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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Sören Larsson

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Jeu 8 Aoû - 15:22
Sören Larsson



  • Nom Larsson
  • Prénom Sören
  • Âge 27 ans
  • Genre Homme
  • Orientation Hétérosexuel
  • Mutation Oui
  • Nationalité Islandaise
  • Groupe Turnes
  • Occupation Sujet d'étude

Description

Avatar : Someone by Spader7

Taille : 1m82
Carrure : Fin
Couleur de peau : Blanche, souvent rougeaude
Couleur des yeux : Noisette
Cheveux : Chatains aux reflets roux
Style vestimentaire : Sobre, peu de couleurs
Signe distinctifs : Imposantes cicatrices sur le ventre et la cuisse droite
Impression : Apparence tout à fait commune, démarche rapide et nerveuse, regard perçant et méfiant
Symboles : Une petite boussole en argent qu'il porte autour du coup, un morceau de tissu sale et déchiré ayant appartenu à l'un de ses proches

Sören a toute la panoplie du pré-trentenaire lambda (et modèle ?). Une belle tignasse châtain-rousse style "coiffé décoiffé", une peau pâle rasée de près, de beaux yeux couleur noisette et un visage fin en parfait accord avec sa carrure élancée.

Il arbore un style vestimentaire sobre, mais habillé. Un jean ou un pantalon noir, une chemise ou un Tshirt sans motifs extravagants et un pull aux couleurs sombres auquel vient s'additionner une longue veste noire par temps froid. L'accoutrement passe-partout par excellence !

Sous ces habits on ne peut plus communs, Sören cache un corps fin, qui paraîtrait totalement décharné s'il n'était pas garni de muscles saillants, dont les formes se démarquent clairement par l'absence de graisse.

Son corps est marqué de nombreuses cicatrices qui sont autant de témoins de sa vie de baroudeur. La plupart sont anodines, mais deux d'entres elles sortent du lot : une très longue cicatrice de 5cm de largeur partant de derrière son épaule et entourant son bras gauche. Sur sa cuisse droite, on peut observer une cicatrice du même acabit, quoiqu'un peu plus profonde. Il est difficile de deviner la source de ces blessures. Elles sont larges, irrégulières... comme si de grosses bandes de chair avaient été arrachées de son corps.

S'il s'efforce à entrer dans la norme et à devenir Mr tout le monde, un regard observateur n'aura néanmoins aucun mal à remarquer le comportement inhabituel de Sören. Sa vie en dehors de Central Point l'a encouragé à développer une certaine méfiance envers son environnement et à rester alerte en permanence. En témoignent sa démarche nerveuse et ses coups d’œil permanents à son environnement proche.

Gène mutant


Acuité olfactive améliorée

Lorsqu'il active sa mutation, Sören augmente grandement l'efficacité de son odorat. Il reconnait plus facilement les odeurs, à plus longue distance et avec plus de précision... un peu à la manière d'un chien.

Ce gène mutant fait de Sören un chasseur et un pisteur hors pair, mais comporte quelques inconvénients de taille, surtout en ville. Si un chien se fera un plaisir à renifler le mur d'une ruelle aux abords d'un bar sur lequel une dizaine de personnes viennent uriner chaque soir, activer sa mutation près du mur sus-nommé ne serait définitivement pas une partie de plaisir pour Sören. De manière générale, utiliser sa mutation en milieu urbain n'est pas une partie de plaisir.

Histoire


TLDR : Sören est né et a toujours vécu dans un bunker, en dehors de Central Point. Il y a une dizaine d’années, il a perdu ce qui lui restait de famille - sa mère et sa soeur - lors de la rencontre avec une monstrueuse créature dégénérée. Il a récemment choisi de rejoindre CP pour changer de vie et mettre fin à sa solitude. Depuis son arrivée, il est sous la surveillance de la F.A.T.E qui l’étudie et le forme à la vie en société.

Bunker Palace Hotel

Je suis né le 16 Avril 2072. Contrairement à la quasi totalité des personnes de ma génération, je ne suis pas né dans une maternité de Central Point, mais dans un bunker de luxe dans la banlieue d’Aberdeen, en Écosse. Cela n’avait rien de neuf pour la famille Larsson : ma mère avait vu le jour dans les mêmes conditions et ma soeur allait aussi naître des dizaines de mètres sous terre.

Cette histoire d’amour entre ma famille et les bunkers avait débuté quelques années avant le début de la LWW. Johann, mon grand père, était un jeune et richissime chef d’entreprise dans le domaine de la sécurité, entreprise déjà héritée de ses propres parents. Passionné de collapsologie, il a commencé dans les années 2020 la construction d’un immense bunker à Sandur, dans les Îles Féroé. “Loin de tout, loin des problèmes, et atteignable en à peine un heure de jet.”... c’était vraiment une autre époque.

Lorsque la situation à la surface de la Terre est devenue invivable, il est donc parti rejoindre sa cachette de luxe avec quelques proches dont il ne parla jamais par la suite. Le projet Central Point ne l’avait apparemment pas convaincu, il a donc préféré rester bien au chaud dans son bunker, suffisamment équipé pour tenir 20 ans, le temps que la situation s’améliore… mais elle ne s'améliora jamais.

La traversée

Pendant son long séjour dans le bunker de Sandur, Johann a eu l’occasion d’accueillir quelques réfugiés, dont ma grand mère. D’après ce que m’a expliqué ma mère, cette “Rosita” est morte en couche. ma mère savait peu de chose sur ce qui avait bien pu arriver à sa mère et aux autres occupants du bunker. À sa naissance, il ne restait que Johann.

En 2055, le bunker n’était plus en état de garantir la sécurité de la petite famille. Le matériel s'abîmait, la ferme hydroponique perdait en rendement et les réserves de nourriture lyophilisée fondaient à vue d’oeil.

Johann embarqua ma mère, deux masques à gaz, suffisamment de ressources pour tenir quelques mois. Direction Aberdeen en Écosse. L’avantage d’avoir été un ponte de la sécurité à une échelle mondiale, c’est d’avoir participé à la création d’une bonne partie des bunkers les plus sophistiqués au monde, et de disposer d’une carte avec leurs emplacements. Le plus proche se trouvait donc au Nord-Est du Royaume Uni, et Johann était bien décidé à tenter le voyage.

Ma mère avait des souvenirs vagues de la traversée Sandur-Aberdeen. Ça a pris des jours dans un bateau de pêche dont le moteur tombait tout le temps en rade. Malgré les filtres à air de son masque à gaz, Johann tomba rapidement malade. Heureusement, cracher du sang n’empêche pas un père de s’accrocher pour mener sa fille en sécurité. À l’époque, Johann ne savait évidemment rien de la toxine. Et il ne savait pas non plus que c’est parceque la pupille de sa fille était dotée de cette couleur grise qui l’inquiétait tant qu’elle semblait épargnée par l’environnement nauséabond.

La petite famille arriva finalement sur les plages couvertes d’algues d’Aberdeen. En quelques heures de marche pénible, ils finirent par arriver devant les portes du bunker tant convoité. Par chance, il était resté vide toutes ces années, gorgé d’équipement neuf et de bouffe, dont une partie encore consommable.

Nouvelle génération

Les quelques semaines suivantes, mon grand père agonisant apprit à ma mère tout ce qu’il pouvait sur le fonctionnement du bunker. Le 09/11/2055, Karen se réveilla encore enivrée par la super soirée d’anniversaire que son père lui avait préparé pour ses 10 ans. Malgré ses douleurs atroces et les inquiétants abcès qui se développaient un peu partout sur son corps, il trouva même la force de cuisiner une sorte de gâteau ce jour là. Mais le lendemain de la fête, elle ne  trouva pas son père dans le bunker. Sur la table se trouvait une lettre manuscrite. Dans la réserve, il manquait un revolver et une seule balle. Ma mère ne m’a jamais lu la lettre, mais j’ai compris en grandissant. Ils avaient vu des créature mutée absolument  terrifiantes à l’extérieur lors de leur traversée, et Johann savait ce qui l’attendait s’il n’en finissait pas rapidement.

Ma mère vécut seule dans ce bunker pendant plus de 15 ans, sans croiser le moindre être humain. Elle sortait à de rares occasions, lorsqu’une ressource venait à manquer où que voir le ciel lui manquait trop. C’est lors d’une de ces sorties qu’elle croisa la route de celui qui allait devenir mon père. Lewis venait de Central Point et était lui aussi un turne. Je ne l’ai jamais connu… mais d’après ce que m’a dit ma mère, il a été chassé de Central Point, bien que j’en ignore encore la raison. Cela faisait des mois qu’il voyageait dehors en quête de sa ville natale d’Aberdeen. Il arrivait donc à destination, mais son état de santé laissait présumer que son voyage allait rapidement se terminer. Il était gravement blessé depuis des jours et, en l’absence de matériel médical, la plaie s’était infectée. Naturellement, Karen ramena l’inconnu au bunker pour le soigner.

Ma mère et lewis s’étaient à priori bien entendus puisque je suis né moins d’un an plus tard. Enfin… pas si bien entendu que ça puisque quelques mois après mon arrivée et juste après la mise en route d’un second enfant, Lewis s’était discrètement tiré, emportant par la même occasion une partie du stock d’armes et des réserves de nourriture.

Ma mère accoucha seule de ma soeur Erna et s’occupa bien de nous… et ça n’a pas toujours été facile. Si ma petite soeur semblait vivre convenablement dans ce bunker, le petit garçon que j’étais rêvait d'aventures. Je voulais voir le ciel bleu, les gratte-ciels et les animaux sauvages que j’avais pu contempler dans les bouquins et les films. L’immense bibliothèque et la collection de DVD et CD alimentaient mon imagination, mais du haut de mes 8 ans, je rêvais de voir l’extérieur de mes propres yeux.

Ma mère me laissait sortir de temps en temps à partir de mes 10 ans. Le ciel bleu était finalement  jaune, les bâtiments dégradés que je pouvais observer au loin n’avaient rien de gratte-ciels et les quelques animaux sauvages avaient tous subi des mutations immondes, les rendant parfois dangereux. Pour assurer notre survie, ma mère nous entrainait régulièrement au maniement d’armes à feu et à perfectionner l’utilisation de notre mutation. Ma mère pouvait ressentir avec précision les écarts de pression atmosphérique : utile pour prévoir la météo. Ma soeur voyait dans le noir, ce qui lui a surtout servi à continuer à lire après l’heure autorisée… ça rendait fou maman. Moi, j’avais un flair digne d’un chien de chasse. Lors de nos sorties, j’étais capable de déterminer si une proie était passée près du bunker récemment et même de repérer les créatures dangereuses bien avant qu’elles ne nous repèrent. Malgré ça, ma mère ne m’a jamais laissée l’accompagner lors de ses excursions dans la ville. Je devais rester près du bunker, et sous sa surveillance constante.

La Chose

Puis vint mon adolescence. Les règles strictes imposées par ma mère étaient devenues insoutenables pour le garçon de 15 ans que j’étais. Elle était parano et stricte, j’étais con et rebelle : un cocktail explosif qui faisait de la vie au bunker un enfer.

Je me souviendrai toujours du 13/10/2087. Ce jour, ma mère avait prévu d’aller en ville pour trouver des vis et des plaques de métal pour remplacer une partie rouillée du système de ventilation. J’avais décidé de prendre les devants et d’y aller à sa place… sans la prévenir, évidemment. Avant le lever du Soleil, j’avais préparé un sac à dos avec tout le nécessaire de survie, ainsi que l’un de nos fusils d’assaut.

J’avais été suffisamment discret pour ne pas réveiller ma mère… mais alors que j’ouvrais la bruyante porte du S.A.S, j’entendis en provenance de la chambre de ma soeur : “Maman ? Tu pars déjà ?”. Fini la discrétion, je me suis précipité dans le S.A.S, j’ai enclenché le processus de décompression. Enfin, j’étais dehors et libre.

Je savais que ma mère viendrait me chercher dès qu’elle serait prévenue par Erna. Heureusement, je savais exactement vers où me diriger pour trouver le matériel nécessaire à l’entretien du bunker. Une vingtaine de minute de marche rapide suffiraient à rejoindre la quincaillerie aux abords de la ville. J’allais certainement croiser maman sur le chemin du retour, mais elle aurait été obligée d’admettre que j’avais grandi et que j’étais capable de m’occuper de moi en me voyant arriver avec tout le matériel dont on avait besoin..

Rapidement, le vent me porta la trace olfactive de ma mère et, plus surprenant, de ma soeur. Ils étaient déjà sortis du bunker, à quelques minutes derrière moi seulement. Ma mère était donc paniquée au point de demander à Erna de l’accompagner, elle qui ne sortait quasiment jamais. Je me suis alors mis à courir pour arriver à destination aussi vite que possible.

Malgré le stress et l’adrénaline, je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’oeil autour de moi. Cet endroit était magnifique. Le long de cette forêt, c’est comme si les arbres essayaient de s’extirper du sol pour pouvoir, eux aussi, fuir leur condition. Des amas de racines déchiraient les étendues d’herbe séchée de la plaine. certaines de ces racines devaient couvrir des centaines de mètres, sortant du sol par endroit et replongeant sous terre un peu plus loin. Les racines de la forêt serpentaient ainsi entre terre et air, donnant vie à ce paysage magnifiquement chaotique.

Soudain, une longue racine à quelques mètre se souleva dans un craquement d’écorce et s’abattit juste devant moi, levant un immense nuage de poussière. Le bas du visage blotti dans mon Tshirt afin de me protéger des particules volatiles, je pouvais observer malgré l’épais nuage une silhouette immense sortir du sol. Un amas de terre, d’écorce et d’une matière organique noire et purulente était visiblement enterré là… et je venais de marcher dessus. La racine ayant essayé de me tuer n’était autre qu’une des 4 gigantesques pattes de cette chose. À mesure que le corps massif  s'extirpait du sol, je pouvais voir apparaître deux grands yeux jaunes et une cavité ornée d’un mélange de dents et d’épines… ce truc était terrifiant, et je pris mes jambes à mon cou avant de découvrir sa taille une fois entièrement déterré.

La course fut de courte durée puisque j’entendis rapidement à mes trousses un bruit régulier. La chose me suivait, traînant péniblement son immense corps à l’aide de ses racines. À chaque fois qu’une patte poussait ou tirait, l’ensemble se déplaçait d’une dizaine de mètres. Ce n’était qu’une question de secondes avant que la chose ne me rattrape.

Ce qui devait arriver arriva. Alors que le vacarme massif se rapprochait, et que la terre tremblait à chaque fois qu’une patte donnait une impulsion pour trainer la bête, je sentis soudain une vive douleur à la cuisse gauche. Sans même comprendre ce qui m’arrivait, j’étais au sol, l’extrémité d’une longue racine autour de la cuisse, lacérant ma chair. la patte, mi-animale mi-végétale me traina violemment vers le corps de la chose et cet espèce de gouffre orné de pics que je devinais être une bouche. Une deuxième racine vint saisir mon bras gauche. Le moindre de mes mouvements ne faisait qu’élargir les plaies de mon bras et de ma cuisse fermement maintenues par ce mélange d’écorces, de chair sombre purulente et de terre.

Alors que j’approchais dagereusement de la gueule béante et malodorante de la chose, des coups de feu retentirent à une vingtaine de mètres. La bête se faisait cribler de balles. La plupart tapaient dans l’écorce, faisant voltiger des particules de bois dans un bruit de craquement. Parfois, une balle touchait une partie de chair, blessant réellement la monstruosité qui commençait à s’agiter et émettre des bruits rauques indescriptibles.

La chose lâcha son étreinte sur moi, étendit ses 4 racines au sol et se propulsa vers la source des coups de feu. Un instant plus tard, elle retomba lourdement au sol, provoquant un bruit sourd et puissant qui fit trembler la terre de toute la prairie. Les coups de feu avaient cessé.

Malgré mon bras blessé, je parvins à saisir le fusil d’assaut que je tenais en bandoulière. Allongé sur le sol, je rampais sur quelques mètres, espérant trouver un bon angle de tir. À travers l’épais nuage de poussière, je distinguais clairement une grosse masse sombre. J’ai vidé un chargeur sur la chose… puis un deuxième… puis un troisième. À la fin de la dernière salve, la bête était devenue silencieuse… et enfin immobile.

Je me suis alors relevé non sans difficulté et j’ai approché de la bête. Une marre d’un liquide sombre, épais et brillant avait recouvert l’herbe séchée… comme un mélange de sang et de sève. En contournant la bête, je pus retrouver la bouche criblée d’épines et de dents acérées de la chose. L’une des jambes de ma soeur en dépassait. Un peu plus loin, au pied d’un arbre, gisait ma mère. En m’approchant, je remarquais qu’elle bougeait encore. Mais une fois arrivé à son contact, je n’ai eu le droit qu’à une vision d’horreur : son corps était brisé. Ses membres étaient totalement désarticulés, pliés en des sens improbables. Son visage était déformé. La chose avait dû la jeter contre cet arbre avec une force incroyable. Son souffle quant à lui était saccadé, et un sifflement surnaturel provenait de ses poumons à chaque respiration. J’aurais aimé avoir droit à un dernier conseil de la part d’un parent mourant, comme dans les films. Mais ma mère n’était clairement pas capable de parler. Elle semblait être dans un état de semi-conscience, et la libérer de sa souffrance m’a alors semblé comme une évidence. Et c’est ce que j’ai fait, d'une balle dans la tête, juste après m'être excusé et lui avoir dit “je t’aime”. Au moins une chose que j’aurais fait comme un héros de blockbuster.

J’aurais aimé m’effondrer ici, pleurer de longues heures et maudire ma propre existence tout en enterrant les restes difformes de ma famille. Mais mon instinct de survie me poussa à rejoindre immédiatement le bunker. Ma peau et ma chair  avaient été lacérés par l’écorce de la bête. Les blessures, bien qu’impressionnantes, n’étaient pas très profondes, mais elles recouvraient une bonne partie de mon bras gauche et de ma cuisse droite. Je perdais beaucoup de sang et ma modeste trousse de secours était bien insuffisante pour bander quoi que ce soit. Après avoir fait un garrot de fortune autour de ma jambe grâce à ma ceinture, je pris la route vers le bunker, en m’aidant d’une grande branche comme béquille.

La route fut aussi éprouvante physiquement que mentalement. L’adrénaline était légèrement retombée et je commençais à prendre conscience de ce qui venait de se passer. J’aurais dû mourir ce jour là, et je ne devais ma survie qu’au fait que le peu de famille qu’il me reste a servi de repas à cette horreur à ma place.

J’ai rejoint le bunker sans encombre et j’ai pu y soigner correctement mes plaies. Il m’a fallu plusieurs semaines avant de pouvoir à nouveau marcher… et plusieurs mois avant d’oser remettre le nez dehors.

Retour à la civilisation

Toutes les blessures cicatrisent, mais certaines laissent des marques. Mon bras comme ma jambe étaient comme neufs après quelques mois… du point de vue fonctionnel en tout cas, puisque de larges cicatrices m’accompagneront jusqu’à mon dernier jour. Quant à mon sentiment de culpabilité, il était et est toujours bien installé. J’arrivais à penser à autre chose la plupart du temps, car les occupations ne manquaient pas pour maintenir le bunker en l’état. Mais chaque moment d’ennui faisait immédiatement remonter ces sentiments étouffants. Oublier n’était pas une option, il fallait donc que j’apprenne à vivre avec.

Pendant 10 ans, j’ai appris à survivre seul, à chasser, à bricoler le bunker vieillissant et tous les gadgets électroniques dont il était composé. Mais je n’allais certainement pas rester ici jusqu’à la fin. Le bunker lui-même arrivait en fin de course, et ma capacité à endurer une vie d’hermite aussi. En 2098, j’ai fait le choix de reprendre la route.

Je me suis souvenu de ce que ma mère m’avait raconté concernant mon père : il venait d’une ville appelée Central Point, près de Londres. C’était ça, ou reprendre la carte des bunkers de mon grand-père et continuer ma vie solitaire. Le choix fut vite fait : je ne voulais plus de cette solitude si pesante.

Il m’aura fallu  presque un an pour arriver aux portes de la ville. Au fil de mes années, j’avais appris que voyager dans ce monde chaotique prenait du temps. J’avais pu observer des créatures terrifiantes qui n’avaient rien à envier à cette saloperie croisée 11 ans plus tôt et qui avait tué ma soeur et ma mère.

Ce petit périple de 800km n’avait donc rien d’une croisière. Chaque étape de marche était soigneusement planifiée, chaque recoin de bâtiment scruté attentivement, chaque bruit étudié et chaque odeur reniflée. J’avais beau être un excellent chasseur, je savais que j’étais une proie pour un paquet d’horreurs là dehors, et beaucoup dont je ne soupçonnais sans doute même pas l’existence.

Finalement, je me suis retrouvé devant une immense porte, au pied de ce dôme colossal… de loin la chose la plus impressionnantes qu’il m’ait été donnée de voir. Personne n’était là pour venir à ma rencontre. En m’approchant de la porte, j’ai pu remarquer de nombreuses caméras ainsi que des tourelles de défense, toutes tournées vers moi. Une voix sévère s’éleva alors par les hauts parleurs, me demandant de me placer juste devant la porte, dans un cercle métallique dépassant à peine du sol.

Quelques secondes plus tard, la voix me demanda de poser mes armes et de donner mon nom, ce que je fis sans attendre. Les questions s’enchaînèrent, parfois avec plusieurs minutes d’intervalle. Si la voix était agressive au départ, elle semblait plus calme par la suite, presque intriguée. Apparement, ils étaient surpris de mes réponses… ils ne devaient pas voir de survivants de ma trempe tous les jours.

On m’annonça alors que j’allais être accueilli dans la ville et placé en quarantaine et examiné. 4 soldats lourdement équipés sortirent par la porte, me tenant en joue. Après m’avoir fouillé manuellement, ils m’accompagnèrent à travers le S.A.S. J’entrais enfin dans Central Point.

Le Cobaye

Mes débuts au sein de la ville furent... étranges. J’ai tout d’abord été confiné dans une petite pièce toute blanche pendant des jours. On me posait régulièrement des questions sur mon passé, sur ma mutation et sur mon ressenti. Je devais également entrer dans une sorte de scanner, présenter différentes parties de mon corps pour que mes hôtes puissent analyser tout un tas de trucs… bref, c’était stressant et humiliant.

Puis, le 5ème jour, on m’expliqua que je n’allais pas pouvoir intégrer Central Point en tant que simple citoyen. La ville était surpeuplée, et il était impensable d’y intégrer un élément venu de l’extérieur qui pourrait porter des germes et être inapte à la vie en société. On m’a donc laissé deux choix : repartir d’où je venais… ou intégrer les laboratoires de la F.A.T.E. en tant que sujet d’étude, en profitant néanmoins de conditions de vie “agréables” et d’un suivi médical et psychologique adapté.

Pour être honnête, je n’ai pas pigé grand chose à tout ce baratin. Je savais une chose : il était hors de question que je retourne vivre seul à l’extérieur. Il était évident que cette “F.A.T.E.” s’intéressait à moi. Si j’ai bien compris, c’était la première fois qu’ils mettaient la main sur une personne ayant vécu à l’extérieur si longtemps. J’étais donc intéressant au point de me garder dans la ville pour me poser encore plus de questions et me faire entrer dans encore plus de machines d’analyses bizarres.

Après avoir été accepté la proposition, on me laissa sortir de la cellule. Les 3 mois suivants furent tout aussi étranges que mes premiers jours à CP. J’étais toujours tenu enfermé, mais cette fois dans ce qui s'apparente à une chambre. J’avais un lit, une télévision, des livres, une salle de bain… tout le confort nécessaire. Tout autour de moi me paraissait passionnant. Jamais je n’avais été confronté à la technologie créée par les hommes d’aujourd’hui. Tout était plus performant, plus ergonomique, plus beau… pas de rouille, pas de faux contacts, pas de panne… c’était la première fois que je voyais du neuf.

On m’a étudié sous toutes les coutures pendant ces trois mois. Finalement, les scientifiques ont jugé que mon état de santé était bon et que je n’étais porteur d’aucun germe ou maladie pouvant mettre en danger la communauté.

Depuis le début du mois d’Août 2099, je suis enfin libre de me déplacer dans Central Point, comme n’importe quel habitant... enfin, n’importe quel Turne. La F.A.T.E me fournit un appartement dans la banlieue, proche du labo, ainsi qu’un salaire me permettant de vivre confortablement. Néanmoins, ma liberté conditionnelle s'appuie sur des règles strictes. Je dois retourner au laboratoire plusieurs fois par semaine pour poursuivre les analyses et je dois suivre un programme de réinsertion très chargé. Au programme : cours de droit et d’histoire, formation à la technologie, suivi psychologique, etc. C’est contraignant, mais au moins je suis libre… et plus seul du tout.


Mental


Bienveillant Méfiant Astucieux Imprévisible Combatif Inculte Curieux Introverti   Spontané Abrupt

Pour un inconnu, Sören sera ce type louche, restant autant que possible à l'écart de l'attention et dévisageant tous ceux qu'il croise de son regard perçant. Nerveux et hyperactif, il est en permanence sur le qui-vive, comme s'il se sentait menacé en permanence. Ce n'est donc pas le type à qui on va taper sur l'épaule dans un bar en lui beuglant "eT ToI le RouQUin, Tu m'FEraIS PAs uN cALiN ?!" avec une haleine alcoolisée et les postillons en accompagnement, sous peine de se retrouver avec une arcade sourcilière en vrac.

Pour ceux et celles qui le connaissent, Sören est une personne attentionnée et profondément bienveillante. Son côté protecteur peut parfois devenir agaçant, mais on est généralement plutôt content d'avoir un gaillard aussi débrouillard et courageux dans son camp.

Ayant toujours vécu hors de la société, sa culture générale est médiocre, et il a du mal à s'intéresser à certaines activités qu'il juge futiles. Il se fout pas mal des fringues, du luxe, de la décoration, des réseaux sociaux et de bien d'autres choses. Il voue néanmoins un véritable culte à la musique et au cinéma. Les bunkers suréquipés des millionnaires les plus mégalos du vieux continent n'ont rien à voir avec les abris militaires du siècle dernier. Sören a donc eu tout le loisir de dévorer des collections de films et de musiques démentielles au cours de son périple. Et qu'est-ce qu'un bunker de luxe sans son piano ? Sören a eu tout le loisir d'apprendre (en autodidacte) à en jouer pendant de longues années et a un niveau plus que correct. La musique et le cinéma sont d'ailleurs des sujets de conversation de choix pour amadouer ce jeune loup solitaire, pas toujours avenant aux premiers abords.

Dossier Psy



[Fichier audio - Dossier Psy de Sören Larsson - Le 12/04/2099 - J+5 après l'arrivée du sujet]

‣Êtes-vous un Turne? - C'est le terme pour dire les "mutés", c'est ça ? Du coup, oui.
‣Si oui, quelle est votre mutation? - Je développe un odorat supérieur à la normale
‣Avez-vous de la famille? - Non, plus depuis quelques années
‣Quel a été le plus beau moment de votre vie? - Quand ma mère m'a emmené voir le ciel, pour mes 10 ans.
‣Si vous pouviez changer quelque chose dans votre vie, qu'est-ce que ce serait? - Je reviendrais 11 ans en arrière, le jour où je suis sorti seul d'un bunker pour prouver à ma mère que j'étais fort. Et je me mettrai une tarte monumentale.
‣Avez-vous de la rancœur vis-à-vis des Turnes? - C'est de la politique, c'est ça ? Je suis pas sûr d'avoir une réponse à vous donner... ce genre de problèmes m'a jamais vraiment concerné jusqu'à maintenant.
‣Avez-vous de la rancœur vis-à-vis des Humains? - Idem, je dirais non dans l'immédiat.
‣Croyez-vous en la paix entre les races? - Disons oui, ça a l'air sympa comme concept !
‣De quoi avez-vous le plus peur? - De mourir seul, pour rien.
‣Quel est votre but, comment envisagez-vous l'avenir? - Vivre normalement dans un premier temps. Sur le long terme, j'en ai aucune idée, tout est tellement nouveau autour de moi.
‣Avez-vous des regrets, des choses inaccomplies? - Des tas. Quant on doit survivre, on fait un tas de choses qui craignent, et on s'interdit un tas de choses bien. Et c'est pas parcequ'on le fait pour de bonnes raisons qu'on ne les regrette pas ensuite.
‣Quelles sont vos occupations externes? - Écouter de la musique et... regarder des films. Maintenant que je suis ici, j'espère pouvoir en trouver d'autres comme... me balader. Ou les "bars", ça a l'air cool ça.
‣Avez-vous déjà tué quelqu'un? - Oui, deux fois. La première fois, c'était pour soulager une personne chère qui n'allait pas s'en sortir. La deuxième fois c'était plus... brutal. J'ai croisé un type il y a quelques mois... on avait tous les deux faim, tous les deux peur et on avait tous les deux une arme en main. On s'est croisé et il a tiré, sans doute par panique. J'ai paniqué aussi et vous devinez la suite.



©Seiku pour Central Point

Sören Larsson
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Sören Larsson
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Lun 12 Aoû - 20:29
Je me demande si Lewis était de la famille de Kayn... Vu que ta soeur voit dans le noir, comme lui! En tout cas, très bien ficelé tout ça! J'ai failli dire que ta maman pouvait pas être turne puisqu'elle a toujours vécu en abri, mais c'était sans compter l'accueil de réfugiés Surprised

J'aimerais bien qu'on laisse Skye papoter avec ton perso...! (Surtout qu'il doit avoir une sacrée culture de vieux films!)
Skye Reid
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Lun 12 Aoû - 20:50


Bienvenue, Sören!

Bravo pour ta validation! Espérons que tu te trouves une place dans la cité, maintenant...
Maintenant que ton personnage existe dans le monde de Central Point, voilà les premiers endroits où tu vas devoir te rendre :
Recensement de ton avatar
Recensement de ta capacité, si tu es Turne
Recensement de ton logement
La minute de la prière
Création de ta fiche relations
Création ton nanocom
Création ton log!
Bon jeu, et n’hésite pas à venir poser tes questions sur notre Discord!


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Lun 12 Aoû - 22:21
Skye Reid a écrit:
Je me demande si Lewis était de la famille de Kayn... Vu que ta soeur voit dans le noir, comme lui!

C'était pas prévu du tout, mais si ça intéresse Kayn, il y a sans doute moyen de bricoler un RP révélation familiale !

Skye Reid a écrit:

J'aimerais bien qu'on laisse Skye papoter avec ton perso...! (Surtout qu'il doit avoir une sacrée culture de vieux films!)

Ça me tente carrément ! je te MP rapidement sur Discord pour qu'on puisse discuter de ça

Et merci encore pour l'accueil <3
Sören Larsson
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Sören Larsson
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