Collaboration non désirée (FT Zack Nelvas)

Il y a des jours où on se demande s'il n'y a pas une force supérieure là haut qui nous veut du mal et qui fait tout pour que la journée soit infernale. Ca commence tout d'abord par cette satanée femme de ménage qui s'est dit que les dossiers sur le bureau d'Aaron lui bloquaient le passage de chiffon. Puis, sans lui laisser le temps de ranger son bureau comme il le fallait, il fut envoyer sur une scène de crime. En bordure. EN BORDURE.

L'endroit le plus pourri de la ville et rempli des êtres les plus détestables de ce qu'il reste du monde. Mais l'heure n'était pas aux opinions et Aaron se trouvait dans sa voiture pour rassembler son calme avant de se rendre sur la scène de crime. C'était dans une sorte d'hôtel miteux. Ou plutôt un squat. L'immeuble avait été vidé de ses occupants pour laisser le champ libre à la police de se rendre au dernier étage.

Un appartement sans porte, délabré et sans lumière interne. Le corps de la victime étalé au sol avec une partie de son crâne étalée à coté de lui. Un homme, caucasien, d'un trentaine d'années et qui semblait désespéré pour se poser ici.

Un collègue envoya le dossier à Aaron pour qu'il puisse le consulter sur son nanocom. Ce type était bien connu des forces de police et personne ne regrettera sa disparition. Auteur de vols à l'arrachée, d'extorsion, de vente de drogue et autre, il a fini comme une merde sur ce sol miteux qui, bizarrement, ne s'effondrait pas sous leurs pieds.

Mais le légiste présent sur les lieu affirma que le crâne éclaté n'était pas la cause de la mort. Ce qui surpris intérieurement Aaron mais son masque de calme étant en place, il demanda juste à l'homme de continuer. Au niveau du cou de la victime, il y avait une marque de piqûre. Ce qui intrigua encore plus l'inspecteur. Et son esprit détestant une chose en particulier, ses suspicions se posèrent directement sur un turne. Oui on peut faire une piqûre a quelqu'un avec une seringue mais non, ça serait trop facile et pas motivant pour chasser le suspect.

Mais chassez un turne par contre, ça c'était excitant. Aaron remercia ses collègues et retourna à son véhicule afin d'éplucher un peu plus le dossier du décédé pour trouver des pistes de son coté.

Il en sortit un nom bien marquant. Celui de la personne ayant déjà eu affaire au mort. Zack Nelvas. Un nom qui faisait l'objet de ragots au sein des collègues. Souvent parce que ça les amusait de se moquer de quelqu'un capable d'envoyer chier un collègue ou même un supérieur. Mais aussi concernant des activités, hors des heures de travail, qui n'entraient pas forcément dans le cadre légal de la loi.

Aaron, lui, avait déjà eu affaire avec cet homme lorsqu'il était assistant enquêteur. Parce que le gars connait bien la bordure et les lieux importants pour choper des informations. Et c'est bien le contraire du Hellmate. Il ne mâche pas ses mots, a toujours une approche brusque et aime bien résoudre les problème par la violence. Bon sur ce point, Aaron aussi laisse libre court à sa violence lorsqu'il faut mater un suspect, surtout si c'est un turne. Et tout ce qu'il pensait de Zack était juste ses observations datant d'il y a un moment. Il se fichait éperdument de ce qu'il était devenu.

Toutefois, le policier soupira en sentant l'idée de faire appel à Zack s'insérer dans son esprit. Il n'aimait pas cette idée mais ne connaissant que trop peu les bas quartiers, il avait besoin d'un spécialiste.



Après une demi journée à chercher l'énergumène, qui s'était dit que c'était une bonne idée de quitter un emploi stable, permissif et évolutif comme celui de policier, Aaron se gara non loin du bar du Last Rock. Aaron détestait ce genre d'endroit crasseux et malfamé. Un vrai nid à vermines. Ce qui rajoutait encore un malus à l'opinion qu'il avait envers Zack.

On lui avait indiqué ce bar pour trouver l'armoire à glace. Donc il s'y rendit. Habillé de sa chemise blanche, ornée d'une cravate noire, un pantalon lisse et chaussures de ville, Aaron se distinguait par rapport aux clients du bar dans lequel il venait d'entrer. Il n'y avait pas encore trop de vermine qui buvait leur sous, parfait, le barman était donc libre. Il observa aussi toute la bâtisse pour voir les points d'entrée et de sortie. Mais pour l'instant il n'y avait pas de menace.

Il se rendit donc au bar et s'assit en face du barman, avec son visage calme et sa droiture disciplinaire, commandant ce qui se rapprochait le plus possible d'un whisky. Puis lorsqu'il vit le verre commencer à se remplir, il posa sa question un peu fort, au cas où les autres clients veuillent bien lui répondre d'une manière ou d'une autre.

-Je cherche Monsieur Zack Nelvas. Sauriez vous où il est ?