Voir les nouveaux messages

Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
-

On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
-

Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
-

Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
-

RP Libre

Personnages prédéfinis

Annuaires

Votes

Musique

©️linus pour Epicode
Réduire
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

50 nuances de regrets feat. Kelya

 :: Central Point :: La Bordure :: Commissariat Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 11 Juin - 20:06

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy

        Main dans la main, je sors de ce commissariat infernal avec Kelya. Je suis infiniment heureuse qu’elle soit venue, mais tout au fond de moi ces évènements n’ont fait que réveiller des insécurités que j’aurais voulu enfouir à tout jamais. Seule tout au fond de cette cellule, je me revoyais dans le dortoir du NEST le soir de mon arrivée là-bas. « Heidi, prépare tes affaires, tu t’en vas. » C’est une des dernières phrases que mes parents m’aient dites avant de me lâcher dans ce bus direction loin d’eux et de ce foyer malsain.

Je ne sais pas si on peut lire tout cela sur mon visage, mais il facile d’y déchiffrer à quel point je suis rongée par la fatigue et le stress. L’étreinte que je donne à sa main est crispée, je n’arrive pas à me détendre. Ma respiration est encore saccadée malgré la présence de mon trésor. Je fini par pousser un soupir avant de m’asseoir sur les marches de l’entrée. A quoi bon rentrer au NEST maintenant, qu’est-ce que j’y trouverai de plus que dans cette cellule, hein ?

« Merci d’être venue, t’étais pas obligée.. »

Je n’ose pas la regarder dans les yeux, je me sens faible, et encore plus faible de me sentir comme cela. Je frissonne, il fait froid et avec toutes ces émotions j’ai l’impression que chaque contact de l’extérieur sur ma peau est une agression.

Je repense à l’attitude de Kelya vis-à-vis de ce flic. Elle n’était pas hostile avec lui, ils avaient l’air de se connaître et même de s’apprécier. Et moi, j’avais l’air d’un grain de sable dans une horloge bien réglée, comme toujours je ne fais qu’être un obstacle pour les autres : on m’évite, on passe à côté de moi et bien vite on me laisse derrière. Mais pas Kelya, ou du moins pas encore, mais combien de temps va-t-elle mettre avant de se rendre compte que je ne vais faire que la gêner et à son tour se débarrasser de moi ? Mais je suis tellement attachée à elle maintenant, peut-être de manière irrationnelle, que je me dois de lui parler de ça, de cette inquiétude qui me hante. Peut-être que je devrais m’éloigner moi-même pour éviter de la gêner avec mes désirs égoïstes alors ?

« Je n’ai pas envie d’être une entrave pour toi, j’ai l’impression que ce dont j’ai envie te ferait du mal et je n’aime pas ça.. »

Mon ton était triste, on peut mettre cela sur le compte des évènements de ce soir, mais au fond de moi je sens bien que ce n’est pas que cela. Mon cœur est serré et mes yeux se projettent dans le vide. On n’aurait même pas pu dire à qui je m’adressais si elle n’avait pas été la seule personne présente ici.

   

Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mar 11 Juin - 22:11
Nous voilà à l’air libre, qu’est-ce que ça fait du bien de sortir de ce commissariat. C’est le genre d’endroit où lorsqu’on met les pieds, même si on n’a rien fait, on se sent coupable de quelque chose, étrange comme sensation. La main de la blondinette dans la mienne, je scrute son visage tout en tirant sur ma clope. Elle est crevée, ça se lit sur son visage et la pression qu’elle exerce sur ma main…de l’angoisse ? Son soupire me fait relever un sourcil. Que lui arrive-t-il ? Elle n’est pas contente d’être sorti de sa cellule ?  Elle prend place sur les marches à l’entrée, le contact avec sa main disparait. Elle veut faire une pause ?

- Merci d’être venue, t’étais pas obligée.. 

-« Je te lâche plus maintenant », tu t’en souviens ?

Je lâche cette phrase amusée, me rappelant de ce footing qu’elle m’avait imposé hier soir. Son regard est perdu dans le vide, elle semble pensive. A quoi penses-tu Elke ? Son corps tremble légèrement, la fatigue lui donne froid ? C’est vrai que cette nuit il fait plutôt frais, mais on a connu pire sous le dôme.

- Je n’ai pas envie d’être une entrave pour toi, j’ai l’impression que ce dont j’ai envie te ferait du mal et je n’aime pas ça.. 

Ce dont elle a envie ? De quoi parle-t-elle ? La tristesse a pris possession de sa voix et je n’aime pas ça. C’est vrai qu’il s’est passé pas mal d’évènements pour elle ce soir, je ne connais pas toute l’histoire mais ça a dû être éprouvant… Je remplie mes poumons de cette fumée qui aura raison de moi, une dernière fois, avant d’écraser ma clope sur le sol. Retirant ma veste en cuir, je la dépose délicatement sur ses épaules avant de m’assoir près d’elle, maintenant en débardeur. Le froid ne m’a jamais vraiment effrayée. Si tu chopes la crève, va pas falloir venir se plaindre Kelya !

-Raconte pas de bêtises, si je suis ici, c’est pour toi, non ?

Je lui dis ces mots d’un ton calme, fixant son doux visage avec un sourire sincère aux lèvres. C’est vrai qu’en y repensant, j’ai tout de suite accouru quand j’ai su qu’elle avait des problèmes. Etrange ?

-La seule entrave pour moi, c’est moi-même alors sors toi ça de ta p’tite tête !

Je lui fais une petite pichenette sur le front. Je ne sais pas si ça va la rassurer mais je dois dire que je suis assez mauvaise pour remonter le moral des gens… Il n’y a pas des cours dédiés à ça au NEST ? J’ai horreur de voir cette mine triste sur son visage, ça me fait toujours un drôle d’effet… Et moi qui ne voulait m’attacher à personne, j’ai bien changé…
Kelya Drambolt
Player
Player
Kelya Drambolt
Âge : 21 ans
Date d'inscription : 07/03/2019
Messages : 358
Revenir en haut Aller en bas
Mer 12 Juin - 14:14

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy


« « Je te lâche plus maintenant », tu t’en souviens ? »

Évidement que je m’en souviens, c’était hier soir. Un instant, son intervention a suffi à redessiner sur mon visage un sourire fatigué. Pendant cette soirée j’avais vraiment l’impression qu’une sorte de lien se tissait sans qu’on puisse le voir, mais si les deux personnes ne vont pas dans la même direction cela fini par être douloureux pour les deux extrémités. Le problème c’est que je n’ai pas l’impression que nous suivions la même direction, et je n’ai pas envie de la faire dévier avec mes errances chaotiques.

Je sens quelque chose sur mon dos de chaleureux qui me sort de ma bulle. Je tourne la tête pour la regarder s’asseoir à côté de moi. Elle n’a presque plus rien sur le dos, pourquoi est-ce que tu fais ça Kelya, maintenant c’est qui va avoir froid.

« Raconte pas de bêtises, si je suis ici, c’est pour toi, non ? »

Le sourire qu’elle affiche me réchauffe autant que sa veste, j’aime vraiment le voir et il est capable d’effacer presque tous mes soucis. Pourquoi est-ce que ce n’est qu’avec elle que ça me fait cet effet ? Tout le monde souris tout le temps alors pourquoi est-ce que c’est le sien que j’ai tant envie de voir ?

« La seule entrave pour moi, c’est moi-même alors sors toi ça de ta p’tite tête ! »

Qu’est-ce qu- elle vient de me mettre une pichenette ? Je soupire et croise les bras dans une moue boudeuse. Tu n’es vraiment pas douée pour réconforter les gens on dirait trésor, et pourtant ça marche quand même sur moi ; sous cet air boudeur se cache un sourire que j’aurais du mal à effacer. Bien vite, je fini par lui pardonner cette tentative maladroite et me rapproche un peu plus d’elle. Je passe mon pouce doucement sur son front. Mes yeux dans les siens, la douceur de sa voix a déteint sur la mienne. L’espèce de petite étincelle de malice a fini par retrouver mon regard.

« T’es vraiment unique en ton genre, trésor. »

Ça m’attriste sincèrement qu’elle se considère comme en entrave à elle-même. On est toutes les deux cassées et à se demander comment on peut se réparer sans l’aide de personne en sachant très bien que c’est impossible. Je fini par me faire une place douillette et confortable entre ses bras, la tête reposant sur son épaule. Je souffle comme pour me préparer à dire quelque chose de difficile ; et en effet, c’est assez dur à sortir. Je n’ai que très peu l’habitude de confier ce que j’ai sur le cœur, mais Kelya mérite de savoir.

« C’est si égoïste mais j’aimerais tellement garder ces jolis yeux pour moi toute seule. »

Mais tu m’as dit toi même que c’était contre ta nature, et que je le veuille ou non, le savoir m’empêche d’être pleinement épanouie avec elle. Je ne sais ce qu’elle fait quand nous ne sommes pas ensemble, et d’un côté ça ne devrait pas me regarder, mais je ne peux pas m’empêcher de ressentir quelque chose que je déteste. Je ne sais pas bien ce que c’est pas je voudrais si fort que ça s’en aille. On dirait de la jalousie, mais je ne sais même pas envers qui, c’est si stupide.


Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mer 12 Juin - 17:54
Je me frotte l’arrière de la tête en la voyant bouder après mon geste. Bon, c’était peut-être pas la bonne manière de faire, quelle plaie. Bon allez, faut que je me rattrape ! Bon dieu, qu’est-ce que je dois faire ou dire ? Elle sourit ? Je ne comprends pas bien ce qu’il se passe mais son corps se rapproche du mien. Ses océans me fixent et son doigt vient effleurer mon front. Elle va me faire une pichenette aussi ? Cette expression qui émane de ses magnifiques yeux finit par me rassurer. Elle est de retour !

- T’es vraiment unique en ton genre, trésor. 

Unique ? Je peux empêcher un sourire amusé d’orner mes lèvres. Heureusement que je le suis, je n’imagine pas cette pauvre ville avec plusieurs moi qui y résident. Imaginez le merdier que ça serait ! Chaque personne est unique, ça serait un vrai cauchemar sinon. Une ville polluée de sosie serait bien fade. Remarque, Central Point, ne m’a jamais paru très colorée. Cette ville est pourrie jusqu’à l’os. La petite blonde prend place sur mon épaule, mes bras entourent instinctivement son corps encore frais. Je n'arrive pas à effacer mon sourire à cause de ce surnom. C’est fou comme cette fille a un effet apaisant sur moi, mais lorsque je l’entends souffler, un mauvais pressentiment s’empare de ma personne. Qu’est-ce qu’il se passe dans ta tête, Elke ?

- C’est si égoïste mais j’aimerais tellement garder ces jolis yeux pour moi toute seule. 

Egoïste ? J’en sais rien, c’est sûrement normal de ressentir quelque chose comme ça. C’est moi le problème dans l’histoire, je me rappelle ce que je lui ai dis dans la cour au NEST. Serais-je capable, un jour, de me lancer dans une relation classique ? Je lève les yeux au ciel, observant les quelques étoiles à travers le dôme. Dans les films, ça se passe toujours naturellement, quelques petites engueulades mais rien de bien méchant et puis ils se marient et ont beaucoup d’enfants… J’aimerai que les choses soient aussi simples dans le monde réel. Des fois je me demande comment aurait été ma vie si je n’avais pas été enfermée à la FATE. Je soupire. Le passé ne peut être changé, ça ne sert à rien de penser à ça.

-Non, c’est moi qui suis égoïste.


J’ai pensé à moi avant de penser à ce que, elle, pouvait ressentir. C’est sûrement la même chose avec Skye. Qu’est-ce qu’elles pensent réellement de moi ? Je couche avec les deux sans prendre en compte leurs sentiments. Qu’est-ce que je ressens moi ? J’en sais rien, comme toujours. Il y a Zacky aussi, mais lui a l’air totalement différent des deux autres. Lorsque Elke m’a embrassée suite à sa libération, il s’en est totalement battu les couilles. C’est assez amusant en y repensant, ce mec est vraiment comme moi. Quoi que je ne sais pas comment je réagirais en voyant Elke batifoler avec quelqu’un d’autre… Je le fais bien après tout, alors pourquoi ne pourrait-elle pas le faire ? Et pourquoi je le fais, moi ? Parce que t’as l’impression que ça comble ce vide immense en toi. Non, je suis juste une vraie connasse qui se fout complétement des gens autour d’elle ! Je soupire à nouveau en laissant échapper quelques mots d’une voix à peine audible.

-Qu’est-ce que tu me trouves…

Je décroche mes yeux de ce ciel de verre pour laisser mes iris plonger dans les saphirs de blondie. Je sens cette boule gonfler dans ma gorge et mon cœur se compresser. De la tristesse ?

-Désolée…

D’être une connasse ? De t’avoir volé ta première fois ? De te faire souffrir ? De ne penser qu’à ma gueule ? De t’avoir laissé seule dans le couloir de l’immeuble la dernière fois ? De ne pas avoir respecté ta volonté et d’être revenue te parler ? La liste est tellement longue bordel… Kelya qui s’excuse, on aura tout vu. Tsss, je suis vraiment lamentable. Je détourne le regard après une tentative ratée de sourire. « Moi j'appelle ça une pauvre fille, alors aie la décence d'assumer que ta vie est un échec monumental, ne cherche pas à gâcher celle des autres », elle avait raison après tout.
Kelya Drambolt
Player
Player
Kelya Drambolt
Âge : 21 ans
Date d'inscription : 07/03/2019
Messages : 358
Revenir en haut Aller en bas
Mer 12 Juin - 19:45

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy


Ses yeux quittent un temps les miens pour tenter de percer la paroi du dôme duquel nous sommes tous prisonniers. A un époque, on pouvait observer les étoiles sans aucun obstacle, et voyager partout autour du globe pour découvrir des paysages inconnus. J’aurais aimé vivre à cette époque où tout semble plus simple. Et pourtant à cet instant j’aimerais rester pour toujours blottie dans ces bras à ne plus me soucier de rien.

« Non, c’est moi qui suis égoïste. »

On peut l’être toutes les deux, ce n’est pas incompatible ; juste un peu triste. Je ne me fais pas d’illusions, même si elle ne me l’a jamais dit explicitement je sais bien qu’elle n’a pas que moi pour combler ses désirs, que je ne suis pas unique. C’est blessant au final, mais est-ce que c’est bien sa faute ? Elle m’a prévenue depuis le début, et cette relation c’est même moi qui l’ai voulue au final, alors qu’est-ce que je suis en droit d’attendre d’elle ? Pas grand-chose hélas. Elle soupire, et accompagne son souffle d’une phrase qu’il m’aurait été difficile d’entendre sans une oreille affutée.

« Qu’est-ce que tu me trouves… »

Nos regards se croisent à nouveau, mais le sien est différent, les étoiles l’ont changé, à moins que ce ne soit moi. Elle a l’air peinée, et je ne supporte pas de la voir comme ça, même si je le conçois facilement. Est-ce que j’ai vraiment besoin de te trouver quelque chose pour te rendre heureuse ? Je ne sais pas, moi, ce que je te trouve, et je n’ai même pas envie de savoir, sinon ça te rendrait commune à mes yeux et je ne veux pas que cela arrive. Ou peut-être que si, j’en ai envie ? Peut-être que cela m’aidera à me faire à l’idée que personne n’est vraiment unique ? Mais ce n’est pas quelque chose que j’ai envie de croire, je ne veux pas être un concours de circonstances ou un heureux hasard, j’ai envie de rêver malgré moi de quelque chose de plus beau que ça malgré ces temps difficiles.

L’amertume que j’ai senti chez elle s’amplifie quand elle prononce ce dernier mot.

« Désolée... »

Il n’y a pas si longtemps, c’est moi qui l’était, et maintenant je la vois en proie à la tourmente des erreurs du passé. Bien sûr qu’elle en a fait, tout le monde en fait, et moi la première. On ne peut pas effacer ce qui s’est déjà passé, et je regrette amèrement des mots que j’ai pu lui dire et qui m’auraient pourfendue en plein cœur, mais j’ai là aussi envie de croire que rien n’est écrit à l’avance. Les erreurs n’existent que dans le passé, puisque c’est le temps qui les révèle, et il est impossible de ne pas en faire, alors autant tenter le tout pour le tout dans sa vie, non ?

Je serre son bras nu contre moi en le caressant du bout des doigts. On n’est pas parfaites, loin de là, mais peut-être que l’une dans l’autre on pourrait réussir à aller quelque part. Je pose mes lèvres sur son cou et lui glisse quelques mots au creux de l’oreille avec une voix douce, presque candide.

« Si on enterrait tous les démons l’espace d’une nuit ? »


Je me souviens de cette phrase qui m’a fait sourire la nuit dernière, j’espère qu’elle aura le même effet sur elle ; son sourire est le plus beau bijou qu’elle aie.

« Tu veux que je te dise ce que je te trouve ? Je trouve que tu es la meilleure chasseuse de démons de cette foutue ville décadente. »

Je fais une pause, trouvant une nouvelle fois la peau de son cou avec mes lèvres avant de reprendre.

« J’aimerais que tu me laisses essayer de t’aider à enfouir ceux qui te hantent et que tu n’arrives pas à chasser. J’aimerais être la personne que tu laisses entrer là-dedans pour en faire ressortir le meilleur que tu t'obstines à ne pas voir. »


En parlant, j’avais posé ma main sur sa poitrine, au dessus de son cœur. Je ne sais pas ce qu’elle va penser de cette envolée lyrique bien trop clichée, mais je n’ai pas tout à fait eu ma dose de poésie ce soir. Mes yeux percent ses onyx tandis que j’arbore un sourire sincère.


Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 13 Juin - 16:43
Une étreinte réconfortant se fait ressentir sur mon bras, la douceur de ses lèvres vient réchauffer mon cou. Pourquoi tu fais ça Elke ? Pourquoi tu ne t’éloignes pas de moi après tout ce que je t’ai fait ?

- Si on enterrait tous les démons l’espace d’une nuit ? 

Enterrer les démons ? Ça parait tellement simple mais c’est tellement compliqué… Je me bats sans cesse avec mon passé, il est bien trop fort, il ne veut me lâcher et me terrifie toutes les nuits. Alors pourquoi je souris, là, maintenant ? C’est stupide.

- Tu veux que je te dise ce que je te trouve ? Je trouve que tu es la meilleure chasseuse de démons de cette foutue ville décadente. 

Un petit rire m’échappe. La meilleure chasseuse, hein ? Je ne suis pas foutue de faire quoi que ce soit contre mes démons, ils s’agrippent à moi pour m’emporter vers un vide sans fond. J’ai essayé mainte fois de les oublier mais plus j’essaye, plus ils reviennent à la charge. Comment suis-je censée m’y prendre ? C’est impossible. Je porte leurs marques sur mon corps, mon cou, mon bras, toutes ces cicatrices me rappellent chaque putain de jour ce que je suis, ce qu’ils ont fait de moi.

- J’aimerais que tu me laisses essayer de t’aider à enfouir ceux qui te hantent et que tu n’arrives pas à chasser. J’aimerais être la personne que tu laisses entrer là-dedans pour en faire ressortir le meilleur que tu t'obstines à ne pas voir. 

Elle refait la même chose qu’hier dans la cour, sa main écoute les battements de mon cœur et ses yeux sont plongés dans les miens. Ne devrais-tu pas prendre tes distances avec moi ? Comment peux-tu croire en moi alors que moi-même, je n’y crois pas ? Il y a une telle sincérité dans son sourire… Putain, ça y est, je rougis, et merde ! Elle m’a tellement pris au dépourvu aussi… Je détourne le regard, plaçant ma main sur mes lèvres. Elle m’énerve avec ses beaux discours. Pourquoi je souris bêtement, alors ?! Je suis ridicule.

-Tss, c’est n’importe quoi…

Je balance ces mots à voix basse et d’un ton boudeur, toujours cette couleur rougeâtre sur mes joues. Qu’est-ce que je hais cette expression, c’est fou ! Bon allez là, reprends toi bordel ! Je viens retrouver le regard de la blondinette près de moi, essayant de regagner mon assurance habituelle.

-Têtue et bornée, hein ? Tu ne m’avais pas menti !

Mon sourire ne veut disparaitre. Quel est cet effet que tu as sur moi ? Amusée, je me relève de ces marches en bêtons, caressant du bout des doigts la joue de la jeune femme. Les miennes, commencent à reprendre leur teinte habituelle, ouf. Faire ressortir le meilleur en moi ? Je ne sais pas ce qu’elle voit, mais je continue à penser qu’il n’y a rien de bons en moi. Je m’étire longuement, reprenant calmement.

-Le commissariat, c’est pas vraiment mon truc. Je te raccompagne chez toi ?

On va pas dormir ici non plus, n'est-ce pas ? Bon, vais-je arrêter de sourire un jour ou pas ?!
Kelya Drambolt
Player
Player
Kelya Drambolt
Âge : 21 ans
Date d'inscription : 07/03/2019
Messages : 358
Revenir en haut Aller en bas
Sam 15 Juin - 21:54

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy


Je suis contente de voir que sa mine triste a cédé la place à un sourire qui me réchauffe un peu le cœur. Apparemment je l’ai même faite rire, bien que ça n’ait pas vraiment été l’objectif. Et puis, quand ma main vient rencontrer les échos de son cœur, elle rougit et détourne le regard presque immédiatement. C’est dommage, j’aimais bien la vue que j’avais, ces yeux me font toujours le même effet. Et pourtant, j’ai l’impression qu’elle a honte de tout ça, la main devant la bouche pour cacher ce sourire que je ne saurais désirer plus. Bon, c’est vrai qu’à sa place j’aurais sûrement réagi pareil, mais ce n’est pas une raison, je suis loin d’être parfaite.

« Tss, c’est n’importe quoi… »

A en juger par ce ton et la couleur de tes pommettes il doit y avoir une partie de toi qui n’est pas d’accord avec ce que tu dis, trésor. Enfin, après quelques instants de moue pour retrouver au mieux sa carnation normale, elle replonge ses yeux dans les miens pour mon plus grand bonheur. J’en oublierai presque pourquoi elle est là à la base.

« Têtue et bornée, hein ? Tu ne m’avais pas menti ! »

C’est à mon tour de rigoler doucement. Moi aussi je l’avais prévenue, je ne suis pas du genre à abandonner quand j’ai quelque chose me tient à cœur, et peut-être malheureusement pour elle je crois qu’elle a réussi à s’y faire une place. Il faut dire que vu tout ce qui s’est passé ces derniers temps, il est inconcevable de rester de marbre, alors forcément j’ai fini par vraiment m’attacher à elle comme si c’était inéluctable.

Kelya finit par se lever de notre siège de fortune pour se dresser en face de moi. Ses doigts viennent danser sur ma joue un instant mais j’en veux encore. Elle s’étire devant mes yeux et m’offre l’occasion de m’attarder plus longuement sur la peau qu’elle me révèle. Je n’avais jamais vraiment pris le temps d’observer plus que cela les marques sur son cou, et quelques-un de ses mots me reviennent en tête. Je ne suis pas très douée pour gérer ma colère mais je vais faire un effort pour contenir celle qui me vient quand mon esprit essaie de se représenter ce par quoi elle a dû passer.

« Le commissariat, c’est pas vraiment mon truc. Je te raccompagne chez toi ? »

Je fini par rire à nouveau dans un long souffle, les yeux fermés. Je m’étire à mon tour, mais cette côte maligne ne veut pas cesser d’intimer à mon visage d’afficher une moue endolorie. Je suis habituée à la douleur mais visiblement elle ne cesse jamais de me rappeler à l’ordre. Enfin, je rouvre les yeux au bout de quelques secondes pour les reposer sur le visage de la brunette. Qu’est-ce que j’aime la voir sourire, et quelle sensation étrange.

« Tu sais, je ne suis pas vraiment en état pour quelque galipette que ce soit. »

Je me relève lentement en lui offrant à voir un sourire à moitié désolé. En faisant craquer mes cervicales, je m’approche d’elle pour lui prendre la main.

« Mais si tu insistes, c’est d’accord pour que tu me raccompagnes Darling. »


Un sourire malicieux et je repose sa veste sur ses épaules avant de faire s’entrelacer nos doigts. Avec un peu de chance, j’aurais droit à une autre manière de me réchauffer sur le chemin. Mais bien entendu ce n’est pas moi qui vais le demander. Maintenant que j’y pense, elle ne doit même pas savoir que j’habite toujours dans les chambres du NEST. Au pire, qu’est-ce que ça peut faire, ce n’est pas comme si ça avait une quelconque espèce d’importance. Je commence à marcher en direction de notre destination donc, on ferait mieux de partir maintenant, on a un petit bout de chemin à faire.

« Au fait, j’étais sérieuse tout à l’heure. Si tu es capable de sourire comme ça, c’est bien que tout n’est pas si noir que ce que tu veux bien le croire. »

Je me hisse sur la pointe des pieds, m’aidant de son épaule pour tenir, et lui appuyer sur le bout du nez d’un doigt. Toujours un sourire plein de malice aux lèvres, j’aurais bien aimé déposer un baiser sur les siennes, mais je dois tout de même me faire un peu désirer, sinon ce serait bien trop facile pour elle.


Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Lun 17 Juin - 16:00
Je ne me lasserai jamais de son rire, elle est tellement mignonne. Cependant, la douleur peut se lire sur son visage. L’enfoiré qui lui a fait ça, ne l’a pas loupé. Si j’apprends son nom et qu’il a le malheur de croiser ma route, ce n’est pas seulement sa côte qui va prendre ! Putain, ça y est, je commence encore à m’énerver.

- Tu sais, je ne suis pas vraiment en état pour quelque galipette que ce soit. 

Suite à ses mots, ma colère laisse place à un petit rire. Pourquoi trouves-tu toujours les mots pour m’apaiser Elke ? Sa main vient retrouver la mienne, je ne la quitte plus du regard, j’aime l’avoir près de moi.

- Mais si tu insistes, c’est d’accord pour que tu me raccompagnes Darling. 

-Tant mieux, je ne t’aurais pas laissée rentrer seule de toute façon.

Hors de question qu’il lui arrive encore quelque chose. Elle repose ma veste sur mes épaules et ouvre la marche. Où habite-t-elle ? Aucune idée mais je suis prête à faire toute la ville à pieds s’il le faut. Pourquoi je m’inquiète autant pour elle ? J’en sais rien. La seule chose dont je suis sûre, c’est que ça me met en rogne lorsque j’apprends qu’elle s’est pris un coup. Que se passerait-il si un jour j’assiste à une scène où elle se fait tabasser ? Je ne donne pas cher des agresseurs.

- Au fait, j’étais sérieuse tout à l’heure. Si tu es capable de sourire comme ça, c’est bien que tout n’est pas si noir que ce que tu veux bien le croire. 

Mes yeux se perdent dans ses océans alors que la malice anime son sourire. Le mien, il est toujours présent, je n’arrive pas à le déloger. Son doigt se pose sur le bout de mon nez et moi, je la regarde fixement, sans un mot, les yeux remplie de désir pour elle. J’ai envie de l’embrasser, de sentir ses douces lèvres collées aux miennes. Un milliard de pensées perverses me viennent en tête, je me fous une claque mentale pour les faire disparaitre. Bon, on commence à peine la route jusqu’à chez elle, si je me laisse aller, on n’est pas rentrées ! Je dépose un doux baiser sur son front avant de reprendre la marche et de quitter ses si magnifiques yeux.

-Si tu le dis.

Mon ton était calme. C’est toi qui me fais sourire Elke et je ne sais pas comment tu t’y prends, mais ça marche ton truc. Je sais très bien que tout n’est pas si noir mais ma vision sur cette ville, l’est. J’ai toujours détesté vivre ici, parmi les hypocrites, les turnes, les humains, les pro-turnes, les pro-humains… Pourquoi vouloir coller à tout prix des étiquettes sur tout ce qui bouge ? Pourquoi entrer dans un camp ? Je n’aime pas ce concept alors adviendra ce qui adviendra, moi, je ne choisirai pas entre la pourriture et la moisissure. Ma main toujours dans celle de la blondinette, je reprends aussi calmement que précédemment.

-Si une guerre éclatait entre humains et turnes, tu serais de quel côté ?

J’avais posé cette même question à Zacky, lui qui est humain mais qui n’a rien contre les turnes. Il m’a dit qu’il s’occuperait seulement de son p’tit cul. Contrairement à lui, Elke porte les deux casquettes. Malgré la puce omni qu’elle possède, c’est une turne mais est vu par le gouvernement comme une humaine. Alors que fera-t-elle si une guerre interraciale éclatait ?
Kelya Drambolt
Player
Player
Kelya Drambolt
Âge : 21 ans
Date d'inscription : 07/03/2019
Messages : 358
Revenir en haut Aller en bas
Lun 17 Juin - 18:49

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy


« Tant mieux, je ne t’aurais pas laissée rentrer seule de toute façon. »

J’en suis certaine, tu es bien trop têtue pour abandonner une idée comme celle-ci. Si j’avais refusé tu aurais même été capable de me porter sur tout le chemin sans même connaître la destination. En attendant, son sourire ne quitte pas ses lèvres et j’aime à croire que je n’y suis pas pour rien, ça réchauffe mon cœur de me dire que je suis capable d’autre chose que de jouer les sacs de frappe.

Elle fini par m’embrasser sur le front et je lis dans ses grands yeux noirs qu’elle n’aurait rien eu contre une ou deux galipettes. Mais si elle veut elle pourra toujours rester dormir avec moi, en revanche je n’ai rien contre ça. Bon, mon lit n’est pas bien grand mais nous sommes tout à fait capables de trouver une position confortable pour toutes les deux.

« Si tu le dis. »

Je le dis. Elle n’a pas l’air bien convaincue, mais au moins elle ne nie plus, je considère ça comme une petite victoire. Son ton était posé, ce que je n’ai pas vraiment l’habitude d’entendre chez elle, tu as quelque chose derrière la tête qui te tracasse Darling ? En effet, elle ne tarde pas à répondre à ma question avec le même calme presque inquiétant.

« Si une guerre éclatait entre humains et turnes, tu serais de quel côté ? »

C’est une question que je me suis déjà posée beaucoup de fois, ne serait-ce même que ce soir, et ma réponse ne se fait pas attendre. Sans même vraiment y réfléchir, je lâche quelques mots en calquant mon ton sur le sien.

« Du côté turne, évidement. »

Je regarde toujours droit devant moi, je ne sais pas si c’est la réponse qu’elle attendait, mais je me sens comme obligée d’étoffer un peu ma réponse, moi qui d’ordinaire ne suis pas très loquace.

« Si ce genre de chose arrive, ce ne sera pas une guerre, ce sera une révolution, et je ne sais pas toi, mais je n’ai pas vraiment envie d’être dans le camp de ceux à qui on coupera la tête. »


Des révolutions, il y en a déjà eu par le passé, et elles ne se sont pas produites pour rien. Je tourne la tête vers cette immense tour que l’on voit au centre de la ville et qui surplombe tout Central Point, symbole d’un pouvoir qui place les injustices au centre de ses intérêts. Je n’aime pas les gens, c’est un fait, mais je ne peux pas m’empêcher de ressentir une haine profonde lorsque je vois à quel point la différence est prétexte à toute forme de violence. Je serre sa main instinctivement en pensant à tout cela, mais je réprime cette colère montante.

« Un jour, ça finira par arriver, et ce jour là je voudrais être la première à chanter en haut de cette fichue tour d’ivoire qui ne sait que nous liguer les uns contre les autres. »

Qui l’aurait cru, hein ? Je suis une rêveuse, et même si je ne suis pas douée pour les relations sociales, je ne peux quand même pas m’empêcher d’espérer qu’un jour cette ségrégation prendra fin et que chacun sera libre de faire ce qu’il veut. A son instar, mon ton était serein, mais il était facile de deviner que c'était une vérité qui venait du cœur, une réelle conviction.


Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Mar 18 Juin - 18:34
- Du côté turne, évidement. 

Voilà donc sa réponse, elle est aussi calme que moi et n’a pas eu besoin de réfléchir beaucoup avant de me répondre. Tu as donc choisi ton camp, n’est-ce pas ? J’imagine qu’avec ce qu’elle a vécu, le choix est rationnel. Dans cette logique, je devrais être du côté des turnes, seulement, les cicatrices sur mon bras me rappellent à l’ordre. Turnes, humains, il y a des pourris partout.

- Si ce genre de chose arrive, ce ne sera pas une guerre, ce sera une révolution, et je ne sais pas toi, mais je n’ai pas vraiment envie d’être dans le camp de ceux à qui on coupera la tête. 

Être dans le camp des vainqueurs, hein ? A quoi bon, elle le dit elle-même dans sa phrase, si les turnes prennent le pouvoir, les humains se feront exécuter jusqu’au dernier. Tout ça est un cercle vicieux et ça n’a aucun sens à mes yeux. On ne vaudra pas mieux que les humains en faisant cela, le sang coulera jusqu’à que la vengeance soit assouvie. Les turnes ont été persécuté depuis bien trop longtemps, ils demanderont du sang encore et encore pour faire regretter aux humains leur condition de vie et l’inégalité dans laquelle ils se trouvent. Son étreinte se fait un peu plus brusque. Es-tu en colère contre cette société Elke ?

- Un jour, ça finira par arriver, et ce jour là je voudrais être la première à chanter en haut de cette fichue tour d’ivoire qui ne sait que nous liguer les uns contre les autres. 

Je fixe cette tour qui surplombe la ville et même le dôme. Peut-on apercevoir de là-haut toute la noirceur de ce monde ? Je soupire, posant mon regard sur la blondinette près de moi. Elle a l’air d’y croire dur comme fer.

-Et que crois-tu qu’il se passera une fois que les turnes seront au pouvoir ?

Ma voix était toujours calme. A-t-elle vu plus loin dans l’avenir ou s’est-elle arrêtée à cette conclusion ? Je ne voulais m’engager dans aucun camp puisqu’un combat sans but ne sert à rien. Je me rappelle de cet état de pensée dans lequel j’étais chez Zacky. « Je n’ai personne qui m’attend, ni personne à protéger, alors fuck le monde ». Un petit rire m’échappe alors que je me frotte l’arrière de la tête.

-Ce genre de guerre ne m’intéresse pas le moins du monde, mais si je dois intervenir pour t’éviter de crever inutilement, j’imagine que je serais de ton côté.

Turnes ou humains, peu importe, il est hors de question que je la regarde se faire massacrer sans agir. Enfin bon, ce n’est que de la supposition tout ça, je ne peux pas me projeter aussi loin, ce genre d’évènement ne se produira peut-être jamais.

-D’après les marques sur ton corps, t’as pas l’air très douée pour les confrontations alors ne te mets pas dans une merde où tes chances de survie sont inférieures à la moyenne.


De l’inquiétude ? Non, enfin je sais pas trop. Mais bon, faut savoir ses limites bordel !

-Enfin, tu fais ce que tu veux.


Un ton boudeur ?
Kelya Drambolt
Player
Player
Kelya Drambolt
Âge : 21 ans
Date d'inscription : 07/03/2019
Messages : 358
Revenir en haut Aller en bas
Mer 19 Juin - 2:51

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy


Sa première réponse est un soupire, visiblement ma réponse n’est pas la même que la sienne. Ce sont des choses qui arrivent, je n’ai pas vraiment envie de me lancer dans ce débat ce soir, surtout après la soirée que je viens de passer.

« Et que crois-tu qu’il se passera une fois que les turnes seront au pouvoir ? »

La même chose qu’avec les humains, j’imagine. Les foules sont incapables d’apprendre du passé, c’est un fait. Je n’ai jamais été vraiment attentive en cours d’histoire, mais je sais très bien pourquoi tout ce qu’il reste de l’humanité se terre sous ce dôme. Mais quoi que l’on fasse, les injustices demeurent et tant que le pouvoir sera détenu par les habitants de cette ville elles seront virtuellement immortelles. Et pourtant, dans tout ce fatalisme, Kelya semble trouver de quoi rire un peu, provoquant un petit sourire inconscient chez moi.

« Ce genre de guerre ne m’intéresse pas le moins du monde, mais si je dois intervenir pour t’éviter de crever inutilement, j’imagine que je serais de ton côté. »

Je commence à apercevoir son avis sur la chose. Je pense que l’on a à peu près le même au final, à ça près que pour une raison que j’ignore encore, il y a quelque chose en moi qui me pousse à croire en une utopie par nature trop belle pour se réaliser un jour. D’un côté, j’apprécie le fait qu’elle se fasse du soucis pour moi et je prends un malin plaisir à l’imaginer me sauver héroïquement d’une foule enragée, mais de l’autre côté je n’ai pas envie qu’elle bafoue ses convictions pour moi. Au final, mon pouce caresse doucement sa main comme une preuve subtile que j’apprécie énormément son attention.

« D’après les marques sur ton corps, t’as pas l’air très douée pour les confrontations alors ne te mets pas dans une merde où tes chances de survie sont inférieures à la moyenne. »

Nous y voilà, alors. Je souffle, un peu amusée par sa remarque. Elle serait venue de n’importe qui d’autre je serais déjà montée dans les tons, mais je sais que venant d’elle c’est bienveillant. J’ai appris à mes dépends à quoi ressemblait Kelya quand elle voulait être blessante. Pas très douée pour les confrontations, hein ? Ce n’est pas vraiment ça, plutôt que je ne suis pas du genre à répondre ; à quoi bon au final. Mes chances de survies sont inférieures à la moyenne depuis ma naissance, depuis que la société voit en ma vraie nature un monstre dont il faut se débarrasser à tout prix. Et ce qui me met encore plus en rogne, c’est que c’est la même chose pour elle. Enfin, je sais qu’elle est turne, mais je ne sais même pas quelle est sa mutation. C’est sans doute écrit dans le dossier qu’elle m’avait donné, mais je ne l’ai toujours pas lu, et je suis bien décidée à ne pas le faire. Je veux l’entendre de sa bouche et d’aucune autre manière. Et puis, elle peut parler, de nous deux je n’ai pas le monopole des marques, bien que les miennes soient bien plus récentes. Les siennes appartiennent au passé, mais le passé n’est jamais très loin.

« Enfin, tu fais ce que tu veux. »

Enfin, c’est quoi ce ton, et cette phrase ? On dirait moi, je rêve ! Je la gratifie d’une regard en coin toujours plein de malice et d’un petit ricanement. Tu ne me feras pas croire que c’est ce que tu penses réellement, Kelya, mais soit, ça me va. Et puis, d’un pas agile, je viens me placer devant elle, mes yeux plantés dans ses onyx si précieux, un sourire impertinent aux lèvres.

« T’es trop mignonne quand tu te fais du soucis pour moi, trésor. Mais t’en fais pas trop, j’ai survécu jusque là, alors c’est pas pour claquer pile au moment où j’en ai le moins envie. »

Ou pour être plus explicite, maintenant que j’ai quelqu’un qui n’a pas envie de me voir disparaître. Je passe rapidement sur la pointe des pieds pour lui donner un baiser de la survie.

Et là, c’est le drame.

L’instant après avoir posé mes lèvres sur les siennes, mon ventre se met à rugir comme la bête féroce qui se cache au fond de mon âme. Instantanément, je me fige et mon visage prends une teinte écarlate en un rien de temps. Je hais mon estomac en cet instant bien plus que n’importe quel institution pourrie de cette ville. Pourquoi faut-il qu’il frappe toujours au pire moment ? J’anticipe déjà son rire et me affiche une moue contrariée pour me retenir de sourire quad j’entendrai ses éclats de voix enjoués.


Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 20 Juin - 17:56
Je l’entends ricaner. Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? J’ai dit quelque chose de spécial ? Nos pas se stoppent une nouvelle fois, la revoilà face à moi, ses océans fixant mes sombres iris et un sourire provocateur aux lèvres. Qu’est-ce que…

- T’es trop mignonne quand tu te fais du soucis pour moi, trésor. Mais t’en fais pas trop, j’ai survécu jusque là, alors c’est pas pour claquer pile au moment où j’en ai le moins envie. 


-Qu…quoi ? Mais non… dis pas n’importe quoi…

Putain, encore cette couleur rouge qui regagne mes joues ! Fais chier… Je commence à détourner le regard mais voilà que ses lèvres s’emparent des miennes. Ce contact, je n’arrive pas à m’en lasser… Je pose instinctivement mes mains sur ses joues, appréciant le baiser qu’elle m’offre. Lorsqu’il se rompt, je mors légèrement sa lèvre inférieure alors que le monstre caché dans son ventre grogne pour quémander à manger. Eh bah dis donc, il ne veut jamais nous laisser en paix celui-là ! J’éclate de rire, il a le don de réclamer à bouffer dans ce genre de situation.

-Quand vas-tu apprendre à nourrir le p’tit monstre convenablement, hein ?

Je lui dis ces mots d’un ton amusé avant de retrouver ses lèvres. Un court mais doux baiser. Ne sois pas contrariée chaton, t’es si mignonne. Le sourire toujours présent, je finis par lui dire calmement.

-Si tu veux, je te fais à manger une fois chez toi ?


Je n’ai pas pris le temps de cuisiner récemment, mais je me débrouille pas trop mal. Pourtant ça ne me dérange pas de cuisiner, bien au contraire, je dois dire que j’aime bien ça. Faut juste que j’arrive à trouver du temps entre les cours et le boulot. D’ailleurs il y a toujours ce putain de travail en groupe à faire… Bon, de toute façon, c’est pas ce soir qu’on attaquera, il est bien trop tard. Je reprends la main de blondie, relançant la marche. C’est la direction du NEST par-là, non ?

-T’habites près du NEST ?

Ça doit être pratique d’habiter dans le coin pour aller en cours. Même si on se réveille à la bourre, l’académie est juste à côté, alors pas de retard. Enfin après, je ne me plains pas trop de mon appart, je suis proche du NEST et du New Earth, il est idéalement placé pour moi.
Kelya Drambolt
Player
Player
Kelya Drambolt
Âge : 21 ans
Date d'inscription : 07/03/2019
Messages : 358
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 20 Juin - 19:28

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy


« Qu…quoi ? Mais non… dis pas n’importe quoi… »

Avant que le monstre en moi ne réclame sa pitance elle avait eu le temps de s’indigner un peu et de rougir comme une pivoine. Il n’y a rien de honteux à s’inquiéter pour quelqu’un, je crois. Comme ni l’une ni l’autre ne nous soucions de nous-même, c’est peut-être bien une bonne chose que d’avoir de la considération pour l’autre. On se garde mutuellement, en quelque sorte.

Enfin, comme prévu, elle a éclaté de rire et m’a transmis toute sa couleur écarlate. Fait chier, vraiment, j’adorais quand elle posait ses mains sur mes joues comme ça. Et quand elle retient ma lèvre au moment de rompre le baiser.. Est-ce que c’est elle ou tout le monde est capable de faire ça ? Je ne sais pas mais très honnêtement je ne vais pas courir après la réponse.

« Quand vas-tu apprendre à nourrir le p’tit monstre convenablement, hein ? »

Je soupire, contrariée par les tours de mon estomac qui pourtant est habitué à cette vie depuis bien longtemps. En y réfléchissant, c’est quand même super bizarre qu’il me fasse ce coup là uniquement en présence de Kelya. Ou c’est peut-être que je n’y prête pas attention dans les autres cas ? Non pas possible, je l’aurais remarqué. Vraiment c’est à n’y rien comprendre ; peut-être faudrait-il que j’aille demander conseil à miss Sanders ? Mouais, je ne suis pas tout à fait convaincue par cette idée. On verra bien plus tard, parce que maintenant elle redépose un divin baiser sur mes lèvres et m’adresse encore quelques mots en ayant repris son calme.

« Si tu veux, je te fais à manger une fois chez toi ? »

J’esquisse enfin un sourire, accompagné d’un ricanement un peu gêné. C’est un chou à me proposer ça mais elle risque d’être bien déçue de voir que dans le placard qui me sert d’appartement il n’y a absolument rien d’autre que des plats en barquette et des paquets de gâteaux secs à manger. Je ne suis ni une grande cuisinière, ni une grande amatrice de gastronomie mais il est clair qu’avec un train de vie comme celui-ci je n’ai pas vraiment de quoi changer cela. D’ordinaire je ne mange qu’une fois par jour, le soir. Je sais que ce n’est pas une habitude très saine mais bon, ce n’est pas ma pire. Main dans la main, on reprend la route.

« T’habites près du NEST ? »

Regard en coin, je hoche la tête, l’air blasée.

« On peut dire ça comme ça, oui. »

Qu’est-ce qu’elle va penser quand elle va voir cette pièce dans laquelle je vis ? Je ne m’attendais pas à recevoir une quelconque visite alors il doit encore traîner par terre quelques feuilles maculées de portées et un certain nombre de cadavres de bouteilles dont le contenu n’étais pas à destination des natures les plus fragiles. Chacun ses problèmes, et chacun sa façon de les gérer.

« Pour ce qui est de faire à manger, si tu espères faire plus qu’allumer le four tu risques d’être déçue. »

Je me gratte la tête, un peu gênée. Je ne suis vraiment pas prête à recevoir qui que ce soit, décidément c’est dur les relations sociales. Mais bon, je vais essayer de faire abstraction, au moins le temps qu’on arrive.

« Pour tout te dire je ne pensais pas recevoir quelqu’un chez moi, ça risque de ne pas vraiment être.. rangé. »


Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 20 Juin - 20:17
- On peut dire ça comme ça, oui. 

Elle n’a pas l’air satisfaite de son logement vu l’expression qu’elle tire. Je me demande à quoi ressemble son appart maintenant. Je verrai bien un fois arrivée de toute façon.

- Pour ce qui est de faire à manger, si tu espères faire plus qu’allumer le four tu risques d’être déçue. 

Je me mets à rire. Alors elle n’est pas du genre à cuisiner si je comprends bien. Le sourire aux lèvres, amusée par sa phrase et sa réaction, je lui sors naturellement.

-Bah allumer le four, c’est assez technique quand même.

Pas la peine d’être gênée chaton, on avisera, comme toujours.

- Pour tout te dire je ne pensais pas recevoir quelqu’un chez moi, ça risque de ne pas vraiment être.. rangé. 

Les tâches ménagères n’ont vraiment pas l’air d’être son truc alors. Un appartement reste un appartement, c’est pas bien grave et puis, elle est chez elle alors je vais pas me permettre de critiquer, n’est-ce pas ? J’imagine que ça doit être un minimum rangé, non ? Les gens aiment bien dire que c’est le bordel alors qu’au final, il y a seulement 2-3 trucs qui trainent par terre.

-T’inquiète pas chaton, je ne suis pas là pour critiquer, tu sais ?

On se rapproche de plus en plus du NEST quand même, elle habite vachement proche. Tiens, les grilles sont encore ouvertes, je n’avais jamais prêté attention aux heures d’ouvertures pour les pensionnaires. Je me demande s’il y a beaucoup d’élèves résidents là-bas. Ouai, il doit y en avoir un paquet, apparemment les prix des chambres sont vachement attractifs. Alors pourquoi payer plus cher lorsqu’on peut avoir une chambre à pas grand-chose, ici ? Je me demande elles ressemblent d’ailleurs. Ça doit pas être le luxe et plutôt petit j’imagine, je suis quand même ben contente d’avoir un appart, même si le proprio est un vrai connard. C’est toujours agréable d’avoir un peu d’espace chez soi.
Kelya Drambolt
Player
Player
Kelya Drambolt
Âge : 21 ans
Date d'inscription : 07/03/2019
Messages : 358
Revenir en haut Aller en bas
Ven 21 Juin - 16:08

50 nuances de regrets

Kelya

50 nuances de regrets feat. Kelya Giphy


« Bah allumer le four, c’est assez technique quand même. »

Au moins ça la fait rire, c’est déjà ça. Son sourire entraîne le miens alors que l’on se rapproche de plus en plus du NEST. Trop occupée à regarder son visage éclairé par la lumière pâle des réverbères, je n’ai même pas vu le temps passer. Nous sommes déjà devant le grand portail métallique qui marque l’entrée de l’établissement dans lequel j’ai passé les 5 dernières années de ma vie presque jour et nuit. A la réflexion, après autant de temps je dois connaître par cœur tous les locaux.

« T’inquiète pas chaton, je ne suis pas là pour critiquer, tu sais ? »

Ce surnom a réellement le don de tout faire passer avec moi, ça me fait presque peur. Je devrais lui rétorquer qu’on ne sait jamais et qu’elle n’est pas à l’abri d’une surprise, mais à quoi bon, têtue comme elle est, elle maintiendra ses positions coûte que coûte. En guise de réponse, je me contente de lui donner un petit coup de hanches en affichant un rictus résigné au coin de mes lèvres. Alors c’est parti, on entre dans le complexe et on se dirige maintenant vers les bâtiments résidentiels.

>Suite


Heidi Langley
Celebrity
Celebrity
Heidi Langley
Âge : 20 ans
Date d'inscription : 13/04/2019
Messages : 406
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Central Point :: La Bordure :: Commissariat-