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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Mar 4 Juin - 15:49
Miles rangea son nanocom dans sa poche, mais le mal était fait. C'était le premier cours de la journée avec des dernières années de lycée. Il avait appelé au tableau une jeune fille, pilier d'un groupe d'amies particulièrement soudé et porté sur les commérages - notamment en terme de vie privée des professeurs, et tout particulièrement celle de Miles, qui animait à lui seul beaucoup de discussions par son flegme et sa classe "d'homme mystérieux".

Le nanocom avait vibré sur le coin du bureau, et Miles n'avait pas pu le récupérer à temps. L'élève avait déjà posé les yeux sur l'aperçu du message. Lexy Sanders. Un rendez-vous sur le toit du pensionnat. Il l'attrapa aussi vite que possible, sans se départir de son attitude calme, et continua son cours sans plus de réactions, demandant à la jeune fille qui avait écarquillé les yeux et tentait de faire des grands signes à ses amies de se concentrer sur la réponse.

A peine retournée à sa place, il put voir les tables se rapprocher et les messages fuser. Quelques filles gloussèrent, d'autres s'indignèrent. Il relut le message. Il lui apparaissait clair qu'il n'y avait pas grand chose de galant dans ce rendez-vous… Mais cet engouement provoqué par la rumeur ne le dérangeait pas plus que ça dans son métier : les élèves n'en étaient souvent que plus attentifs.

Il eut quand même, en troisième et quatrième heure, quelques élèves qui demandèrent à "aller voir l'infirmière" avec une insistance particulièrement louche. Il ne leur en tint pas rigueur et lorsque l'heure du déjeuner arriva, il termina le cours normalement, avant de se diriger vers la sortie. Il y eut évidemment quelques élèves qui tentèrent de le suivre, et Lexy aurait probablement son lot de petits canetons elle aussi, mais ils finirent par abandonner quand il passa dans la salle des profs pour prendre sa veste et son paquet de cigarettes. Il lui suffit ensuite de se rendre dans le bâtiment du pensionnat en évitant la cour intérieure - qui, étrangement, lui apparaissait pleine d'étudiants qui regardaient en l'air, aujourd'hui.

Quand il arriva enfin sur le toit, Lexy était déjà présente. Il s'approcha d'elle en sortant une cigarette, et constata, au niveau de la rembarde, qu'une grande majorité des élèves qui regardaient vers eux eurent un petit "wouhou!" de victoire.

-Bonjour Lexy, et attention, je crois qu'on nous regarde.
Miles Edgeworth
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Mer 5 Juin - 17:56
Le message était envoyé et je n’attendais aucune réponse de sa part, il allait venir, j’en étais persuadée. La jeune fille assise sur le lit de l’infirmerie semble curieuse de savoir à qui s’adressait ce message que je venais d’envoyer. Elle finit par prendre la parole pour me demander si je venais d’écrire à monsieur Edgeworth. Comment le sait-t-elle ? A-t-elle compris elle aussi qui il est ? Est-elle au courant du pourquoi je suis ici ? Elle finit par émettre un petit rire gêné et totalement répugnant puis vient la cause de tout cela. C’est vrai qu’il y a cette rumeur sur ma relation avec ce professeur d’anglais qui anime cet établissement. Soit. Je lui réponds avec un doux sourire que c’est bien à cet homme que j’envoyais un message, rajoutant que lui et moi se ressemblons sur pas mal de points et que je le trouve très intéressant. Un nouveau rire lui échappe et c’est avec un très grand sourire qu’elle s’échappe de l’infirmerie pour assister au premier cours de la matinée. La jeunesse de nos jours… Cette rumeur est une excellente opportunité de couverture, je peux m’empêcher de l’animer encore un peu plus.

Le nombre de visites à l’infirmerie augmentait au fur et à mesure de la journée. Une relation cause à effet avec cette fameuse rumeur ? Ce qui est sûr, c’est que monsieur Edgeworth n’a pas dissimulé ce message que je lui ai envoyé plus tôt. Les élèves qui s’accumulent dans la salle d’attente ne parle que de cela. Si mon père apprenait tout ceci, je ne sais pas ce qu’il ferait… Un sourire sadique m’anime intérieurement alors que je termine de prendre la tension de l’étudiant face à moi. Il n’a rien, comme les trois quarts des « blessés » que j’ai eus ce matin. La curiosité est un vilain défaut. D’une voix douce, je demande à la personne suivante de venir.

L’interrogatoire a été long ce matin, mais je dois dire que tout ceci m’a divertie. J’avais oublié l’impact des rumeurs sur les jeunes, il faut avouer qu’il est plutôt conséquent. Un outil que je pourrai exploiter un de ces jours ? Que… ? J’éteins ma cigarette lorsque je vois un attroupement d’élèves en dessous de moi. Une bande de parasites un peu trop curieux, n’est-ce pas ? Je pensais pouvoir fumer tranquillement, appuyée sur la rambarde, malheureusement cela ne va pas être possible.

-Bonjour Lexy, et attention, je crois qu'on nous regarde.

Lexy ? Encore l’usage de mon prénom ? S’amuserait-il, lui aussi, de cette situation dans laquelle nous nous retrouvons malgré nous ? Les petits cris du bas peuple commence à retentir de plus bel lorsque l’enseignant me rejoint. Nous sommes le spectacle et eux, le public, notre jeu d’acteurs doit être parfait. Un sourire doux au visage avec une voix qui s’y accorde avec perfection, je lâche au brun.

-Bonjour « Miles », contente que vous soyez venu. En effet, nous avons des fans.

Le plus amusant dans cette histoire, c’est que d’en bas, les élèves peuvent nous apercevoir mais n’entendent absolument rien de ce que l’on peut raconter.

-Vous ne devriez pas allumer votre cigarette devant les élèves, c’est interdit de fumer dans l’enceinte de l’établissement, après tout. Allons contre le mur plus loin, nous serons plus tranquilles pour discuter.

Je me rapproche du professeur, venant chuchoter à son oreille, sous le regard des étudiants qui commencent à monter encore la voix avant d’être calmés par les surveillants et renvoyés vers la cantine ou un autre lieu, pour éviter les débordements. Savourez le spectacle les enfants !

-Je sais qui vous êtes.


Mon expression n’avait pas changé, un sourire mesquin m’animait intérieurement, cependant. Je sors mon paquet de cigarette, m’éloignant de la rambarde pour rejoindre un des murs présent sur le toit, m’adossant contre ce dernier avant d’allumer ma dose de nicotine, ne quittant pas une seule seconde le soi-disant professeur des yeux.
Lexy Sanders
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Mer 5 Juin - 20:17
-Bonjour « Miles », contente que vous soyez venu. En effet, nous avons des fans.

Si son doux sourire et son visage offrent une façade parfaite, cette intonation est sans équivoque. Elle utilise le prénom du professeur avec une certaine ironie. Eh, quoi, ne sont-ils pas collègues après tout? C'est vrai, il n'y avait que deux ou trois personnes parmi le corps enseignant que Miles appelait par leur prénom et il jouait clairement de ce privilège, qu'il s'accordait lui-même, d'ailleurs. Il leur suffit à tous les deux d'un seul regard entendu (que les élèves prendraient certainement pour un regard langoureux) pour comprendre qu'ils utilisaient tous les deux cette rumeur à la même fin. Une couverture. Voire peut-être, une expérience…

-Vous ne devriez pas allumer votre cigarette devant les élèves, c’est interdit de fumer dans l’enceinte de l’établissement, après tout. Allons contre le mur plus loin, nous serons plus tranquilles pour discuter.

Elle s'était rapprochée de lui pour lui murmurer ces quelques mots. Nul doute que cela devait ressembler à un baiser vu de loin, et en contre-plongée. Idée renforcée par le fait que les deux "acteurs" reculèrent pour se soustraire à la vue des élèves aussitôt après, comme pour pouvoir assouvir d'autres envies à l'abri de leurs regards. Miles sourit avant de la suivre; il commençait à comprendre qui elle était.

-Je sais qui vous êtes.

Dans certaines légendes, notamment asiatiques et plus particulièrement d'origines japonaises, le renard, animal symbolisant le mensonge et l'illusion, est connu pour se faire passer pour de belles femmes et manipuler son entourage pour arriver au pouvoir. Il existe même une expression, "kitsune-gao", consacrée à ces femmes au visage fin et attirant. Il était très difficile à Miles, maintenant qu'il y avait pensé, à faire abstraction de cette idée; Lexy convenait parfaitement à cette description. Surtout lorsqu'elle gardait ce sourire emprunt de douceur pour dire ces quelques mots, qui se voulaient porteur d'une grande révélation.

-Allons bon, me voilà démasqué.

Il imita Lexy en allumant, à son tour, une cigarette. Il ne se départit pas immédiatement de sa couverture; il n'en avait pas besoin et c'aurait constitué un risque inutile à cet endroit. Qu'est-ce qu'elle avait découvert? Si elle avait bien découvert quelque chose. De deux choses l'une, elle cherchait soit à le faire réagir en clamant qu'elle connaissait un éventuel secret, pour le faire parler et confirmer ses dires, soit à montrer qu'elle était assez intelligente pour additionner A+B. Miles penchait plutôt pour la seconde solution et ne doutait pas qu'elle pêcherait par orgueil.

-Moi qui pensait n'être qu'un séduisant professeur d'anglais, qui entamait une histoire digne des meilleures romances britanniques avec l'héritière du groupe Sanders Company, pourtant fiancée selon les tabloïds à un jeune chef d'entreprise en plein essor.

Si Miles appartenait au monde de l'ombre de Central Point, et qu'il n'était pas chose aisée de se renseigner à son sujet, comme avait pu le constater ce policier de la Bordure, Lexy était dans ce cas l'autre côté de la médaille, sous la lumière de projecteurs, et dont la vie était sans cesse auscultée par les médias et facile à décortiquer, pour peu qu'on s'y intéresse. Sa simple présence au N.E.S.T. avait fait chuter de plusieurs pourcents le cours de l'action de la compagnie de son père. Il devait être furieux. Nul doute qu'il ne serait pas ravi d'apprendre que sa fille, non contente de désapprouver ces fiancailles probablement arrangées, les traîne dans la boue en se comportant de la sorte avec un roturier. Il ne manquerait plus que celui-ci soit un turne!

-Alors, qui suis-je, dans ce cas, Miss Sanders?

Il tira sur sa cigarette, une main dans la poche de son pantalon. Dans le cas où elle savait effectivement qui il était, elle n'avait d'autres raisons de l'avouer devant lui, au lieu d'en faire part aux autorités compétentes, que d'utiliser cette information pour se servir de lui. Ce qui tombait fort bien, puisque Miles voyait également très bien comment il pourrait se servir d'elle. Ce genre de situations s'appelait un accord.

Enfin, dans son milieu, on appelait souvent ça un contrat.
Miles Edgeworth
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Miles Edgeworth
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Jeu 6 Juin - 14:29
-Allons bon, me voilà démasqué.

Il semble si calme face, beaucoup trop calme à mon goût. Il me ressemble, imperturbable malgré tout ce qui peut peser sur ses épaules. Ne me croit-il peut-être pas face à ma déclaration ? Non, c’est autre chose.

-Moi qui pensait n'être qu'un séduisant professeur d'anglais, qui entamait une histoire digne des meilleures romances britanniques avec l'héritière du groupe Sanders Company, pourtant fiancée selon les tabloïds à un jeune chef d'entreprise en plein essor.

-Un amour interdit est toujours plus intéressant.

Un petit sourire amusé m’animait. Que penserait mon père de ce comportement que j’arbore ? Il serait très probablement contre mais j’ai passé l’âge des remontrances, son autorité sur moi devient de moins en moins importante. Je suis la seule héritière du groupe après tout, il fera tout pour que l’on conserve une bonne entente. Pauvre petit papa, tu risquerais de mourir d’un infarctus si tu apprenais tout ce qu’il se passe dans ma vie.

-Alors, qui suis-je, dans ce cas, Miss Sanders?

Toujours aussi serein, n’est-ce pas ? Je prends une grande bouffé de nicotine, la recrachant lentement avant de répondre à sa question, d’un ton calme.

-Vous devriez peut-être poser la question à cette charmante Eva Langtree ?

Mes yeux fixaient les siens. Est-ce que ce nom va lui faire remonter des souvenirs douloureux ? Sa quiétude va-t-elle disparaitre ?

-Ah mais suis-je bête, vous l’avez tuée.

Trois jours de recherches intensives pour arriver à cette conclusion morbide. Mon père n’a pas pu me donner de réponse au sujet de ce professeur car ce dernier est couvert par le gouvernement. Pourquoi le gouvernement protège-t-il un enseignant ? J’ai tout d’abord recherché ses liens familiaux et c’est là que j’ai découvert cette femme, Eva Langtree, sa fiancée. Selon les journaux, elle fut retrouvée morte dans la demeure d’un turne, accusé alors d’être l’auteur du crime. Jusque-là, rien d’anormal, ce genre de scénario est plutôt anodin. Alors pourquoi protéger monsieur Edgeworth si le responsable de cette affaire a été condamné et tué ? C’est ce détail qui m’a fait continuer mes recherches sur ce fameux turne. Pourquoi est-il apparu sur les registres de la FATE juste après ce meurtre ? En général, les aberrations génétiques qui ont commis un crime sont emprisonnés ou même tués sous ordre du gouvernement mais là, ils l’ont envoyé à la fondation. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas responsable de la mort de cette femme, c’est ce professeur qui l’a tuée et le gouvernement le protège maintenant car ils travaillent ensemble désormais. Monsieur Nelvas n’a pas accès aux dossiers de la FATE et le gouvernement n’a pas pu lui donner de réponse lors de cette « affaire », ce n’est pas étonnant que l’inspecteur n’ait pas pu aller bien loin.

-Joshua Sheppard est encore à la FATE, si vous souhaitez vous entretenir avec lui ?

Est-il encore en capacité de parler ? Oui, sûrement sous sédatif puissant pour éviter que sa mutation n’affecte les professionnels penchés sur son cas, mais il est encore en vie. Je reste fixée sur mon collègue du NEST, observant chacune de ses réactions. Allez vous me montrer votre vrai visage ? Allez vous m’abattre sur ce toit ? La dernière option est exclue, il y a eu beaucoup trop de témoins de notre rendez-vous en ces lieux. Je ne cherche nullement à l'intimider, disons seulement que c'est une façon de lui montrer ce dont je suis capable, ce que je peux lui apporter. A voir ce que lui peut m'apporter.
Lexy Sanders
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Jeu 6 Juin - 15:19
-Un amour interdit est toujours plus intéressant.

Comme le professeur l'imaginait, elle n'était pas du genre à suivre les directives paternelles. Il voulait vérifier cette hypothèse avec cette petite perche tendue, et sa réponse l'avait satisfait. C'était plutôt une bonne chose qu'elle ne soit pas juste un petit toutou aux ordres du groupe Sanders.

A la question sur l'identité du professeur, elle inspira une longue bouffée de nicotine. Montrez-moi, miss Sanders, le fruit de vos recherches. Nul doute qu'il s'agira d'un fruit particulièrement amer mais, Miles semblait y être préparé. Son attitude ne vacilla pas un moment.

-Vous devriez peut-être poser la question à cette charmante Eva Langtree ?


Bien sûr, attaquer par cet angle était un moyen simple et efficace d'obtenir une réaction. Peut-être un peu trop simple, mais il fallait néanmoins avoir des tripes pour oser aborder le sujet de cette façon.

-Ah mais suis-je bête, vous l’avez tuée.

Voilà qui était plus intéressant. Elle devait avoir des sources un peu plus fiables que les médias ou les dossiers de la police, ce qui n'était guère étonnant à son niveau d'échelon social. Ca faisait d'ailleurs partie des choses qui plaisaient à Miles chez cette personne. Et, pour annoncer la couleur, il gratifia Lexy de la réaction qu'elle attendait tant.
Un sourire. Le sourire d'un professeur fier que son élève trouve la solution à un problème.
Peut-être était-elle passée par son père? C'était le plus probable. Elle avait aussi pu pousser les recherches du côté du Turne qui avait agressé Eva, mais il n'y avait qu'une chance infime qu'elle ait pu avoir accès à ce dossier en particulier. En tout cas, ç'aurait été se donner beaucoup de mal. Le reste ne pouvais être que pure spéculation, ce qui donnait un autre sens au sourire de Miles.

-Allons, allons. Tout le monde connaît cette affaire, elle est passée dans les journaux. Le coupable a d'ailleurs déjà été jugé.

-Joshua Sheppard est encore à la FATE, si vous souhaitez vous entretenir avec lui ?

Finalement, elle n'était peut-être pas passée par son père. Intéressant… Bien que dans les faits, Joshua était bel et bien coupable d'un crime qui n'avait pas encore de loi pour le couvrir, à savoir l'utilisation de sa mutation pour outrepasser la capacité de consentir à un acte sexuel, il n'était pas coupable de meurtre. C'était d'ailleurs ce vide juridique qui avait fait réagir Miles de la façon dont il avait réagi. De toutes façons, il ne devait plus rester grand-chose de lui après que Miles s'en soit chargé, puis qu'il soit pris en charge par la FATE. Il n'était plus capable de parler, mais sa mutation devait être un vrai terrain de jeux pour les chercheurs. Peut-être s'amusaient-ils à synthétiser des "potions de soumission" à partir de ses phéromones? Peu importe le niveau indécent d'amoralité auquel cette affaire descendait, ce n'était plus de son ressort.

-Nous avons déjà dit tout ce que nous avions à nous dire. Le crime dont il est responsable importe peu, tant qu'il a eu à répondre de ses actes. Je ne doute pas que la FATE lui réserve un destin à la hauteur du personnage, mais il y a bien d'autres personnes plus dangereuses que lui en circulation. Et pour beaucoup, il n'existe pas de loi autorisant leur arrestation.

Il était rarement aussi loquace, mais il avait bien résumé la situation. Peu importe ce qu'elle savait, la vérité n'existait que si elle arrangeait le gouvernement. Et si Lexy avait une bonne intuition quand à la relation de celui-ci avec le professeur, c'était évidemment un cul de sac en terme de chantage, puisqu'il pouvait sûrement en dire autant sur eux qu'eux sur lui. De plus, un "amour interdit" risquerait également de ternir sa réputation à elle…

-J'imagine que vous connaissez des cas de ce genre...
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Jeu 6 Juin - 16:18
Ce sourire…il ne cache absolument pas son implication dans cette affaire. J’ai donc vu juste, ce professeur est un meurtrier qui ne semble avoir aucun remord vis-à-vis de sa ou ses victimes. C’est sûrement ce qui diffère entre nous. Tous les cobayes qui ont perdu la vie suite aux expériences que nous avons mené dessus, je dois avouer que cela a été un choc pour moi. Perdre un corps regorgeant d’une multitude d’informations est tellement déplaisant…

-Nous avons déjà dit tout ce que nous avions à nous dire. Le crime dont il est responsable importe peu, tant qu'il a eu à répondre de ses actes. Je ne doute pas que la FATE lui réserve un destin à la hauteur du personnage, mais il y a bien d'autres personnes plus dangereuses que lui en circulation. Et pour beaucoup, il n'existe pas de loi autorisant leur arrestation.

Il est vrai que ce parasite ne parle plus beaucoup… Je souris intérieurement, un sourire sadique, imaginant ce que monsieur Edgeworth ait pu lui faire subir pour le faire taire. La mutation que représente ce rat est fascinante, il y a tellement de possibilités d’innovation de produits avec lui. Il est désormais dans le secteur hautement sécurisé de la FATE de la section scientifique. Endroit entièrement consacré aux turnes à la dangerosité élevée. Il n’est plus considéré comme une menace en soit, mais nous avons préféré le garder là-bas.

-J'imagine que vous connaissez des cas de ce genre... .

Il s’intéresse donc aux turnes qualifiés de « dangereux » ? Un sourire vicieux se dessine sur mes lèvres. Je vois maintenant de quoi il me parlait en termes de « punition » la dernière fois. Il a fait en sorte que Joshua Sheppard ne révèle pas son secret, il a tué sa femme, alors, j’imagine que tuer les mutants nocifs pour notre société est une sorte de loi qu’il applique ? Aucune loi n’existe pour les punir alors c’est lui qui les juge coupable, sur ordre du gouvernement ? Voilà l’accord qu’il a fait avec les hauts placés ? La protection du gouvernement serait donc basée sur ce « contrat » ? Hypothèse intéressante. Le gouvernement se croit vraiment tout permis, mais il le peut, c’est le point central de cette ville. Je n’ai rien à craindre de lui, après tout, il couvre ma famille depuis bien longtemps maintenant et on lui rend bien.

-Bien entendu, il y en a plus que ce que vous pouvez imaginer.

Je suis sous-chef de la section scientifique et plus particulièrement de ce secteur confidentiel qui héberge les pires créatures de Central Point. C’est les plus intéressants à étudier, le gouvernement nous laisse main libre sur eux, mais nous demande certaine fois de leur confier pour les intégrer dans leur rang lorsqu’ils ont été « dressé ». Il faut bien avoir des armes dissuasives de notre côté pour maintenir l’ordre. Cependant, il en reste à l’air libre qui n’attende qu’à être cueilli par la fondation.

-Le NEST en héberge un bon nombre. C’est assez problématique, vous ne trouvez pas ?
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Lexy Sanders
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Jeu 13 Juin - 14:00
Elle réfléchit à l'évocation des horreurs que Joshua a pu traverser avant d'être mis en cellule par la FATE. Elle semble en tout cas ne pas être rebutée par cet intérêt que Miles semble avoir pour les turnes aux mutations les plus spectaculaires, et les plus efficaces d'un point de vue offensif. En fait, tous ceux qui impliquent une interaction avec un autre être humain. Même une mutation aux apparences totalement inoffensives, avec un esprit assez retors, peut servir à faire énormément de préjudice. Il y avait eu, par exemple, cette affaire avec une femme possédant un exosquelette particulièrement solide… Qui s'en était finalement servie pour broyer le bras d'un mari un peu trop volage. Il avait fallu une munition AP pour mettre un terme à sa vie.

-Bien entendu, il y en a plus que ce que vous pouvez imaginer.

Sa place au sein du N.E.S.T. ne devrait pas lui permettre de cumuler cet emploi. Dérogation spéciale, traitement de faveur? Peu importe, quelque part, cela arrangeait bien Miles. S'il avait souvent affaire au gouvernement même, il était plus rare qu'il puisse communiquer avec ceux qui, pourtant, ont le plus d'informations sur les mutations. Comme il ne semble pas se dégager de pattern, il est impossible de faire une liste exhaustive de tous les effets de celles-ci, ou même de les prévoir. C'est donc une lutte quotidienne et acharnée, qui consiste à découvrir qui peut faire quoi, qui fait quoi, et qui risque de faire quoi… Parfois, "Law" est directement commandité pour un travail de ce genre. Souvent, des criminels qui ont échappé à la police faute de preuves. Parfois, des gens inconnus qui ne semblent pas sortir du lot… Et, rarement, des gens plus importants, voire des personnalités. Dans tous les cas, il vérifiait à chaque fois si la cible correspondait à ses critères avant d'agir. Il lui était arrivé de refuser un contrat, considérant que la mutation n'était pas dangereuse, et que la personne avait juste été désignée parce qu'elle faisait de l'ombre à un homme politique… Et il lui était aussi arrivé de se mettre en chasse de son propre chef.

-Le NEST en héberge un bon nombre. C’est assez problématique, vous ne trouvez pas ?

-Problématique, c'est une question de point de vue… Qu'ils soient tous au même endroit les rend plus faciles à surveiller. Après, bien sûr, c'est une boîte de pétri sous pression.

Le fait que tant de turnes, et de jeune âge par dessus le marchés, soient tous réunis ici, c'était un appel à l'explosion. Certains, parfois, ne connaissent pas encore leur mutation. Si, à la naissance, le gène se manifeste un court instant lors de la première respiration, il se rendort parfois des années. D'autres le connaissent déjà et l'ont apprivoisé, vivent avec, il y a d'ailleurs des cours en ce sens; mais certains sont trop dangereux pour être laissés sans surveillance. Sans compter les têtes brûlées qui finiront par se servir du leur sur un coup de nerfs… Et ce genre-là, il y en a un paquet. Notamment une, que Miles garde constamment sous son regard, en attendant une évolution de la situation.

-L'idéal serait que quelqu'un puisse identifier les éléments à risques, et qu'une autre personne puisse les neutraliser. Une équipe pareille pourrait rapidement faire de cet Institut un endroit bien plus sécuritaire.

La proposition était lancée, après quelques jours de faux-semblant. Ce rapprochement qu'il proposait allait de pair avec les rumeurs sur cette idylle mièvre entre professeurs, mais celle-ci constituerait une parfaite couverture pour de fréquentes entrevues...
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Ven 14 Juin - 16:00
-Problématique, c'est une question de point de vue… Qu'ils soient tous au même endroit les rend plus faciles à surveiller. Après, bien sûr, c'est une boîte de pétri sous pression.

Je suis entièrement d’accord avec lui, cet endroit regorge de potentiels cobayes qui serviront les intérêts de la FATE. Combien de dossiers ai-je pu produire sur les étudiants ? Beaucoup, ils aiment venir me rendre visite à l’infirmerie et se confient assez facilement, ce qui me rend la tâche plutôt simple. J’ai pu déterminer ceux qui me seront utiles et ceux qui ne sont qu’un obstacle à cette ville.

-L'idéal serait que quelqu'un puisse identifier les éléments à risques, et qu'une autre personne puisse les neutraliser. Une équipe pareille pourrait rapidement faire de cet Institut un endroit bien plus sécuritaire.

Un sourire satisfait orne mes lèvres. Ce « professeur » serait-il capable de lire dans mes pensées ? J’esquisse un petit rire amusé suite à cette réflexion. Cet individu m’intéresse de plus en plus et faire équipe avec lui devient un nécessité. Le temps finira par nous manquer, presque la moitié de la population commence à être infectée par le gène HED-1, bientôt, les humains manqueront cruellement d’air respirable et indispensable à notre organisme. Il faut agir, il faut éliminer les principales menaces, étudier les cas qui serviront à nous aider dans notre recherche d’une solution à la survie de l’humanité.

-Ecoutez, j’ai le sentiment que nous sommes faits pour s’entendre. Et les élèves ont l’air de le croire aussi.

Une lueur mesquine émane de mes iris bleutées. Le fait que l’on puisse discuter sans éveiller les soupçons, c’est les élèves qui nous ont donné une couverture inconsciemment, et je dois dire que c’est palpitant. Il a laissé tomber sa couverture d’enseignant d’anglais devant moi, je suis prête à lui dévoiler un peu de mon autre facette également.

-Une multitude d’étudiants viennent me rendre visite chaque jour. J’ai déjà rassemblé un grand nombre d’informations sur les turnes peuplant le NEST. Il y a de nombreux cobayes pouvant servir la science mais d’autres qui ne seront que nuisances à celle-ci.

Je prends une grande bouffée de nicotine avant de reprendre. Allons droit au but.

-Si vous œuvrez pour le bien de cette ville, faisons équipe.

Mon statut social ne me permet pas de montrer ma vraie personne puisque je suis constamment sous les projecteurs. Je dois dire que c’est assez problématique mais mon nom me permet la protection des hauts placés. C’est un mal pour un bien. Cependant, lui, il peut agir à sa guise, restant une ombre des lumières de la ville. Une lumière a forcément une ombre et une ombre existe par la lumière, c’est ce que nous pouvons être. Mon père m’a mise en garde sur le danger que représente cet individu mais si nous ne prenons aucun risque dans la vie, nous n’avançons pas. Et cela, c’est lui qui me l’a appris. Certaine fois, j’ai l’impression que mon père m’incite à faire des choix comme celui-ci en maquillant le tout par de l’inquiétude envers moi. Peut-être bien que je me trompe. Mon regard reste plongé dans le siens alors que je lui tends la main, attendant qu’il la serre ou non.
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Ven 14 Juin - 17:23
Cette fois, à l'évocation d'une "équipe d'épuration" de la ville, Lexy se permit un sourire satisfait et même, un léger rire. Une réaction qui, si elle n'est pas vraiment courante dans une conversation qui comporte des enjeux de cette importance, est au moins une preuve solide de validation d'un certain courant de pensée. Une sorte d'étape nécessaire à la suite de la discussion.

-Ecoutez, j’ai le sentiment que nous sommes faits pour s’entendre. Et les élèves ont l’air de le croire aussi.

-C'est certain, un rapprochement tel que le nôtre risque d'alimenter les rumeurs. Nous sommes tous les deux plutôt populaires parmi les élèves, chacun dans notre style.

Même si certains élèves posaient encore problème. On ne pouvait pas plaire à tout le monde, et quelques-uns trouvaient le flegme calme de Miles particulièrement déroutant, parfois même énervant, et le prenaient comme de la condescendance ou de la moquerie. Il n'en était rien, mais il n'avait pas contrôle sur ce que pensaient les gens.

-Une multitude d’étudiants viennent me rendre visite chaque jour. J’ai déjà rassemblé un grand nombre d’informations sur les turnes peuplant le NEST. Il y a de nombreux cobayes pouvant servir la science mais d’autres qui ne seront que nuisances à celle-ci.

A son tour de se dévoiler un peu. L'infirmière-starlette des hautes sphères sociales revêtait maintenant une troisième casquette, celle d'une scientifique engagée contre la prolifération Turne. Pour Miles, il y avait deux sortes de personnes. Les gens comme eux, engagés, militant et agissant pour une cause - peu importe que celle-ci soit la même que la sienne ou non, il respectait cet état de faits. Ce qu'il ne parvenait pas à respecter, c'étaient les passifs. Ceux qui ne faisaient rien, dans aucun sens. Qui ne prenaient pas parti et laissaient le status quo dégrader, peu à peu, la situation actuelle.

-C'est principalement cette seconde liste qui m'intéresse. Mettre mon nez dans les affaires de la FATE ne m'intéresse pas; à moins que ça ne puisse accélérer la recherche d'un vaccin ou quelque chose du genre...

-Si vous œuvrez pour le bien de cette ville, faisons équipe.

-Ca a toujours été mon but, et j'ai, la plupart du temps, le soutien du gouvernement. Il est hélas certaines lois qui doivent être appliquées, mais ne peuvent pas être votées et établies au grand jour. C'est le rôle que je remplis.

Ca sera son rôle à elle d'agir au grand jour. Sa place dans la société permettra sûrement quelques raccourcis utiles et pratiques. Bien sûr, Miles ne songeait pas à en abuser, mais sur le principe d'un accord d'égal à égal, il proposerait en échange des services à son propre niveau de compétence. Et puis, tant qu'elle éblouissait le public sous les projecteurs, qui songerait à regarder derrière elle, dans son ombre, qui appuie sur la gâchette…?

Elle le regarde, la main tendue vers lui. Bien sûr, il avait déjà eu affaire à ce genre de personnes et savait les risques que comportait un contrat tacite, officieux, et sans aucune trace… Aussi, une simple poignée de main n'était pas forcément suffisante à ses yeux. Il la prit tout de même, et la serra. Mais il ne la lâcha pas de suite. Sa poigne était solide et ferme, pas l'ombre d'une hésitation quand il la tira sans brutalité vers lui. Et d'un coup, voilà qu'ils réapparaissaient tout deux aux yeux des élèves, en contrebas.

-Et si nous faisons équipe, je suggère de cimenter cette alliance de façon un peu plus spectaculaire...

C'était maintenant à Lexy d'agir. Soit elle se dégageait de la main de Miles - qu'il avait cessé de serrer, elle n'aurait aucun mal à partir, et se détournait de lui devant les élèves, soit elle jouait le jeu et les rumeurs devenaient vraies. Nul besoin de quelque chose de grandiose, mais Miles considérait leur union "publique" comme une mesure de sécurité.
Miles Edgeworth
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Lun 17 Juin - 14:03
Il joue clairement avec la rumeur sur nous qui anime cet établissement. La popularité dont nous faisons preuve ici nous aide chacun dans nos affaires, alors en faisant une alliance, qui sait où tout ceci va nous mener. Sûrement très loin, oui, tout cela va prendre une tournure accélérée, c’est certain. Les histoires de la FATE ne l’intéresse pas, certes, mais un accord entre nous devra arranger les deux parties, et il le sait. Il sera amené tôt ou tard et peut-être malgré lui, à entrer dans les affaires de la fondation car justement, c’est pour trouver une solution aux aberrations génétiques que je fais cela.

-Ca a toujours été mon but, et j'ai, la plupart du temps, le soutien du gouvernement. Il est hélas certaines lois qui doivent être appliquées, mais ne peuvent pas être votées et établies au grand jour. C'est le rôle que je remplis.

-Je comprends mieux l’origine de votre surnom, Law.

Le gouvernement ne me fait pas peur, mais le fait que ce cher monsieur Edgeworth ait son soutien, cela ne peut être qu’un plus. La seule que je crains, c’est...personne au final. Je ne me soucis pas vraiment de ce qu’il peut m’arriver, nous sommes tous destinés à disparaitre mais avant cela, je me dois de faire le nécessaire pour les générations à venir. Je ne peux pas rester les bras croisés en sachant que de multiples vies humaines sont en danger. Je trouverai une solution coûte que coûte, même si je dois vendre mon âme au diable. Ma cigarette vient trouver le sol et mon pied vient écraser la dernière lueur de vie de celle-ci. Il faut que j’accélère mes recherches, le temps nous est compté. Le professeur saisi ma main, fermement. Est-ce la signe d’une alliance signée ? Non, mon corps est tiré par le sien et nous voilà de nouveau sur le devant de la scène. Que fait-il ?

-Et si nous faisons équipe, je suggère de cimenter cette alliance de façon un peu plus spectaculaire...

C’était donc cela ? Une rumeur ne lui suffit pas, il veut que tout cela devienne réalité, aux yeux des élèves du moins ? Si ce genre de ragot ne servait pas mes intérêts, je me serrai dégagée sans plus tarder de son étreinte, seulement là, je ne peux me le permettre. Il a raison, il faut solidifier la mascarade pour la faire devenir réelle au NEST. Cependant, je ne suis pas très mordue des contacts physiques. Les acteurs peuvent faire croire aux spectateurs une réalité qui n’en est pas une, alors jouons le jeu. Ma main libre vient se loger sur la joue de mon collègue, la caressant doucement avant que mes lèvres ne se rapprochent des siennes. D’ici, ma main permet de cacher nos lèvres aux élèves, ils n’y verront que du feu. Je peux sentir le souffle de l’enseignant, nos lèvres sont si proches. Mon regard reste ancré dans le sien, et un petit sourire amusé vient animer mon visage.

-Je ne me contenterai pas d’une simple pièce théâtrale, je préfère de loin un accord signé par les deux parties, sur papier.


Les mots n’ont aucune importance pour moi, il faut une preuve écrite pour plus de sécurité. Je ne connais pas encore assez cet individu pour lui accorder ma pleine confiance. Peut-être que cela viendra rapidement, mais pour le moment, je dois rester un tantinet, méfiante. Les étudiants commencent à s’agiter un peu plus bas, des sifflements se font entendre ainsi que des bravos ou des phrases dans le même sens. Ce ne sont que des marionnettes à manipuler à notre guise, ils sont tellement pathétiques. Ma main arrête de faire obstruction de la vue des élèves et mes lèvres se rapprochent de l’oreille de l’enseignant pour lui murmurer quelques mots.

-22 Anton Dusk, 20h, ce soir.

La sonnerie retentie, quel timing Lexy, une vraie professionnelle ! Je viens retrouver son regard, un doux sourire aux lèvres avant de lâcher sa main pour me diriger vers la sortie du toit. Je sens que tout va devenir beaucoup plus palpitant.

-A bientôt, très cher.
Lexy Sanders
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Mar 18 Juin - 0:52
-Je comprends mieux l’origine de votre surnom, Law.

Un surnom qui fait toujours grincer les dents de Miles. Par un coup du sort particulièrement malheureux, son nom de scène et son surnom à l'Académie se trouvent être le même… Law. Un nom qui n'a pas le même sens dans les deux cas, mais qui pourtant est assez adéquat.

-Je préfère que l'on s'en tienne aux prénoms, si ça ne vous dérange pas.

Quand elle écrase sa cigarette, elle prend un moment pour évaluer si la proposition de Miles est acceptable. Et apparemment… Oui. Ce qu'elle offrit alors comme performance, c'était… Une jolie façade pour le public. Elle posa la main sur la joue du professeur et cacha le moment de grâce… Qui n'était, camouflé de cette façon, qu'un simulacre. Tant mieux, sûrement. Un baiser aurait été particulièrement gênant, pour les deux partis probablement. Il n'y avait pas de tendresse, pas de chaleur... Mais pour les élèves, il n'y avait aucune façon de savoir que c'était le cas. Après le spectacle, elle resta le regarder un moment, souriante.

-Je ne me contenterai pas d’une simple pièce théâtrale, je préfère de loin un accord signé par les deux parties, sur papier.

Un contrat écrit…? Pourquoi pas, l'idée se tenait au vu des circonstances. Dans ce cas, c'est Miles qui l'écrira. A ses débuts à la solde du gouvernement, ses premiers contrats comportaient des failles et des zones grises qui l'avaient beaucoup desservi. Il n'est plus du genre à laisser des petites clauses renverser un équilibre à peine naissant. D'autant que si confiance il y a entre eux, ce n'est pas non plus une confiance aveugle; c'est justement parce qu'elle est capable de cacher des clauses dans ce genre de contrats qu'elle plaît à Miles.

-Pourquoi pas. S'il n'y a que ça pour vous faire plaisir...

C'était logique qu'elle cherche à avoir une barrière de sécurité, et c'était ce qu'il lui proposerait. Mais en aucun cas ce contrat ne sera une laisse, pour un côté comme pour l'autre.

Pendant que les élèves commençaient à acclamer le spectacle, Lexy s'approcha de l'oreille de son amant de scène, et lui murmura une adresse.

-22 Anton Dusk, 20h, ce soir.

Et la sonnerie retentit. Il aurait été difficile de faire plus proche de la fin d'une scène, à moins de faire tomber les rideaux - ce qui aurait sûrement soulevé quelques questions chez les élèves... De toutes façons, il n'avait rien à rajouter. Il lâcha lentement sa main, et la laissa partir, un sourire tendre sur le visage.

-A bientôt, très cher.

Elle s'en va en souriant également, sans se retourner.

-A ce soir donc, Lexy...

Une fois que l'infirmière avait refermé la porte menant au toit, Miles se retourna, pour terminer sa cigarette, accoudé au balcon et tournant le dos aux élèves. Mais pas le temps de rester bayer aux corneilles, la sonnerie avait déjà retenti... Il se releva et se dirigea vers la porte en écrasant son mégot entre ses doigts.

-Cette année promet de grands changements...
Miles Edgeworth
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