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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Un jeu d'enfant feat. Solveig & Kelya

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Mar 4 Juin - 23:53

Un jeu d'enfant

Solveig & Kelya

Un jeu d'enfant feat. Solveig & Kelya Giphy

        Ah, la fête foraine. Tu adores l’ambiance qui se dégage de ce lieu, c’est un peu comme si dès que l’on a passé le grand portail qui en montre l’entrée, tout le monde redevenait un enfant et laissait ses soucis à l’extérieur. Enfin, c’est ce qui se passe pour toi. Alors oui, les mains dans les poches et les cheveux devant les yeux, de l’extérieur tu n’as pas l’air d’apprécier ces moments plus que d’autres, mais tu affiches tout de même un petit sourire en coin trahissant ton engouement.

Et puis, tu n’es toujours pas seul, Solveig te tient compagnie depuis ce midi. Tu aimes bien passer du temps avec elle et la considère réellement comme une amie, et c’est une des personnes les plus sincères que tu connaisses ; c’est une qualité que tu sais apprécier. Alors, sans un mot, vous déambulez lentement dans les allées animées du parc, profitant de ce décors si singulier.

A un moment, un gamin te rentre dedans en courant ; quel âge il a, ce petit ? Tu ne dirais pas plus de 12. Il courait sans regarder devant lui, c’est malin ça petit, une chance qu’aucun de vous deux n’aie eu quelque chose à renverser. Enfin, il lève la tête tout ahuri après avoir rebondi contre toi. Il trouve facilement ton regard sadique derrière tes mèches de cheveux noirs. Pauvre petit, tu l’effraies vraiment, il tremble comme une feuille et il n’arrive même pas à articuler le moindre mot.

« Allez, bouge. »

Et il détale en courant pendant que tu ricanes puérilement. Il y a des chances pour que Solveig te lance un regard désapprobateur ou bien même une remarque pour souligner le caractère complètement dispensable de ton action, mais elle sait que ce n’est pas méchant. OU en tous cas tu l’espère.

Ce petit épisode effacé de vos mémoires, vous continuez à marcher jusqu’à arriver devant un petit attroupement de personnes. Forcément, tu es intrigué, alors tu t’approches un peu. Quand on fait ta taille, c’est assez facile de voir ce qui se passe, et tu apprécies plutôt bien ce que tu vois. C’est une machine pour mesurer la force, assez rudimentaire, un marteau, on frappe la cible le plus fort possible et on obtient un score plus ou moins élevé en fonction de la performance.

Tu te retournes vers la petite blonde qui t’accompagne et lui glisse quelques mots enthousiastes.

« On essaie ça Solveigounette ? Allez, c’est parti. »

Tu n’aurais de toutes manières pas accepté une réponse négative, alors autant ne pas perdre de temps. Tu lui attrapes délicatement de bras et la tire à travers la foule jusque devant l’appareil. Alors, regardes qui a le marteau dans les mains. C’est une jeune femme, brune, la peau mate, plus jeune que toi on dirait. La posture n’a pas l’air trop mauvaise, elle s’apprête à frapper, et.. vlam. Un bruit sourd retenti au choc du marteau lancé à pleine vitesse et de la plateforme. 741, ce n’est pas un mauvais score on dirait. Enfin, pour elle. Tu rigoles intérieurement en t’avançant vers elle et lui quémandant poliment l’outil.

« Pas mal, pas mal.. »

Ton ton était clairement narquois et provocateur. Une fois en possession de la masse, tu te prépares à frapper à ton tour. Les appuis bien campés au sol, tu te redresses de toute ta haute et la brandis au dessus de ta tête. Tu te permet un clin d’œil discret à Solveig et abats violemment le marteau sur la cible dans un bruit de tôle respectable. La masse reposée à terre et les mains à nouveau dans tes poches, tu regardes enfin ton score. 751. Bon, tu aurais pu y aller plus fort mais te blesser ne t’intéresse pas vraiment.

Tu tournes finalement la tête vers le cobaye précédent pour lui souffler ces derniers mots dans un ricanement provocateur avant de rejoindre la blondinette qui t'accompagne.

« Enfin, pour une gamine. »

   

Johannes De Broglie
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Johannes De Broglie
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Mer 5 Juin - 19:30
Il fait pas trop moche aujourd’hui, j’ai taffé toute la nuit mais je me suis levée tôt, impossible de me rendormir après l’avoir vu encore une fois dans mes rêves. Quand va-t-elle me laisser en paix ? Sûrement jamais et je m’y suis résignée. J’ai bossé toute la matinée sur mes cours, rattrapant le retard que j’ai accumulé ces derniers jours. Il y aussi ce travail par groupe de 3 qu’on a toujours pas terminé ou même commencé au final… Bon, ne parlons pas des choses qui fâchent. Après la digestion du midi, je décide d’aller faire du sport. Je passe au gymnase du NEST pour taper un peu dans le punchingball histoire de me défouler. C'est juste à côté en plus, ça fait déjà 3 jours que je dors chez la blondinette, plus qu'un jour de plus et... Non Kelya, ne te laisse pas envahir par ton esprit pervers. Après une bonne heure de frappe, je pars au pas de course, petit footing pour terminer ma séance d’entrainement. Habillée d’un short moulant, d’une brassière de sport, chaussures montantes de sport, mon débardeur sur une épaule, je déambule dans la ville, écouteurs aux oreilles, musique rock pour motiver mes pas.

Pendant ma course, je repense à Elke. C’est pas en courant comme ça que je la rattraperai un jour, c’est une vraie fusée cette nana ! Je devrais arrêter de fumer aussi, ça ne me ferait pas de mal, bien au contraire. Malheureusement, c’est la seule chose qui me calme lorsque ma mutation s’emballe. Enfin, la blondinette a réussi à m’apaiser la dernière fois mais combien de temps va-t-elle me supporter avant de m’abandonner elle aussi ? Pourquoi je me prends la tête, je dois arrêter de penser et seulement rester concentrée sur ma course. « Fais attention Key’, j’ai remarqué que ton don s’active malgré toi lorsqu’une émotion trop forte t’anime. On devrait travailler sur ce point… » ta gueule Max, que des belles paroles, hein ?! Mais t’es où aujourd’hui ?

Assise sur un banc au quartier des loisirs, je reprends mon souffle, m’hydratant avec ma p’tite bouteille d’eau que je vide entièrement avant de la foutre à la benne. J’ai couru une trotte, je crois que j’ai même beaucoup trop couru, ça devait être un footing tranquillou bilou mais me voilà épuisée. Je regarde les gens défilés devant moi, ils ont tous une tête d’abruti avec leur sourire tout heureux en allant ou revenant de la fête foraine. Je fixe cette grande roue qui attire tellement Elke et je ne comprends toujours pas ce qu’elle lui trouve. C’est sûrement sympa de monter là-dedans, mais à quoi bon y aller seule. Je soupire puis des pleurs me ramène au présent. Une gamine qui cri sur sa mère en lui disant qu’elle la déteste. L’adulte a l’air touché par les mots de sa gosse mais lui explique qu’elle ne peut pas gagner cette peluche car sa tendinite ne lui permet pas de taper aussi fort qu’elle le voudrait. L’enfant renchérie, ne prenant aucune pincette avec sa génitrice qui semble aussi triste que sa fille maintenant. Je hais les gosses. Je soupire à nouveau, remettant mon débardeur avant de me lever pour me diriger vers la petite famille.

-Hey gamine, t’as de la chance d’avoir une mère aussi gentille. Elle m’a demandé de te gagner ta peluche ! Alors, tu me montres ?

La mère me regarde assez surprise et la gamine stoppe ses pleures pour retrouver un joli petit sourire. Qu’est-ce que je fais, bordel ?! C’est chiant. La femme me remercie s’attardant un instant sur les cicatrices recouvrant mon cou. Quoi, elle veut les prendre en photos peut-être ?! Elle retrouve mes yeux, gênée par cette réaction instinctive et fini par me sourire malgré un sentiment d’inquiétude qui anime son regard. J’imagine que c’est normal de réagir comme ça, par contre, la gosse, elle en a rien à carrer, elle m’attrape la main pour m’entraine à la fête foraine. Après quelques minutes de marche, elle s’arrête devant un bordel métallique. Alors c’est ça le truc où il faut taper pour voir qui est le fort ? Rah, ça me soule déjà, je sens que c’est tout pété comme machin. Je vais voir le mec qui s’occupe de l’attraction, il m’explique que 3 personnes ont déjà tapé avant et qu’à la 5ème, la peluche reviendra au meilleur. Bon, let’s go ? La mère paye pour mon tour, j’attrape la massue, l’emmène derrière moi, prenant garde à mes appuis. Putain, c’est lourd ce truc ! Puis d’un coup sec et rapide, je rabats l’arme vers le sol, observant le chiffre monter. 741 ? Je sais même pas si c’est un bon score, j’y ai jamais joué à ça. Je me retourne vers la gamine, elle a l’air toute contente. Alors c’est bon, la peluche est dans la poche ?

- Pas mal, pas mal.. 

What ? Je me retourne pour découvrir l’individu à qui appartient cette voix exécrable. Un type immense et qui me demande l’outil. Putain, j’ai envie de lui foutre dans la gueule, le ton qu’il a pris pour s’adresser à moi, c’est typiquement le genre qui me fait péter les plombs. Non Kelya, une gamine te regarde, calme-toi. Je finis par lui donner la masse, m’éloignant d’un pas pour regarder sa performance. Il a l’air de connaitre la machine et son score annonce ma défaite. Je le sentais mal vu sa carrure gigantesque, et bien on dirait que j’avais raison… Il revient vers moi, un sourire provocateur aux lèvres et un petit rire qui s’en échappe.

- Enfin, pour une gamine. 

Quel enfoiré ! Je serre les poings en voyant le visage de la p’tite fille se décomposer après le score de la girafe. Elle aura sa peluche, c’est une certitude ! Je me dirige rapidement vers ce type aux échasses, lui barrant la route avant de l’attraper par le col, ramenant sa tête vers la mienne d’un geste brusque. Mon poing s’apprêtait à s’écraser dans sa gueule de con mais je finis par le lâcher. La gamine me regarde, je peux pas faire ça. Raaah putain mais ça commence à me gaver cette conscience de merde !!!! Je baisse la tête, lâchant un énorme soupire avant de demander d’une petite voix.

-Je pourrais avoir la peluche ?

Ouai, c’est la grosse loose.
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Jeu 6 Juin - 1:55
Si Solveig avait accepté d’aller à la fête foraine avec Johannes… C’était parce que c’était Jojo.
Peu habituée à la foule ou à la population, c’était une véritable torture pour elle de devoir se promener.
Le seul endroit où elle arrivait à se déplacer, et ça lui prenait souvent un après-midi, c’était le centre commercial.
Mais ici, dans cette foule, la sensation était moins étouffante. Certainement parce que celui qui l’accompagnait était grand et musclé : instinctivement, la population leur laissait un « espace vital » plus conséquent, ce qui ne déplaisait nullement à Solveig.
Elle en profitait en mangeant une barbe à papa énorme. Elle avait toujours rêvée d’en manger une.
Et après, ce serait une « Pomme d’Amour » ! Et après… Quelque chose d’autre, de non sucré.

Elle s’était donc laissée emporter par Jojo, quand un gamin lui rentra dedans.
Essayant de se dépêtrer avec sa barbe à papa, en effet elle venait d’en happer un morceau trop grand pour sa bouche, elle n’eut nullement le temps de s’enquérir de l’enfant.
Il avait rapidement détalé, sous l’injonction de Jojo.

- Dis-donc, il est vite parti.

Dit-elle après avoir dégluti.
Puis ils se remirent en route, regardant à droite et à gauche, puis à gauche et à droite, les diverses attractions, quand soudain…

« On essaie ça Solveigounette ? Allez, c’est parti. »

Elle eut un léger moment d’absence, à regarder dans la direction du « ça » pour voir ce que c’était.
Et avant qu’elle ne réagisse plus que ça, la voilà tirer par le grand gaillard.
Solveig n’aimait pas particulièrement qu’on la touche, et c’était quelque chose qui avait été source de conflit, au moins interne, vis-à-vis de cela.
Quand elle s’était rendue compte que Jojo était seulement très tactile, elle s’y était plus ou moins habituée.
Mais ça la surprenait toujours.

La voilà donc au premier rang pour le spectacle qu’allait offrir son « champion ».
Mais en arrivant au premier rang, voilà qu’une jeune femme se préparait à frapper.  Fine mais musclée, Solveig était assez curieuse de voir.
Elle abat le marteau, un bruit se fait entendre puis le score s’affiche : 751.
Solveig aurait bien applaudie, le score avait l’air bon, d’ailleurs d’autres applaudissaient, mais elle tenait toujours sa sucrerie entre les mains et ne voulait pas la gâcher.

Voilà donc que son champion s’avance, tandis qu’une femme à côté de Solveig, qui avait remarque leur arrivée, commente que son « petit ami » est bien grand et costaud.

- Un « petit ami grand » ? C’est un non-sens, vous ne croyez pas ?

Regard interloqué de la femme, qui ne sait pas si Solveig se moque d’elle ou non.

Jojo récupère le marteau, après un compliment, puis roule des mécaniques avant de l’abattre à son tour, dépassant de peu le score de la jeune femme.
Solveig le voit ajouter, sans s’en empêcher, un « Enfin, pour une gamine », tandis qu’il la rejoint.
La jeune femme prend ombrage, ce que Solveig peut comprendre. Jojo est parfois, enfin souvent, un  peu trop brut de pomme.

Mais il y avait aussi une jeune enfant qui avait regardé avec espoir la femme, avant que son visage ne se décompose en voyant le score de Jojo.
Si le grand lascar était son champion, la femme était une autre « championne » ?

C’est ce qui semble être, car la brune semble difficilement accepter la défaite et se contrôler.
Elle s'avance vers Jojo, l'attrape par le col et lève le poing.

Effarée, Solveig regarde la scène, incapable de faire quoi que ce soit.
Une bagarre pour une peluche ? Pour un affront ? Pourquoi ?
La proximité entre la brune et Jojo détruit la barrière autour de Solveig.
Son anxiété ne semblait attendre que cela, se déversant alors dans sa psychée comme l'eau refoulée d'un barrage auquel on aurait ouvert les vannes.
Elle se sent opressée et compressée. Des bouffées de chaleur l'envahissent, son coeur bat fort, si fort qu'elle entend comme un vrombissement au niveau des tempes.

Pom... PomPom... Pom... PomPom... Pom... PomPom... Pom... PomPom...

Un regard autour d'elle et rien.
Tout le monde regarde sans ne rien faire.
Solveig vacille et tombe à genoux sur le sol, s'accrochant à la manche de Jojo, par pur reflexe, avant de heurter le sol.  
Opressée, elle se sent comprimée dans sa poitrine et commence à suffoquer.

Une crise d'angoisse, Johannes l'a déjà vu faire quelques fois.

Combattant sa crise, Solveig ne voit pas la brune relacher son étreinte, tout comme elle ne l'entend pas demander la peluche.
Elle tente simplement de combattre l'anxiété, combattre ses regards assassins, combattre la peur de la violence.

Solveig n’avait pas envie de se faire frapper, bien que rester en blouse blanche du FATE, avec son badge où était inscrit « Langley Solveig - Etudiante » dessus, pouvait certainement hérisser quelques personnes aux alentours.
L'effet « Jojo » calmait habituellement la population. Mais plus là.

- Au secours... Jojo


Elle renforce sa prise sur la manche de son ami, le regard dans le vide, quelques larmes au coin des yeux.
Solveig Langley
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Solveig Langley
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Jeu 6 Juin - 23:44

Un jeu d'enfant

Solveig & Kelya

Un jeu d'enfant feat. Solveig & Kelya Giphy

        Tu vas te remettre en chemin pour d’autres aventures quand quelque chose, ou plutôt quelqu’un décide de te barrer la route. Tu baisses la tête pour voir de qui il s’agit mais bien vite tu te retrouves forcé à te courber. C’est la gamine à qui tu as mis 10 points à la machine ? Eh bah, mauvaise perdante on dirait. Merde, son regard déconne pas, elle a vraiment envie de te cogner. Elle va le faire en plus. Ah, non, elle arrête son poing avant qu’il n’atteigne ton joli minois, t’en as de la chance. Quelques instants après, tu es à nouveau libre de tes mouvements. Les mains n’ayant pas bougé de tes poches, tu vas pour de redresser en lançant un regard suspicieux à cette inconnue qui visiblement t’en veux pour une raison encore indéterminée quand tu sens un poids tirer sur ta manche.

« Je pourrais avoir la peluche ? »

La peluche ? Quelle peluche ? Et pourquoi Solveig est tout d’un coup par terre pendue à ton bras ?

« Au secours... Jojo »

Ton sang ne fait qu’un tour. Merde, il se passe trop de trucs en même temps pour que tu puisses suivre correctement le cours des évènements. Rapidement, tu te baisses pour te mettre au niveau de ton amie qui visiblement ne va pas bien. Elle est pâle, même livide, plus que d’habitude et c’est pour dire. Tu prends ta plus grosse voix en comprenant ce qui est en train de lui arriver.

« Écartez vous, vous voyez bien que vous l’étouffez bon sang ! »

Et les gens s’écartent comme tu le demande, baissant pour la plupart les yeux. Toi, tu entoures les épaules de Solveig d’un bras et l’aide à s’asseoir plus confortablement. Et puis, tu adoptes un ton plus doux et chaleureux.

« Allez, c’est rien, respire, je suis là Solveig. »

Tu lâches un soupir en l’invitant à se reposer contre toi. Tu tournes la tête vers ta précédente interlocutrice et lui répond d’un air blasé mais tout de même détendu ; tu es heureux que ce ne soit pas plus grave que cela.

« Eh bah gamine, on peut pas dire que tu sois vraiment douée pour demander des trucs, hein ? Je ne sais même pas ce que tu voulais, mais bon prends le après tout je dois pas en avoir tant besoin que ça. Pas vrai Solveigounette ?»

Tu lui ébouriffes tendrement les cheveux alors que la foule commence à se disperser. Tu parles d’une histoire, tu voulais juste taper un coup avec le marteau toi.

   

Johannes De Broglie
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Ven 7 Juin - 15:11
- Au secours... Jojo

Une nouvelle voix venait d’entrer en scène, je remonte la tête pour apercevoir cette femme, genoux au sol et tenant la manche de la grande perche. Une blouse blanche ? Je grimace à la vue de ce vêtement, reculant même d’un pas. Elle semble complétement angoissée, une crise ? Des larmes coulent le long de ses joues, qu’est-ce que ? Mon corps se rapproche de lui-même, je veux l’aider malgré ma phobie. Pourquoi ?

- Écartez vous, vous voyez bien que vous l’étouffez bon sang ! 

La foule obéit et j’en fais autant, il a l’air de savoir ce qu’il fait, je ne sers à rien en restant plantée comme un piquet.

- Allez, c’est rien, respire, je suis là Solveig. 

J’observe la scène d’un peu loin, m’étant écartée de quelques mètres. Mon regard se pose sur le badge présent sur cette fameuse blouse blanche avec le sigle de la FATE : Solveig Langley – Etudiante ». Langley ? Comme Heidi Langley ? Peu importe où je me trouve, cette petite blonde ne veut quitter ma tête, hein ? Coïncidence ? Elles sont de la même famille ? Je fixe cette fameuse « Solveig », un air de ressemblance flagrant avec la blondinette que je connais. « Je n’ai plus de famille, moi aussi on m’a abandonnée », je me rappelle des mots de Elke, et je serre les poings.

- Eh bah gamine, on peut pas dire que tu sois vraiment douée pour demander des trucs, hein ? Je ne sais même pas ce que tu voulais, mais bon prends le après tout je dois pas en avoir tant besoin que ça. Pas vrai Solveigounette ?

-La gamine elle t’en… Tsss…

Je commence à sentir cette colère monter mais je dois la contenir, la gosse me regarde encore. Je détourne le regard des deux individus, me dirigeant vers le forain pour récupérer mon bien. La peluche en main, je m’accroupie face à l’enfant pour lui offrir. Elle me fait un grand sourire avant de me faire un gros câlin. Je ne suis pas du tout à l’aise mais je la laisse faire.

-De rien gamine, allez, tu peux me lâcher maintenant…

Sa mère sourit, amusée, avant de me remercier puis la gamine me lâche un « Merci beaucoup madame, t'es super gentille ! Je prendrai soin de mon ours ! ». Je viens de me prendre 30 ans dans la gueule mais ça me fait sourire et disparaitre ma colère. Les yeux de cette enfant ont changé de couleur l’espace d’un instant. Une turne ? Je ne peux pas cacher ma surprise et sa génitrice commence à prendre un air grave. Je soupire avant de me relever, fixant l’adulte, le sourire aux lèvres.

-Prenez soin l’une de l’autre.

Elle me sourit à nouveau, voyant que je ne représentais pas un danger pour elles. Est-ce que sa mère est humaine ? C’est la première question qui me vient en tête. Je suis heureuse pour cette gosse mais je ne peux empêcher ce sentiment négatif de m’envahir. De la jalousie ? J’en sais rien mais une pointe de tristesse m’envahit. Qu’est-ce que ça fait d’avoir une mère ? Elles s’en vont après un énième remerciement, toutes heureuses. C’est ça une famille ? « Je n’ai plus de famille, moi aussi on m’a abandonnée », je serre les dents, mes poings suivent le mouvement. Mon regard retrouve cette femme en blouse, sourcils froncés, mes sombres iris transpercent les siens. Je dois avoir une réponse.

-« Solveigounette », c’est ça ? Heidi Langley, ça te parle ?

Ma voix était glaciale. Garde le contrôle sur ta colère Kelya. Elle porte le logo de la FATE, je sens les souvenirs polluer mes pensées. Non, je ne dois pas laisser mes émotions prendre le dessus. Est-ce que j’ai pris mes clopes au moins ?
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Ven 7 Juin - 17:45
Solveig s’effondre et Jojo prend en charge la suite, faisant s’écarter tout le monde.

L’attention qu’il lui portait fit doucement prendre conscience que la situation va mieux : il n’y aura pas de bagarre et donc pas de coups.

Alors, difficilement, Solveig se concentre sur sa respiration.
...Inspirer…
… Expirer…
...Inspirer…
… Expirer…

- Inspirer… Expirer…

Petit à petit, les membres ne se font plus fébriles et les larmes cessent de couler. Son regard devient moins vague, reprenant conscience du monde, suffisamment écarté, qui l’entoure.

- Allez, c’est rien, respire, je suis là Solveig. 

Solveig serre plus fortement, tournant lentement la tête vers Jojo.

- Me… Merci et désolée.

Le son de sa voix, bien que faible, annonce le dépassement de la crise. Jojo le sait bien. Solveig tente alors de se redresser, non sans difficultés.

- Eh bah gamine, on peut pas dire que tu sois vraiment douée pour demander des trucs, hein ? Je ne sais même pas ce que tu voulais, mais bon prends le après tout je dois pas en avoir tant besoin que ça. Pas vrai Solveigounette ?

-La gamine elle t’en… Tsss…

- La peluche, elle voulait la peluche, pour la petite fille. Et oui, je ne crois pas que tu en ais tant besoin que ça.

Elle avait expiré ses mots, avant de sourire à Jojo.
Elle le tenait toujours pour se maintenir debout, sentant ses jambes fébriles, elle avait l’impression de retomber si elle ne faisait pas assez attention.

Et pendant que la brune va voir le forain, récupère la peluche puis la donne à la gamine, ce qui la récompense d’un câlin, Solveig observe.
Ca lui rappelle des souvenirs, d’elle et de sa sœur.
Depuis combien de temps ne l’avait-elle pas vu ? Des années… Pas eu de nouvelles non plus, hormis par ses parents pour simplement signaler qu’elle était internée et qu’il était déconseillé de la voir.
Qu’elle soit internée, cela n’avait pas surpris Solveig. Sa sœur avait présenté des symptômes assez étranges, mais il était difficile de se rappeler lesquels exactement. Elle se souvenait juste de crise, pas du même genre qu’elle.
De là, à ne jamais pouvoir la voir ? Travaillant dans la médecine, en quelque sorte, elle pourrait bien avoir l’autorisation d’y aller. Même si outrepasser l’interdiction de ses parents… Ca l’a rendait nerveuse… Oui, très nerveuse.

Pourquoi me regarde-t-elle ? Et aussi agressivement ?
Solveig eut un léger mouvement de recul en voyant que la brune la fixait du regard. Elle avait même l’impression qu’elle serrait les dents et avait les poings fermés… Ou était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? L’impression que l’autre allait l’attaquer. Parfois, son esprit lui jouait ce genre de tour.

-« Solveigounette », c’est ça ? Heidi Langley, ça te parle ?

La voix est froide…
Non, Solveig ne rêvait pas. La femme semblait lui en vouloir de quelque chose qui était hors de portée de sa compréhension de la situation.
… Heidi Langley ? Oui, c’est ma sœur.
C’est ce qu’une personne « normale », en quelque sorte, aurait pu répondre.
Mais pas Solveig.
Elle se sent écrasée par l’aura de la femme et cette sensation de violence qu’elle dégage.
Les mots essayent de passer à travers les lèvres, mais ça bloque.
Solveig a l’impression qu’il risque de se passer quelque chose de dangereux.

- O...Oui, c’est… C’est… Ma ma… Ma… Ma sœur. P… Pour… Quoi ?

Pitoyable.
Solveig ne pouvait s’empêcher de se mordiller les lèvres et de se sentir pitoyable face à l’attitude peu courageuse.
Mais la brune lui faisait peur, clairement. Encore plus en ayant vu comment elle avait pris Jojo par le col, sans hésiter, sans reculer, sans douter. Pourtant, Jojo avait un sacré gabarit.
C’était pas n’importe qui.

- Vous… Vous l’avez… Vu ? Elle… Elle va bien ?
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Dim 9 Juin - 13:38

Un jeu d'enfant

Solveig & Kelya

Un jeu d'enfant feat. Solveig & Kelya Giphy

« La gamine elle t’en… Tsss… »

Taquiner les gens, tu adores, mais il ne faudrait pas que ceux-ci le prennent mal, tu n’y mets aucune méchanceté. Tout simplement tu aimes t’amuser avec de nouvelles personnes, tu es un extraverti et tu te dis que tu n’y peux rien, alors autant l’assumer.

« La peluche, elle voulait la peluche, pour la petite fille. Et oui, je ne crois pas que tu en ais tant besoin que ça. »

Mais ce n’est que ça ? Tu croyais que l’enjeu était bien plus important qu’une simple histoire de peluche. Tu te mets à rire, trouvant cette situation assez comique. Elle a quand même failli te cogner pour une peluche, elle rigole pas cette nana ! Tu pousses un léger soupir avant de t’adresser à Solveig sur un ton amusé en passant ton bras derrière son dos pour l’aider à se tenir debout.

« L’une d’entre vous aurait pas pu le dire plus tôt ? On est passés à ça de l’incident diplomatique. »

Tu ponctues ta phrase par un petit ricanement pendant que la plus jeune des deux femmes impliquées s’en va récupérer son bien si vaillamment remporté. Une petite fierté mal placé tout de même. Et puis, après quelques instants, elle se retourne à nouveau vers vous, mais son regard n’est plus tout à fait le même, elle fixe Solveig avec des yeux comme remplis de haine. Par réflexe, tu t’avances un peu tandis que la concernée, elle, a reculé. Qu’est-ce qu’elle a décidément cette fille, tu ne vois vraiment pas comment elle pourrait avoir une dent contre ton amie, c’est la personne la plus gentille que tu connaisses et elle ferait tout pour éviter de faire du tort à quelqu’un ?

« Solveigounette », c’est ça ? Heidi Langley, ça te parle ? »

Eh, mais ce n’est pas le nom de..

« O...Oui, c’est… C’est… Ma ma… Ma… Ma sœur. P… Pour… Quoi ? »

Mais oui, c’est ça, sa sœur ? La pauvre, elle n’a vraiment pas l’air à l’aise et ça te peine de voir ça. Autant quand on s’en prend à toi, tu n’en a pas grand-chose à faire, mais quand on s’attaque, même verbalement, à tes amis moins aptes à se défendre il y a un interrupteur chez toi qui s’enclenche et que tu crie d’intervenir.

« Vous… Vous l’avez… Vu ? Elle… Elle va bien ? »

Tu enchaînes rapidement après elle d’un ton plus assuré et suspicieux, tu dois faire comprendre à cette fille que tu ne laisseras pas Solveig se faire marcher dessus, et à Solveig que tu es là et qu’elle n’a rien à craindre.

« Heidi est à l’hôpital, elle est malade. On peut peut-être savoir qui tu es et d’où tu la connais ? »


Vu son âge, elle est peut-être une ancienne camarade de classe, ou quelqu’un qui l’a côtoyée à un moment donné. Mais c’est bizarre, de ce que tu as cru cru comprendre quand sa sœur t’en parlait, Heidi n’était du genre à se faire beaucoup d’amis. Laisse alors la solution des ennemis. Si cette gamine est là pour régler des comptes, elle n’est pas arrivée au bon moment ; tu es bien décidé à faire de ça une affaire personnelle.


Johannes De Broglie
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Johannes De Broglie
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Lun 10 Juin - 16:37
La jeune femme semble complétement apeurée. « C-01456, tu représentes un danger pour cette ville », je serre un peu plus les poings. La faute à qui ?! C’est eux qui m’ont rendu comme ça ! Toute cette colère qui m’anime quotidiennement, c’est pour eux qu’elle est dirigée. Je n’oublierai jamais ce qu’ils m’ont fait, ce qu’ils m’ont pris. Cette haine et cette rage, je suis condamnée à vivre avec jusqu’à la fin, elle ne disparaitra jamais ! Je te fais peur « Solveigounette » ? Mais tu n’as encore rien vu.

- O...Oui, c’est… C’est… Ma ma… Ma… Ma sœur. P… Pour… Quoi ?

Pourquoi ? La colère grandit encore. Elle se fout de ma gueule ?!

- Vous… Vous l’avez… Vu ? Elle… Elle va bien ?

Si je l’ai vu ? Si elle va bien ? Mais qu’est-ce qu’elle raconte putain ?! « Je n’ai plus de famille, moi aussi on m’a abandonnée », ces mots n’arrêtent pas de tourner en boucle dans ma tête, j’ai les nerfs à vifs.

- Heidi est à l’hôpital, elle est malade. On peut peut-être savoir qui tu es et d’où tu la connais ? 

Je reporte mon attention sur le p’tit copain de cette Solveig qui a l’air de vouloir la protéger coûte que coûte. A l’hôpital, parce qu’elle est malade ? J’explose de rire, un rire nerveux. C’est quoi ce délire ?! D’où il sort une histoire pareille ? C’est une caméra cachée, c’est ça ?!

-C’est des conneries c’que tu me racontes ! Elke n’est certainement pas malade, elle est au NEST, depuis un moment déjà !


« Un jour, mes parents m’ont surpris en pleine crise, ont vu mes yeux, et m’ont envoyée ici le jour d’après. Je n’ai eu droit à aucune visite, et ils ont commencé par m’interdire de rentrer chez moi pendant les vacances, et bientôt ont fini par arrêter de payer mes frais de scolarité. ». Et si sa sœur n’était pas au courant de tout ça ? « A ce moment-là, j’ai compris ce qu’être seule voulait dire. », mes poings veulent cogner, peu importe si elle n’était pas au courant, ça ne justifie rien ! Pourquoi elle n’a pas cherché à la revoir ?! Je m’en fous, elle n’a aucune excuse ! Mes iris viennent assassiner ceux de la blondinette, ma voix est étrangement calme malgré tous ces sentiments qui bouillonnent en moi.

-Tu sais ce que ça fait d’être seule ?

Je sens mon cœur se comprimer, cette boule grandissante dans ma gorge. J’ai mal, encore cette douleur. Je n’arrive plus à rester calme, je dois laisser ma rage s’exprimer.

-BIEN SÛR QUE NON, SINON TU NE LUI AURAIS JAMAIS FAIT CA !


Cette blouse blanche, et si elle aussi elle était comme cette scientifique qui m’a tout pris ? Et si elle l’avait fait exprès ? Et si elle était au courant pour la mutation d’Elke et que pour cette raison elle l’avait abandonnée intentionnellement ? Je commence à imaginer les pires scénarios.

-ET TU OSES ME DEMANDER SI ELLE VA BIEN ?! PUTAIN T’ES QU…

Mes mains commencent à trembler, je sais ce que ça signifie, ma mutation veut se manifester, je ne la laisserai pas faire. Les battements de mon cœur se font de plus en plus fort. Je dois me calmer, je dois me calmer. J’ai pas mes clopes, et merde ! Je m’assoie, repliant mes genoux vers moi, ma tête cachée dans mes bras. Je sens que mes yeux changent. Pourquoi maintenant ? Il a bien trop de monde ici, je dois me calmer, je dois me calmer. « C-01456, tu n’es qu’un danger ! », ferme-la et ne m’appelle pas comme ça ! Je ferme les yeux et essaye de reprendre mon souffle comme je peux.
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Lun 10 Juin - 21:16
Foudroyée sur place, Solveig regardait, avec stupeur et un léger tremblement, la brune sauvage qui venait de lui révéler la présence de sa sœur non pas dans un asile, mais au NEST.

Au NEST…

Ainsi, ce dont elle doutait, mais dont elle n’avait jamais pris le temps de vérifier, était vrai.
Il lui avait paru assez improbable, au fil des années, que sa sœur soit à un tel stade de troubles psychiques qu’on lui interdise toute visite.
Heidi serait… Une turne ?

Mais… Comment ? Elle a une puce… Elle est citoyenne. Elle a accès à ce qu’aucun turne ne pouvait avoir.
A la sortie de l’utérus, la mutation était active et visible. La lumière du jour, plus précisément de la salle d’accouchement, faisait alors régresser le témoin de la mutation, sans que, à priori, le corpus scientifique ne sache pourquoi.
C’est pour cela qu’on savait si un nouveau-né était « pré-évolué » ou non. Dans le cas d’un turne, on le voyait avec les yeux noirs qui devenaient alors « normaux ».

Il devait y avoir une erreur quelque part...
Être au N.E.S.T ne signifiait pas être dotée du gêne actif HED-1.

Mais alors pourquoi là-bas ? Et pourquoi ses parents lui auraient menti ? Et pourquoi Heidi n’était-elle jamais venue la voir ?
Solveig lui avait transmis son adresse avant de partir… Alors… Pourquoi ?

On ne pouvait pas dire que la femme ne lui faisait plus peur ou qu’un léger sentiment de culpabilité n’était pas présent dans la psyché de Solveig.
Mais les dires de la jeune femme concernant Heidi apportaient une sérieuse énigme que Solveig tentait de résoudre en étant plongée dans « sa bulle ».

Hypothèse n°1 :
Le sujet, à savoir Heidi Langley, qui préoccupe l’esprit de la jeune femme n’est pas le sujet rattaché à Solveig.

Hypothèse n°2 :
Le sujet, à savoir Heidi Langley, qui préoccupe l’esprit de la jeune femme est bien le sujet rattaché à Solveig et qui fût envoyée au N.E.S.T pour une quelconque raison.

Hypothèse n°3 :
Le sujet, à savoir Heidi Langley, qui préoccupe l’esprit de la jeune femme est bien le sujet rattaché à Solveig et fût envoyée au N.E.S.T parce qu’elle est turne.

Sur les trois hypothèses, seule la première paraissait la plus vraisemblable.
La deuxième n’était pas impossible mais cela demandait à Solveig de remettre en doute ses propres parents. Pourquoi aurait-il fait ça et pourquoi lui aurait-il caché ?

Tout ceci était… Etrange.
Il allait falloir trouver des réponses.




Solveig quitte ses réflexions et « réintègre » mentalement son corps.

Elle devait en savoir plus, quitte à voir la fameuse « Heidi » dont parlait la brune. Mais cette dernière, totalement recroquevillée sur elle-même semblait, à son tour, partir dans une sorte de crise.

C’est peut-être cette vision qui brisa définitivement l’image de « dur » qu’elle avait, et donc la peur de Solveig, qui s’approcha et s’agenouilla à côté d’elle.

- Du calme, tout va bien, rien ne va vous arriver.

Elle posa sa main sur l’avant-bras de Kelya, juste pour lui signifier que seule, elle ne l’était pas.

- Concentrez-vous sur votre respiration. Vous êtes en train de faire de l’hyperventilation. Inspirez… Expirez… Inspirez… Expirez...

Dans un même temps, Solveig effectuait les mimiques pour qu'elle se concentre.
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Mar 11 Juin - 15:40

Un jeu d'enfant

Solveig & Kelya

Un jeu d'enfant feat. Solveig & Kelya Giphy

« C’est des conneries c’que tu me racontes ! Elke n’est certainement pas malade, elle est au NEST, depuis un moment déjà ! Tu sais ce que ça fait d’être seule ? BIEN SÛR QUE NON, SINON TU NE LUI AURAIS JAMAIS FAIT CA ! ET TU OSES ME DEMANDER SI ELLE VA BIEN ?! PUTAIN T’ES QU… »

Il était clair qu’elle ne s’adressait plus à toi quand elle s’est mise à crier. Tu ne comprends pas vraiment de quoi elle parle pour être tout à fait honnête ; cette histoire de solitude, que Solveig aurait fait quelque chose à sa sœur.. Tout ça est beaucoup trop tiré par les cheveux et ça commence à te contrarier un peu. En connaissant ton amie, tu sais pertinemment qu’elle n’aurait jamais pu faire de mal à sa sœur, elle en est tout simplement incapable. Mais alors pourquoi dire que cette dernière se trouve au NEST ? Foutaises, cet endroit c’est pour ces foutus turnes qui vous mettent tous en danger et qui prennent des vies avec leurs mutations.. Enfin, il y a bien quelques humains aussi là-bas, mais tu ne vois pas ce que la sœur de Solveig irait y faire.

Tu lâches un long soupir quand votre interlocutrice s’arrête brusquement de parler pour s’asseoir par terre précipitamment. Entre temps, tu avais pu voir que ta compagnie n’avait pas été plus affectée que ça par les cris et les accusations, son regard dans le vide n’a pas d’équivoque ; elle est dans sa bulle. Mais elle fini tout de même par en sortir et se précipiter au secours de celle qui la tuait littéralement du regard il y a à peine quelques secondes. Du Solveig tout craché. Enfin, tu dis ça mais tu aurais fait pareil si tu avais été tout seul, n’est-ce pas ?

« Du calme, tout va bien, rien ne va vous arriver. Concentrez-vous sur votre respiration. Vous êtes en train de faire de l’hyperventilation. Inspirez… Expirez… Inspirez… Expirez... »

Il y a des fois où tu admires réellement sa naïveté. Mais elle peut aussi avoir tendance à la mettre en danger, et ça tu n’acceptes pas, c’est un peu pour ça que tu es là au final. Tu poses ta main sur l’épaule de la blonde pour lui demander de faire un peu attention à elle avant de poursuivre sur un ton neutre.

« Et si on reprenait tout calmement depuis le début, hein ? Parce que visiblement il y a un petit malentendu et j’ai moyen envie que ça dégénère, voyez ? »

Si un jour on t’avait dit que tu devrais jouer les médiateurs tu aurais tout de suite refusé, tu es un grand enfant, mais peut être que te ton caractère de force passive est un avantage dans ce genre de cas.

« Moi c’est Johannes, elle c’est Solveig. Et toi, tu es ? »


Tu as réellement envie de savoir à qui vous avez affaire, parce qu’une fille au hasard qui vient porter des accusations à propos d’une sœur que ton amie n’a pas vue depuis maintenant quelques années, ça paraît surréaliste.


Johannes De Broglie
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Mar 11 Juin - 17:46
« Tu dois apprendre à canaliser la colère qui t’anime Key’ ! » ferme ta gueule Max, t’es plus là ! « Regarde la menace que tu représentes C-01456, nous allons remédier à cela… », mais putain, casse-toi de ma tête ! Il y a bien trop de bruit partout autour de moi, j’arrive pas à me concentrer. Qu’est-ce que je fous là bordel ?! J’ai de mal à faire le vide dans ma tête, cette bouse avec le logo de la FATE, la révélation de cette personne sur son lien avec Elke, cette histoire d’hospitalisation de l’autre grande perche, tout se mélange, c’est un désordre monstre dans ma tête. Une clope, il me faut une clope !

- Du calme, tout va bien, rien ne va vous arriver.

Je n’avais même pas entendu cette femme se rapprocher. Et sa main…qu’est-ce qu’elle fout ?! J’attrape instinctivement son poignet, ma main tremble encore. La pression que j’exerce est minime par rapport à celle que je voulais exercer, j’ai perdu ma force habituelle. Tout va bien ? TOUT VA BIEN ?! Mais elle se fiche de moi ?!

- Concentrez-vous sur votre respiration. Vous êtes en train de faire de l’hyperventilation. Inspirez… Expirez… Inspirez… Expirez...

Putain mais à quoi elle joue ?! Je viens de l’agresser et elle, elle se préoccupe de mon état ?! Je comprends rien à cette femme…Est-ce un piège ? Elle veut m’amadouer, c’est ça ?! Qu’est-ce qu’elle a derrière la tête ?! « Inspirez… Expirez… Inspirez… Expirez... », okay, okay, c’est pas déconnant comme solution. Je relâche son poignet et je m’exécute, me concentrant désormais sur ma respiration. Hyperventilation ? MON CUL ! Du calme Kelya, reprends tes esprits.

- Et si on reprenait tout calmement depuis le début, hein ? Parce que visiblement il y a un petit malentendu et j’ai moyen envie que ça dégénère, voyez ? 

Le retour du p’tit ami, partie 2 ! Bon, il n’a pas tort, si je pète les plombs ici, c’est directement chez les flics que je vais atterrir, voir la FATE et il en est hors de question ! On est en plein jour, le lieu est bondé, faire profil bas s’avère être la meilleure solution. Depuis quand es-tu aussi sage Kelya ? C’est peut-être parce que la voix de cette femme ressemble à celle de Blondie ? Tsss. Mes yeux reprennent leur couleur normal, mon souffle redevient peu à peu naturel.

- Moi c’est Johannes, elle c’est Solveig. Et toi, tu es ? 

Je lâche un grand soupire avant de relever la tête et fixer la girafe dans les yeux, blasée.

-Kelya. Et le malentendu, il n’y en a pas.

Le ton est loin d’être amical et mes iris reviennent se planter dans ceux de la blonde.

-T’es bien sa sœur, tu lui ressembles, seulement en apparence.

Je dégage sa main de mon bras, me relevant lentement tout en gardant mon regard dans le sien. Etudiante à la FATE, hein ? Est-elle au courant de ce qu’il se passe là-bas ? Je serre les poings à nouveau., j’ai des envies de meurtre. Si je la cogne, là, tout de suite, est-ce que Elke m’en voudra ? Pourquoi je me pose ce genre de question moi, maintenant ? Je soupire à nouveau, reportant mon attention sur le géant.

-Tu parlais d’hôpital tout à l’heure, mais je me répète, elle est au NEST et en bonne santé.

Si on enlève le fait que son corps soit recouvert d’hématomes aux mille formes. « Je n’ai plus de famille, moi aussi on m’a abandonnée. Je sais tout le mal que ça fait, et j’essaie en permanence de l’oublier en prenant coups sur coups » … PUTAIN MAIS C’EST DE SA FAUTE A ELLE ! Je fronce les sourcils, assassinant de nouveau du regard cette « Solveigounette ». « J’ai moyen envie que ça dégénère », tu vas voir grande perche si ça va pas partir en couilles ! Calme et sérénité Kelya.
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Kelya Drambolt
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Mer 12 Juin - 9:46
Solveig remercia Jojo de son intervention, en le gratifiant d’un sourire.
La situation allait être remise à plat et les malentendus dissipés.

-Kelya. Et le malentendu, il n’y en a pas. T’es bien sa sœur, tu lui ressembles, seulement en apparence.

La brune se dégage de Solveig et se redresse avec cette colère qui semblait plus que latente
Ses poings, serrés, obligèrent Solveig à se redresser à son tour et à se reculer d’un ou deux pas.
Oui, la brune était en colère et il n’y avait nul doute quant à savoir qui la mettait en colère. Solveig n’en doutait pas.
Le langage corporel était bien différent en fonction de sur qui ses yeux s’attardaient.
Pour Jojo, elle gardait un air froid et semblait, plus ou moins, sur ses gardes.
Pour Solveig… Iris sombre, poings fermés et tremblants, mâchoire tremblante, lèvres tremblantes. Elle contenait une fureur certaine vis-à-vis d’elle, pourquoi ?

-Tu parlais d’hôpital tout à l’heure, mais je me répète, elle est au NEST et en bonne santé.


Impossible.
Le NEST n’était en rien un institut psychiatrique et rien n’empêchait les étudiants d’en sortir ou de recevoir.
Pourquoi ses parents lui auraient menti ? Et s’ils l’avaient fait, pour quelle raison ?
Et si sa sœur avait simplement été au N.E.S.T… Pourquoi n’était-elle jamais venue la voir ?
Tout ceci ne collait pas et était incohérent.
Solveig avait bien des doutes quant aux dires de ses parents, mais elle pensait qu’ils lui interdisaient de la voir non pas parce qu’elle était trop « dangereuse », mais parce que cela l’aurait perturbé dans l’obtention de son doctorat. Les dires de la jeune femme apportaient une toute autre vision de la chose que Solveig n’aurait su décrire.
Pourtant, Kelya semblait persuadée que la fameuse « Heidi Langley » rencontrée était bien sa sœur, énonçant même leur ressemblance.
Cela remettait en cause la première hypothèse. Il fallait donc s’assurer de la véracité des propos.

- « A...Ttendez. », souffla-t-elle.

Solveig affichait une mine inquiète face à Kelya, qui lui faisait à nouveau peur, et le sujet de discussion.
Mais elle prit son courage à deux mains, mains qui plongèrent de façon hésitante dans son décolleté avant d’en sortir une chaine qu’elle tira.
A son extrémité, un médaillon, qu’elle tendit à la brune tout en l’ouvrant.

- Vous prétendez connaître cette jeune fille...Là ?

Ouvert, le médaillon présenta à Kelya deux jeunes filles, souriantes, d’environs une quinzaine d’années.
Les deux portraits, séparés par la morphologie du médaillon, ne forment en fait qu’une seule photo car on aperçoit la main de Solveig sur l’épaule d’Heidi.
Elles sont souriantes et regardent l’objectif mais dans le regard de chacune, il y a une sorte d’absence, comme si elles n’étaient pas à leur place.

- N’a… N’ayant pas beaucoup changé, je suppose qu’il en va de même pour ma sœur. C’est elle, vous êtes sûre ?

Solveig regardait avec attention la réaction de Kelya.
Si cette dernière affirmait que c’était bien elle, alors cela balayerait l’hypothèse n°1 et amènerait la deuxième question : « Pourquoi au N.E.S.T ? »
Il était inutile de se demander pourquoi les parents avaient menti. Si c’était bien le cas, cela viendrait après.
De toute façon, Solveig ne pouvait pas vraiment leur reprocher… Prise dans sa passion et dans son doctorat, elle avait suivi les directives de ses parents sans jamais vraiment les remettre en question.
De l’abandon d’Heidi, Solveig était également coupable.

Solveig Langley
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Mer 12 Juin - 15:27

Un jeu d'enfant

Solveig & Kelya

Un jeu d'enfant feat. Solveig & Kelya Giphy

« Kelya. Et le malentendu, il n’y en a pas. »

Voilà, ça c’est un bon début. Bon, elle reste toujours autant sur ses gardes, mais au moins maintenant vous connaissez son nom. Au final, tu ne vois même pas pourquoi elle est si agressive, elle a eu la peluche comme elle le voulait, et tout aurait pu s’arrêter là. Au final, c’est vous qui devriez vous méfier d’elle, non ? Elle dirige à nouveau ses mots vers Solveig.

« T’es bien sa sœur, tu lui ressembles, seulement en apparence. »

Les deux filles sont maintenant debout mais tu gardes un œil suspicieux sur le plus jeune d’entre elles, tu n’apprécies pas vraiment son attitude. Bon, eh bien tu as compris qu’elle ne se trompe pas et qu’elle est complètement certaine de connaître la sœur de ton amie, et elle a même l’air d’y être sacrément attachée pour vous tenir la jambe comme ça.

« Tu parlais d’hôpital tout à l’heure, mais je me répète, elle est au NEST et en bonne santé. »

Un soupire et elle s’adresse de nouveau à toi. Elle a l’air vraiment instable, et tu commences à essayer de relier les points du mieux que tu peux. Il ne fait plus aucun doute que cette jeune femme connaisse Heidi, mais cette histoire de NEST, ça ne tient pas debout. Si ça se trouve elles sont dans le même hôpital et elle s’est échappée.. Ça expliquerait tout, elle est en pleine crise psychotique. Si c’est le cas, il se pourrait qu’elle soit dangereuse finalement.

« A...Ttendez. »

Hein ? Que veux-tu qu’elle attende Solveig ? Tu la vois sortir son pendentif de sa vallée des rois pour le tendre ouvert devant cette fille de plus en plus suspecte.

« Vous prétendez connaître cette jeune fille...Là ? N’a… N’ayant pas beaucoup changé, je suppose qu’il en va de même pour ma sœur. C’est elle, vous êtes sûre ? »

Tu aimes beaucoup Solveig, mais des fois elle peut s’avérer longue à la détente. Bon, tu peux comprendre que quand quelqu’un prétend avoir rencontré ta sœur ailleurs que là où elle devrait être est perturbant, mais il ne faut pas abuser. Vu le caractère imprévisible et bien trempé de la personne en face, tu adoptes une posture non pas menaçante, mais plutôt dissuasive. Tu n’aimerais pas qu’il arrive malheur à l’une des deux femmes, même si tu as de sérieux doutes sur la santé mentale de l’une d’entre elles. Quoi que, des deux en fait.

Tu pousses un long soupir, cette histoire n’est pas vraiment ce que tu t’attendais à trouver en venant ici. Quoi qu’il en soit, tu n’aimes pas quand les choses tournent en rond, tu te sens obligé d’intervenir avant que le ton ne monte encore.

« Bon, Kelya, tu crois que tu saurais nous dire calmement ce qui te pose problème puisqu’il n’y a pas de malentendu ? »

Ton ton n’étais pas forcément condescendant, plutôt calme mais tout de même assez persuasif, enfin selon toi.


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Jeu 13 Juin - 15:15
Cette Solveig semble complétement perdu dans ses pensées. Bah quoi, qu’est-ce qu’elle a ? Elle ne me croit pas, c’est ça ? Ou bien elle se sent coupable ? Ou encore autre chose ? Elle m’énerve, son air de sainte, je n’y crois pas, cette blouse n’est pour moi pas une marque de sagesse, seulement de folie malsaine.

- « A...Ttendez. »

Quoi encore ? Son regard, elle flippe à nouveau. Je te fais peur, mais tu n’as rien vu ma pauvre ! Je ressemble à un putain de chien enragé, ma colère est loin d’être à son apogée en plus… Bordel, pourquoi je m’emporte autant pour cette histoire ? Je soupire alors qu’elle vient me montrer une photo, gardant tout de même ses distances. Ouai, n’approche pas trop, ça démange mon poing.

- Vous prétendez connaître cette jeune fille...Là ?

Mais putain, elle me croit pas enfaite ! ELLE ME SOULE ! Du calme Kelya. J’observe avec attention la photo. C’est vraiment bizarre cette sensation qu’elle dégage, malgré la proximité des deux sur l’image, elles semblent dans un autre monde… Bon, j’me fous, photo ou pas, je sais que je ne me trompe pas sur la personne ! C’est de Elke qu’on parle bordel, donc je ne prétends rien du tout, je l’affirme ! Je lui fais un oui de la tête mais elle renchérit.

- N’a… N’ayant pas beaucoup changé, je suppose qu’il en va de même pour ma sœur. C’est elle, vous êtes sûre ?

Un coup va partir. Non non, calme toi Kelya, t’iras encore courir après tout ça et taper sur un punchingball pour te défouler, patience.

-MAIS OUI, BORDEL !

Va falloir que je lui dise en quelle langue putain ! Le pire c’est que même en l’affirmant ainsi, je suis certaine qu’elle est encore capable de me reposer cette question ! ELLE M’ENERVE ! Son copain change de posture, il est clairement prêt à intervenir si un mouvement trop brusque m’échappe. Bah vas-y, essaye de me stopper qu’on rigole un peu. Arrête ça Kelya ! Un soupire se fait entendre, qu’est-ce qu’il va me sortir lui ? Quelque chose de plus sensé que l’autre blonde j’espère.

- Bon, Kelya, tu crois que tu saurais nous dire calmement ce qui te pose problème puisqu’il n’y a pas de malentendu ? 

Ils se foutent clairement de ma gueule, c’est ça ? Ils font un concours pour savoir qui va me faire péter les plombs le premier ? Je vais les massacrer, les deux en même temps s’il le faut ! L’impatience de ma colère fait trembler mes poings. Il faut qu’ils cognent, ils me le demandent si fort… « La violence, vous ne connaissez que ça, vous êtes incapable de quoi que ce soit d’autre. », je me souviens de cette phrase, Elke l’avait sorti à Zacky au commissariat. Elle a raison, je ne connais que ça, la colère et la rage qui m’animent sont beaucoup trop fortes, c’est elles qui décident à ma place, mais pas aujourd’hui, je me le refuse. Tu m’énerves Elke. Un sourire orne mes lèvres et mes tremblements se stoppent, laissant place à un rire amusé, légèrement nerveux.

-Il y en a pas un pour rattraper l’autre, vous ne comprenez rien à rien.


Je finis par soupirer, mon ton était redevenu calme mais toujours aussi froid. Mes yeux reviennent scruter ceux de la blonde. Il n’y a plus réellement de haine envers elle, c’est plus du dégoût qui en émane.

-Tu as de la chance d’avoir de la famille et pourtant, tu l’as laissée tomber… Si c’est ça avoir une famille…

…je suis bien contente de ne pas en avoir ! J’ai pas réussi à sortir ces derniers mots parce que je ne le pense pas. J’ai toujours rêvé d’en avoir une mais hélas, je me suis résignée depuis bien longtemps.
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Jeu 13 Juin - 16:57
Kelya venait de confirmer le balayage de l’hypothèse n°1 d’un « Mais oui bordel » crié avec une telle force que Solveig eut un mouvement de recul.

La jeune étudiante regarde la brune sauvage s’énerver, encore et encore.
Encore plus avec l’intervention de Jojo.

Pourtant, à un moment donnée, elle semble… Se calmer, allant même jusqu’à être amusée de la situation.
Qu’y avait-il de drôle ?

-Il y en a pas un pour rattraper l’autre, vous ne comprenez rien à rien. Tu as de la chance d’avoir de la famille et pourtant, tu l’as laissée tomber… Si c’est ça avoir une famille…


Dégoût et soupire… Solveig ne comprenait pas exactement de quoi on l’accusait ? Avoir abandonné Heidi ?
Il est vrai qu’elle n’avait pas eu de contacts depuis son départ, pour la raison, fallacieuse certainement, que Heidi était sensée être internée. Et qu’il était dangereux de l’approcher.
Qu’une inconnue vienne s’énerver auprès d’elle, par rapport à un quelconque abandon, voilà qui était insoutenable, à tous les niveaux.
Beaucoup trop de questions tournaient dans la tête de Solveig, des questions qui tournaient en boucle.

Pourquoi ses parents auraient menti ?
Pourquoi Heidi était au N.E.S.T ?
Pourquoi l’avaient-ils placé là ?
Pourquoi Heidi ne l’avait pas contacté ?

Solveig n’avait pas besoin de se poser la question de savoir pourquoi elle-même n’avait rien fait. Prise dans ses études, prise dans ce qu’elle aimait faire, elle ne voyait rien d’autres. Solveig, il fallait aller la chercher, sinon, elle ne bougeait presque pas, voire pas du tout.

- Ecoutez… Vous avez l’air très énervée, ce que je peux comprendre mais… Moi, je ne comprends pas pourquoi vous dites que je l’ai abandonné.

Elle leva sa main, paume en direction de Kelya pour lui intimer l’idée de la laisser continuer.

- Premier point : on m’a toujours dit que ma sœur était internée et qu’il était interdit d’aller la voir. Ce sont mes parents qui m’ont dit cela. Son état était, apparemment, trop grave. Second point : si ma sœur n’a pas été internée, comme vous dites, et qu’elle est effectivement au N.E.S.T, cela soulève plusieurs questions. Néanmoins, avant que je parte de notre domicile, j’avais laissé ma nouvelle adresse à Heidi qui n’est jamais venue me voir.

Elle baissa sa main, lentement, mais continua à parler.

- Ca ne justifie pas ma responsabilité dans son abandon, je vous le concède, mais je n’étais pas au courant. Si Heidi a souffert par ma faute… Je… Je ferai au mieux pour… Pour… Je ne sais pas, mais je ferai au mieux.

Elle s’inclina légèrement face à Kelya, signe qu’elle lui présentait également ses excuses.

- Et si mon attitude a pu vous courroucer, je vous présente mes excuses.

Elle se redressa.

- Serait-il possible que vous me mettiez en contact avec elle dans ce cas ? Le cas contraire, j’irai la voir au N.E.S.T.





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Solveig Langley
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Lun 17 Juin - 17:05

Un jeu d'enfant

Solveig & Kelya

Un jeu d'enfant feat. Solveig & Kelya Giphy

« Il y en a pas un pour rattraper l’autre, vous ne comprenez rien à rien. Tu as de la chance d’avoir de la famille et pourtant, tu l’as laissée tomber… Si c’est ça avoir une famille… »

Elle est en train de complètement péter une câble, la gamine, et tu te bénis d’avoir autant de patience parce qu’en ce moment tu connais quelques personnes qui auraient déjà abandonné la manière pacifique pour recourir à des méthodes plus musclées pour trouver le fin mot de toute cette histoire. Et puis, sans déconner, il y a deux minutes elle semblait prête à sauter à la gorge de l’un d’entre vous et maintenant elle se calme et elle rigole même. Tu commences vraiment à te dire qu’elle est échappée d’un asile.. Le regard que Kelya porte à Solveig n’est plus tout à fait le même, maintenant elle la regarde comme je pourrais regarder un turne, il y a un grand mépris dans ces yeux. Enfin, dans ton cas c’est justifié, ces choses ne savent que rependre les mauvaises nouvelles.

Tu soupires, tout ça ne te regarde pas vraiment au final. La seule chose qui t’inquiétait, c’était qu’il puisse se passer quelque chose de regrettable, mais on dirait que cette possibilité est écartée à présent. La brunette a dû comprendre comment était Solveig, et toi tu as pu comprendre qu’elle allait continuer à se retenir de faire quoi que ce soit qui puisse nuire à quiconque, sinon elle l’aurait déjà fait depuis un moment.

A la fin du monologue de Solveig, tu poses ta main sur son épaule avec un air blasé en regardant alternativement les deux jeunes femmes.

« Bon, je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire et je vous fait confiance pour faire ça de manière urbaine et courtoise, ok ? »

Tu appuies surtout ton regard sur Kelya en disant ça, tu n’as aucune crainte vis-à-vis du comportement de ton amie.

« Moi, je vous laisse, Solveig tu m’envoies un message quand vous aurez réglé tout ça ? »


Et tu commences à t’écarter de la scène que tout le monde semblait éviter maintenant que tu y portes un peu plus d’attention. Tu vas très sûrement finir par te poser quelque part ou faire peur à des enfants dans une file d’attente en espérant ne pas recevoir un message de Solveig te demandant d’aller la chercher à l’hôpital.


Johannes De Broglie
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Johannes De Broglie
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Lun 17 Juin - 21:52
La voilà reparti dans ses pensées. Qu’est-ce qui t’arrives « Solveigounette », t’es pas foutue de faire une phrase sans réfléchir ? Tu sais que t’es en tort, c’est ça ? Tsss, qu’est-ce que ça peut m’énerver de la voir mijoter intérieurement, elle n’a pas volé sa blouse blanche, ils sont tous pareils là-bas !

- Ecoutez… Vous avez l’air très énervée, ce que je peux comprendre mais… Moi, je ne comprends pas pourquoi vous dites que je l’ai abandonné.

Quoi ? Encore une blague ? Je me préparais à déverser toute ma haine mais son geste de la main stoppe net le ramassis de vulgarités qui allait sortir d’entre mes lèvres.

- Premier point : on m’a toujours dit que ma sœur était internée et qu’il était interdit d’aller la voir. Ce sont mes parents qui m’ont dit cela. Son état était, apparemment, trop grave. Second point : si ma sœur n’a pas été internée, comme vous dites, et qu’elle est effectivement au N.E.S.T, cela soulève plusieurs questions. Néanmoins, avant que je parte de notre domicile, j’avais laissé ma nouvelle adresse à Heidi qui n’est jamais venue me voir.

J’ai l’impression d’entendre un robot parler. S’est-elle mise une seconde à la place de sa sœur ? Abandonnée de sa famille, jetée au NEST comme un vulgaire déchet, aucun droit de visite et laissée entièrement seule dans ce monde de merde. PUTAIN MAIS EST-CE QU’ELLE PEUT IMAGINER CE QUE CA FAIT ?! La solitude peut anéantir une personne, l’abandon ça l’a détruit, voilà pourquoi elle n’est pas venue te voir ! Ce n’est pas les grands qui doivent prendre soin des petits ?! Je m’en fous que ses parents lui ont menti, elle aurait dû être là pour Elke, si elle tient un minimum à elle !

Ca ne justifie pas ma responsabilité dans son abandon, je vous le concède, mais je n’étais pas au courant. Si Heidi a souffert par ma faute… Je… Je ferai au mieux pour… Pour… Je ne sais pas, mais je ferai au mieux. Et si mon attitude a pu vous courroucer, je vous présente  mes excuses.


Elle ne semble même pas sûre dans ses mots et ne sait pas quoi faire pour rattraper le coup. Et pourquoi elle s’excuse envers moi, hein ?! Putain qu’est-ce qu’elle peut me taper sur les nerfs cette nana ! C’est pas à moi que tu devrais présenter des excuses !

- Serait-il possible que vous me mettiez en contact avec elle dans ce cas ? Le cas contraire, j’irai la voir au N.E.S.T.

Tous ces vouvoiements, ça me soule, très clairement. Je peux pas l’encadrer, elle a beau s’être excusée, j’ai bien l’impression qu’elle ne comprend pas dans quel état elle a laissé sa sœur. Comment était Elke avant que sa famille l’abandonne, j’en sais pas grand-chose mais de tels événements ont dû la changer, c’est certain.

- Bon, je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire et je vous fait confiance pour faire ça de manière urbaine et courtoise, ok ? 

Qu’est-ce qu’il a me regarder comme ça l’autre tête de con ? Il ne me croit pas capable d’être civilisée, c’est ça ?! Je le fusille du regard.

- Moi, je vous laisse, Solveig tu m’envoies un message quand vous aurez réglé tout ça ? 

Il se casse ? Ouai, il fait bien, je commençais à ressentir cette colère monter en moi suite à sa façon de me fixer. Bon, urbaine et courtoise, reste calme Kelya. Je souffle un grand coup avant de m’avancer vers la blondinette.

-Allons sur le banc là-bas et arrête de me vouvoyer, ça me tape sur les nerfs.


Je lui fais signe de me suivre, assassinant du regard les gens un peu trop curieux face au spectacle qu’on venait d’offrir. Une fois arrivée au siège en bois, je dépose mon fessier en balançant un nouveau soupir. Qu’est-ce que je fous là bordel ?

-Je crois que tu piges pas vraiment dans quelle situation tu es.

« Je n’ai plus de famille, moi aussi on m’a abandonnée. Je sais tout le mal que ça fait, et j’essaie en permanence de l’oublier en prenant coups sur coups », raaah, il faut que je me sorte cette phrase de la tête !

-Bon, je vais te croire sur le fait que t’étais pas au courant que ta sœur soit au NEST. Cependant, ça n’explique pas pourquoi tu n’as jamais pris de nouvelles d’elle. Visite interdite, internée dans un hosto, okay, mais pourquoi tu n’as pas bravé les interdits pour voir ta sœur ?


« Je ne parlais à personne, même pas mes parents et ma sœur. Pas d’amis à l’école, pas d’amis à côté, je pensais être seule. », je serre à nouveau les poings.

-Comment se fait-il que tu n’aies pas vu toute la douleur qui l’animait ? Pourquoi t’as rien fait pour elle, hein ?!

Mes sombres iris fixaient ardemment ses émeraudes. Je commence à perdre patience, mes poings attendent un mot de travers de sa part pour libérer leur rage.
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Mar 18 Juin - 17:45
- Bon, je crois que vous avez beaucoup de choses à vous dire et je vous fait confiance pour faire ça de manière urbaine et courtoise, ok ? Moi, je vous laisse, Solveig tu m’envoies un message quand vous aurez réglé tout ça ?

Solveig se tourna vers Jojo, l'électron libre, avide de liberté, et avide d'aller embêter les enfants de la fête.

- D'accord ! Pas de bêtises, hein ! Je t'enverrai un message, promis.


Si elle en était encore capable.
Solveig avait dû montrer un visage ferme... Mais elle n'était nullement rassurée bien que la jeune femme, Kelya, semble s'être légèrement calmée.

-Allons sur le banc là-bas et arrête de me vouvoyer, ça me tape sur les nerfs.


Très légèrement calmée... Solveig obéit, sans rechigner.
Avait-elle le choix ? Pas vraiment.

-Je crois que tu piges pas vraiment dans quelle situation tu es.

Elle comprenait la situation dans laquelle elle était.
Elle était face à une femme qui semblait aussi impulsive et instable que possible, prête à protéger sa soeur mais aussi à "punir" le bourreau.
Et ironiquement, le bourreau s'était Solveig.
Elle qui ne ferait pas de mal à une mouche, hormis pendant les séances de dissections, se retrouvait jugée par quelqu'un prêt à faire usage de ses poings.  Et rien ne semblait l'arrêter.

-Bon, je vais te croire sur le fait que t’étais pas au courant que ta sœur soit au NEST. Cependant, ça n’explique pas pourquoi tu n’as jamais pris de nouvelles d’elle. Visite interdite, internée dans un hosto, okay, mais pourquoi tu n’as pas bravé les interdits pour voir ta sœur ? Comment se fait-il que tu n’aies pas vu toute la douleur qui l’animait ? Pourquoi t’as rien fait pour elle, hein ?!

Oui, pourquoi ?
Parce qu'elle n'en savait rien. Le doute s'était immiscé petit à petit, dernièrement.
Mais un doute, qui demandait à remettre en question ses parents, tandis qu'elle travaillait ardemment sur sa thèse.
Comment expliquer cela ?
Comment expliquer son implication dans les choses ?
Comment expliquer qu'elle faisait confiance à ses parents ?
Comment expliquer que désobéir n'était pas dans ses "habitudes".
Comment expliquer qu'elle n'y avait même simplement jamais pensé ?

Comprendre, ce serait expliquer qui était Solveig, ou ce qu'elle était. Et même cela ne justifierait rien.
Solveig n'avait pas d'excuse.

Est-ce qu'elle s'était inquiétée d'Heidi ? Oui.
Est-ce qu'elle avait agi dans le sens de cette inquiétude ? Non...

- Je...

Cela avait été un murmure inaudible.
Honteuse de comprendre les tenants et aboutissants, Solveig regardait ses pieds, les mains dans le dos.
Difficile de croire que c'était une jeune femme majeure et vaccinée tellement elle inspirait un manque de confiance en elle.

Abandonnée ? Elle n'avait jamais voulu ça.
Si elles étaient soeurs, leur lien restait assez complexe à définir.
Ce n'était pas les "meilleures soeurs du monde", ni des "rivales". Non, elles étaient là et attrapait l'autre au vent quand elle passait à portée.
Solveig n'aurait jamais abandonnée Heidi, du moins, c'est ce qu'elle pensait. Kelya semblait persuadée du contraire. Heidi se sentait-elle abandonnée ?

- Je... Ne sais pas.


Elle redressa légèrement la tête, les larmes aux yeux.
Son empathie résonnait fortement en elle jusqu'à l'étouffer.
Ce n'était pas la sensation d'abandon que pouvait ressentir Heidi. Cela demandait des attaches que Solveig avait dû mal à ressentir.
Mais simplement le fait de savoir que sa soeur avait pu souffrir, que tout avait été un mensonge et qu'elle-même n'avait jamais rien fait...
Trop difficile.

- Expliquer pourquoi, serait complexe. Rien de rationnel.

Elle fixa du regard Kelya, toujours les larmes aux yeux.

- Si vous pensez que je mérite d'être frappée, allez-y. Je comprendrai.  



Avait-elle peur ? Oui, Solveig détestait la violence.
Solveig Langley
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Solveig Langley
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Mar 18 Juin - 19:27
Elle recommence encore, ça y est. Elle est encore dans ses pensées et semble complétement paumée. Bon, bah quand tu veux pour me répondre ! Remarque, elle a intérêt de chercher ses mots, sinon elle va pouvoir rencontrer mon poing.

- Je...

Tu quoi ?! Vas-y bordel, dégueule un bon coup, laisse-moi entendre le fond de ta pensée ! Elle regarde ses pieds, est-ce trop compliqué de me fixer ? Elle ressemble à Elke mais pour ce qui est du caractère, rien à voir.

- Je... Ne sais pas.

What ? Elle est sérieuse ? Tout ce moment de réflexion pour me pondre une réponse pareille ?! Elle retrouve mon regard mais ses yeux… Des larmes ? Non, je ne me laisserai pas amadouer, c’est bien trop facile de pleurer !

- Expliquer pourquoi, serait complexe. Rien de rationnel.

Mais c’est pas bientôt fini cette comédie ? Je me mords la lèvres. J’ai horreur de voir les gens pleurer, ça m’énerve ? Arrête ça bordel ! Mes poings se serrent de plus en plus, je vais la frapper, ils le veulent, ils me le réclame, n’est-ce pas ?

- Si vous pensez que je mérite d'être frappée, allez-y. Je comprendrai.  

Et merde ! Pourquoi j’y arrive pas ?! La pression sur mes poings disparait. Cette nana m’insupporte et pourtant… Je détourne le regard, me frottant l’arrière de la tête. C’est du grand n’importe quoi, elle me soule cette Solveig.

-Bon, arrête de pleurer, c’est chiant. Et je t’ai déjà dit d’arrêter de me vouvoyer !

Elle m’a prise au dépourvu, je dois bien l’avouer. Je ne voulais pas la faire pleurer, c’était pas mon but. Alors qu’est-ce que j’attendais réellement ? J’en sais rien, mais pas ça ! Je soupire, l’air blasé.

-Supposons que j’accepte de te mettre en contact avec ta sœur, tu crois qu’elle va réagir comment exactement ?


Je grimace rien qu’en imaginant la scène. Je sais à quel point blondie peut délivrer toute sa haine à travers les mots, c’est pas du joli à voir. Elle m'a mis tellement cher la dernière fois...

-Je sais pas comment était Elke avant, mais je dois t’avouer qu’elle ne mâche pas ses mots. Et désolée de te dire ça mais t’as l’air tellement fragile que je sais pas si tu vas assumer ce choix.

Je m’inquiète pour elle maintenant ? Tsss, du délire, je suis simplement réaliste. Alors quoi ? J’ai rencontré sa sœur et je ne fais rien ? Je soupire à nouveau.

-Une famille, c’est précieux alors j’imagine que la question ne se pose même pas.

J’en ai moi-même manqué toute ma vie, alors hors de question de ne rien faire. Je me relève de ce banc, plongeant mes yeux dans ceux de la blondinette. Une nouvelle lueur pouvait s’y lire, de l’espoir ? De la volonté ?

-Allons-y !

Elle pouvait bien refuser, je l’emmènerai de force s’il le faut. Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ?
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Mer 19 Juin - 17:47
Solveig avait attendu, avec une pointe d'appréhension aussi grande que la tour centrale de Central Point, que le coup de Kelya ne vienne.
Pourtant, ce ne fût nullement le cas.

-Bon, arrête de pleurer, c’est chiant. Et je t’ai déjà dit d’arrêter de me vouvoyer !


Docile, Solveig obéit, essayant de refouler ses larmes, reniflant de temps en temps.

- D'a... *Snif* ccord.

-Supposons que j’accepte de te mettre en contact avec ta sœur, tu crois qu’elle va réagir comment exactement ?

Elle avait dit cela d'un ton assez blasé, donnant l'impression à Solveig qu'elle était complètement à côté de la réalité.
Ce qui n'était pas totalement faux.
On lui faisait souvent le reproche, d'ailleurs, de ne pas avoir ses pieds dans ses chaussures. Mais quand elle regardait en bas, elles y étaient bien.

-Je sais pas comment était Elke avant, mais je dois t’avouer qu’elle ne mâche pas ses mots. Et désolée de te dire ça mais t’as l’air tellement fragile que je sais pas si tu vas assumer ce choix.

Oui, j'assumerai ce choix. Parce que je n'ai pas été là pour elle alors qu'elle en avait besoin.
C'est ce qu'elle pensait.


- Je... Je crois, oui.

Les épaules voûtés, légèrement repliées sur elle-même, Solveig se triturait les doigts et se mordillait les lèvres.
Elle avait l'impression de se faire gronder et ça lui était difficilement supportable.

-Une famille, c’est précieux alors j’imagine que la question ne se pose même pas.


Ça, Solveig en doutait.
En sachant que le mensonge venait justement de la famille... Ou alors, certains membres de la famille ? En quoi c'était précieux ?
Certes, Solveig n'avait pas à se plaindre de ses parents, hormis ce qu'ils avaient fait à Heidi, mais c'était peut-être cela leur vrai visage.
Néanmoins, c'était une véritable préoccupation dans l'esprit de la jeune étudiante : pourquoi avait-il fait cela ?
Elle comptait bien demander à sa soeur, si elle acceptait de lui parler.

-Allons-y !

Le visage de Solveig s'illumina.
Oui, elle ne se sentait pas bien.
Oui, elle avait peur de rencontrer sa soeur.
Oui, elle n'était pas fière d'elle.
Oui, elle n'avait rien fait.

Mais maintenant... Elle pourrait réparer son erreur et ne plus laisser sa soeur à l'obscurité.

- Oui... Oui ! Merci beaucoup. Merci, merci merci.

Elle avait dit cela en s'inclinant à de multiples reprises.

- Je vous suis.
Solveig Langley
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Jeu 20 Juin - 18:58
Son visage change instinctivement d’expression suite à mes mots. Elle est contente, c’est bon, elle va arrêter de chouiner ?

- Oui... Oui ! Merci beaucoup. Merci, merci merci.

Elle me remercie à nouveau, s’inclinant devant moi pour accentuer encore un peu ses « merci ». Tsss, elle n’a rien à voir avec Elke, c’est le jour et la nuit ces deux-là.

- Je vous suis.

Mais elle me soule à me vouvoyer putain !!! Je fronce les sourcils, prête à l’engueuler encore une fois.

-Je t’ai déjà dit d’arrêter de… Raaah et puis laisse tomber.

Ça sert à rien, j’aurai beau lui répéter, j’imagine qu’elle continuera inconsciemment de le faire. Qu’est-ce qu’elle peut être énervante cette nana. Je commence alors la marche jusqu’au NEST. On en aura pour un bout de temps et j’ai déjà fait mon sport de la journée… Je soupire, ça commence déjà à me souler. Alors quoi, transport en commun ? Je me retourne vers la blondinette, la regardant de haut en bas. M’ouais, bon let’s go pour le métro aérien, flemme de marcher je sais pas combien de kilomètres et puis elle n’a pas l’air sportive pour un sous donc…

-On va prendre le métro, ça ira plus vite.

Suite ~
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Kelya Drambolt
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