Mauvaise herbe

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Sam 18 Mai - 14:16

Décidément, les jours se suivent et se ressemblent. Ils n'ont pas l'air d'avoir avancé sur leurs devoirs. Certains sont assis en groupe, d'autres n'ont pas l'air de faire déborder leur union professionnelle sur le choix de leurs places en cours. Et le pire groupe de tous, c'est Kelya, au premier rang, Heidi, endormie sur sa table, et Skye, carrément absente aujourd'hui. Miles remonta ses lunettes sur son nez; être professeur n'était déjà pas une sinécure, mais alors remplir ce rôle au NEST, où la plupart des élèves ne sont pas là par choix, et savent qu'ils ne sont pas désirés dans la société qui s'étale en dehors de ces murs… La sonnerie retentit. Sans plus attendre, les élèves disparaissent tous dans les couloirs, comme si on avait frappé un essaim d'araignées avec un balai. Rien ne peut empêcher un élève de rejoindre la sortie à la fin du cours. D'ailleurs, ça, Heidi l'avait bien prouvé l'autre fois, en refusant de se présenter à lui à la fin du cours, alors qu'il l'avait convoquée. Il aurait aimé pouvoir lui dire quelques mots sur son comportement qui ne l'amènera à rien de bon, et sur ses notes qui devraient pourtant remonter rapidement si elle y mettait un peu du sien. Quel métier visait-elle? Elle est pourtant loin d'être stupide, mais ce mauvais caractère, couplé au fait qu'elle fasse ses études dans une école pour turnes... On ne peut pas dire qu'elle parte avec les meilleures cartes en main. Ou qu'elle parte tout court. Miles haussa un sourcil. Elle dormait encore sur sa table... Il s'approcha pour la réveiller, mais elle n'avait pas l'air endormie comme quelqu'un qui s'ennuie pendant le cours. Plutôt comme quelqu'un qui manquerait singulièrement de sommeil. Le cahier qui lui sert d'oreiller ne comporte pas beaucoup de notes du cours d'anglais, mais sur l'autre page, il y a une partition. Le professeur commença à la fredonner pour la reconnaître, et dut finalement se rendre à l'évidence ; il s'agissait d'une composition originale. Intéressant... Il finit tout de même par se racler la gorge. Une fois, deux fois. Puis, finalement, comme ça ne fonctionnait pas, il posa le bout des doigts sur l'épaule de la jeune endormie. -Miss Langley? Je pense que vous avez manqué une partie du cours. Tout se passe bien...? Vous semblez fatiguée. Il la laissa reprendre conscience à son rythme. Ce n'était jamais très bon qu'un élève - humain, en plus - se retrouve à faire un malaise pendant un cours. Miles avait besoin de conserver une certaine… Perfection dans l'image qu'il renvoyait. Il y avait évidemment quelque chose de faux dans la perfection, mais c'était le masque qui lui semblait le plus simple à porter devant les élèves. -Très belle composition, en tout cas. Pour quel instrument la destinez-vous...?	Miles Edgeworth Newcomer Âge : 29 Date d'inscription : 13/04/2019 Messages : 148


Sam 18 Mai - 16:31

Mauvaise herbe Miles J’avais profité de la pause déjeuner pour repasser dans mon minuscule appartement. A côté de cette chambre d’hôtel, il faisait carrément pitié, à peine la place de tenir à deux debout à l’intérieur. Enfin, je ne suis pas rentrée pour rien, il faut que je me change. J’ai besoin de fringues un peu plus confortables que celles que je porte actuellement, et ce combo col roulé et pantalon noir me semble assez approprié. Ma garde-robe est assez réduite, et y trouver autre chose que du noir ou quelques touches de blanc est presque mission impossible. Quoi que, il peut arriver d’apercevoir quelques tâches rouges ça et là, mais elles ne restent pas au lavage. Mon prochain cours n’est plus que dans vingt minutes, je n’ai même pas le temps de ne serait-ce que m’allonger un instant sur mon lit de misère. Quelle tristesse, j’en aurais pourtant bien besoin. Une nuit de retard, je peux faire avec, mais avec cette côte qui m’a poussée jusque dans mes dernières limites j’ai juste besoin de vacances.. J’ai à peine le temps, avant de repartir, d’ouvrir mon ordinateur pour regarder mon emploi du temps et inspecter brièvement mes réseaux sociaux. Premièrement, j’ai anglais, et j’apprécie à moitié cette nouvelle ; secondement, on dirait que la tension monte et je vois passer quelques appels à la manifestation. J’enregistre rapidement les messages pour plus tard et m’échappe enfin de mon cagibi. La sonnerie de la reprise vient de retentir alors que ma main se pose sur la poignée de la salle de langue. Je rentre et m’installe rapidement à ma place habituelle. Tout le monde est déjà assis et plus ou moins prêt à travailler ; je n’aime pas cette atmosphère beaucoup rigide, ça m’oppresse. M’enfin, je vais tout de même sortir mon bloc histoire de faire un peu illusion, et puis je vais peut-être enfin pouvoir écrire ce qui me trotte dans la tête depuis ce matin. J’ouvre maladroitement mon calepin à une page où il reste encore de la place et me met à gratter. Dix minutes que je vide nerveusement mon stylo contre le papier de mon bloc, j’ai fini d’y poser ma mélodie. En revanche, mes yeux commence à se fermer de leur propre initiative, je finirai plus tard. Laissant mes notes sur un coin de la table, je fini par m’assoupir par la force des choses. J’étais en train de rêver quand j’ai senti quelque chose sur mon épaule. Ça ne ressemble pas au contact chaleureux de miss Sanders ni au toucher délicat de Kelya, c’est forcément hostile alors. Merde, mes réflexes se chargent de la réponse instantanée. « J’ai rien fait, c’est pas moi.. ! Pas le visage ! » Je manque de basculer sur ma chaise alors que mes yeux tentent s’accoutumer à toute la lumière qui vient les inonder d’un seul coup. « Miss Langley? Je pense que vous avez manqué une partie du cours. Tout se passe bien...? Vous semblez fatiguée. » Je connais cette voix.. Une seconde, je vais réussir à mettre un visage sur ce timbre.. Mes yeux aidant, j’entrevois le visage de Law en face de moi. Et merde, je suis toute seule dans la salle, j’ai du rater la sonnerie. « Très belle composition, en tout cas. Pour quel instrument la destinez-vous...? » De quoi il parle, là ? Merde, c’est de mon bloc qu’il est en train de m’entretenir ! Oh non, il n’a pas le droit de plonger dans mon intimité comme ça. Rapidement, je le viens refermer et le ranger prestement dans mon sac pour éviter qu’il ne s’immisce plus dans ce qui ne le regarde pas. Il me faut quelques instants avant de recouvrer totalement mes esprits après un réveil aussi brusque. « Je ne sais pas si vous avez déjà passé un mois avec une côte fêlée et sans antalgiques, mais je peux vous assurer que ce n’est pas de tout repos. » Je suis clairement sur la défensive, mais après tout il me semble bien lui avoir déjà dit il y a quelques jours que j’étais convalescente ou quelque chose du genre. Ça ne lui fera pas de mal si j’essaie de le faire culpabiliser un peu, surtout après le sale coup qu’il m’a fait hier. Enfin, ça m’a permis de passer cette délicieuse nuit, cause de cette fatigue exacerbée, mais il n’a pas à le savoir. Mes prochains mots auront un ton bien différent, toujours hostiles mais on pourra sentir qu’ils sont bien plus.. comment dire.. sincères ? « Elle n’est pas finie du tout, et de toute façon elle n’est pas destinée à être jouée. Enfin je ne vois pas pourquoi je vous en parlerais, vous ne comprendriez pas l’entièreté de ses enjeux. » En l’état, ce n’est qu’une mélodie écrite sur du papier chiffonné, mais quand je rajouterai l’harmonie, elle prendra une dimension complètement différente, tout prendra sens et chaque note, chaque rythme, chaque appogiature deviendra indispensable et indescriptiblement résonnant. Peu importe l’instrument ou le timbre, ce qui est écrit sur cette feuille vibrera de la même énergie. awful	Heidi Langley Celebrity Âge : 20 ans Date d'inscription : 13/04/2019 Messages : 406


Sam 18 Mai - 17:43

- J’ai rien fait, c’est pas moi.. ! Pas le visage ! Voilà une réaction qui n'appartient pas à quelqu'un qui a une vie bien tranquille. Chose qui était déjà plutôt hors de propos, au vu du stock de la pharmacie qui réduisait comme neige au soleil à chaque fois qu'elle y passait. Elle manque de tomber de sa chaise. - Très belle composition, en tout cas. Pour quel instrument la destinez-vous...? Elle range aussitôt son bloc-notes, comme si Miles avait lu son historique DomeWeb. Décidément… Malgré ce qu'avait pu dire Lexy, apparemment, même avec le bon angle d'attaque, ce ne serait pas si simple de réussir à la faire s'ouvrir un peu. Il devait y avoir quelque chose qui la confortait dans ce mutisme, d'autant que, si c'était une carapace, elle devait commencer à être sacrément bien éraflée avec le nombre de blessure qu'elle se faisait à l'année. - Je ne sais pas si vous avez déjà passé un mois avec une côte fêlée et sans antalgiques, mais je peux vous assurer que ce n’est pas de tout repos. Elle devait parler de son manque de sommeil. Mais… Pourquoi diable serait-elle restée un mois avec une côte fêlée sans prendre d'antalgiques? Et surtout, sans bandage adéquat, limitant les mouvements du torse… Et tout en venant en cours? Ce n'était plus de l'inconscience, c'était une volonté de souffrir… - Il m'est déjà arriver de me fêler une côte, oui… Mais pourquoi diable ne pas avoir pris de traitement…? Miles ne rajouta rien. Il devait forcément y avoir une raison, aussi, inutile d'enfoncer le clou. Comme pour tout le reste, elle en parlerait - ou répondrait agressivement - si elle en avait envie. - Elle n’est pas finie du tout, et de toute façon elle n’est pas destinée à être jouée. Enfin je ne vois pas pourquoi je vous en parlerais, vous ne comprendriez pas l’entièreté de ses enjeux. Maintenant, elle reparle finalement de sa mélodie. Avec un "brin" de condescendance, propre à cette période de la jeunesse. Pas destinée à être jouée? Pourquoi pas. Ne pas en comprendre les enjeux? C'est certain, s'ils sont personnels. Et si c'est le cas, encore un cul de sac. Cette fille est décidément inapprochable… Miles commençait à se demander s'il ne perdait pas son temps. - Dommage. Maintenant que je vais reprendre la musique, quelque chose de nouveau aurait été un bon exercice. Il n'avait rien d'autre à ajouter. Si elle ne voyait pas pourquoi elle lui en parlerait, c'est que le tuyau de l'infirmière n'était pas si bon… Le simple thème de la musique ne suffirait pas à la dérider. Ou alors, c'était simplement lui-même qu'elle ne pouvait pas encadrer.	Miles Edgeworth Newcomer Âge : 29 Date d'inscription : 13/04/2019 Messages : 148


Sam 18 Mai - 19:08

Mauvaise herbe Miles « Il m'est déjà arriver de me fêler une côte, oui… Mais pourquoi diable ne pas avoir pris de traitement…? » Pourquoi est-ce que j’ai pas pris de traitement ? Il en pose de ces questions.. « Les médicaments, ça empêche de penser normalement, ça nous fait croire qu’on est à l’abri alors qu’on est juste encore plus vulnérable qu’avant. » On pense qu’en prenant un médicament, on va se sentir mieux, on va pouvoir effacer la douleur mais au final, ça ne fait que la reporter à plus tard si on ne fini pas par se bourrer de plus en plus de pilules, alors autant l’affronter en face, cette douleur, et garder la fierté de se dire que l’on est fidèle à soi-même. « Dommage. Maintenant que je vais reprendre la musique, quelque chose de nouveau aurait été un bon exercice. » Ah bon, ce mec est musicien ? Ou plutôt était musicien, d’après e qu’il me raconte. J’ai du mal à le voir jouer sérieusement de quoi que ce soit, il a dû faire quelques années de piano quand il était gosse et basta, il sait lire les notes, très bien, mais la vraie question est plutôt, est-ce qu’il sait les comprendre ? Ce quelque chose de nouveau, il parle bien de ce que j’ai écrit sur mon bloc ? « Ne vous méprenez pas, ce que j’écris n’a rien à voir avec une vulgaire étude technique, ce n’est pas un ‘exercice’ que l’on peut jouer juste pour se dérider les doigts. » Je recule sur ma chaise en croisant les bras. Je suis fatiguée, mais je ne peux pas me retenir de lui expliquer ma vision des choses. Les yeux fixés droit dans les siens, je poursuis, peut-être un peu trop emportée par mon sentiment. « On ne compose pas de la musique pour que les autres la jouent sans se poser de question. » Dans mon élan, je ressort le calepin que j’avais rangé quelques instants auparavant pour le feuilleter nerveusement sous son nez. « Toutes les notes qui sont écrites ici, elles ont un sens, un signification, si elles sont là c’est parce que quelqu’un a voulu dire quelque chose avec elles, il serait complètement absurde de vouloir les réduire à un simple ‘exercice’.. ! Les gens comme moi qui ne savent pas s’exprimer avec de jolis mots, de jolies phrases, et bien on trouve d’autres moyens de le faire, ce que vous traitez d’exercice, ce sont mes mots à moi. » Sans m’en rendre compte, j’avais commencé à hausser un peu le ton. Je prends un court instant pour regagner une voix plus tranquille avant de conclure. « J’aimerais juste que vous ne réduisiez pas ma musique à simplement des notes posées pour que ça sonne joli, c’est tout ce que je vous demande. » awful	Heidi Langley Celebrity Âge : 20 ans Date d'inscription : 13/04/2019 Messages : 406


Dim 19 Mai - 17:03

- Les médicaments, ça empêche de penser normalement, ça nous fait croire qu’on est à l’abri alors qu’on est juste encore plus vulnérable qu’avant. Miles eut une moue étonnée. Il n'aurait pas pensé une seconde qu'Heidi soit si mal dans sa peau qu'elle puisse en venir à se laisser souffrir de sa propre volonté. Les antalgiques ne servant évidemment pas à "faire croire qu'on est à l'abri", mais à calmer la douleur; cette même douleur dont elle se plaignait à l'instant et qui lui servait d'excuse à son manque de repos. Elle devait avoir eu une éducation particulièrement disparate, ou bien vécu un évènement traumatique, pour en venir à un tel raisonnement. Il n'était plus question pour Miles de se substituer au personnel qui pourrait réellement être d'une aide quelconque à celle qu'il voulait aider à retrouver les rails de sa vie, ou tout du moins de sa scolarité : un psychologue. Elle regarde le professeur avec une moue dubitative quand il parle de son ancienne carrière musicale. Voire avec un certain dégoût, comme s'il était impensable pour elle qu'un être tel que Miles puisse s'auto-proclamer capable de jouer ou de comprendre la musique. Sans s'en offusquer, celui-ci s'étonna de la réaction de la jeune fille, dont on lui avait dit qu'elle s'ouvrirait plus facilement en parlant de cet art. - Ne vous méprenez pas, ce que j’écris n’a rien à voir avec une vulgaire étude technique, ce n’est pas un ‘exercice’ que l’on peut jouer juste pour se dérider les doigts. Apparemment, il avait touché à une corde particulièrement sensible. Il était non seulement hors de question pour elle de rabaisser sa page de brouillon, écrite pendant un cours, à un simple exercice, mais elle considérait apparemment les études techniques comme "vulgaires". Probablement était-elle de ceux qui ne jurent que par les dons innés, et pour qui les efforts, les études et l'exercice n'étaient que les actes des hérétiques qui ne comprennent pas l'Art...? Elle avait pris une position défensive sur sa chaise, les bras croisés devant sa poitrine. - On ne compose pas de la musique pour que les autres la jouent sans se poser de question. Elle finit par ressortir de calepin qu'elle avait rangé, et feuillette toutes les pages comme pour montrer la profondeur de ses notes, comme si elle feuilletait un journal intime, en tâchant d'expliquer à son professeur l'importance de ses notes pour elle. Seulement, elle s'emportait au fur et à mesure de son explication dithyrambique. - Toutes les notes qui sont écrites ici, elles ont un sens, un signification, si elles sont là c’est parce que quelqu’un a voulu dire quelque chose avec elles, il serait complètement absurde de vouloir les réduire à un simple ‘exercice’.. ! Les gens comme moi qui ne savent pas s’exprimer avec de jolis mots, de jolies phrases, et bien on trouve d’autres moyens de le faire, ce que vous traitez d’exercice, ce sont mes mots à moi. Il avait pourtant trouvé son envolée particulièrement lyrique, pour quelqu'un qui "ne sait pas s'exprimer avec de jolis mots". Il n'avait jamais douté que ses tentatives de composition aient un sens pour elle, et à vrai dire, tout ce qu'il avait proposé de faire, c'était d'en jouer un morceau. Son erreur aura probablement été de "traiter" ses notes d'exercice, tout comme jouer pour la première fois un morceau compliqué depuis longtemps, aussi profond et plein de sens soit-il, aurait été un bon exercice. Il ne comprenait pas bien ce qu'elle entendait par "les gens comme moi". Les "Artistes"? Les âmes torturées? Les étudiants en musique? En tout cas, elle finit, quoi qu'un peu tard, à retrouver un ton plus calme. - J’aimerais juste que vous ne réduisiez pas ma musique à simplement des notes posées pour que ça sonne joli, c’est tout ce que je vous demande. » Miles laissa passer un silence, pour laisser à Heidi le temps de se rendre compte de l'impertinence dont elle avait fait preuve en haussant le ton après une simple phrase, aimable qui plus est. De plus... Quel était le problème à apprécier la musique dans son plus simple appareil, "des notes qui sonnent joli"? - ... Je vous prie de m'excuser, je ne cherchais pas à déprécier votre travail. Je vous demanderai cependant de ne pas vous emporter de la sorte. Il soupira. Décidément, elle ne lui laissait pas beaucoup de marge de manœuvre. - Je pourrais vous dire de ne pas dévaloriser les exercices de musique, ou les études techniques, qui sont à mon sens indispensables, mais vous me répondriez probablement d'aller me faire voir et de ne pas vous donner d'ordres. Avoir une passion est une très bonne chose, mais si vous n'êtes pas capable de la partager, Miss Langley, vous n'êtes pas plus avancée qu'un piano sans cordes. Miles espéra que son élève comprendrait l'image sans ressentir le besoin d'y répondre quelque exception bien sentie, de pianos électriques ou autres réponses aussi insolentes que hors-sujet. Mais il lui semblait que c'était là la façon dont elle fonctionnait. - Enfin, c'est entendu. Si tout ce que vous me demandez, c'est de ne pas réduire votre musique à quoi que ce soit, tout va bien; ce n'était ni mon intention, ni le résultat. Je vous laisse donc emmener votre carnet."Et asphyxier votre musique."	Miles Edgeworth Newcomer Âge : 29 Date d'inscription : 13/04/2019 Messages : 148


Ven 24 Mai - 13:15

Mauvaise herbe Miles Ça fait un moment déjà que j’ai fini de parler. Vu la tête qu’il me tire, il n’a pas dû beaucoup apprécier le ton de ma voix. Enfin, ça m’est égal, je ne vais pas m’écraser juste parce qu’il est professeur et moi élève. J’ai le droit d’avoir une opinion et de la défendre de la manière que je veux. « Je vous prie de m'excuser, je ne cherchais pas à déprécier votre travail. Je vous demanderai cependant de ne pas vous emporter de la sorte. » Il soupire, et moi je croise les bras, serrant mon bloc contre moi. Je n’avais pas l’intention de m’emporter au début, mais visiblement il n’y a que lui qui a le droit de faire des faux pas ici. Je n’en veux pas de ses excuses, je devine très bien qu’il n’est pas sincère le moins du monde et qu’il n’a pas compris le sens de mes paroles. « Je pourrais vous dire de ne pas dévaloriser les exercices de musique, ou les études techniques, qui sont à mon sens indispensables, mais vous me répondriez probablement d'aller me faire voir et de ne pas vous donner d'ordres. Avoir une passion est une très bonne chose, mais si vous n'êtes pas capable de la partager, Miss Langley, vous n'êtes pas plus avancée qu'un piano sans cordes. » Ah, ça y est, monsieur lâche son air de saint choqué pour reprendre sa attitude habituelle, hautaine et moralisatrice. Qui êtes-vous pour me dire ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, et même me dicter ma manière de voir la musique. A mon tour de soupirer au vu de la stupidité profonde de ses propos. Ce qui m’énerve le plus je crois chez ce professeur, c’est la manière dont il se débrouille pour toujours fermer le débat, comme si avec lui il n’y avait que sa propre vérité qui existait et que tout le reste ne valait rien. La fatigue ne doit pas beaucoup m’aider non plus à supporter ça. Je lui donnerai le respect qui lui est soit-disant dû le jour il arrêtera de me traiter comme une enfant turbulente et incapable. Si je le lui dit, je suis certaine qu’il me répondra qu’il me respecte mais que ce n’est pas réciproque, mais je commence à penser que l’on a pas la même définition du respect. « Enfin, c'est entendu. Si tout ce que vous me demandez, c'est de ne pas réduire votre musique à quoi que ce soit, tout va bien; ce n'était ni mon intention, ni le résultat. Je vous laisse donc emmener votre carnet. » Oh que oui je vais emmener mon carnet loin des planches nauséabondes de cette salle. Je le range furieusement de là où je l’ai sorti quelques instants plus tôt et tire sur la fermeture éclair de mon sac pour le fermer. Je me relève et le fixe droit dans les yeux. Je ne suis pas du genre à la boucler quand je pense avoir raison, peu importe dans quelle situation ça me met. « Ce n’est pas en recopiant le dictionnaire qu’on devient poète. » Mon ton état sec et assuré. Moi aussi je peux utiliser des métaphores. « Et je préfère mille fois être un piano sans cordes qu’un violon impossible à accorder. » A ces mots, je relève le menton fièrement et d’un geste rapide de la tête enlève les quelques mèches qui encombraient mon visage. Je passe dans le même temps les bretelles de mon sac et fini par croiser les bras en soutenant son regard. S’il ne dit rien pour me retenir, je serai partie d’ici quelques secondes. awful	Heidi Langley Celebrity Âge : 20 ans Date d'inscription : 13/04/2019 Messages : 406


Ven 24 Mai - 15:26

- Ce n'est pas en citant le dictionnaire qu'on devient poète. Et je préfère mille fois être un piano sans cordes qu’un violon impossible à accorder. Si le sens de la première phrase était incertain pour Miles - parlait-elle de sa métaphore, comme dans la deuxième? - la suite était plus claire. Pour elle, ils ne s'entendraient jamais, du moins, si elle donnait le même sens à l'expression "accorder ses violons". Puis, comme à son habitude maintenant, elle croisa les bras avec le menton en l'air, prête à partir. Il venait de lui dire qu'il la laissait partir, mais elle semblait attendre une réponse. Que rajouter à ça? Il se blâma, intérieurement, d'avoir été sur le point de demander au directeur de lui laisser endosser la casquette de professeur de musique, juste pour Heidi, sur les conseils juxtaposés de Lexy et Kelya. Finalement, cela ne se fera pas, dirait-on. Il la laissa quitter la salle, et retourna s'asseoir à son bureau. Tant pis. Ce n'était plus de son ressort. Il regarda son écran, et hésita un moment à envoyer un mail en interne à l'administration de l'Académie pour conseiller à Heidi de voir quelqu'un pour un suivi psychiatrique. Bah, à quoi bon? Elle était majeure et refuserait probablement de s'y rendre. Il considérait tout de même qu'il était au moins de son devoir de prévenir de la situation. Le directeur ferait suivre ou non l'information. Il soupira. Quelle journée de merde. Une sonnerie retentit, le prochain cours allait commencer. Il frotta son visage dans ses mains avant que les élèves ne rentrent. Des onzième années. - Bonjour. Aujourd'hui, nous allons commencer par un peu de poésie. Est-ce que quelqu'un connaît des auteurs anglais...? Oui, Calvin...?	Miles Edgeworth Newcomer Âge : 29 Date d'inscription : 13/04/2019 Messages : 148




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