quelques secondes ? A moins que ce soient des minutes. J’ai perdu toute notion du temps. Les pensées se bousculent dans ma tête à une vitesse folle, mais ce sont toujours les mêmes qui reviennent. « Tu es trop bête de lui avoir fait confiance, tu mérites ce qui s’est passé, ça t’apprendra. » Des sentiments, des émotions, qui peut bien vouloir de ça en sachant que d’autres aiment tant les piétiner.

Pour moi, tout ça n’était pas une farce, je pensais vraiment que les moments qu’on avait vécus hier soir étaient sincères, ce qui me fait d’autant plus mal quand j’y repense. Je me sent salie, souillée de savoir qu’on m’a instrumentalisée comme ça. Mais bon, je ne dois m’en prendre qu’à moi, si je n’avais pas été aussi naïve tout ça ne serait pas arrivé. Cette naïveté avec qui j’avais entamé une réconciliation, maintenant je la déteste, je la hais de tout mon cœur. Je ne suis plus une enfant, je n’ai plus de raison qu’elle existe chez moi, alors je vais la supprimer définitivement.

Une porte s’ouvre. Je vois trop flou pour savoir de laquelle il s’agit, d’autant plus que vu mon état d’énervement actuel, mon ouïe est complètement altérée. Mon cœur se serre quand la personne qui est sortie passe à côté de moi. C’est une voisine. Je sais qu’elle m’a mal regardé, mais en même temps je suis pitoyable, c’est normal.

Un instant plus tard, ou quelques minutes, je ne sais toujours pas, une autre porte s’ouvre. Cette fois-ci, j’entends quelqu’un se laisser tomber contre le mur d’en face, et comme le bruit d’un livre qu’on laisse tomber, juste devant moi. C’est elle. Je sens ma colère monter instantanément, alimentée par la douleur qui m’étrangle toujours. Je ne prend pas la peine de la regarder, elle ou ce qu’elle a jeté par terre. Je ne veux plus rien avoir à faire avec elle. Elle sent la cigarette, ce qui m’irrite encore plus ; j’ai vraiment horreur de cette odeur.

« Je ne connais pas ma famille. A ma naissance, ma mère m'a donnée à la science. J'ai grandi dans une chambre où aucun son n'était audible, même pas ma propre voix qu'ils avaient mis sous scellé. Ils m'ont dit que j'étais gravement malade et qu'ils me soigneraient mais la mutation n'est pas une maladie. Je suis un danger, c'est un fait. »

Une histoire tragique s’il en est, ça aurait été tellement plus simple de me dire qu’elle ne voulait pas en parler, je suis capable de comprendre. Une preuve de plus que pour elle je n’était qu’un bout de viande comme un autre. Dommage que maintenant elle ne m’intéresse plus.

Je relève la tête en prenant le soin d’essuyer mes yeux, puis je transperce son regard avec le mien. Je la fixe quelques seconde sans un mot. J’aurais aussi eu très peur si j’avais vu toute la haine que contenait ce regard. Cette haine, elle n’a pas cessé de monter et de me ronger plus depuis que je suis sortie. Elle est dirigée contre elle, mais aussi contre moi ; cependant, c’est elle qui allait tout recevoir, et j’espère de tout mon cœur en cet instant précis que les mots que je m’apprête à lui dire lui feront l’effet d’une dague en plein cœur.

« C’est quoi que tu as pas compris dans ‘ne m’adresse plus jamais la parole‘ ? Alors ouais ta vie c’est bien de la merde, sauf que ton enfance, tout ce que tu viens de me dire, maintenant j’en ai plus rien à foutre. Ça me regarde pas, c’est pas mon problème. T’essaies de te justifier d’être une connasse ? Tes raisons tu peux te les carrer dans le cul, tu fais de la merde en te disant que tout est de la faute des autres alors que maintenant t’es seule, et tu peux t’en prendre qu’à toi pour tout ce que tu fais. Si t’aimes pas ta vie il y a beaucoup de moyens de la rendre meilleure, ou à défaut bien plus courte. »


Heureusement que je me suis arrêtée à la première phrase. Ces pensées m’horrifient, je ne veux pas croire qu’elles viennent de moi, je le refuse. Bien vite, je n’arrive plus à soutenir son regard. J’ai perdu absolument toute estime de moi même à cet instant ; je me déteste, je suis en colère contre moi, et je me terrifie. Au final, c’est peut-être à cause de manque de sommeil, plus reposée j’aurais peut-être été plus forte ou moins à fleur de peau, mais le fait est que j’ai totalement craqué. Je suis une véritable loque et tout ce qu’elle a pu dire sur moi était vrai.  J’en viens à d’autant plus me détester.

Ma tête, elle me fait tellement mal.. Je suis obligée de fermer les yeux et de la reprendre entre mes mains pour atténuer la douleur. Je ne veux pas qu’elle me plaigne, je ne veux pas qu’elle fasse quoi que ce soit, je ne veux rien, je veux juste être seule, pour toujours.


     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Sam 20 Avr - 2:14
Elle réagit enfin, son regard est à glacer le sang mais je reste calme. De la haine, voilà ce que reflètent ses yeux, et elle est dirigée vers moi. Je connais bien ce regard, c'est celui que je portais envers cette scientifique. Seulement, cette dernière n'avait pas un semblant de cœur. Finalement, c'est peut-être mon cas aussi... Ma main commence à comprimer mon bras alors que j'assume pleinement son regard.

- C’est quoi que tu as pas compris dans ‘ne m’adresse plus jamais la parole‘ ?

Elle s'effondre à nouveau et je serre les dents. Je ne peux pas croire que c'est la seule chose qu'elle voulait me dire avec ce regard. Si j'avais pu parler à l'époque, je lui aurais fait saigner les oreilles à cette garce de scientifique ! Pourquoi ne m'a-t-elle pas balancer toute sa haine en pleine gueule ?! Et pourquoi ça m'énerve qu'elle ne l'ait pas fait ?! Peut-être parce que ça aurait été plus facile de partir ? De me dire qu'elle me déteste après ce que je lui ai fait ? Mais elle me déteste ! Putain mais je l'ai fait chialer !

Sa position, c'est la même que j'avais enfant, recroquevillée sur moi-même en priant qu'une main salvatrice vienne me sauver de cet enfer. Oui, juste un geste de bonté m'aurait suffit à relever la tête. J'ai espéré en vain pendant des années puis j'ai fini par sombrer, je me suis simplement éteinte au monde. Je commence à me redresser, rapprochant lentement ma main dans sa direction. C'est différent aujourd'hui, c'est elle qui est au sol et moi, je suis là, je peux être cette main dont je rêvais tous les soirs, je...

-Très bien.

Mon bras retrouve sa place le long de mon corps. Non, je n'ai pas le droit d'occuper cette place. Elle est dans cet état par ma faute, je ne suis pas la personne qu'elle attend. Personne ne m'attend et ne m'a jamais attendu après tout. Je me mords la lèvre, sentant cette boule gonfler dans ma gorge. Hais moi Elke, je suis nocive pour les gens qui tentent de m'approcher. Mes pas s'éloignent lentement de sa silhouette avant de complètement disparaître du couloir.

La porte se referme, je me sens vide. L'appart est déjà bien embrumée par la fumée dégagée par ma clope encore fumante dans le cendrier. Déambulant tel un robot vers la fenêtre, je l'ouvre avant de rester figé sur la cigarette entamée. Ma vie est comme cette clope, elle se consume petit à petit et entraîne derrière elle un nuage empoisonné jusqu'à qu'elle finisse par s'éteindre. Je l'ai encore fait on dirait, éloigner les gens pour éviter de m'attacher. Je commence à devenir une experte en la matière, ahah. Tu ne veux simplement plus être abandonnée Kelya. Tu es effrayée rien qu'à l'idée de devoir ressentir cette douleur à nouveau. Mon dos retrouve sa place sur le sol, le dessus de main se pose sur mes yeux qui commençaient à s'humidifier. Pourquoi j'ai mal ?
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