Contexte
La Terre, 2030. Fin de la guerre nucléaire USA-Corée du Nord.
Les retombées nucléaires dérèglent totalement l'atmosphère terrestre. Le ciel vire au ocre jaune sale. La faune et la flore mutent rapidement, en plus de l'air devenu irrespirable. Des
racines titanesques détruisent les buildings épargnés par la guerre. Des
animaux monstrueux tuent les humains qui survivent aux radiations. Il ne reste, des dix milliards d'humains, que
cinquante millions en
2040.
Un magnat de la science spatiale,
Anton Dusk, en prévision de la fin de la guerre, a créé une immense cité autosuffisante, au cœur de l'Angleterre, capable d'accueillir ce qui reste de l'humanité. Un grillage alvéolé, formant une
bulle autour de la cité qui alterne plaques de verre et panneaux solaires, la protège de l'atmosphère et de l'hostilité extérieure. Construite à partir de
2029, elle sera terminée en
2037, et tous les survivants de la race humaine s'y dirigeront. C'est
Central Point.
En
2044, les premiers cas de naissances d'humains au métabolisme modifié furent découverts. Ces enfants présentaient tous une caractéristique commune. Leur respiration produit en infime quantité, en plus du dioxyde de carbone,
la même toxine qui rend l'atmosphère irrespirable aux humains, mais eux-même y semblent immunisés.
Et surtout, ils possèdent tous une
capacité surdéveloppée. Pas de super-pouvoirs, mais des particularités physiques, parfois mentales, qui auraient subi d'un coup une
évolution de plusieurs millions d'années. Certains présentaient des signes d'empathie accrue, d'autres voient un de leur sens surdéveloppé; certains sont nyctalopes quand d'autres émettent certains phéromones, comme les fourmis. Quand ils utilisent cette capacité,
la partie blanche de l’œil se remplit d'une humeur verdâtre, presque noire, et l'iris, complètement décoloré, paraît argenté. Les scientifiques les appellent
homo possens, et certains voient en eux l'avenir de la race humaine, mais les citoyens de Central Point ne sont pas de cet avis...
Rapidement, les mutants sont repoussés par les humains. Ils sont vus comme des monstres, repoussés dans les quartiers les plus pauvres, les plus proches de la
Barrière, le contour de la cité. Certains sont même jetés dehors; après tout ils sont capables de survivre avec les autres abominations. On les appelle des "
Turnes", du terme anglais "turned", "transformé". Le gouvernement met en place une cellule scientifique, la
F.A.T.E., "Foundation Against Turned Epidemic", uniquement dédiée à la guérison de cette mutation, en
2054. Mais rapidement, certains mutants, ceux dont les mutations sont les plus visibles ou les plus dangereuses, sont retrouvés
abattus dans des ruelles.
Cinq ans plus tard, un mouvement pro-turne finit par se mettre en place, dirigé par des parents, des amants, des frères de Turnes. Ils voient en eux le futur de l'humanité, et un institut scolaire spécial est mis en place, construit de 2061 à
2068, accueillant pour la première fois des turnes, mais aussi des humains. Mais les tensions sont palpables, et le
N.E.S.T, "National Education System for Turned", ressemble rapidement à un ghetto... Enfin, c'est toujours mieux que les laboratoires?
Nous sommes désormais en
2099. Le N.E.S.T. n'a pas encore fermé, mais le gouvernement subit des pressions. Et la recherche scientifique et technologique est entièrement focalisée sur la découverte de moyens d'endiguer la mutation Turne.