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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Langley, pas l'anglais

 :: Central Point :: N.E.S.T. :: Pensionnat Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ven 5 Juil - 16:55
~ Avant

La marche a été assez rapide, ma clope maintenant écrasée, nous pénétrons dans l’enceinte de l’établissement. J’avais préalablement demandé à Solveig de retirer sa blouse une nouvelle fois avant de rentrer, parce que le NEST c’est comme l’ennemi numéro de la FATE, enfin j’imagine. La jeune femme semble totalement perdue dans ses pensées depuis qu’on a repris la route. Combien de poteaux s’est-elle mangés ? Combien j’ai réussi à lui en faire éviter ? Elle est partie bien loin la Solveig qui faisait face au flic !

Mes pas finissent par se stopper, juste après le passage des grilles d’entrée. Je suis censée demander une autorisation pour Solveig mais les règles, ça n’a jamais été mon fort. Ouai bon faut quand même je fasse un effort, j’ai pas mal de blâmes déjà, pas envie de me faire virer !

-Je reviens, attends-moi là.

Je cours vite fait à l’administration pour prévenir qu’un visiteur est là pour Elke, la secrétaire jette un bref coup d’œil par la fenêtre pour apercevoir la silhouette de la jeune femme, me demande de signer les papiers d’entrée et c’est parti direction le pensionnat.

Je reste silencieuse, je me demande comment les retrouvailles vont se passer. Et si Elke pète les plombs ? Si elle ne voulait pas revoir sa sœur ? Bon, c’est trop tard pour se poser des questions, les escaliers sont montés et nous voilà devant la porte de la plus jeune des sœurs. Allez, let’s go ! Je toque à la porte, attendant calmement devant le palier qu’un mouvement se fasse entendre à l’intérieur. J’espère qu’elle n’est pas sortie au moins, sinon on aura fait tout ça pour rien !
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Ven 5 Juil - 19:26

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor


Bon, ça fait deux jours que Kelya dort ici, il faudrait peut-être que je me mette à ranger un peu, histoire que ce ne soit plus le parcours du combattant pour elle à chaque fois qu’elle essaie de bouger dans l’appartement. Je lui ai pourtant dit qu’elle pouvait marcher sur les feuilles et que ça ne me dérangeait pas mais elle s’obstine à les éviter. Alors deux solutions s’offraient à moi : soit faire en sorte de recouvrir de papier chaque petit recoin du sol de la chambre, soit ranger pour dégager au moins une voie praticable dans le chaos organisé qu’est cette pièce.

Bien que la première solution aurait été plus drôle, j’opte pour la deuxième. Faire des efforts, c’est nouveaux mais je m’y ferai peut-être un jour. Bon, je ne suis pas une pro du ménage, loin de là, mais je vais faire de mon mieux. Un bandana noir attaché sur la tête pour empêcher mes cheveux un peu trop rebelles de polluer mon champ de vision pendant ma corvée. Et c’est parti, habillée d’un seul mini short et d’un débardeur, je commence à ramasser les nombreuses pages qui jonchent le sol. Pour ce qui est de ma tenue, déjà il fait assez chaud et j’ai horreur d’avoir chaud, et ensuite, je me suis dit que Kelya apprécierai certainement de me voir pour une fois dans des vêtements plus légers, à défaut de ne pas en avoir du tout.

Combien de temps ça fait que je range ? J’ai l’impression que ça fait une éternité. Un rapide coup  d’œil à ma montre m’indique que ça fait déjà.. 7 minutes. A ce stade j’hésite à juste tout faire brûler, ça irait bien plus vite une purification par le feu. Alors je soupire, seule dans cette petite pièce qui me paraît pourtant immense maintenant. Allez, c’est reparti. Petit à petit, l’entrée, puis l’espace devant mon humble cuisine, le pourtour de mon lit.. On commence à y apercevoir la moquette ; bon, c’est très clairement un calvaire de ranger mais au moins je ressens un petit sentiment de satisfaction et d’accomplissement en voyant un semblant d’ordre renaître dans mon antre. J’aimais bien le chaos aussi mais un peu de changement ne fera pas de mal, n’est-ce pas ?

Tiens, ça frappe à la porte. Un nouveau coup d’œil à ma montre et je constate qu’il est bien trop tôt pour que ce soit Kelya. Le soucis, c’est que je ne sais pas qui d’autre ça pourrait être, j’ai beau me triturer les méninges je n’en ai strictement aucune idée. Miss Sanders ? Qu’est-ce qu’elle viendrait faire ici ? Des représailles pour l’appel nocturne de ce très cher monsieur Edgeworth ? Non, si ça avait dû être ça, elles seraient tombées depuis longtemps déjà. Une grosse pile de papier et deux bouteilles d’alcool vides dans les bras, je me rapproche en silence de la porte pour regarder à travers le judas.

C’est bien Kelya devant la porte. C’est étrange, je ne l’attendais pas si tôt, l’appartement n’est pas encore rangé ! Mais, une seconde, elle n’est pas toute seule. Ce n’est pas son genre de ramener quelqu’un comme ça sans prévenir, j’avais envie d’être toute seule avec elle moi. Mais, ces cheveux blonds me sont familiers ; je bouge un peu pour tenter d’apercevoir le visage de cette personne qui l’accompagne. J’ai le cœur serré et la boule au ventre d’un coup, je crois qu’inconsciemment je sait qui se tient à côté de la brune dans ce couloir et je n’ai pas envie d’ouvrir la porte. Je fini enfin après quelques secondes de panique par trouver le visage de cette blonde. C’est.. non, c’est un rêve, ce n’est pas possible, ça ne peut pas être elle. Pas maintenant. Pas quand ma vie commence à se reconstruire sur des bases saines et que j’arrive enfin à laisser mon passé derrière moi. Non, tu ne peux pas me faire ça. Tout mais pas ça, Solveig.

Un tas de souvenirs que j’avais enfoui profond dans mon esprit refont surface d’un soudainement, alors que la porte n’est même pas encore ouverte. Complètement désorientée, je sens toute force quitter mon corps, laissant tomber par terre tout ce que je tenais dans un bruit sourd. Il me faut encore quelques longues secondes pour reprendre assez conscience pour porter ma main jusqu’à la poignée de la porte, machinalement. Tandis que je l’ouvre lentement, je me revois seule dans une chambre du pensionnat durant le noël de mes 15 ans, et celui de mes 16, et tous ceux d’après, et aussi tous les autres jours, tous ces jours que j’ai passé seule à me demander si un jour ce moment allait arriver jusqu’à ce que j’abandonne cette idée et commence à construire une haine sans bornes pour ma ‘famille’.

Je suis blême, et une fois la porte ouverte, je n’arrive pas à prononcer un mot, pas un seul. Mon regard passe de Kelya à Solveig, et de Solveig au vide en quelques secondes. Complètement immobile, j’ai la gorge serrée et toujours aussi mal dans la poitrine, à la limite de vouloir vomir. Ce n’est pas possible, je dois être en train de rêver. J’avais déjà ressenti quelque chose comme ça, le lendemain de ma rencontre avec Kelya, mais là, c’est bien pire. Je ne sais même pas quoi penser d’elle, je ne sais plus quoi penser tout court.

« J’ai.. j’ai besoin d’être seule. »


Ce sont les seuls mots que j’ai réussi à articuler, la mâchoire tremblotante. Ma voix était faible et fatiguée. Alors, je commence à refermer la porte, lentement, dans l’espoir que quand je la rouvre plus tard, elles aient toutes les deux disparues et que ce soit la vraie Kelya qui soit sur mon perron.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Ven 5 Juil - 23:59
Le trajet entre le métro n’était pas long, environs cinq minutes.
Pourtant, ce furent les cinq minutes les plus pénibles de toute l’existence de Solveig.
Subissant le contrecoup de sa précédente perfomance, qui avait déjà bien entamé son moral et sa jauge de confiance en elle, elle faisait maintenant face à d’innombrables questions qui tournaient encore et encore dans son esprit.


Est-ce vraiment Heidi ?


Comment expliquer ?


Pourquoi le NEST ?


Est-ce que je dois expliquer ?


Comment est-ce que ça va se passer ?

Pourquoi lui ont-ils fait cela ?

Pourra-t-elle me pardonner ?


Pourquoi n’ai-je rien fait ?


Puis-je l’expliquer ?


Pourquoi m’ont-ils rien dit ?


Voudra-t-elle me pardonner ?



Même les différents poteaux qu’elle se prit sur le chemin ne pu interrompre ces interrogations formaient une boucle dans son esprit. Et pas n’importe quelle boucle : le collier de l’infini.
Elle évita de très peu la migraine, en plus des symptômes de faiblesse comme les jambes tremblantes, le teint pâle, etc. grâce à Kelya qui lui faisait éviter les poteaux.

Arrivé à portée de vue des grilles du NEST, Kelya lui demande de retirer sa blouse, encore.
Solveig le fait, sans attendre ni réchigner. Elle le fait presque en automatique, comme une sorte de robot, le regard toujours perdu dans ses pensées et dans le vide.
La blouse est mise machinalement dans le sac, tandis qu’elle continue de regarder ses pieds.
Kelya avance, quittant la périphérie du champs de vision de Solveig qui emboîte alors son pas.

-Je reviens, attends-moi là.

Elle la voit partir, relevant légèrement la tête pour voir la direction où elle allait.
Allait-elle chercher Heidi ? Son regard se fige et son souffle se bloque à l’idée… Pour extérioriser l’angoisse, ses doigts ce sont mis à « s’entrepianoter. »
Parfois, elle s’enfonce ses propres ongles dans ses propres mains.

Non, Kelya semble se diriger vers l’accueil.
Une formalité administrative, certainement.
Solveig se force à regarder autour d’elle. Cela lui demande une volonté énorme, mais elle y arrive petit à petit.
Autour d’elle, des élèves qui chahutent, discutent, des adultes, des professeurs certainement, des surveillants.
Voici donc… L’univers de sa sœur, son royaume, son territoire.
C’était… Etrange.
Solveig avait l’impression de ces contes où un prince allait sauver une princesse enfermée dans une tour et gardée par un dragon… Mais la chose recontextualisé, il s’avérait qu’elle était plutôt le dragon.

- Hansel et Gretel…

Ce fût, peut-être, le souvenir qui lui fit le plus mal.
Durant leur jeunesse, il arrivait que Solveig lise à Heidi le conte d’Hansel et Gretel. Par plaisir ou pour l’aider à s’endormir.
C’était leur histoire favori, et même si la relation entre les deux sœurs était difficilement définissable, c’était ce conte qui symbolisait, au plus haut point, leur lien.

- Mais Hansel a abandonné Gretel… Et Gretel n’a pas survécu dans la forêt.


Quelques larmes perlèrent de ses yeux, tandis qu’un gémissement s’échappa de ses lèvres.
Solveig serra fortement le poing contre sa poitrine.

- Désolée.. Heidi.

Pleurer lui permit de relâcher un peu de lest. La chose n’était pas terminée mais Solveig en avait eu besoin.
Elle essuya ses larmes, sans savoir comment aborder la suite.
Un regard en direction du bâtiment, Kelya lui fait signe de venir et Solveig s’avance.

Devant le palier, Kelya vient de toquer à la porte d’Heidi, si c’était bien Heidi.
Non pas que Solveig remettait en doute, mais cela paraissait totalement improbable.
Elle devait le voir, de ses propres yeux.
Car si toute cette histoire était vraie… Cela finirait par chambouler, beaucoup beaucoup beaucoup de choses.

Le coeur serré et la boule au ventre, Solveig patiente, fébrilement.
Ses mains dans ses poches tapotent contre ses hanches, tandis qu’elle se mord nerveusement la lèvre inférieure.
Il n’y a personne ? Ou c’est simplement que le temps lui paraît bien plus élastique qu’auparavant ? Ce n’est pas impossible, l’esprit joue toujours des tours en ce qui concerne les repères temporels.

Et puis… Un déclic… On entend une poignée qui tourne… Lentement.
Le coeur de Solveig bat à une vitesse folle, à tel point qu’elle a l’impression qu’il va jusqu’aux tempes.
Elle a chaud et se sent défaillir tandis que la porte s’ouvre, lentement, déclenchant un léger grincement.
Elle sent sa gorge serrée. Serrée si fort que cela lui donne la nausée.
Heidi… Ou pas Heidi ?

Et « soudainement », dans l’encadrement de la porte apparaît sa sœur, sous le regard stupéfait de Solveig qui sent à nouveau les larmes monter aux yeux.

… Pourquoi ? Mais… Pourquoi ?


Pourtant, pas un seul son ne sort de cet être figé par la révélation : sa sœur n’est pas dans un hôpital, sa sœur n’est pas malade...Ses parents ont menti.
Hansel a bien abandonné Gretel.

Solveig passe outre ce que ses yeux voient, la paleur de sa sœur, les quelques bleus qui sont visibles.
Elle reste figée.

« J’ai.. j’ai besoin d’être seule. »

Et là, elle commence à refermer la porte, d’un rythme lent, très lent.

Non… Attends… S’il te plait. Je suis...Je suis désolé.

Alors que la porte se referme toujours aussi lentement, Solveig s’avance d’un pas chancelant, appuyant de sa main droite sur la porte.

- Hei.. Heidi, c’est… C’est toi ?

Le ton était cassée, la voix remplie de larmes. Les jambes flageollantes, les bras tremblants. La boule au ventre lui ravageait cette partie de son anatomie.Le coeur, paniqué, dépassait ses propres capacités, faisant tambouriner l’afflux sanguin dans le cerveau de Solveig.
Elle porte ses mains devant sa bouche, tandis ses yeux déversent un véritable torrent de larmes.

- Oh mon dieu… Oh mon dieu… Oh mon dieu…

Le tout est trop pour Solveig qui tombe alors à genoux devant sa sœur.

- Je suis désolée… Je suis désolée...
Solveig Langley
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Solveig Langley
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Sam 6 Juil - 16:11
Un bruit se fait entendre derrière la porte. Elle a fait tomber quelque chose ? Qu’est-ce qu’elle fabrique ? J’allais sortir un « tout va bien ? » mais pas le temps de laisser ma voix s’échapper, la porte commence à s’ouvrir lentement. Olala, elle est toute pâle et je pense sa sœur en est pour quelque chose… Est-ce que j’ai bien de la ramener ici ?

- J’ai.. j’ai besoin d’être seule. 

Je commence à ressentir une douleur, cette voix, ce regard, j’aime pas la voir comme ça. La porte se referme lentement. Alors voilà, elle ne compte pas discuter avec sa sœur ? On a fait tout ce chemin pour rien ? Je jette un bref coup d’œil à la plus grande, elle a l’air totalement bouleversé… Oh non, elle ne va pas se remettre à pleurer ! On va rentrer dans ce putain de logement, hors de question qu’on reste là-dessus ! Mon pied vient bloquer la fermeture de la porte, Solveig calle ses mains sur la porte pour forcer l’ouverture.

- Hei.. Heidi, c’est… C’est toi ?

Elle va pleurer, ça s’entend dans sa voix. Je suis le mouvement, entrant dans la pièce tout en observant le visage de Solveig qui se décompose de secondes en secondes. C’est ça que ça fait de retrouver quelqu’un qu’on a perdu de vue depuis si longtemps ? Est-ce que je réagirai de la même façon si un jour je retombe sur Max ? Je sais pas, mais cette ambiance me fait mal au cœur.

- Oh mon dieu… Oh mon dieu… Oh mon dieu…

Elle s’effondre, les genoux au sol, ses larmes ne cessent de perler le long de ses joues. Pourquoi je me sens triste moi aussi ? De l’empathie, c’est ça ? J’ai vraiment horreur de voir les gens pleurer.

- Je suis désolée… Je suis désolée...

Mais c’est qu’elle va finir par me faire chialer ! A quoi je m’attendais en l’emmenant jusqu’ici ? A que tout se passe parfaitement bien, une embrassade et puis tout est pardonné ? Réveille-toi Kelya, il n’y a que dans les films que tout se passe correctement. Je soupire, m’accroupissant près de Solveig pour lui caresser lentement le dos.

-Calme-toi un peu et sèche moi ces larmes, elle est partie où celle qui faisait face aux flics ?

Un nouveau soupire m’échappe, je suis vraiment mauvaise pour remonter le moral des gens, c’est fou. Je me redresse, me dirigeant maintenant vers la plus jeune, déposant une main sur joue pour lui chuchoter à l’oreille, d’une voix toute douce.

-Désolée pour cette visite surprise mais écoute ce qu’elle a te dire chaton, elle n’est pas comme tes parents.

Je lui embrasse la joue laissant mes doigts glisser le long de son bras avant de me diriger vers la salle de bain. Je lui aurai bien sorti un truc sur sa tenue plutôt sexy mais je ne pense pas que le moment soit bien choisi pour ça. Allez, une petite douche après le sport, je l’attendais depuis un moment celle-là. J’espère que tout va bien se passer pour elles…

Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Sam 6 Juil - 17:42

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor


« Hei.. Heidi, c’est… C’est toi ? »

Non, ce n’est pas moi ! Heidi est morte il y a cinq ans de cela quand vous l’avez abandonnée ! Et pourtant c’est bien sa voix, c’est bien elle qui fond en larme devant moi, cette sœur à qui je faisais confiance et qui pendant cinq longues années que j’ai passé à essayer de me reconstruire tant bien que mal n’a pas daigné me rendre visite une seule fois. Non, je refuse que cela se produise, je refuse de la laisser gâcher tout ce que j’ai accompli seule.

« Oh mon dieu… Oh mon dieu… Oh mon dieu… Je suis désolée… Je suis désolée... »

Le répéter ne changera rien, et pleurer comme ça.. Non, ça ne me fera rien ! Je sens en moi monter un cocktail explosif de haine profonde, de dégoût intense et de désespoir accablant. Elle pose la main sur la porte que j’essayais de fermer avant de tomber à genoux devant moi. Pourquoi est-ce que tu es dans cet état, c’est moi qui suis sensée pleurer et m’effondrer. Et pourtant, je n’y arrive pas, en la regardant de haut, la seule chose qui se lit sur mon visage est une totale froideur. J’ai souffert en silence pendant toutes ces années sans que personne ne s’en inquiète et maintenant il faudrait que j’ai de l’empathie pour elle ? Non, c’est trop facile, ça ne marche pas comme ça.

Kelya aussi avait inséré son pied entre la porte et le montant pour éviter que je ne la referme. Je t’en prie, ne te mêles pas de ça, je sens que je pourrai faire des choses que je pourrais regretter et je n’ai pas envie que tu sois là quand frappera le contrecoup. Enfin, je recule d’un ou deux pas face à leur intention de maintenir l’entrée de mon appartement ouverte, comme pour regarder la scène de l’extérieur. Pourquoi est-ce que mon amoureuse essaie de réconforter Solveig ? Elle sait pourtant ce qu’elle a fait, je le lui ai dit ! C’est moi qu’elle devrait être en train de câliner, pas elle ! Pourquoi alors ? Qu’est-ce qui se passe, pourquoi tu me fais ça Kelya ?

Les bras le long du corps et les poings serrés, je la regarde ensuite s’approcher de moi en silence. Elle pose sa main sur ma joue mais ça n’arrive pas à me calmer, beaucoup trop de questions se bousculent dans ma tête pour pouvoir me raisonner.

« Désolée pour cette visite surprise mais écoute ce qu’elle a te dire chaton, elle n’est pas comme tes parents. »

Pas comme mes parents ? Quelle est la différence ? Ni eux, ni elle ne m’ont approchés depuis que je suis ici, alors qu’est-ce qui la rend différentes, hein ? Je ne veux pas écouter ce qu’elle a à dire ! Je ne veux plus voir ses pleurs et je ne veux pas de ses excuses, je veux juste qu’elle s’en aille et qu’elle me laisse reprendre ma nouvelle vie qu’elle vient de balayer simplement en se présentant devant ma porte. Elle fini par déposer un baiser sur ma joue et s’engouffrer à l’intérieur de l’appartement. J’essaie de me concentrer le plus possible sur le moindre contact de sa peau et de la mienne pour m’empêcher de craquer mais ceux-ci ne sont que de courtes de durées, et maintenant seule face à ma.. sœur en pleurs, je ne peux plus me retenir.

D’un ton glacial, je réponds enfin, la regardant droit dans les yeux.

« Heidi est morte, et c’est toi qui l’a tuée. Je m’appelle Elke et je n’ai pas de famille. »


Elke a réussi à se sentir bien, aimée, et a même trouvé une amie. Heidi, elle, repose seule et haïe de tous sous les planches d’une sombre chambre de l’internat. Merde, j’ai mal. Au cœur, à la tête, à la gorge, partout. J’ai pris des centaines, voir des milliers de coups dans ma vie, j’ai même été hospitalisée quatre fois ces deux dernières années sans personne à mon chevet, mais le coup que je viens de prendre à l’instant est de loin le plus douloureux de tous. Pendant quelques secondes encore, mes yeux transpercent les siens sans un mot de plus, laissant mon expression de haine parler d’elle-même.

Ça fait trop mal, il faut que ça cesse, j’ai besoin que ça s’arrête, je n’y survivrai pas. Elke n’y survivra pas. Alors, laissant même la porte ouverte, après avoir conclu notre échange de regards par un rictus de douleur insupportable, je me précipite vers ma table de nuit. Je sais que là dedans se trouve la réponse à tous les problèmes que j’ai essayé de de régler toute seule. J’ouvre le tiroir et sort un boite de puissants antalgiques neuve. Je me dépêche de l’ouvrir et avale 3 comprimés d’un coup. Normalement c’est un seul par jour d’après miss Sanders, mais j’en ai beaucoup de retard. Et puis, je sors de sa cachette de mon placard une bouteille de bourbon à moitié vide. Je dévisse toujours aussi prestement le bouchon et m’empresse de prendre deux gorgées au goulot avant de lâcher la bouteille même pas refermée.

Pendant que l’alcool se répand lentement sur le sol comme le symbole de la marre de sang de mon cœur meurtri, je me laisse tomber sur mon lit que j’avais pourtant pris le soin de refaire proprement, une larme perlant au coin de chacun de mes yeux.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Sam 6 Juil - 20:05
Les genoux à même le sol, Solveig, incapable de refouler voire retenir ses larmes continuaient à pleurer.

Elle sentit  une main sur son dos, qui la fit se hérisser.

-Calme-toi un peu et sèche moi ces larmes, elle est partie où celle qui faisait face aux flics ?


Celle qui faisait face aux flics ? Ca n’était qu’un rôle, qu’un jeu.
Là, c’était autre chose, plus réel et plus brutal. Plus poignant également.
Une véritable colère envers elle-même.
La colère de ne s’être jamais posé la question.
La colère de ne jamais avoir pointé les possibles incohérences.
La colère de ne jamais avoir essayer de chercher à savoir comment allait sa sœur.
A cela s’ajoutait la culpabilité et la sensation d’abandon que devait connaître sa sœur.

- Je… Suis… Monstrueuse.

Lâcha-t-elle dans un murmure inaudible pour les deux autres femmes.

Mais Solveig était également en colère vis-à-vis de ses géniteurs. A l’heure actuelle, avec ce qu’ils avaient fait, c’est ce à quoi elle les résumerait.
Des géniteurs, rien d’autres.
Les parents n’étaient-ils pas tenus de prendre soin de leur progéniture ? Pourquoi avait-il fait cela ?
Oui, pourquoi ?

-Désolée pour cette visite surprise mais écoute ce qu’elle a te dire chaton, elle n’est pas comme tes parents.

Intérieurement, Solveig ne peut s’empêcher de se demander en quoi elle est différente d’eux.
La finalité, c’était qu’elle l’avait également abandonné.
Il était temps pour la jeune étudiante du FATE d’assumer sa responsabilité. Elle redresse donc la tête en regardant celle qui fût sa sœur.
Le regard noir d’Heidi la transperce. Le coeur de Solveig se serre encore plus, sa poitrine également. La sensation d’etouffer est réelle et angoissante.
Là, maintenant, tout de suite, elle ne voulait plus être là.Elle ne voulait pas assumer tout cela. Elle voulait juste que… Tout s’arrange ?
Mais ce regard noir lui témoignait ô combien cela serait difficile, voire impossible.

Pourtant, puisant une quelconque force dans elle ne savait trop quoi, Solveig se redresse, petit à petit.

« Heidi est morte, et c’est toi qui l’a tuée. Je m’appelle Elke et je n’ai pas de famille. »

Solveig se figea sur place, réussissant à se tenir sur l’encadrement de la porte, ne sachant trop comment.
Si le regard l’avait transpercé, ces mots l’avaient empalé, tel un énorme trait de glace.

- Je… Je…

Mais pas un mot de plus, Hei… Non, « Elke » court à l’intérieur de son appartement, alors que Kelya venait d’entrer dans la salle de bain.
Elle sort un tube de médicaments, en avale plusieurs et sort une bouteille et se met à boire, avant de lâcher la bouteille et de s’effondrer sur son lit.

- N...NON !

Hurle Solveig en s’avançant, avec difficulté.
La colère, la culpabilité, le doute… Le stress, et l’angoisse. Tous ses démons se sont réveillés, pour hurler d’un seul et même tenant.
Elle a chaud, titube, sa vision se floue.

Pas maintenant.

Elle se sent le sang tambouriner à ses tempes, si puissant, si rapide, qu’elle a l’impression que quelque chose s’approche à grand pas.

Non… Pas…

Elle vacille et se rattrape de justesse au mur.
Elle pose ses mains sur ses tempes, sa vision floue se trouble et un léger voile noir apparaît.

Non…

Non… Pas…


Maintenant…


KELYA ! AU SECOURS !


En vain, le cri meurt dans sa gorge.
Solveig n’entend pas l’eau couler, peut-être qu’elle aura entendu le bruit qu’a fait la bouteille en tombant sur le sol.

Et puis, le noir s'étire et s'étend, brouillant tout son chant de vision tandis qu'elle se sent définitivement vaciller.

Non.

Une vive douleur ramène Solveig à la réalité, retrouvant son équilibre afin de ne pas chuter.
Elle a mordu, à pleine dent, dans son avant-bras, sentant le goût du sang lui envahir la bouche, ainsi que le liquide. Un fin filet.

Solveig reprend pied, se dirigeant pas après pas vers Heidi, sans arrêter les dents qui ravagent son épiderme.

Allez…
La douleur oblige son esprit à se concentrer sur cela et rien que cela.
Les tambours de son esprit cessent, petit à petit.

ALLEZ !


Tous ses démons, petit à petit,s’en vont.
Son pas se fait moins titubant, moins maladroit. Un pied après l’autre, Solveig reprend contrôle de ses membres les uns après les autres.
Ses pas se font plus sûr, jusqu’à arriver à sa sœur.

Elle attrape le tube et constate que ce sont des antalgiques… Quant à la bouteille, de l’alcool, du bourbon.

Solveig ne peut s’empêcher qu’effectivement, Heidi semblait morte… Mais qu’Elke n’était pas une vivante… Peut-être une survivante.

Sans hésiter, Solveig tourne Heidi sur le côté, avant d’enfoncer ses doigts dans la bouche de sa sœur pour lui faire régurgiter ce qu’elle venait d’ingérer.

- Ke… KELYA !

Hurla-t-elle, tandis qu’elle sent le corps de sa sœur réagir à l’intrusion.

En sortant de la salle de bain, Kelya pourra trouver Solveig agenouillé à côté de sa sœur.
Solveig Langley
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Solveig Langley
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Sam 6 Juil - 22:20
La porte de la salle de bain se referme, je lâche un énorme soupire avant de me poser mes mains sur le lavabo et de m’observer dans la glace. Est-ce que c’est une bonne idée de laisser ces deux-là toutes seules ? Avant de me poser cette question, je devrais plutôt me demander si c’était une bonne chose de ramener Solveig ici. Mais j’ai pas eu le temps de poser le pour et le contre, je suis tombée sur elle par hasard, qu’est-ce que j’aurai pu faire d’autre ? Bah ne pas la ramener ici et la laisser en plan à la foire par exemple ? Elles ne sont pas vues depuis des années, je pensais bien faire en la ramenant dans la chambre de Elke ? J’ai bien fait ? J’en sais rien. Qu’est-ce qui pourrait arriver au pire des cas ? Un gros pétage de plombs de chaton et sa sœur qui repart en pleurs ? Et merde, qu’est-ce que j’ai branlé encore ?! Respire Kelya, ça va bien se passer. Mais t’as bien vu la tronche que tirait Elke bordel ! Ça passera, c’est le temps qu’elle se remette des émotions, rien de plus. Pourquoi je m’en veux alors ? J’ai merdé, encore, c’est ça ? « Heidi est morte, et c’est toi qui l’as tuée. Je m’appelle Elke et je n’ai pas de famille. », j’ai entendu ces mots avant d’entrer dans la salle de bain, et ça n’annonce rien de beau. Alors qu’est-ce que je fous dans cette pièce au lieu d’être à côté ? Tranquille Kelya, ça va aller.

- N...NON !

Un hurlement de la part de Solveig. J’avale difficilement ma salive. Qu’est-ce qu’il se passe bordel ? Est-ce que je dois intervenir ? Non, ça se passe entre les deux sœurs, je dis les laisser discuter calmement. Mais il n’y a rien de calme dans la voix de l’étudiante de la FATE ! Oui mais elle est spéciale cette nana, elle a tendance à se laisser emporter rapidement d’après le temps que j’ai pu passer avec elle aujourd’hui. J’entends à nouveau un bruit sourd, semblable à celui perçu devant la porte d’entrée. Qu’est-ce qu’il se passe dans l’autre pièce ? Allez Kelya, ne stresse pas pour le moindre bruit derrière cette porte, ça va aller. J’enlève mon débardeur, m’apprêtant à enlever mon soutif de sport par la suite, des pas précipités me font arrêter mes gestes puis un nouvel hurlement retenti.

- Ke… KELYA !

D’accord, là, c’est vraiment pas normal ! Je me hâte vers la porte, l’ouvrant sans plus tarder et découvrant le nouveau décor de la pièce. Heidi sur le lit, Solveig qui la tient avec ses doigts dans sa bouche. Mais WTF ?! Pas le temps de réfléchir, je me rue sur le lit, attrapant la main de la plus âgée pour la dégager de la bouche de la plus jeune.

-Mais qu’est-ce que tu fous, bordel ?!

Le ton paniqué, mes yeux regardent tous les indices présents sur le sol. Une bouteille de bourbon dégueulant sur le sol, des médocs, des antalgiques ? Puis les liens se font petit à petit, je serre les dents, tenant fermement la petite blonde dans les bras. Alors tu veux te shooter la gueule ? C’est trop dur d’affronter ton passé ? Je n’ai pas vraiment de leçon à lui faire, je n’ai jamais réellement su gérer le mien. Pourtant, ça me fout les nerfs cette situation. Peut-être parce que moi je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir un quelconque lien avec ma famille ? Je laisse la tête de la blondinette reposer sur mon épaule alors que chacune de mes mains viennent saisir une des joues des deux sœurs, les pinçant assez brutalement.

-Vous commencez à me faire chier sérieusement toutes les deux !

C’est la colère qui parle. Je comprends le geste paniqué de Solveig de mettre les doigts pour faire vomir sa sœur mais en la regardant, elle veut vraiment se mettre mal pour affronter tout ça. Encore quelques secondes et elle lui aurait bouffer ! Bon, j’imagine que ça sert à rien que j’essaye, moi aussi ? Je relâche mon emprise sur leurs joues après un long soupire, plongeant mes sombres iris dans les émeraudes de l’apprentie scientifique.

-Bon t’inquiète, elle va « simplement » être perchée, rien de très grave…

Je reporte mon attention sur la plus jeune, mon pouce posé sur une de ses joues, le reste de ma main sur l’autre, secouant légèrement sa tête.

-Je ne peux pas te laisser seule deux minutes, hein ?

J’aurai voulu l’engueuler mais mon ton reste plutôt calme. A quoi bon envenimer encore plus les choses ? Bon, je vais devoir reporter ma douche j’imagine. Un énième soupire s’échappe d’entre mes lèvres.
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Sam 6 Juil - 23:41

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor

« N...NON ! »

Mais laisse moi tranquille à la fin, tu ne t’es pas inquiétée pendant de longues années alors tu ne vas pas commencer maintenant, c’est trop tard. Je ne vais pas pour de quelques médicaments et un peu d’alcool, je veux juste oublier un peu, juste l’espace de quelques instants, la douleur que c’est quand quelqu’un vient remuer le couteau dans une plaie que je pensais refermée.

Allongée sur mon matelas, je regarde mon plafond qui semble me juger. Oui, j’ai craqué, je m’étais jurée de ne jamais toucher à ces trucs là, mais pourquoi est-ce que je les gardais alors ? A quoi je m’attendais, je me croyais peut-être assez forte pour ne jamais avoir besoin d’un cachet ? Mademoiselle Heidi Langley est trop fragile pour supporter un mauvais coup du destin ? On dirait bien ; je me dégoûte moi-même. Je suis tombée bien bas, après tous les efforts que j’ai fait pour remonter. Mais l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage, et il semblerait que je vienne de toucher le fond.

J’avais commencé à fermer les yeux pour tenter de commencer à ressentir les effets de mon cocktail et peut-être enfin me sentir soulagée de ce poids, mais là encore le destin en a décidé autrement. Je sens soudainement des mains attraper mon corps, mais ce ne sont certainement pas celles de Kelya, celles-ci sont froides et crispées et je sais à qui elles appartiennent.

« Ke… KELYA ! »

Arrête, ne prononce pas son nom, ne l’appelle pas, vous m’avez déjà tout pris dans mon ancienne vie je ne veux pas que des reliques d’un passé que je veux oublier à tout prix se permettent d’envahir et de corrompre les bonnes choses qui m’arrivent dans la nouvelle vie que je m’efforce de bâtir. J’ai à peine de temps de bouger pour me débarrasser de ce contact indésirable que l’on me fait pivoter sur le côté et que ses doigts veulent entrer dans ma bouche pour me faire recracher ce que je viens d’avaler. Il en est hors de question ; tu as toi même décidé de rentrer ici alors tu vas en payer le prix. Repoussant violemment Solveig de moi, je m’apprête à la mordre fort, très fort.

« Mais qu’est-ce que tu fous, bordel ?! »

Elle s’introduit là où elle ne devrait pas être, et se mêle d’affaires qui ne regardent plus depuis longtemps. Enfin, heureusement pour elle que Kelya a retiré sa main de ma bouche à temps, sinon je peux jurer que cette fois-ci elle aurait crié pour une bonne raison. Kelya étant maintenant juste à côté de moi, et exténuée par autant d’émotions d’un coup, je laisse ma tête tomber sur son épaule. Or, juste après ça, je sens sur ma joue un pincement aigu. Dans un autre contexte j’aurais adoré ça et même supplié pour plus, mais là c’est juste désagréable, d’autant plus qu’elle le fait aussi à Solveig.

« Vous commencez à me faire chier sérieusement toutes les deux ! »

A sa voix je peux facilement deviner qu’elle est en colère, mais qu’est-ce que j’y peux ? En cours on n’apprend pas à gérer ces situations. J’ai paniqué, et moi aussi je suis en colère. Comment est-ce qu’elle aurait réagi, elle ? Je déteste la voir en colère, et je déteste cette.. sœur, qui réapparaît sans prévenir dans ma vie en pleurant et gémissant comme si c’était la victime de l’histoire. Finalement, la pincement s’arrête, et je redécouvre une voix plus calme de mon amoureuse.

« Bon t’inquiète, elle va « simplement » être perchée, rien de très grave… »

Eh, mais..

« Eh, je t’entends.. »


Je crois que le cocktail commence à faire effet et ça se ressent dans ma voix qui devient au fil des mots de plus en plus traînante et pour cette phrase en particulier, boudeuse. Et puis, sa main fini par attraper mes joues et agiter ma tête qui me semble de plus en plus légère.

« Je ne peux pas te laisser seule deux minutes, hein ? »

Elle reste calme et je ne l’en remercierai jamais assez, dans l’état dans lequel je suis, me faire disputer par Kelya m’aurait certainement fait pleurer en quelques secondes. Les paupières lourdes, mes yeux retrouvent les seins alors qu’elle soupire.

« C’est.. non, c’est pas ma faute.. Je veux pas que tu me laisses seule, même pas une toute petite seconde.. ! »


Je glousse très brièvement à la fin de ma réponse, d’un seul coup toute heureuse d’avoir la brune près de moi. Alors c’est ça l’effet des cachetons ? J’ai l’impression que mon cerveau tourne au ralenti, et je n’arrive pas à penser à deux choses en même temps. C’est parfait, j’ai l’impression de flotter, que tout mon corps devient léger et que toutes ces petites douleurs auxquelles je me suis habituée s’envolent par magie. Mais quand je détourne enfin mon regard de ses onyx magnifiques et que je retrouve Solveig, j’ajoute quelques mots en la pointant fébrilement du doigt. Mon ton est beaucoup moins froid que ce qu’il était il y a quelques minutes, et au final il vaut mieux pour elle que je sois raide plutôt qu’en pleine possession de mes moyens.

« Cinq ans.. Ça fait cinq ans que je l’ai pas vue.. Pourquoi tu m’as abandonnée.. Solveig, ça fait vraiment.. super mal.. »


Malgré mon élocution actuelle comparable à celle d’un enfant de six ans que l’on passerait au ralenti, je parviens à finir ma phrase. Enfin, je porte mes mains à mon visage pour me frotter les yeux ; j’ai vraiment ‘air d’une enfant, mais sur le coup je ne m’en rend pas compte, j’ai la tête trop légère pour ça.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Dim 7 Juil - 1:07
C’était certainement la panique, une fois encore, qui avait fait Solveig agir de façon… Irréfléchie.
Kelya était arrivée et lui avait retiré ses doigts de la bouche d’Heidi.
Et elle avait eu raison, sa sœur semblait prête à lui mordre les doigts, malgré son état.
Puis… Une douleur. Pas à l’avant-bras qui saigne légèrement, mais à la joue qu’on tire. Que Kelya, tire, plus précisément.

-Vous commencez à me faire chier sérieusement toutes les deux !


Solveig comprenait la colère… Prise entre deux sœurs, l’une qui n’hésitait pas à se mettre dans un certain état pour faire face et l’autre qui… Stressait, angoissait, paniquait, crisait…
Ca ne devait pas être facile, vraiment pas.

- Désolée… Et… Merci.

La brune relâche son emprise sur la joue.

-Bon t’inquiète, elle va « simplement » être perchée, rien de très grave

"Perchée" ? En voilà une drôle d'image, qu'est-ce que ça signifiat ?
Solveig pu constater que comparer au début de leur rencontre, elle était loin de lui foutre un pain.
Bien au contraire, elle semblait vouloir les aider.

Pourquoi ? En assemblant les divers éléments, comme leur proximité, le fait d’aller prendre une douche chez elle alors qu’elles sont dans un appartement étudiant.
En relation ? Peut-être.

« Eh, je t’entends.. »

-Je ne peux pas te laisser seule deux minutes, hein ?

« C’est.. non, c’est pas ma faute.. Je veux pas que tu me laisses seule, même pas une toute petite seconde.. ! »

Très proches, donc, conclua Solveig tandis que sa sœur gloussait en matant sa poitrine.
Solveig avait du mal à comprendre ce genre de liens. Même avec Vincent, elle n’était pas aussi proche, à son plus grand désarroi certainement.
En fait, le seul être qui semblait être aussi proche que ce qu’elle voyait, c’était Ronron, son chat.
C’était un peu l’animal totem de Solveig, aller le voir de temps en temps, donner à manger, quelques caresses et puis voilà. Il venait plutôt qu’on aille le chercher, mais le reste du temps on le laissait tranquille.
A la différence du chat, il fallait venir chercher Solveig pour avoir des nouvelles. Sinon, elle oubliait.

On pouvait croire que Solveig était à fond dans ses études, cherchait à atteindre la perfection pour sa thèse et s’y jetait corps et âme.
C’était en partie vrai.
La raison majeure était que dès son plus jeune âge, Solveig avait eu du mal avec les autres. Y compris sa famille.

Cette ambiance « bonne enfant » semble calmer l’ambiance glaciale de la pièce.
Finalement, que Heidi prenne des antalgiques n’étaient pas forcément une mauvaise idée.
Mais Solveig avait l’impression de tricher.
Malheureusement, quel choix lui restait-il ? Attendre que sa sœur décuve pour en discuter ? Cela lui paraissait plus honnête, mais… Ne reproduirait-elle pas le même schéma  pour une prochaine rencontre ?

Solveig pensait trop… Après tout, c’était peut-être sa sœur qui avait raison.
Soupirant, elle se recula pour se mettre au pied du lit et laisser les deux femmes tranquilles.
En s’asseyant à même le sol, sa main percuta la bouteille de bourbon. Solveig l’attrapa, la porta à hauteur de son visage et la regarda.
Elle jeta ensuite un regard à sa sœur puis, faisant un lien dans son esprit, bu une gorgée à la bouteille.

- kof kof kof. C’est fort ! Comment peut-on boire ça ?

La larme à l’oeil, une nouvelle fois, mais pour une autre raison.
Elle repose la bouteille, bien droite, juste à côté du lit.

« Cinq ans.. Ça fait cinq ans que je l’ai pas vue.. Pourquoi tu m’as abandonnée.. Solveig, ça fait vraiment.. super mal.. »

L’effet des cachets donne à Heidi une élocution et un ton de voix d’un enfant très jeune.
C’est… Etrange, Solveig a l’impression de retourner une dizaine d’années en arrière.
Cependant, elle ne perd pas le nord et son regard se perd dans le vide, en pensant à ces cinq années de mensonge.


- Je… Ne savais pas ce qu’il t’était arrivée. Peu de temps après ton départ, ils m’ont dit que tu avais développé de graves problèmes psychologiques. Que ces problèmes t’avaient fait perdre pied. Tu ne reconnaissais plus personne, tu étais violente...


Son timbre de voix était calme, le regard toujours perdu.
Il était difficile de dire ce que Solveig pensait de cela.

- Ils n’avaient pas eu le choix et t’avaient fait interner dans l’un des hopitaux psychiatriques. Ils ne m’ont jamais dit lequel.

Solveig retint un sanglot tandis qu’elle reprit la bouteille et bu une nouvelle gorgée.
Elle commençait à comprendre sa sœur dans cet oubli.
Les souvenirs était désagréables, encore plus avec la vérité.

- J’ai essayé de savoir si je pouvais venir te voir, mais ils me le déconseillaient, à chaque fois…

Elle se redressa légèrement, regardant tour à tour Kelya et Heidi dans les yeux, avant d’entamer les diverses répliques données par les parents.

« Nous voir pourrait lui faire un choc, le psychiatre le déconseille. »
« On craint que tu ne supporterais pas de la voir ainsi… C’est très douloureux, tu sais ? Crois-nous, évite pour le moment, mais le psychiatre a dit qu’il y avait une légère amélioration. »
« Le psychiatre nous a laissé la voir… Mais à peine entré dans la pièce, elle s’est jetée sur ta mère en disant qu’elle était un suppôt de satan… Les gens croient qu’on la frappait, c’est assez horrible. »
« Non, ma chérie, je suis désolée mais elle a encore fait une rechute. Vraiment, c’est douloureux à souhait de la voir dans cet état… Concentre-toi sur ta thèse. »


Elle s’arrêta là, reprenant,encore, une gorgée.

- Je n’ai jamais remis leurs paroles en doutes, jamais… Et j’ai fait ce qu’ils ont dit, me concentrer sur ma thèse. Je me disais que j’irai te voir après, peut-être même que je pourrai faire quelque chose même si ce n’est pas mon domaine d’études. Mais pris dans l’engrenage, on peut difficilement mettre la machine sur pause.

Cette fois, elle n’arriva pas à etouffer le sanglot.

- Je ne voulais pas tout ça, comme je ne voulais pas qu’il te fasse ça. Et je ne voulais pas t’abandonner, mais dans les faits, c’est ce qui est… Mais… Est-ce que tu peux m’expliquer ce qu’il s’est passé ? Pourquoi es-tu ici ? Qu’est-ce qu’il y a eu pour qu’ils te fassent quitter le domicile ?
Solveig Langley
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Solveig Langley
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Mar 9 Juil - 18:53
Oh non, la petite blonde est déjà partie dans une autre dimension là, ça tête l’indique clairement. Elle louche sur mes seins là ? J’aurai peut-être dû remettre mon débardeur ?

- C’est.. non, c’est pas ma faute.. Je veux pas que tu me laisses seule, même pas une toute petite seconde.. ! 

Waw, c’est vraiment effet immédiat… Bon je fais quoi moi ? Je vais la faire vomir dans les chiottes ? Elle a l’air quand même plus sereine qu’il y a 2 minutes, non ? Mais c’est pas vraiment « loyal » ce genre de « remède » ? Olala, je sens que ça va partir n’importe comment cette histoire… Je caresse lentement sa joue, observant Solveig qui s’éloigne un peu de nous pour se poser au pied du lit. Ce genre de relation la met mal à l’aise ? Aucune idée mais la bouteille au sol lui fait de l’œil et elle en boit même une gorgée. Elle a le droit de gouter, mais elle a pas intérêt d’être torchée ! Il y a en déjà une à moitié consciente, j’ai pas envie d’avoir deux fucking cadavres sous les bras !

- C’est fort ! Comment peut-on boire ça ?

Okay, je crains le pire. D’après sa toux, j’ai pas vraiment l’impression que ce soit une habituée de la bouteille et d’après son apparence, encore moins… Va pas reboire là-dedans ma grande, ça va mal finir !

- Cinq ans.. Ça fait cinq ans que je l’ai pas vue.. Pourquoi tu m’as abandonnée.. Solveig, ça fait vraiment.. super mal.. 

Je ressens à nouveau cette douleur, malgré le visage enfantin de Elke. Et la tête que tire sa sœur reflète toute la tristesse qu’elle peut ressentir…

- Je… Ne savais pas ce qu’il t’était arrivée. Peu de temps après ton départ, ils m’ont dit que tu avais développé de graves problèmes psychologiques. Que ces problèmes t’avaient fait perdre pied. Tu ne reconnaissais plus personne, tu étais violente...

J’écoute, silencieuse, chacun des mots qui résonnent dans cette pièce, toujours la blondinette dans les bras. Est-ce que j’ai ma place dans toute cette histoire ? J’aimerai les laisser entre elles pour qu’elles puissent remettre tout au clair mais voir Elke dans cet état…

- Ils n’avaient pas eu le choix et t’avaient fait interner dans l’un des hopitaux psychiatriques. Ils ne m’ont jamais dit lequel.

Mais pourquoi t’as pas essayé de savoir Solveig ? Je comprends pas, putain, c’est ta sœur bordel ! Non Kelya, ne ramène pas ta colère à la conversation, n’envenimes pas les choses, c’est déjà assez compliqué comme ça. Mais…elle fout quoi encore ?! Je fixe la plus grande qui reprend tranquillement une autre gorgée alcoolisée. Ça va vraiment mal finir…

- J’ai essayé de savoir si je pouvais venir te voir, mais ils me le déconseillaient, à chaque fois…

Parce qu’on te déconseille quelque chose, tu ne tentes rien de plus ? On vit vraiment dans une autre planète toi et moi… Mais vas-tu lâcher cette bouteille, merde !

- Je n’ai jamais remis leurs paroles en doutes, jamais… Et j’ai fait ce qu’ils ont dit, me concentrer sur ma thèse. Je me disais que j’irai te voir après, peut-être même que je pourrai faire quelque chose même si ce n’est pas mon domaine d’études. Mais pris dans l’engrenage, on peut difficilement mettre la machine sur pause.

Les études passent avant la famille alors, c’est ça ? J’ai du mal à comprendre comment c’est possible, peut-être parce que je n’en ai jamais eu ? Je serre les dents, ça commence à m’énerver et cette douleur qui s’installe en moi, ça devient insupportable. Elle pleure.

- Je ne voulais pas tout ça, comme je ne voulais pas qu’il te fasse ça. Et je ne voulais pas t’abandonner, mais dans les faits, c’est ce qui est… Mais… Est-ce que tu peux m’expliquer ce qu’il s’est passé ? Pourquoi es-tu ici ? Qu’est-ce qu’il y a eu pour qu’ils te fassent quitter le domicile ?

Je lâche un énorme soupire, reposant délicatement la petite blonde sur le lit avant de me relever. J’arrache la bouteille des mains de sa sœur, attrapant le bouchon qui est au sol pour la refermer directement.

-Confisquée.

Ouai, clairement, plus personne ne touche à ce breuvage. Je vais le ranger dans un des placards en hauteur dans la cuisine, sortant une bière du frigo, la décapsulant avec un couvert trainant dans l’évier. Buvant une gorgée, je fixe dans un premier temps Solveig pour lui sortir d’un ton légèrement énervé.

-Bon, tu vas arrêter de chialer, ça va rien arranger du tout ! Et surtout, stop la boisson !

Je bois une nouvelle gorgée. Putain, ça y est, j’ai envie de fumer. Je m’adresse maintenant à Elke qui est complétement shootée.

-Et toi…

Je soupire, qu’est-ce que je peux bien lui dire franchement ? Son état me fatigue, peu importe ce que je vais balancer, ça lui fera ni chaud, ni froid. Je m’enfonce à nouveau dans la cuisine pour commencer à faire couler du café. Je sais pas si ça va les réveiller, mais bon, faut essayer. Je sors mon paquet de clope de mon sac qui traine dans la cuisine, ouvrant la fenêtre près de moi avant de l’allumer. Pas le droit de fumer ici ? Mais qui va me dire quoi faire, là ?! Un énième soupire avant de tirer une grande bouffée de nicotine et de lâcher quelques mots d’une voix à peine audible.

-Mais dans quoi je me suis encore embarquée bordel…

Allez Kelya, détends-toi !
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Kelya Drambolt
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Mar 9 Juil - 21:19

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor

« C’est fort ! Comment peut-on boire ça ? »

Avec de l’habitude, j’imagine. Il y a une époque pas si lointaine que ça, je buvais presque tous les soirs ; j’avais l’impression que grâce à ça je pouvais m’endormir plus sereinement. Alors oui, ça a peut-être marché une fois ou deux, mais arrive très vite un état où tout ce que tu veux c’est t’endormir. Ça explique peut-être pourquoi j’étais aussi irritable. Enfin, je l’ai toujours été d’aussi loin que je puisse me souvenir. Je n’étais pas proche de ma famille, c’est un fait que je ne peux pas nier, alors il pourrait être facile de se demander pourquoi cela m’a fait tant de mal que du jour au lendemain elle me renie ; la vérité c’est que moi-même je ne le sais pas. L’abandon, ça m’a littéralement détruite.

Là où avant j’avais juste mauvais caractère, je le savais et n’avait rien prévu pour changer cela, après ça j’ai commencé à me poser des question. Beaucoup de questions. Est-ce que je le méritais ? Était-ce de ma faute ? C’est un doute vicieux et omniprésent qui s’est insinué en moi à mon arrivée au NEST. Un miasme impossible à chasser qui passait son temps à me répéter que je méritais tout ce qu’il m’arrivait et que quoi que je fasse l’autre aura toujours une raison de me faire du mal. Alors j’ai pris ça, et l’ai transformé de manière à ce que la douleur que l’autre m’inflige ne soit que superficielle, que je provoque moi-même les coups que je prenais avant que ceux-ci ne puissent m’atteindre en profondeur. Mon corps est devenu petit à petit à l’image de mon esprit en espérant moi-même que ces blessures superficielles détournent mon attention de la douleur que provoquait mon ego meurtri.

J’avais tort, mais le temps que je le réalise, j’avais déjà développé une addiction malsaine à prendre des coups, et cachée derrière des prétextes illusoires que ce soit pour les autres ou pour moi, je réclamais tous les jours ma dose de violence et d’agression comme un besoin viscéral d’être remise à la place que je pensais sûrement inconsciemment mériter. Alors comment on peut boire ça ? C’est parce que c’était pour moi le poison idéal, assez fort pour me faire du mal et trop faible pour aller à l’encontre de ma lâcheté.

C’est pour ça que quand j’ai vu Solveig devant ma porte tout à l’heure la seule chose que j’ai pu ressentir était de la colère, et que la seule chose que j’ai eu l’idée de faire en réponse à ça, c’était d’essayer de la noyer aussi vite qu’elle arrivait. Je vois bien sur son visage et ses lrmes qu’elle regrette, et qu’elle n’a jamais voulu ça et au fond de moi je le sais, mais je suis en colère parce que sa présence a réveillé toutes mes vieilles insécurités et addictions, et cette colère il faut bien la rediriger contre quelqu’un. Mais dans l’état dans lequel je suis maintenant, elle n’a plus vraiment lieu d’être, et elle laisse la place à seulement cette douleur existentielle et plus primitive que n’importe quelle émotion qui je pensais avait fini de me ronger de l’intérieur.

« Je… Ne savais pas ce qu’il t’était arrivée. Peu de temps après ton départ, ils m’ont dit que tu avais développé de graves problèmes psychologiques. Que ces problèmes t’avaient fait perdre pied. Tu ne reconnaissais plus personne, tu étais violente… Ils n’avaient pas eu le choix et t’avaient fait interner dans l’un des hôpitaux psychiatriques. Ils ne m’ont jamais dit lequel. J’ai essayé de savoir si je pouvais venir te voir, mais ils me le déconseillaient, à chaque fois… Je n’ai jamais remis leurs paroles en doutes, jamais… Et j’ai fait ce qu’ils ont dit, me concentrer sur ma thèse. Je me disais que j’irai te voir après, peut-être même que je pourrai faire quelque chose même si ce n’est pas mon domaine d’études. Mais pris dans l’engrenage, on peut difficilement mettre la machine sur pause. Je ne voulais pas tout ça, comme je ne voulais pas qu’il te fasse ça. Et je ne voulais pas t’abandonner, mais dans les faits, c’est ce qui est… Mais… Est-ce que tu peux m’expliquer ce qu’il s’est passé ? Pourquoi es-tu ici ? Qu’est-ce qu’il y a eu pour qu’ils te fassent quitter le domicile ? »

Le pire dans tout ça, c’est que cela ne me surprend pas, et que je la comprends. Elle a toujours été comme dépendante de nos parents, pour quoi que ce soit, allant de ses goûts musicaux à ce qu’elle devait porter pour aller à l’école. Elle leur faisait une confiance aveugle et à l’époque je n’aurais jamais pu l’imaginer vivre sans eux. La seule chose qu’elle faisait d’elle-même, c’était lire ses bouquins de science et c’était même une chose qui aurait pu la faire désobéir. A vrai dire, elle n’avait de passion que pour cela, et quand elle prenait l’initiative de la parole, c’était dans 100 % des cas pour raconter ce qu’elle avait appris dans ses livres.

Pendant tout son discours, je ne réagis pas. J’entends ses mots sans peut-être réellement les assimiler, ou plutôt, je n’entends rien qui, dans mon état, me donne assez d’impulsion pour me faire réagir. Je me contente de regarder dans le vide en dodelinant de la tête. Tout ce que j’ai compris, au final, c’est qu’elle n’a pas changé depuis toutes ces années, et que tout le ressentiment que je peux éprouver envers elle ne doit être dû qu’à sa nature. Blâmer quelqu’un pour sa nature, et l’exclure de sa vie simplement parce qu’on ne l’accepte pas, est-ce que j’ai vraiment envie de ça ? Est-ce qu’en m’énervant encore et la tenant comme responsable de mon malheur je ne suis pas en train à mon tour de l’enfermer dans un pièce livrée à elle-même comme nos parents l’ont fait avec moi ? Est-ce que je devrais faire ça pour me venger de toute la peine que j’ai ressenti ces cinq dernières années ? Est-ce que j’ai envie de ressembler à mes parents ? Est-ce que je dois lui en vouloir pour avoir été elle-même ?

Ma réflexion me prends du temps, et là où d’ordinaire j’aurais râlé pour ne pas quitter les bras de Kelya, je me laisse simplement poser sur le lit sans avoir encore réagi à quoi que ce soit. Je ne remarque même pas trésor confisquer ma bouteille à ma sœur, s’ouvrir une bière et allumer une cigarette. Comme isolée de l’extérieur, je réfléchis. Je me demande quoi penser, quoi ressentir, quoi faire et quoi dire. Au final, j’ai du rester inerte peut-être bien deux minutes après que Solveig aie fini de parler avant de répondre ?




« Je crois que.. Non, attends.. Il faut pas que.. que je t’enferme dans une pièce, oui c’est ça. »





Alors voilà la réponse que j’ai mis tant de temps à formuler. Comme ça, ça a l’air absurde, et ça l’est peut-être un peu, mais sur le coup c’était exactement l’image que j’ai en tête. Je ne dois pas faire à Solveig ce que l’on m’a fait à moi ; je me sentais enfermée seule dans ma vieille chambre d’internat sans personne et tout au fond du trou, et c’est ce que j’ai voulu dire, peut-être un peu maladroitement. Tout aussi maladroitement, j’attrape au dessus de ma tête mon oreiller pour le serrer contre moi. J’ai toujours une douleur intense dans la poitrine et c’est comme ça que je faisais quand j’avais mal en étant petite. Je ne le montrait pas souvent mais à l’époque ou ma mutation se réveillait et que j’avais toutes ces migraines et ces vertiges, c’était une des seules choses qui parvenait à apaiser un peu ma peine. Merde, pourquoi ça fait toujours aussi mal alors que j’ai décidé de ne pas enfermer Solveig dans une pièce ? Parce que j’en avais envie ? Mon esprit bien ralenti par mon cocktail me repasse ces moments où j’ai désiré plus que tout voir la maison de mes parents brûler, et où je me suis promise un jour de le faire de mes mains. C’est peut-être cette dissonance cognitive qui me fait du mal ?

« Et toi Kelya, c’est.. tout comme dans le livre. »


Ouais ça n’a vraiment aucun sens quand on l’entends comme ça, mais dans ma tête ça en a. Je voulais lui dire que ce que je ressens pour elle est exactement ce qui est décrit dans ce bouquin que j’ai cité à moitié il y a deux jours avant qu’elle ne s’endorme. Eh oui, quitte à me livrer, autant le faire pour toutes les personnes dans la pièce, surtout vu l’importance qu’elles ont toutes les deux eu dans ma vie, plus ou moins récemment.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mer 10 Juil - 15:30
Boire... C'était une très mauvaise idée.
Solveig n'avait clairement pas l'habitude de cette "activité", elle n'avait jamais bu le moindre alcool, même une simple bière.
Elle avait même plutôt tendance à rappeler, comme la cigarette, que ce n'était pas bon pour la santé, encore plus quand on avait une consommation excessive. Cela avait pour don d'énerver les autres, d'ailleurs.
Elle n'y était pas vivement opposée, elle ne percevait pas "l'intérêt" dans le fait de boire.
Alors, qu'est-ce qui l'avait poussé à boire ? La première gorgée, c'était peut-être par dépit, mêlé à une certaine curiosité.
Les suivantes, et malgré cette sensation de brûlure dans la gorge, c'était parce que cela commençait à la faire se sentir plus légère.
Mais un brouillard apparaissait dans son esprit, très, trop, rapidement après avoir bu les quelques gorgées.

Ce brouillard l'aidait sincèrement à déverser le flot contextuel quant au pourquoi elle n'avait pas été là pour Heidi.
Elle énonçait juste les faits, agrémentés d'exemples, peut-être sur un ton hésitant par moment, voire bafouillant.
Mais malgré les larmes qui coulaient sur ces joues, elle ne sentait pas cette peine.

-Confisquée. Bon, tu vas arrêter de chialer, ça va rien arranger du tout ! Et surtout, stop la boisson !

- De chialer... ? De chialer ? Hein ? Mais je ne pleure pas !

Adieu la bouteille, adieu le brouillard qui se transformait doucement en un petit nuage si agréable qu'elle se serait allongée dedans.
Solveig ne pleurait pas, non ! Elle était forte, elle était courageuse, elle n'avait peur de rien ni de personne, rien ne résistait à son esprit au fil du temps, excepté ce maudit gêne HED-1.
Foutu fêne.
... Quelque chose cloche.

Pourquoi dire que je pleure, ce n'est pas vrai.


Et pourtant, elle sent quelque chose couler le long de ses joues. Elle a dû renverser un peu d'alcool, tout simplement.
Pour en être sûre, elle devait voir par elle-même. Elle attrapa donc une de ces "fameuses" larmes et la porta à ses lèvres.

- Ah si... Bon, d'accord, je pleure. Mais je me sens nulle et idiote et je voulais pas blesser Heidi.

En parlant d'Heidi, que faisait-elle ?
Solveig releva son regard en direction de sa soeur qui semblait très occupée à panser. Non, penser.

« Je crois que.. Non, attends.. Il faut pas que.. que je t’enferme dans une pièce, oui c’est ça. »

Enfermer dans une pièce ? Qui donc ? Moi ou sa copine qui fait je ne sais quoi dans la cuisine ?
Solveig tourne la tête pour se rendre compte que Kelya prépare du café. La jeune étudiante du FATE ne peut s'empêcher de grimacer à l'odeur amer qui se dégage de la chose.

- Beeeeurk, du café... Un thé serait plus appréciable, s'il te plait, Kelya. Merciiiiii.

« Et toi Kelya, c’est.. tout comme dans le livre. »

Les oreilles de Solveig se firent plus attentive.

- Un livre ? Comme Hansel et Gretel ? Tu lui lis des histoires aussi ?

Elle s'était approchée du lit, à genoux, les mains s'accrochant au rebord du lit pour ne faire une chute d'une cinquantaine de centimètres.
Tomber, ce serait tomber du nuage et s'enfoncer dans le gouffre juste en dessous.

- Hansel et Gretel ? Tu te souviens ? On s'imaginait être eux, se perdre dans la "forêt" et tomber sur la méchante sorcière... C'était amusant.

Alors que le souvenir semblait raviver de bons souvenirs, son visage perdit instantanément cette petite joie et des larmes se mirent de nouveau à perler.

- Mais ici, Hansel a abandonné Gretel... Je suis désolée... C'est moi que tu ne veux pas enfermer dans une pièce ? Y a quoi dans la pièce ?

La fracture.

- La pièce ? Heidi ? La... Pièce ! La pièce ! LaaaaaAAAAAAAAAA PIECEU.  


Sans s'en rendre compte, l'intonation avait été différente à chaque prononciation tandis que Solveig sautillait légèrement sur ses genoux tout en regardant Heidi.
L'alcool était une sorte d'inhibiteur de la raison de Solveig.
On pouvait croire, à raison, que l'incapacité de Solveig à encaisser la boisson la rendait ivre et incohérente très rapidement.
Mais l'inhibition qui en découlait paralysait le seul moyen, inconscient, à Solveig de contrebalancer son autisme.

- Heidi, Heidi, Heidi... Tu ne m'as pas dit ? Si ? Pourquoi ? Pourquoi es-tu ici, oiseau jolie ?

Elle porta la main au niveau du visage de sa soeur, avant d'y attraper une mèche tombante et de la placer derrière son oreille.

- Hein ? Pourquoi oiseau jolie ?
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Mer 10 Juil - 17:04
Et voilà, comme je m’en doutais ça commence à partir en ramassis de conneries, chaque phrase est plus incompréhensible que la précédente. Déjà Solveig qui prétend ne pas pleurer alors que t’as un millions de larmes qui dégringolent de ses joues… Elke qui dit qu’elle veut voir sa sœur enfermée dans une pièce, vive la joie et la bonne humeur !

- Beeeeurk, du café... Un thé serait plus appréciable, s'il te plait, Kelya. Merciiiiii.

J’arque un sourcil suite à sa demande. Elle se fout de ma gueule ? Elle m’a prise pour son esclave ? Qu'est-ce qui me retient d'aller lui casser la gueule, exactement ? Calme-toi Kelya, tu vois bien qu’elle est aussi perchée que sa sœur, là. Je prends une nouvelle bouffée de nicotine en espérant que ma colère s’apaise.

- Et toi Kelya, c’est.. tout comme dans le livre.

Mais WTF ?! Un livre ? De quoi elle parle ? Faut même plus que je cherche à comprendre ce qu’elle essaye d’articuler parce que ça ne veut absolument rien dire ! Et le retour de la grande sœur qui continue d’animer les conneries de la plus jeune. Ça parle d’Hansel et Gretel, je connais l’histoire brièvement, jamais lu. J’observe Solveig qui se redresse légèrement avec la grâce d’un dinosaure, près du lit, pour balancer encore des anecdotes du conte. Elle pleure à nouveau, je détourne le regard, le reportant sur le paysage que m’offre la fenêtre. A quoi bon lui dire d’arrêter de pleurer, elle va encore me contredire. Olala mais faut pas faire de soirée alcoolisée avec elle, elle est dans un état… Je me délecte de ma bière mais pas le temps d’apprécier le moment que là voilà revenu à la charge.

- La pièce ? Heidi ? La... Pièce ! La pièce ! LaaaaaAAAAAAAAAA PIECEU.  

Mais va-t-elle arrêter de beugler comme ça bon dieu, il y a du monde dans les chambres à côté ! Je dépose ma bière près du lavabo de la cuisine, enfin déposer est un grand mot vu le bruit qu’a fait le verre en tapant sur la surface humide. Je vais lui tarter la gueule ! Non Kelya, reste calme, ça sert à rien de s’énerver ! Tsss, je vais vraiment finir par péter les plombs et ça va pas être joli à voir ! Je sors une casserole que je remplie avec un peu d’eau et c’est partie pour faire bouillir sur les plaques. Mais ça se trouve qu’il y a même pas de thé ici… Je soupire avant de balancer assez fort pour que tout le monde dans la pièce entende.

-T’as du thé, Elke ?

- Heidi, Heidi, Heidi... Tu ne m'as pas dit ? Si ? Pourquoi ? Pourquoi es-tu ici, oiseau jolie ? Hein ? Pourquoi oiseau jolie ?

Bon, bah ma question va sûrement passer à la trappe, tant pis, c’est pas comme si c’était elle qui me demandait du thé ! Et cette question qu’elle vient de poser…j’espère que la blondinette ne va pas mal l’interpréter… Est-ce qu’elle va réagir au moins ? J’ai besoin d’un truc plus fort que de la bière, tout ça commence vraiment à me faire enrager. Mais est-ce que cette conversation va aboutir à quelque chose au moins ? Et est-ce qu’elles s’en rappelleront une fois dans leur état normal ? Je soupire reprenant ma bière en main et continuant ma clope à la fenêtre. Ne fais pas trop attention à elles Kelya, reste zen.
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Jeu 11 Juil - 15:55

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor


« Un livre ? Comme Hansel et Gretel ? Tu lui lis des histoires aussi ? »

Mais non, pas du tout ! Pourquoi est-ce qu’elles me regardent comme si j’étais folle ? Pourtant ce que je dis a du sens, j’en suis sûre, moi je me comprends. Moi je parle du livre que j’ai cité la dernière fois, pas de Hansel et Gretel, rien à voir ! Et pourquoi est-ce que Kelya me ferait la lecture ? C’est mon amoureuse, on fait plein d’autres trucs que de la lecture. Enfin plus trop en ce moment, mais après olala ça va être bien ! Je rigole bêtement en pensant à ces activités nocturnes et ignore complètement le reste du monde qui m’entoure.

« Hansel et Gretel ? Tu te souviens ? On s'imaginait être eux, se perdre dans la "forêt" et tomber sur la méchante sorcière... C'était amusant. »

Est-ce que je me souviens ? Évidemment que je me souviens, et ça commence même à accentuer la douleur qui s’était un peu calmée quand j’ai commencé à rigoler, chose que j’ai arrêté de faire dès qu’elle s’est accrochée au lit. Maintenant, je serre encore plus fort l’oreiller de mes bras couverts d’ecchymoses.

« Mais ici, Hansel a abandonné Gretel... Je suis désolée... C'est moi que tu ne veux pas enfermer dans une pièce ? Y a quoi dans la pièce ? »

Oui, c’est ça ! Je ne veux pas t’enfermer parce qu’il n’y a rien dans la pièce, que le vide et personne pour t’en sortir. Mais je n’ai pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’elle continue à parler.

« La pièce ? Heidi ? La... Pièce ! La pièce ! LaaaaaAAAAAAAAAA PIECEU. »

Solveig, tu me fais peur, arrête s’il te plaît.. Quand elle crie, elle a la même voix que notre mère et tous les bons souvenirs de nous n’entraînent maintenant plus que tous ceux où je me faisais disputer pour tout et n’importe quoi. ‘Tes notes ne sont pas assez bonnes, tu t’es encore battue à l’école aujourd’hui, tu es toujours insolente avec tes professeurs, tu vas enlever tes écouteurs, écoute moi quand je te parle.’ Voilà ce dont je me rappelle des discussions avec mes parents. Jamais de ‘comment ça va’ ou ‘il y a quelque chose qui ne va pas’, s’il y avait un problème, il venait toujours de moi. Un bruit sourd me fait sortir de mes pensées alors que la voix de Kelya retentit quelques secondes après pour me rappeler que l’époque où je ne comptais pas est révolue.

« Heidi, Heidi, Heidi... Tu ne m'as pas dit ? Si ? Pourquoi ? Pourquoi es-tu ici, oiseau jolie ? Hein ? Pourquoi oiseau jolie ? »

Mais.. arrête de m’appeler Heidi ! Je t’ait dit que je m’appelais Elke, comme trésor vient de le dire ! Sa main entre temps s’était rapprochée de ma joue et avait rangé une mèche de mes cheveux comme quand on était petites. Je n’aime pas être tiraillée comme ça par mes souvenirs, même aussi défoncée ça arrive à me faire du mal.

Quelques larmes perlent au coin de mes yeux alors que je répond à ma sœur dans notre danois maternel.

« Jeg er ikke som dig, far og mor ville ikke have en pige som mig. »


Avec l’effet des médicaments et de l’alcool, je n’ai même plus la volonté de choisir la langue dans laquelle je parle.

« J’entends tout, c’est pour ça que je suis là. »


Je me laisse lentement glisser le long de mon lit jusqu’à trouver mes fesses sur le sol. Peu après, toujours le coussin dans les mains, je tente tant bien que mal de me relever. Grave erreur que je commet quand je tente de faire un pas en direction de Kelya à la fenêtre. Mon visage pâle comme un linge et mes yeux rougis par la chimie en train de s’opérer dans mon sang étaient pourtant un bon indicateur du niveau de stupidité d’un tel acte. Je trébuche la tête la première ; raide comme un piquet, je ferme simplement les yeux en laissant mon compagnon rembourré amortir ma chute. Une seconde de silence. Deux secondes de silence ? Peut-être trois ?

« Merde, je suis tombée. »


Rien de cassé, juste blasée. J’ai lancé ça d’un ton si détaché qu’en voyant ça de l’extérieur j’aurais éclaté de rire.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Jeu 11 Juil - 17:26
« Jeg er ikke som dig, far og mor ville ikke have en pige som mig. »

Du danois, leur langue maternelle !
Prenant le train en retard, Solveig traduit intérieurement.

« J’entends tout, c’est pour ça que je suis là. »

Nos parents ne voulaient pas d'une fille comme elle, mais d'une fille comme moi ? Et elle entend tout, c'est pour ça qu'elle est là ?
Ça n'avait absolument aucun sens.
Avait-elle entendu quelque chose de particulier vis-à-vis de leurs parents ? Si oui, qu'elle était l'intérêt de l'énoncé précédent ?
L'un avait-il une conséquence sur l'autre ?
Ses parents auraient-ils abandonné Heidi juste parce qu'elle n'était pas comme Solveig ?

Un mal de crâne fît brutalement une apparition chez la jeune étudiante de la FATE.
Dû à l'alcool, certainement. Mais aussi à la journée passée qui pouvait se résumer en un enchaînement perpétuel d'ascenseur émotionnel.
Et puis, il y avait cette incompréhension à se comprendre.
Elles n'y arrivaient pas.

Alors que Solveig essayait, difficilement, à remettre les éléments en place, elle ne vit pas sa soeur essayer de se redresser puis tomber.
Elle n'eut pas un geste, pas même un regard.
Prostrée à même le sol, la tête sur les genoux, se balançant légèrement d'avant en ailleurs.
Une nouvelle crise ? Non, Soso tentait de réfléchir, et... Etrangement, le mouvement de balancier lui faisait du bien.

- Jeg er ikke som dig, far og mor ville ikke have en pige som mig... Jeg er ikke som dig, far og mor ville ikke have en pige som mig... J'entends tout...

Un secret ? Mais l'abandonner, ça l'aurait plutôt conforté à le dire, ce secret.
C'était autre chose.

- J’entends tout, c’est pour ça que je suis là.... J'entends... Tout... C'est pour ça que je suis là.

Solveig ralentissait le mouvement du balancier.

- Là... J'entends tout... Là... C'est pour ça que je suis là. Là. Là... Ici ? NEST ? Pas comme toi...

Solveig ralentit encore la cadence du balancement.
Qu'est-ce qui pouvait pousser un parent à renvoyer son propre enfant du domicile ? Et de mentir à la soeur ?

- J'entends tout... Je ne suis pas comme toi... Là... NEST.

Dans son esprit, Solveig avait imaginé un puzzle avec toutes ces pièces.
Elle essayait de les assembler au fur et à mesure, dans tous les sens pour trouver le sens.
Mais ça ne collait pas.
L'acte était complètement illogique. Bien que Heidi avait la tête dans les étoiles, et ne montrait pas les mêmes intérêts que Solveig, ce qui lui valu quelques disputes de mauvaises foi... On ne virait pas son enfant pour ça.
Et cinq ans... Cinq. Peu de temps après que Solveig soit partie. Ce n'était pas comme s'il y avait une situation qui s'envenimait au fur et à mesure.
Ça avait pété d'un coup. Hors, qu'est-ce qui aurait pu déclencher un tel acte ?

- Je ne suis pas comme toi... J'entends tout... C'est pour ça que je suis là...

Solveig se figea sur place, les yeux grands ouverts.
Elle avait l'impression que les pièces du puzzle se remettaient dans l'ordre.

-Je ne suis pas comme toi, moi j'entends tout et c'est pour ça que je suis là !

HEIDI EST TURNE !!!!!!


... Quoi ?


Non.


Impossible.

Elle ne serait pas considérée comme une citoyenne et n'aurait pas d'omnipuce. On reconnaissait les enfants turnes dès la naissance et la méthode n'était pas bien compliquée.
Impossible de se tromper.

Impossible de se tromper... L'erreur est humaine ?

Ce n'était pas une machine qui repérait la présence du gêne HED-1, mais une bonne méthode manuelle, à savoir les yeux.

- Un incident durant l'accouchement ? Un mauvais acte ? Quoi ? Quoi ? Quoi ? Rien vu durant 15 ans ? Impossible.


Impossible ? Impossible ? Rien n'était impossible.
L'existence de la Terre et des humains tenaient d'une chance insolite, et cela s'était réalisé.
Non... Cela n'avait rien à voir. Le contexte n'était pas le même.

- Je ne comprends pas... Je ne vois qu'une raison à ce qu'il fasse ça... Et ça ne colle pas...

Heidi était incapable de lui donner la réponse.
Kelya... Avait l'air si énervée que Solveig préféra la laisser tranquille... Elle lui faisait à nouveau peur.
Plus qu'une solution...
Solveig se redressa lourdement, les sens complètements coupés des deux autres et aller chercher son sac d'où elle tira son Nanocom.
Celui-ci en main, elle téléphona à ses parents.

- Hej mor ... Jeg er med Heidi ... Du løj for mig.

Solveig tremblait.
Mais pour la première fois de sa vie, elle ne tremblait pas à cause de la peur, à cause du stress ou de l'angoisse.
Non, elle tremblait de colère et de rage...


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Solveig Langley
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Solveig Langley
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Dim 14 Juil - 23:23
J’ai l’impression d’être avec des enfants et c’est moi qui suis en charge de les surveiller… Comment je peux gérer ces deux-là alors que je ne suis même pas foutue de me gérer moi-même ? Je soupire, finissant ma bière d’une traite. Bordel, mais comment j’ai fait pour me retrouver dans une histoire pareille ?! Bah ça m’apprendra à vouloir faire la bonne samaritaine ! J’ai mal agi ? Je n’aurai jamais dû ramener Solveig ici ? J’en sais rien mais je me sens atrocement coupable de tous les évènements qui arrivent… Elke finit par répondre à sa sœur dans un charabia incompréhensible. Cet accent, je l’ai déjà entendu, ça ressemble aux insultes que la petite blonde m’a sortie lorsqu’on s’est percutées dans la rue… Une langue maternelle ? Je vois pas autre chose, à moins que le mélange qu’elle a pris lui fait dire des suites de lettres pour former des mots au hasard ? Pourquoi je me pose autant de questions, on s’en fout putain ! J’écrase ma clope sur le rebord de la fenêtre, sortant cette bouteille que j’avais confisqué un peu plus tôt pour en boire une gorgée. Ouai, là, ça change clairement d’une bière.

- J’entends tout, c’est pour ça que je suis là.

Je toussote à l’entente de cette phrase, manquant de m’étouffer avec une nouvelle gorgée de bourbon. Okay, sa mutation est donc confirmée et ça ne me plait pas du tout ! Et si je venais à utiliser mon gène sans le vouloir alors que le sien est activé ? Je dépose ma main libre sur mon cou. Bon putain Kelya, tu vas commencer à flipper, c’est vraiment pas le moment ! Stop les conneries ! Je fais descendre le breuvage alcoolisé le long de ma gorge, essayant de me changer les idées alors que j’aperçois la blondinette se relever difficilement du lit et se mettre à marcher dans ma direction. Très mauvaise idée ça et sa chute me le confirme, ainsi que son petit commentaire. Et sa sœur dans tout ça ? Elle repart dans un délire semblable à celui dans le métro. Oh bordel, la journée promet d’être longue, j’en ai ma claque de tout ça. L’alcool que j’ai ingurgité et ma clope, n’ont pas suffis à calmer cette colère qui grandit en moi. Ouai, j’ai les nerfs. Je referme la bouteille, la posant sur le comptoir avant de me diriger vers la plus jeune, couchée sur le sol. Je la redresse d’un coup, maintenant son corps debout en passant mes bras derrière son dos, son coussin callé entre nous. Blasée, énervée, un mélange de tout ? Je reste fixée sur Solveig qui se parle à elle-même depuis quelques longues minutes déjà.

- Un incident durant l'accouchement ? Un mauvais acte ? Quoi ? Quoi ? Quoi ? Rien vu durant 15 ans ? Impossible.

Elle commence à comprendre ? Comment a-t-elle fait pour ne pas s’en rendre compte avant ? Elle a vécu avec sa sœur, elle aurait dû le savoir, être au courant, le remarquer. Elle a grandi avec ses parents, elle aurait dû s’en rendre compte de leur rejet pour les turnes ! Mes poings tremblent à nouveau.

- Je ne comprends pas... Je ne vois qu'une raison à ce qu'il fasse ça... Et ça ne colle pas...

Elle attend quoi exactement, une réponse ? Mais putain, elle a tous les éléments et elle doute encore de la conclusion ? Elle va chercher son nanocom dans son sac, je la fusille du regard tout le long. Est-ce l’alcool qui l’a fait encore douter ou une confiance aveugle envers ses géniteurs ? J’ai l’impression qu’il lui faut toujours plus de preuves pour qu’elle arrive à une conclusion qui lui semble vraie, elle m’a fait le même coup à la foire ! On a beau lui mettre des faits sur la table, elle en demande encore plus et là, s’en est trop.

- Hej mor ... Jeg er med Heidi ... Du løj for mig. NEJ! DET ER IKKE I EN PSYCHIATISK HOSPITAL! DET ER I NEST

La colère a pris possession d’elle, je comprends toujours rien à ce qu’elle raconte à part quelques mots qui ressemble à notre langue. Ma colère à moi est là depuis trop longtemps et la scène à laquelle j’assiste ne fait que l’amplifier. J’assois Elke le long du mur le plus proche, me dirigeant lentement vers sa sœur et arrivée à sa hauteur, je lui fous une énorme gifle sur la joue. Je l’attrape par le col, la forçant à me regarder droit dans les yeux. Elle est en ligne avec quelqu’un ? Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre !

-Putain mais tu vas te réveiller ?! Tes parents c’est juste des enfoirés de lâches qui n’ont pas assumé d’avoir eu une gamine turne et qui ne sont pas foutus de révéler la vérité à leur autre fille !

Je colle mon front au sien, poursuivant avec un ton reflétant toute cette colère qui m’anime.

-Dans quel monde tu vis bordel ?! Va falloir que tu reviennes à la réalité parce que le monde dans lequel on vit est juste complétement merdique !

Je resserre mon étreinte sur le tissu de la jeune femme.

-Tes parents sont des pourris de menteurs ? Qu’ils aillent se faire foutre ! Prouve à ta sœur que t’es pas comme eux, rattrape le temps perdu et fais toi pardonner ! Si je t’ai ramenée ici, c’est pas pour que tu lamentes sur les erreurs commises par tes fucking géniteurs, okay ?! Il n’est question que toi et elle.

Je prends cette histoire bien trop à cœur. Peut-être parce que je n'ai pas envie qu'elle finisse comme la mienne ?
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Kelya Drambolt
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Lun 15 Juil - 6:30

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor


Je commence à me sentir bien par terre finalement, le sol s’arrête de tourner et en plus je ne tomberai pas plus bas ; c’est gagnant-gagnant. Tiens, maintenant que j’y prête attention, on dirait que Solveig est en train de parler toute seule. Même après 5 ans d’absence, c’est quelque chose qui ne m’étonne pas ; elle a toujours fait ça, et après tout ce temps c’est comme si j’y étais encore habituée.

Je me souviens du temps qu’on passait toutes les deux ensembles quand on était enfants, et ces souvenirs là ne sont pas désagréables, peut-être même un peu du contraire. A ce niveau là je n’écoute même pas ce qu’elle dit, laissant simplement le son de sa voix s’insinuer au creux de mes oreilles et me ramener quinze ans en arrière. Je me revois dans mon lit, ma sœur assise juste à côté, un livre dans les mains. Malgré toute l’application qu’elle met à raconter ces histoires, je m’endors toujours avant la fin. Et le lendemain, je lui promet que ce soir je ne m’endormirai pas, alors que je sais pertinemment que tout va se passer de la même manière. Je ne saurais plus dire quand ça commencé ni quand ça s’est arrêté, mais ce que je sais en revanche, c’est que tous les jours ou presque pendant cette période je lui réclamait une histoire, et tous les jours ou presque, elle m’en lisait une.

Alors certes, elle n’était pas la grande sœur parfaite, loin de là, mais il y avait quelque chose chez elle qui me rassurait et m’aidait à aller mieux à l’heure où la société commençait son inéluctable travail de destruction tout au fond de moi. Pendant son discours, c’est Kelya qui vient prendre soin de moi. Elle relève mon corps dénué de tout réflexe ou volonté de mouvement. J’apprécie comme toujours ses étreintes, mais même dans mon état actuel je peux deviner qu’elle n’est pas exactement dans une humeur ‘câlins’. Il faudrait que je lâche cet oreiller à un moment, mais impossible à cet instant, il est le dernier rempart entre moi et la réalité qui me demande expressément d’assumer mes émotions.

Et puis, la voix s’arrête, avant de reprendre une ou deux minutes après, en danois cette fois-ci. J’entends mon nom, et cet étrange sentiment m’envahit alors que trésor se décharge de ma tête sur son épaule en me déposant contre un mur. Solveig est en train de crier, et je crois que c’est la première fois que j’entends ça. Je ne l’en pensais même pas capable ; c’est pour moi qu’elle le fait ? Je l’ai déjà vu pleurer, ou même rester tétanisée et incapable de bouger, mais s’énerver jamais. Est-ce que ça me fait.. plaisir ? Non, enfin, je n’apprécie pas de la voir énervée, mais le fait que ce soit pour moi fait s’envoler les maigres soupçons que j’aurais encore pu avoir quant à la culpabilité qu’elle éprouve et bien au contraire me confirme que tout cela n’est que de la faute des mes soit-disant parents.

Soudainement, la voix s’arrête à nouveau dans un claquement douloureux rien qu’à l’entendre. Je relève la tête aussi vite que mon cerveau embué me l’ordonne et le spectacle qui se déroule sous mes yeux me laisse un moment sans voix. Kelya tient ma sœur par le col et je comprends rapidement d’où vient le son que je viens d’entendre. Qu’est-ce qui lui prends, enfin ! C’est elle qui l’a amenée ici, et c’est elle qui voulait que je l’écoute. Je n’aime vraiment pas l’expression qu’elle arbore en ce moment, et mon esprit n’est pas capable d’assimiler plus d’un sens à la fois, ce qui fait que je ne capte pas les mots qu’elle prononce.

Il va se passer quelque chose de regrettable si je n’interviens pas, il faut que je fasse quelque chose, et vite. Lâchant courageusement mon compagnon rembourré, je rampe à quatre pattes vers la dispute. Oh merde j’avais pas réalisé à quel point c’est coûteux en énergie de se déplacer. Enfin, en prenant soin de m’appuyer sur le mur pour ne pas tomber, je commence à me relever tout aussi maladroitement que la dernière fois. Mais cette fois-ci, pas question de m’écrouler dans le vide, oh que non. Arrivée dans l’axe du dos de Kelya, je largue la bombe. Enfin, plutôt moi. D’un pas peu équilibré mais néanmoins assuré, je m’abat plus ou moins métaphoriquement sur son dos et l’enlace. Primo, pour ne pas tomber, secondo, pour lui faire plaisir et tercio, parce que ça me fait du bien de l’avoir dans mes bras. J’essaie de lui sourire mais je crois que mon petit cocktail me donne l’air plus inquiétante qu’autre chose. Tant pis, si elle le le comprends pas avec mon visage, je vais le dire avec des mots. Un rictus de concentration plus tard, j’accouche d’une phrase, et j’en suis irrationnellement fière.

« Eeeeh, trésor.. euh.. enfin, tu m’as comprise.. »


Oui, bon, je sais, ce n’est pas glorieux, mais c’est suffisant pour m’arracher à moi-même un petit rire aussi défoncé que sincère. Cependant, je n’avais pas bien réalisé encore, mais comme à chaque fois que je bois, et ça doit bien être accentué par les antalgiques, je perd un peu le contrôle sur ma mutation. Cela explique ma grande peine à trouver l’équilibre en ce moment, mais aussi et surtout pourquoi la couleur de mes yeux n’en fait qu’à sa tête. Ils foncent, et l’instant d’après s’éclaircissent et refoncent à nouveau de manière asymétrique. Ce n’est pas quelque chose que je peux voir actuellement, mais je crois que le spectacle est très accessible aux deux demoiselles qui squattent mon appartement en désordre.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mar 16 Juil - 12:15
C'est donc ça la colère ?
Une sensation de brûlure qui parcourt lentement et inexorablement chaque parcelle de l'organisme humain, faisant naître une sensation incontrôlable de puissance et d'envie de tout casser.
C'était la première fois que Solveig ressentait cela. Et c'était étrange.

Culpabilité et remord quittent le siège des émotions, parcourent son être.
Le sang pulse, la chair frissonne, les poils s'hérissent.  
Oui, Solveig était furieuse, contre ses parents et contre elle-même.
Furieuse de s'être laissée berner de la sorte et de n'avoir rien fait.
Furieuse de voir son monde paisible s'écrouler.

Alors que sa mère tentait, désespérément de calmer Solveig, ce à quoi elle n'était pas habituée, vraiment pas. Solveig continuait d'hurler, avant de sentir un puissant impact entre deux objets, ainsi qu'un bruit retentissant dans ses oreilles.

- AÏE !

Pas le temps de comprendre ce qu'il s'est passé, que Solveig sent qu'on l'empoigne.
Peu habituée à ce genre de violence, il semblait en effet que Kelya l'avait frappé, elle plaça faiblement ses mains devant son visage.
Sa joue la brûlait... Mais ce n'était pas la même sensation que précédemment, malheureusement.
Mais la brune sauvage passa outre et la force à la regarder. Solveig est clairement terrifiée.
Quant au nanocom, il est tombé au sol et l'on peut entendre la voix d'une femme crier le nom de Solveig.

-Putain mais tu vas te réveiller ?! Tes parents c’est juste des enfoirés de lâches qui n’ont pas assumé d’avoir eu une gamine turne et qui ne sont pas foutus de révéler la vérité à leur autre fille !  Dans quel monde tu vis bordel ?! Va falloir que tu reviennes à la réalité parce que le monde dans lequel on vit est juste complétement merdique ! Tes parents sont des pourris de menteurs ? Qu’ils aillent se faire foutre ! Prouve à ta sœur que t’es pas comme eux, rattrape le temps perdu et fais toi pardonner ! Si je t’ai ramenée ici, c’est pas pour que tu lamentes sur les erreurs commises par tes fucking géniteurs, okay ?! Il n’est question que toi et elle.

Beaucoup trop d'informations, parasitées par la terreur et la colère qui est toujours en elle.
Solveig regarde, l'air hagard, Kelya.
Pourquoi l'avait-elle frappé ? Elle ne demandait qu'à avoir une réponse et à comprendre tout cela.
Pourquoi l'avoir frappé maintenant ? Plutôt, elle aurait compris la logique amenant à cet acte, mais maintenant ? Non, c'était complètement irrationnel.
Alors... Malgré la faute de Solveig, elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela injuste. Si injuste qu'on la frappe parce qu'elle appelait ses parents alors qu'elle voulait avoir des réponses.

L'air hagard disparait peu à peu, remplacé par des yeux profondément colériques.
La "Rage" détruit tout sur son passage, balayant peur, terreur.

- L...LACHEZ-MOI !


Hurle-t-elle en tentant de repousser Kelya de ses maigres forces.

- ET LAISSEZ-MOI ! Vous êtes complètement irrationnelle ! Et vous n'avez pas à me frapper ! Que... Que croyez-vous ? Je suis bourreau et victime ! Oui, il n'est question que d'elle et que de moi. Non, je ne me lamente pas sur mes erreurs ! Oui, je culpabilise et je suis tout autant responsable que mes parents ! Très bien ! FRAPPER NE SERT A RIEN !

Elle continuait à éjecter sans aucun avertissement tous ses mots au visage de Kelya, tout en reconstituant son discours bien trop lent à l'envers et répondant point par point.

- Monde merdique ? Mais vous y participez ! Vous avez frappé en premier dans le wagon ! Vous avez cherché la bagarre ! Et j'ai vu votre visage ! J'ai senti votre respiration s'accélerer ! Vous aviez l'air de bien vous en accommoder de ce monde merdique à ce moment-là ! ALORS NE VENEZ PAS ME FAIRE LA MORAL !

Le visage complètement rougi par l'effort, ou plutôt par l'afflux sanguin. D'ailleurs, elle sentait son sang tambouriner ses tempes.
C'était sa première véritable colère, impossible à limiter. Elle sortait totalement brut.

- J'essaie de comprendre pourquoi ! Si vous vous aimez vous battre, ce n'est nullement mon cas et j'ai le droit de comprendre pourquoi...

" Tes parents c’est juste des enfoirés de lâches qui n’ont pas assumé d’avoir eu une gamine turne et qui ne sont pas foutus de révéler la vérité à leur autre fille"

- Turne... ?

La colère de Solveig se fige, tout comme son corps, hormis quelques tremblements.

- Heidi est turne... ? Impossible ! Elle a une omnipuce !


Ce n'était pas là un attrait au négationnisme, mais pour Solveig, on ne pouvait échapper au contrôle post-naissance.

Elle voit alors sa soeur, sauter sur le dos de Kelya, et monter à son niveau, sa tête juste à côté.
Son regard...

« Eeeeh, trésor.. euh.. enfin, tu m’as comprise.. »

Son regard... Etait-ce son état ? Ses yeux mutaient, l'iris devenait argenté et la pupille noire dans un mouvement parfaitement chaotique.

- Heidi... ? Tu es turne ?

Un geste en direction de sa soeur, Solveig pose sa main fébrile sur la joue de sa soeur.

- Tu es turne...

C'était l'apothéose.
Tout son univers s'écroulait, révélant qu'il était impossible de se fier à quoi que ce soit.
Les parents ? Ils pouvaient mentir et cacher à une soeur la vérité.
Une inconnue qui venait aider à découvrir la vérité ? Elle en venait à frapper.
Une soeur ? Elle n'avait pas non plus aidé.
La science ? La science s'était trompée.

- Tout s'explique...

Et c'est avec ces dernières paroles, épuisée par tout ce qu'elle venait de vivre et d'endurer, soit bien plus que tout ce qu'elle avait vécu toute sa vie en seulement quelques heures, que la rupture se fie dans son esprit.

Solveig tituba et ses jambes flanchèrent à nouveau, tandis que son esprit sombra.
La jeune étudiante au FATE s'effondra alors sur le sol, totalement inconsciente.
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Mar 16 Juil - 17:41
Ce regard, cette expression, elle ne ressemble en rien à la Solveig que j’ai rencontré à la foire, la colère a pris possession d’elle, la jeune femme est prête à faire parler la rage qui l’anime. Je connais bien ce visage, ce sentiment, il fait continuellement parti de ma personne.

- L...LACHEZ-MOI !

Elle essaye de se dégager de ma prise mais ce n’est pas avec cette semblant de force qu’elle réussira à quoi que ce soit. Mon regard reste ancré dans le sien, je ne compte pas la libérer de mon étreinte, non, vas-y Solveig défoule-toi, ne laisse pas cette rogne te ronger jusqu’à l’os, libère-là.

- ET LAISSEZ-MOI ! Vous êtes complètement irrationnelle ! Et vous n'avez pas à me frapper ! Que... Que croyez-vous ? Je suis bourreau et victime ! Oui, il n'est question que d'elle et que de moi. Non, je ne me lamente pas sur mes erreurs ! Oui, je culpabilise et je suis tout autant responsable que mes parents ! Très bien ! FRAPPER NE SERT A RIEN !

C'est bon ? Elle a fini ? Elle me vouvoie à nouveau, je la laisse faire, même si j’ai envie de lui foutre la main sur la bouche pour qu’elle évite de beugler et affoler tout le pensionnat. Frapper ne sert à rien ? Qu’est-ce qu’elle en sait ? Elle se défoule avec les mots, et moi, avec les poings, il y a-t-il réellement une grosse différence ?

- Monde merdique ? Mais vous y participez ! Vous avez frappé en premier dans le wagon ! Vous avez cherché la bagarre ! Et j'ai vu votre visage ! J'ai senti votre respiration s'accélerer ! Vous aviez l'air de bien vous en accommoder de ce monde merdique à ce moment-là ! ALORS NE VENEZ PAS ME FAIRE LA MORAL !

Mes sourcils se froncent, je serre les dents et mes poings tremblent, ils souhaitent s’abattre sur la gueule de cette étudiante de la FATE pour lui faire ravaler tout son ramassis de conneries. Elle ne sait rien de moi, elle ne sait rien de ce que j’ai pu endurer, de ce que j’ai perdu, de ce que je n’ai jamais eu. Pourquoi j’y participe d’après elle ? Pourquoi je me bats ? M’accommoder de ce monde merdique ? Elle ne comprend rien à rien.

-Tu ne comprends rien…

J’ai lâché ces mots sans m’en rendre compte, d’une voix à peine audible. Tout l’énervement que j’éprouvais et qui pouvait se lire sur mon visage a disparu, laissant place à une expression glaciale. Qu’est-ce que je ressens ? Plus rien, mon cœur est entièrement vide. Je n’ai pas envie de me remémorer le passé, de me faire envahir par les émotions, je me ferme juste, entièrement, comme quand j’étais plus jeune. Je relâche ma prise, je ne fais même plus attention à ce qu’elle raconte alors que mon regard est toujours braqué sur elle. C’est comme si je la regardais sans la regarder. Je n’ai plus envie de répondre à quoi ce soit, plus envie de me battre, plus envie de lui exposer des faits qu’elle s’entête à vouloir trouver des preuves pour les faire devenir faux ou bien vrais. C’est le genre de personne qui croit ce qu’elle voit ? Soit, elle n’est pas si différente de cette scientifique qui me hante chaque nuit. Une douce chaleur se fait dans mon dos et me fait tourner la tête dans sa direction.

- Eeeeh, trésor.. euh.. enfin, tu m’as comprise..

Son petit rire m’arrache un sourire de quelques secondes, malgré une phrase qui n’a aucun sens, sa voix m’apaise et ce contact m’apaise, ramenant un peu d’humanité en moi. Je viens serrer gentiment une de ses mains, reportant mon attention sur la plus grande.

- Heidi... ? Tu es turne ? Tu es turne...Tout s'explique...

Ses yeux se ferment lentement, entrainant son corps vers le sol, je lui attrape le bras par réflexe, empêchant, par ce geste, sa tête de cogner le sol. Tout ça pour ça ? Je laisse échapper un soupire, lâchant la main de Elke pour allonger sa sœur sur le lit, non sans mal. Je me retourne vers la plus jeune, lui déposant un doux baiser sur le front avant de lui dire d’un ton totalement neutre.

-Tu veilles sur elle ? Je vais prendre ma douche.

Une fausse question, je me dégage lentement de son étreinte, l’asseyant sur le lit avant de me diriger vers la salle de bain. J’ai vraiment besoin de cette douche.
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Mar 16 Juil - 20:17

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor


Wow, Solveig est vraiment en colère, ça fait vraiment bizarre de la voir comme ça, et l’entendre crier.. Bah ça fait bizarre quoi. Pour être tout à fait honnête, j’étais trop occupée à essayer de ne pas tomber à nouveau que je n’ai toujours pas prêté attention à ce qu’elle racontait. Mais heureusement qu’elle est pas énervée contre moi, sinon moi aussi je lui aurait collé une bonne grosse tatane familiale. Ça me fait rire, mais quelque chose me dit que ce n’est pas exactement la réaction que cette scène devrait provoquer. Mais je suis tellement rassurée par l main de Kelya attrapant la mienne et le sourire sincère qui s’est dessiné sur son visage que j’en ai oublié l’espace d’un instant tout le reste.

Enfin seulement l’espace d’un instant, parce que l’instant d’après, j’entends à nouveau prononcer mon nom, alors par réflexe je lève la tête vers l’origine de l’appel, et sans surprise, il s’agit de ma sœur qui semble s’être calmée d’un seul coup.

« Heidi... ? Tu es turne ? Tu es turne...Tout s'explique... »

Bah oui, enfin je pensais avoir été claire, non ? Non ? Bon bah tant pis, au moins maintenant elle a compris. Tiens, d’ailleurs, qu’est-ce qui l’a faite tilter ? Je veux dire, le seul moyen de savoir que je suis turne c’est de- oooh, alors c’est ça. Je dois être tellement perchée que je ne me suis pas rendue compte que mes yeux clignotaient en noir et blanc. Sa main se dépose délicatement sur ma joue alors que je la regarde d’un air hagard. Mais pour le coup, ce contact troublant n’est que de courte durée puisque la main en question, entraînée par le reste de son corps, commence à s’écrouler. Je la regarde s’effondrer comme au ralenti, mais au dernier moment, mon héroïne préférée arrive pour sauver la situation. Trésor lui attrape le bras pour de pas qu’elle touche le sol, et à mon grand désespoir, romps le contact avec ma main pour la coucher sur mon lit.

En attendant, je bataille pour rester accrochée jusqu’à ce que l’héroïne de la scène se retourne enfin vers moi et me gratifie d’un baiser dont j’avais bien envie et tout autant besoin.

« Tu veilles sur elle ? Je vais prendre ma douche. »

Je peux pas venir prendre une douche avec toi plutôt ? On dirait que c’est un non quand elle me dépose sur le coin du lit pour s’en aller toute seule vers la salle d’eau. Bon, eh bien tant pis j’imagine. Tiens, j’entends une voix lointaine, une voix que je connais malheureusement trop bien. Mon regard se porte sur le nano de ma sœur, tombé par terre et toujours en marche depuis. Je m’en approche lentement, tombant à quatre pattes pour ne pas vaciller, le ramasse et le porte à mon oreille.

« Solveig, kom hjem med det samme, hører du mig? Det er en ordre! Solveig? »

C’est bien ma mère au téléphone, et elle, je ne la pardonnerai pas, jamais, peu importe ce qu’elle me dira. Je suis certaine qu’elle ne regrette pas une once tout ce qu’elle a fait. Le cœur serré, je lui répond sèchement avant de raccrocher.

« Hun vil ikke gå hjem, hendes liv er blevet ødelagt nok. »


Après ça, je m’adosse contre le lit. Ma sœur est dans les vapes, et Kelya est à côté, je suis donc seule quelques instants, et je sens que je commence à redescendre sur terre. J’attrape rapidement mon coussin et meilleur ami dans cet instant difficile de ma vie dès que mon regard se pose dessus.

Je ne sais pas exactement combien de temps s’est écoulé depuis que Kelya est entrée dans la salle de bain, mais j’entends enfin l’eau s’arrêter, synonyme de sa sortie imminente. Je me lève précautionneusement, la tête un peu moins embuée par mes émotions trop intenses, et commence à me diriger vers la porte qui me sépare de la brunette pour m’adosser au mur qui la jouxte. Quand elle sort, je me contente de la prendre dans mes bras, la mine triste et sans un mot. Plusieurs raisons à cela : la première est que j’adore la câliner ; une autre est que je commence à intégrer petit à petit toutes les émotions que je rejetais en bloc à leur arrivée, et j’ai besoin d’une étreinte pour compenser la mélancolie qui m’a gagnée dans mon moment de solitude. Et enfin la troisième, moins égoïste, c’est que j’ai envie de la remercier. Je crois qu’elle a voulu me faire plaisir en ramenant Solveig ici, et même si ma réaction n’a peut-être pas été très mature jusque là, je dois lui reconnaître l’envie de bien faire. Mais je ne suis pas tout à fait redescendue de mon nuage et mon inhibition naturelle ne s’est pas tout à fait rétablie, et je ne peux pas m’empêcher de chuchoter quelques mots presque inaudibles en la serrant encore plus fort.

« Jeg elsker dig. »



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Heidi Langley
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Mer 17 Juil - 14:56
L’eau est toujours gelée, pas foutu de réparer le ballon d’eau chaude ici, ils n’en ont rien à foutre des étudiants ou quoi ? Je soupire, ma peau se refroidissant encore et encore au passage de l’eau. Suis-je énervée ? Non, je ne sais plus vraiment quoi penser de toute cette histoire. Les deux sœurs se sont mises dans un état tellement minable, elles sont passées par toutes les phases émotionnelles, ça a été une sacrée prouesse de ne pas les avoir envoyées bouler par la fenêtre à grands coups de savates dans le cul. Non mais sérieux, il est pas si tard que ça et je suis déjà claquée, elles m’ont fatiguée ! Je finis par stopper l’eau, attrapant ma serviette de bain pour me sécher lentement. « J'ai vu votre visage », mon visage hein ? Je pose mes mains sur le rebord de l’évier, observant le reflet de mon visage sur la glace juste au-dessus. Mes yeux changent de couleur un court instant et reprennent leur couleur habituelle la seconde d’après. Quel est mon vrai visage ? « Tu représentes un danger pour la société C-01456 », « Vous aviez l'air de bien vous en accommoder de ce monde merdique à ce moment-là », je lâche un nouveau soupire, qui sait…

Habillée d’un short et d’un t-shirt, je sors enfin de la salle de bain et me fait accueillir dans la pièce principale d’un câlin. Je t’ai manqué chaton ? Je ne me suis absentée que quelques minutes, rien de bien long pourtant. Ses bras entourant mon corps, je l’observe silencieuse, un petit sourire amusé aux lèvres. Elle a l’air d’être un peu moins perchée que tout à l’heure, c’est déjà ça. J’entends vaguement les mots qu’elle prononce, ou plutôt ce charabia car oui, j’y comprends toujours rien à leur langue.

-T’es au courant que je ne parle pas un mot de ta langue, hein ?

Je me mets à ricaner avant de reporter mon attention sur le cadavre allongé sur le lit. Je me frotte l’arrière de la tête en guise de réflexion avant de balancer calmement.

-Bon, c’est pas glorieux tout ça, on la laisse décuver tranquille ?

Mes yeux se posent sur un crayon posé près de la table de chevet. Les gens qui dorment alors que tout le monde est debout, c’est chiant, non ?

-Sinon, j’ai un marqueur dans mon sac si ça te dit un peu de coloriage ?

T'es une enfant Kelya. Bah quoi, je suis en spécialité art, faut bien que ça serve à quelque chose !
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Dim 21 Juil - 4:03

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor


« T’es au courant que je ne parle pas un mot de ta langue, hein ? »

Oh que oui je suis au courant, et si j’avais dit ça dans une langue que tu comprends tu te serais déjà enfuie en courant, c’est certain. Enfin, peut-être pas tant que ça puisqu’au final tu es là avec moi alors que tu sais que personne ici ne finira nu. Je me joins à son rire dans un gloussement sincère et peut-être un peu trop sonore. Oh et puis tant pis, j’aime bien rire avec elle, ça m’apaise et me donne l’impression que tout va bien même quand c’est tout l’inverse.

« Bon, c’est pas glorieux tout ça, on la laisse décuver tranquille ? »

Hein ? Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? Visiblement confuse, je détache ma tête de son corps et dirige mon regard dans la même direction que le sien. Il y a quelqu’un sur mon lit, et je suis plutôt sûre que ce n’est pas moi ni Kelya. C’est.. Solveig ? Ah oui c’est vrai, ça me revient maintenant. C’est vraiment pas bon pour la mémoire ce que j’ai avalé on dirait. Oh, et puis là encore je suis un peu trop raide pour m’en soucier, alors je me contente de continuer à rigoler doucement à ma propre bêtise. Il vaut mieux ça que d’en pleurer, non ?

« Sinon, j’ai un marqueur dans mon sac si ça te dit un peu de coloriage ? »

Quel rapport avec ma grande s- ooooh, je vois, elle veut lui dessiner sur le visage ! Est-ce que c’est une bonne idée ? Je veux dire, j’ai l’impression que c’est de ma faute si elle est tombée dans les pommes. Les traits de mon visage se durcissent et deviennent grave l’espace d’un instant, témoignant de l’intense réflexion qui est en cours dans mon esprit. Enfin, ‘intense’, c’est tout relatif quand la seule question que je me pose est de savoir où est son sac et qu’est-ce que ja vais bien pouvoir dessiner sur la grande blonde qui occupe mon lit sans en avoir demandé l’autorisation. Déjà qu’à deux on est serrées dedans, alors à 3 je n’imagine même pas.

Une fois mon instant de lucidité passé, j’adresse un franc sourire tout à fait innocent à Kelya en hochant la tête de haut en bas avant de me mettre en quête du fameux marqueur. Elle ne m’en voudra pas de fouiller dans son sac, hein ? Nooon, elle ne m’en voudra pas. Une fois le sac trouvé, je m’accroupis devant et y plonge ma main pour tenter de pêcher le feutre à l’aveugle. Dans ma tête on aurait dit un jeu, alors certes j’aurais pu aller bien plus vite en regardant simplement à l’intérieur, mais ça m’amuse beaucoup plus d’essayer de deviner la nature de chaque objet que je touche avant d’attraper celui de mes désirs. Je ne raconte même pas la fierté que j’éprouve en dégainant triomphalement le marqueur hors du sac. C’est étrange mais j’ai l’intime conviction que la joie intense et la fierté démesurée ne sont pas exactement les bonnes émotions à ressentir en cet instant, mais tant pis j’imagine.

Ainsi, une fois en possession du saint Graal, je m’approche à pas de loups du lit et me penche au dessus de ma sœur. Ça fait vraiment bizarre, parce que dans mon souvenir, les positions étaient plutôt inversées. Je prends un petit instant pour la regarder dormir et pour tenter de réaliser ce qu’il s’est passé aujourd’hui dans cet appartement. A la base je voulais dessiner une crotte, par défaut, mais je crois que j’ai trouvé mieux à faire.

Je retrousse la manche de Solveig pour être certaine d’avoir assez de place, décapuchonne le feutre avec les dent et attaque avec application mon petit graffiti. Combien de temps j’ai mis, peut-être bien 5 minutes, mais je devais m’appliquer pour que ce soit bien lisible ! Je me retorune une nouvelle fois fièrement vers la jolie brune dont la maternité de cette idée revient et lui adresse quelques mots satisfaits.

« Comme ça elle pourra me retrouver plus facilement la prochaine fois ! »


Ce que l’encre indélébile dessine sur le bras de ma grande sœur, c’est mon adresse mail : blancheneige666 @domail.cp. N’ayant pas de nano, c’est un peu la seule manière de pouvoir me joindre sans me retrouver en personne ici au NEST ou sur mon lieu de travail. Je fini par tendre la crayon fraîchement rebouché à Kelya en rajoutant quelques mots, sur un ton qui se voulait plus sérieux, mais que la réalité des faits n’aura peut-être pas interprété comme ça.

« Il faudra que je t’apprenne ma langue au fait, tu verras c’est trop trop simple ! »


Alors qu’en fait pas du tout.

« Jeg elsker dig. »



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Heidi Langley
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Mar 23 Juil - 15:53
Je ne sais pas si c’était une bonne idée de lui proposer ça, elle semble perdue dans ses pensées, comme si un immense dilemme venait de faire son apparition. C’est pas grave si elle ne veut pas lui dessiner sur la gueule, on la laissera juste tranquille et nous bah… Non non Kelya, ne laisse pas ton esprit pervers prendre le dessus ! Elle finit par me sourire et s’en va fouiller dans mon sac pour y sortir un marqueur. Heureusement que je n’ai rien de compromettant dans mon sac, sinon, bah sinon rien enfaite, la blondinette n’a pas encore l’air assez lucide.

Une fois l’arme du crime en main, elle se dirige sur le lit pour commencer son œuvre d’art. Curieuse, je m’avance lentement vers elle, croisant les bras et observant le feutre indélébile glisser sur la peau de Solveig. « blancheneige666 @domail.cp »… c’est une véritable adresse mail ça ? Ou juste un troll ?

- Comme ça elle pourra me retrouver plus facilement la prochaine fois ! 

Donc c’est bien son adresse ? Je ne peux empêcher un petit rire moqueur de s’échapper d’entre mes lèvres. Elle me tend finalement le marqueur que je saisie avec un sourire amusé.

- Il faudra que je t’apprenne ma langue au fait, tu verras c’est trop trop simple ! Jeg elsker dig.

J’arque un sourcil. Euh…ça n’a pas l’air simple du tout son affaire mais bon, si elle y tient, je suis prête à l’apprendre. Faudrait que j’arrive à caller ça avec mes cours mais ça risque d’être assez compliqué avec le boulot, etc. Bwarf, j’arriverai bien à me démerder ! Mes doigts viennent effleurer sa joue et mes lèvres se rapprochent lentement des siennes, la perversité les animant maintenant.

-Tu sais quoi ?

Je lui donne un tendre baiser, laissant ma langue inviter la sienne pour une courte danse mais intense. Je lui mords gentiment la lèvre pour rompre le baiser et reprendre sur un ton amusé, mes sombres iris plongés dans ses océans.

-Cette langue me contente parfaitement.

Allez Kelya, calme tes ardeurs, c’est à ton tour de dessiner ! Je ricane légèrement avant de me pencher sur le modèle allongé sur lit. Est-ce que je vais vraiment ruiner ce joli minois ? … Ouaip, l’occasion se représentera pas de nouveau ! Je débouchonne le feutre et c’est parti pour les dessins stupides sur le visage de la grande blonde.

oeuvre d'art:

***

Adossée au comptoir de la cuisine, je sirote tranquillement ma bière, attendant patiemment le réveil de la grande sœur. Ça fait un moment qu’elle pionce, elle ne devrait pas tarder à ouvrir les yeux.
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Mer 24 Juil - 2:08

Langley, pas l'anglais (ptn sérieux quoi)

Kelya & Solveig

Langley, pas l'anglais Tenor


Ouh.. J'aime ce contact, cette main dessinant délicatementle contour de mon visage et son souffle chaud qui me fair réaliser que j'avais froid, même si en réalité pas du tout. L'avantage d'être complètement raide, bien que les effets aient commencé à se dissiper, c'est que je réfléchis moins et que je ressens plus. Ce que je veux dire par là, c'est que toutes ces petites sensations qui d'ordinaire m'auraient arraché un sourire arrivent maintenant à provoquer un agréable frisson le long de ma colonne vertébrale.

"Tu sais quoi ?"

Non, je ne sais pas, dis moi ? Ah, euh, oui, très bien, ça me va tout à fait aussi. C'est vrai qu'on a pas besoin de parler tout le temps. Ces derniers jours on a pas eu vraiment le choix, enfin si, un peu quand même on pouvait enfreindre les règles, mais l'idée est là. Je me délècte de ce baiser aussi parlant que nécessaire jusqu'à ce qu'elle ne le rompe non sans réveiller chez moi l'irrépressible envie de me pendre à son cou. Enfin j'imagine que me noyer dans ses yeux d'ébène fera tout aussi bien l'affaire.

"Cette langue me contente parfaitement."

Eheh, c'est bien vu ça. Je glousse doucement pendant qu'elle se retourne vers pas soeur. Attends, ça veut dire que tu ne veux pas que je t'apprene le danois ? C'est dommage, comme ça on aurait pu parler dans le dos de tout le monde sans que personne ne nous comprenne. Personne sauf ceux qui ont des origines danoises, norvégiennes ou suèdoises. Pour le coup ce sont vraiment des langues qui se ressemblent beaucoup, ce qui se comprends assez facilement quand on regarde où elles étaient parlées avant. En plus j'ai tendance à parler plus en norvégien qu'en danois; il y a quelques différences gramaticales et dans la pronociation qui sonnent beaucoup mieux à mon oreille, et puis tout le monde me comprends quand même donc pourquoi m'en priver.

Mes revenons-en à nos moutons. Kelya est penchée au dessus du visage de Solveig, et de là où je suis, on pourrait presque croire qu'elles.. s'embrassent ? NON ! Surtout pas ! Solveig t'as pas intérêt à me la voler hein ! Quoique, en bougeant un peu la tête, on voit mieux.. Et puis elle est endormie, la Kelya que je connais aime pas les gens endormis. De plus, elle semble bien inspirée ; il est vraiment idélébile le marqueur ? Oh et puis de toutes façons le seul mirroir que j'ai ici est dans la salle de bain, si elle n'y va pas elle ne va même pas le remarquer avant de rentrer chez elle.

##

Ca fait un moment qu'elle bouge plus quand même, faudrait aller vérifier qu'elle respire encore. En attendant, moi j'ai eu le temps de recouvrer mes esprits, et avec une sensation très désagréable de nausée bizarre. Kelya est posée contre ma cuisine, une bière à la main comme d'habitude, et moi je suis assise par terre, adossée au mur et mon carnet dans les mains. Je n'écrit pas vraiment sérieusement mais j'essaie juste de gratter quelques mélodies incongrues ou quelques accords farfelus pour me changer les idées. En somme je suis disponible, je ne veux juste pas être passive. Je me souviens que ça avait le don d'énerver ceux qui se faisaient passer pour mes parents. "Tu peux pas lâcher ton papier cinq minutes? On a des invités, alors arrête de faire autre chose et souris. Ta soeur au moins, elle lit, si tu ne fais qu'écrire tu n'iras jamais loin." Qui l'eût cru, c'est eu qui ont fini par m'y envoyer, loin. Quelle ironie.



Heidi Langley
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Heidi Langley
Âge : 20 ans
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Ven 26 Juil - 10:59
Solveig baignait dans un brouillard, littéralement.
C'était un brouillard noir, si noir qu'il était impossible de voir quoi que ce soit à plus de quelques mètres. Il y avait néanmoins assez de lumière pour qu'elle puisse apercevoir les contours de sa silhouette.
D'ailleurs, lorsqu'elle bougeait ses membres, elle sentait une résistance de l'air. Le brouillard était suffisamment compact pour ralentir ses mouvements.

Que faisait-elle là ? Elle n'en savait rien.
Quel était cet endroit ? Elle n'en savait rien non plus.
Elle tentait de se remémorer ces derniers souvenirs... Une chambre, la silhouette de deux femmes...
Ke...Kelya... Une grande brune assez costaude. Oui, c'était ça.
Et l'autre ? Une blonde... Légèrement plus petite qu'elle... El...Elke. Elke ? Ce n'était pas son vrai nom.
Non, c'était autre chose.

... Elke... Elke... Heidi ! Heidi ! Sa soeur ! Abandonnée !
Oui, elle s'en souvenait maintenant. Sa soeur était turne, et c'est pour ça qu'on l'avait abandonné.
Enfin... Pas intentionnellement pour Solveig, mais leurs parents oui...

Des années de mensonge, des années. Et Solveig n'avait jamais vraiment douté de tout cela...
Des années.

"Ma chérie... Je suis désolée, Heidi est tombée gravement malade, nous avons dû la faire interner."

"Qu'est-ce qu'elle a ?"


Les voix ne venaient pas de sa tête, mais autour d'elle.

- Il y a quelqu'un ?

"quelqu'un...


elqu'un...


qu'un..."



Un écho ? Ici ? Pourtant tout avait l'air vide.
Elle ne savait pas trop quoi faire, perdue dans ce brouillard. Fallait-t-il avancer ? Si oui, dans quelle direction ? Il ne semblait rien n'y avoir du tout aux environs, simplement un néant intersidéral, simplement ce brouillard.

"Est-ce que je pourrais la voir ?"

" Non... Ma chérie, tu sais bien que tu es fragile, même ta mère est dévastée... C'est difficile."

"D'accord"


Le néant, ce n'était pas ce que les gens croyaient, à savoir le vide ou quoi. Le vide, le véritable vide n'existait pas car il était toujours composé d'atomes. Mais cela paraissait plus "intéressant" aux yeux des autres de croire que le vide existait.
Mais cette réflexion n'aidait pas Solveig, qui se devait de faire quelque chose ou d'attendre indéfiniment, à priori.

"Maman, ça fait un an qu'Heidi est enfermée, et je ne peux toujours pas aller la voir, rien ne s'est améliorée ?"

"Non ma chérie... Tu sais bien que ton père et moi on t'aurait directement prévenu si ça avait été le cas... On y serait allé tous ensemble, parce qu'on est une famille."

"Oui, on est une famille, mais je ne peux toujours pas aller la voir."

"Ca empire, j'ai vraiment peur que tu ne supportes pas de la voir dans cet état. Même ta mère est dévastée... C'est difficile."

"D'accord".


... Ces voix...
Solveig releva la tête, essayant de percer du regard le voile ténébreux, sans succès.

"Maman... Heidi ?"

Mais c'était elle ! C'était Solveig ! C'était sa voix.

"Non ma puce... Il y avait une amélioration, mais...*bruit de pleurs*"

Sa maman. C'était des souvenirs.

"Ma chérie, je suis désolé mais l'état de ta soeur s'est encore aggravée... Elle ne nous reconnait plus... Même moi je suis dévasté... C'est difficile."

Et papa.

Il n'en fallut pas plus pour comprendre que Solveig était dans l'inconscience et dans son subconscient. Son être tentait de guérir son esprit, en la rassurant sur le fait qu'elle avait toujours pensé à sa soeur.

- Insuffisant.

" Maman... Toujours rien pour Heidi ? Ca va faire 3 ans..."

" Non, il ne vaut mieux pas, elle a agressé ta mère... Elle est dévastée... C'est difficile."

"Maman n'a rien ?!"

"Un bleu au visage, tout va bien de ce côté-là".


La fameuse agression.

- Menteurs.

Quelque chose se mit alors à luire à travers le brouillard, obligeant Solveig à fermé les yeux le puis à les réouvrir, le temps de s'habituer. Le brouillard ne semblait pas si opaque et compacte que cela.
Ou alors les lois venaient de changer, après tout, tout était possible dans cette illusion créée par son propre esprit.
Solveig se leva, palpa le brouillard et y plongea naturellement, se mettant à nager la brasse pour atteindre la lueur.

"Ta soeur est à l'hopital psychiatrique ? C'est chaud... T'es fragile, je comprends que tes parents ne veuillent pas que tu ailles la voir."

Vincent maintenant...

"Mais..."

"Tu fais déjà des crises quand tu es un peu stressée ou angoisée... Alors voir ta soeur dans cet état, ça me fait peur quant à ta réaction."


Oui, elle se rappelle bien de cela.
Juste après, elle avait appelé ses parents pour voir Heidi.

"Maman... Heidi ?"

"Désolé ma puce, mais aujourd'hui, on ne veut pas en parler... On est dévasté, c'est...

- Difficile."


Hein ? Elle ne se rappelait pas avoir terminé la phrase de son père.
Mais oui, c''était à ce moment-là que le doute avait planté sa graine.

Elle s'était posée pleins de questions, qu'elle avait fini par remettre à plus tard, de toute façon elle n'avait pas le nom de l'établissement.
Pour le trouver, il aurait fallu passer outre ses parents et ça ne faisait pas partie de son comportement.
Même adolescente, cette période où l'enfant prend conscience de certaines choses, elle était restée cette jeune fille studieuse et obéissante qui avait confiance en ses parents.

- Mais enfin ! Si on ne peut même pas faire confiance à nos géniteurs, a qui pouvons-nous faire confiance ?

Au fond, Solveig était une sceptique.
Mais, il lui était difficile d'appliquer cela à ses géniteurs, n'est-ce pas ? Pourquoi remettre leurs paroles en doute ?
Aujourd'hui, la vérité avait éclaté et tout était différent. Solveig devait revoir son comportement.

"Des nouvelles de ta soeur, au fait ?"

Oh... Jojo.
Il avait été le seul à la soutenir véritablement face à cette épreuve, sans jugement, cherchant simplement à lui faire changer les idées quand ça n'allait pas.
Il était celui qui se rapprochait le plus de ce que les autres appelaient "ami". Enfin Solveig le croyait sincèrement.

"Ma chérie, l'état de ta soeur empire... Le docteur nous a déconseillé d'aller la voir, cela la perturbe encore plus... Il nous avertira quand ce sera possible."

Pourquoi tous ces mensonges et toutes cette comédie ?
Parce qu'ils avaient peur des turnes ? Pour protéger Solveig ? Ce serait horrible... Croire la protéger alors qu'elle n'avait rien contre les turnes... Rien de rien.
Au contraire, elle trouvait cela fascinant comment la vie avait fait évolué une partie de l'humanité pour qu'elle survive...
Habituellement, ce genre de changement se faisait sur des centaines d'années, voire des millénaires. Et là, en moins d'un siècle... Les mutations étaient apparues.
Le premier cas avait été découvert en 2045...
Il y avait un prix à payer, certes, qui à l'heure actuelle allait entrainer la mort de tous les humains si rien n'était fait... Mais l'humanité n'était parti de rien, d'être vivant au jour le jour de la chasse et de la cueillette.

- Nous avons dompté les lois de la physique, nous avons pu aller dans le ciel, puis dans l'espace. Nous avons pu comprendre comment nous fonctionnons, nous avons pu comprendre et combattre la maladie... Vous êtes tous nuls ! Nuls ! Nuls ! ET NULS !

Tout ceci était ridicule, ce qu'on infligeait aux turnes, guidé par une seule chose : la xenophobie, la peur de l'étranger.
Mais l'étranger, c'était notre père, notre mère, notre frère, notre soeur, notre fille, notre fils.
C'était notre propre sang, nos propres gênes, notre propre ADN. Légèrement modifié, certes, mais pour survivre.

- Vous tuez l'humanité par vos actes diffamatoires... Il nous faut trouver une solution.

Et pour cela, il fallait comprendre le gêne HED-1.

Solveig continuait à nager vers cette lueur qui grossissait au fur et à mesure. Elle commençait à entendre des choses, un rire, un bruit d'écritures également.

Mais il ne fallait pas que comprendre le gêne HED-1, enfin personnellement.
Solveig devait être plus vigilante. Tout le monde n'était pas bienveillant.

- Je comprends maintenant que rien ne sera simple... Merci. Merci Sora, merci Kelya, merci à vous mes parents, merci Jojo...

La lueur était presque au bout de ses doigts.

- Plus jamais, Heidi, je ferai le nécessaire.

Elle attrapa les pans de la lueur, la chose étant étonnament solide et renvoyait une image grisatre.
Solveig tira de toutes ses forces et se projeta à travers la lueur.

- Que l'obscurantisme retourne à l'obscurité.

_________________________________

Allongé sur le lit, Solveig ouvrit les yeux d'un geste vif, avant de les refermer tout aussi précipitamment en sentant que sa tête lui prodiguait une forte douleur.
Elle posa sa main sur le front.

- Ouille...

Elle attendit, pendant quelques secondes que la douleut s'atténue légèrement avant d'ouvrir les yeux, encore une fois.
C'était déjà plus supportable.
Elle tenta alors de se redresser, doucement, en prenant appui sur ses bras, repérant alors Kelya qui fumait au bord de la fenêtre, puis Heidi.

- Hei... Elke, pardon. Je...

Que dire ? Et comment le dire ?
Ce qu'elle pensait, simplement.

- Je suis désolé de tout ce qui t'es arrivée et de ce que j'ai laissé faire. J'en suis également responsable. Je ne te demanderai pas de me pardonner, je ne sais pas si c'est pardonnable. Mais quoi que tu décides, je te promets que ça ne se reproduira plus.

Même si elle décidait de ne plus la voir, ce qui était compréhensible... Mais très douloureux, elle resterait dans les parages, si besoin.
Elle se tourna alors vers Kelya.

- Merci de ce que tu as fait. [/b][/i][/b][/i]
Solveig Langley
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Solveig Langley
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