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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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"Ne sont-ils pas... Charmants ?"

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Mer 10 Juil - 16:31
Kayn Vigothia, nouveau professeur de philosophie au N.E.S.T, sortait d'un cours.
Habillé de son habituel costume noir, 4 pièces, il s'avançait d'un pas calme en direction de la salle des professeurs.

Il pouvait bien avouer, maintenant, que sa reconversion d'ancien policier en professeur avait fait naître en lui quelques inquiétudes.
S'y prendre avec des malfaiteurs, ça allait. Avec de jeunes adultes... C'était de suite plus compliqué, encore plus quand on abordait un sujet aussi vaste que la philosophie.
De plus, il n'avait qu'une vague idée des connaissances acquises par les élèves.

Ainsi, chaque premier court était effectué de la même façon.
Présentation, évaluation des connaissances et focalisation de l'attention sur ce qu'était vraiment le cours de philosophie.

- Ne vous attendez pas à converser durant des heures. Bien que ce soit un cours de philosophie, nous voyons plutôt l'histoire de la philosophie.

Ca n'y coupait pas, les élèves prenaient un air blasé, de quoi rebondir sur pourquoi le savoir était important, par une petite métaphore.

- Imaginez que vous faites une bêtise, comme... Sortir à une fête alors que vos parents vous l'ont interdit. Connaître l'histoire des "évasions parentales" vous permet donc d'innover et d'éviter de vous faire attraper.

Puis, il s'arrêtait afin de préciser, au cas où, un large sourire aux lèvres.

- Notez bien que ceci est un exemple et que vous ne pouvez prétendre à une quelconque incitation de ma part. Le cas échéant, je me dégage de toute responsabilité. Vos actes, vos choix, votre moral.

Certains riaient, d'autres non. Les réactions étaient diverses et variées, permettant ainsi au jeune professeur de faire travailler son "flair de limier".
De voir qui ou non pourrait poser problème, mais aussi de voir les petits malins qui allaient le tester.

- Et merci à vous de ne pas utiliser vos mutations durant le cours, bien que vous en ayez très envie, M. XXX.

Oui, à chaque fois un petit malin essayait de faire une mauvaise blague.

Cette petite introduction passée, Kayn apprenait et échangeait avec les élèves pour savoir qui ils étaient.

Ce n'était pas forcément une introduction géniale, mais Kayn paraissait volontairement froid, perçant de son regard gris les élèves, adoptant une posture droite et sérieuse, parlant sur un même ton doux avec une pointe acerbe.
Néanmoins, il montrait une autre facette, lâchant une ou deux phrases à l'humour corrosif.
Sa cible ? Lui-même, un peu d'auto-dérision sur sa grande taille mettait les élèves un peu plus à l'aise.

Mais le cours était fini et Kayn décida d'aller faire une légère pause à la salle des professeurs.
Avec un peu de chance, il pourrait croiser Miles et continuer à sympathiser.

La salle était vide à son arrivée.
Kayn se dirigea donc vers son casier pour récupérer son badge et se faire un thé au distributeur. Il n'était pas d'une qualité excellente, mais c'était mieux que rien.

Seulement, en arrivant devant le casier, il remarque que son chapeau avait disparu. Cadeau de sa femme... Autant dire qu'il n'appréciait pas la disparition.

Il se mit alors à chercher dans la salle... Par terre, à côté des meubles, sur les chaises, sous la table, sous le manteau d'autres collègues, mais rien.

- Bon.

A tout hasard, il leva les yeux vers le plafond, pour trouver son chapeau pendu au-dessus du vide, maintenu par un fil au plafond.

- Que d'innovation, voilà quelque chose que l'on ne m'avait jamais fait.

Ironisa-t-il.
En effet, Kayn n'était pas très grand, encore moins pour un homme. Il paraissait presque chétif.
Il n'en était rien de cet ancien policier qui abordait une musculature sèche et faisait preuve d'une certaine agilité.
Mais aller savoir pourquoi, sa petite taille était sujet à moquerie. Ceux qui s'y risquaient ouvertement, avaient, bien souvent, déchantés lorsque Kayn les fixait de son regard glacial, avec une légère pointe de condescendance, aussi légère que sa petite taille, mais très convaincante.
Enfin bon, ceci était certainement sa malédiction, et après s'être assuré que personne n'était dans la pièce, il prit son élan, sauta, prit appuie sur la table et se propulsa à la hauteur du plafond, attrapa son chapeau et retomba sveltement sur le sol, comme un chat.

- J'espère qu'ils ne me l'ont pas abîmé.

L'origine de la blague ? Il n'en savait rien. Ca pouvait aussi bien être un élève qu'un professeur, la salle n'était pas verrouillée.
Kayn Vigothia
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Kayn Vigothia
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Mer 10 Juil - 17:19
Ce matin-là, tout semblait aller pour le mieux. J’avais passé la nuit en agréable compagnie, j’étais à jour dans mes corrections, et pour couronner le tout, Makhenzie avait accepté de se lever, au bout du cinquième rappels seulement. En somme, tout allait bien et j’étais disposée à passer une merveilleuse journée. Mes élèves n’auront donc pas à subir mon comportement changeant, et ils auront la chance d’assister à un cours vivant et énergique.

Voilà seulement quelques semaines que j’enseigne au NEST, et pour le moment, je n’ai pas à me plaindre, dans l’ensemble. J’ai la chance d’avoir quelques bons élèves qui me force à me surpasser quotidiennement pour les contenter. C’est une bonne chose pour moi, puisqu’il m’arrive d’être des plus paresseuse, à l’occasion.  

Enfin, pour résumé, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Après avoir bouclé un autre cours, plutôt très intéressant concernant l’ancien monde, comme j’aime l’appeler, j’allais désormais pouvoir profiter d’un bon café chaud en salle des profs. Non pas qu’il fasse froid, mais je dois avouer que j’ai une “presque” addiction au café depuis que j’ai dû assumer le rôle de mère, et celui d’étudiante. Dieu merci, mes parents étaient là, je crois que je ne m’en serais jamais sortis sans eux.  

Trêves de rêvasseries, je range rapidement le contenu de mon bureau dans cette petite sacoche en cuire qui ne me quitte jamais, et me voilà en route vers la salle des profs.

Sur le chemin, plusieurs regards se tournent vers moi. Cela provoque un sourire sincère et amusé sur mes lèvres, je me demande bien à quoi ils peuvent penser en me voyant. Je ne suis pas particulièrement bien habillée, mais assez bien pour laisser émaner une certaine classe de ma tenue. Une simple chemise blanche à manches longues et un jean serré de couleur bleu foncé, rien de bien affriolant, mais ça suffit amplement.

Alors que je ne suis plus qu’à quelques mètres de la salle des professeurs et de mon café tant convoité, voilà que mon regard se pose sur une rousse bien particulière, aux yeux bien particuliers. Makhenzie, évidemment. Être prof au NEST alors qu’elle est élève ici, j’espère que cela ne lui causera aucun tords... Après tout, les ados peuvent être de vraies raclures entre eux.

Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais continué à avancer tout en pensant à ma fille, et j’étais désormais juste devant l’encadrement de la porte. Mon attention fut soudainement par un mouvement rapide, et lorsque l’azur de mes yeux se pose sur la scène qui se joue à ma droite, un sourire amusé revient se placer sur mes lèvres. Tiens donc. Quel étrange spectacle, me dis-je à moi-même en regardant désormais cet homme, de petite taille, en possession de son chapeau.  

Outre sa taille, il se démarque aussi par son style vestimentaire très raffiné. J’ai déjà eu l’occasion de le croiser en salle des profs, ou même dans les couloirs. Nous n’avons jamais pris la peine de parler l’un avec l’autre, mais c’est peut-être le bon moment désormais. J’entre donc dans la salle, un sourire courtois que le visage.  

“Eh bien, il semblerait que vous avez été victime d’une mauvaise blague.” dis-je avec légèreté et sans aucune moquerie. C’est vrai, ces gosses sont terribles, et pas seulement entre eux, finalement.  

En m’approchant un peu plus, de sorte à déposer ma sacoche sur l’une des tables à disposition des enseignants, je m’aperçois que, effectivement, il n’est pas très grand. J’ai sûrement une dizaine de centimètre de plus que lui. Pour dire vrai, je ne suis pas petite, du haut de mon mètre soixante-quinze. Soudainement, comme un éclair, je me rappelle que nous ne nous connaissons pas. Mon dieu, Kaz, la politesse n’est pas en option.  

“Excusez-moi, je ne me suis pas présentée. Je suis Cassidy Kaerdan, enseignante d’histoire.” repris-je avec un peu plus de sérieux, en lui tendant la main. Cette fois, je suis face à lui, mes yeux bleus rencontre le gris des siens. Ses yeux sont d'une couleur peu banale, je dois l'admettre. Ils sont perçants, presque perturbant, si je n'étais pas aussi habituée a faire face aux regards qui sortent de l'ordinaire. Un sourire aimable orne à présent mes lèvres, tandis que j’espère qu’il soit réceptif à ma sympathie. En le croisant ici et là, dans l’établissement, j’ai pu remarquer qu’il semblait plutôt froid et réservé, je ne crois l’avoir vu sourire, ou discuter avec qui que ce soit. Peut-être n’étais-je pas là au bon moment, ou peut être que lui, il n’est pas du genre à sourire aussi facilement que d’autres.  

Mais tout, ça, je le saurais bien assez tôt.
Cassidy Kaerdan
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Cassidy Kaerdan
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Mer 10 Juil - 20:03
Consciencieusement, Kayn vérifiait que son précieux chapeau n'était pas abîmé.
Il n'avait pas particulièrement un attrait pour le matérialisme, mais cet objet, il y tenait énormément.
C'était le chapeau acheté lors de son premier rendez-vous avec celle qui deviendra sa femme, il y a une huit ans.
Un léger sourire au visage, tandis que les souvenirs de cette journée affluaient à nouveau dans son esprit. Un film d'horreur au cinéma, une promenade aux abords de la forêt, manger une glace, faire du shopping, manger au restaurant.
S'il avait eu un chapeau, elle avait eu un bracelet, de force, gravé de l'Yggdrasil, qu'elle portait toujours.

“Eh bien, il semblerait que vous avez été victime d’une mauvaise blague.”

Kayn émerge de ses rêveries, reprenant pied dans cette réalité. Il passa un coup de manche sur l'un des bords du chapeau tout en regardant son interlocutrice, qu'il reconnu comme Mme Kaerdan.
Il n'avait pas eu écho de son prénom.
Est-ce qu'elle l'avait vu ? Certainement pour faire ce commentaire. Voilà qui était dérangeant, Kayn avait une préférence à rester discret, c'est ce qu'il avait toujours fait.
Certainement une conséquence de son gêne turne. Et non, il ne pensait pas à sa mutation.

La femme s'avança alors, posant une sacoche en cuir sur l'une des tables.
Un court instant, elle sembla hésitante, avant de s'avancer de Kayn, le dépassant d'une bonne dizaine de centimètres.
Cela l'obligea à relever la tête, ce à quoi il était habitué.

“Excusez-moi, je ne me suis pas présentée. Je suis Cassidy Kaerdan, enseignante d’histoire.”

Nouveau dans l'établissement, il n'avait pas vraiment pris le temps de rencontrer tous ses collègues. Il n'avait pas non plus chercher à prendre ce fameux temps, y compris pour sa collègue qui lui faisait face.
Pourtant, il connaissait déjà son nom avant que celle-ci ne se présente : beaucoup de compliments parcouraient les couloirs du NEST sur la beauté de cette femme. Certains avaient, par ailleurs, fait l'objet d'une certaine vulgarité à la grance déception de Kayn.
Il devait reconnaître que cette femme était excessivement belle, et il était facile de comprendre pourquoi elle ne laissait pas les autres indifférents.

- Et un cruel manque d'imagination. Il aurait été plus intéressant, mais plus inquiétant également, de le retrouver aux bords d'une fenêtre des étages supérieures, ou encore sur le toit.


Il posa, à son tour, son couvre-chef sur la table et s'avança pour serrer la main de sa collègue.

- Enchanté de faire votre connaissance,  Madame Kaerdan. Je me présente à mon tour, Kayn Vigothia, professeur, particulier, de philosophie.

Oui, "particulier".
La plupart des professeurs étaient diplômés dans la matière enseignée, ce qui n'était nullement le cas de Kayn.
Il avait simplement un grand intérêt, voire passion même si on l’imaginait mal passionné, pour le domaine de la philosophie.
Un simple test avec le directeur, ainsi que la liste des sujets qu'il allait aborder en classe lui permirent d'avoir le poste.

- Sans vouloir vous offenser, votre identité ne m'était pas inconnue. Il semblerait que vous ayez une fâcheuse tendance à ne pas laisser un sentiment d'indifférence dans votre sillage, indépendamment de votre volonté.

Ce fût à son tour de sourire, sans aucune moquerie.
Et ce fameux sillage ne laissait ni les hommes ni les femmes dans cette non indifférence. C'était peut-être le seul bon point aujourd'hui : la nome n'était plus l'hétérosexualité mais la bisexualité.
Le monde avait enfin compris que chacun devait s'occuper de ses fesses, et de celles de son ou sa partenaire, sans se préoccuper des autres.

Est-ce que Kayn la draguait ?
On pouvait le croire, mais la bague à annulaire témoignait de son propre engagement. Si on le croyait honnête, il était simplement courtois.
Et amusé également.

- Puis-je vous proposer une quelconque boisson ? Un café peut-être ?

Même s'il n'avait pas cherché à se présenter à eux, il avait néanmoins prêté attention.
S'il ne se trompait pas, il lui semblait qu'elle buvait cette mixture que lui ne pouvait s'empêcher de trouver amer.
Et oui, l'origine surmontait parfois le goût personnel.
Kayn Vigothia
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Kayn Vigothia
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Jeu 11 Juil - 20:23
Il releva la tête, et après quelques secondes d’un silence qui se voulait plutôt compréhensif dans ce genre de situation, l’homme qui me faisait face se décida à prendre la parole, comme pour commenter la farce qu’on venait de lui faire.

-Et un cruel manque d'imagination. Il aurait été plus intéressant, mais plus inquiétant également, de le retrouver aux bords d'une fenêtre des étages supérieures, ou encore sur le toit.

Je dois admettre qu’il n’a pas tort, cette blague aurait pu être d’avantage poussée, mais cela aurait été tout de même bien plus risqué pour ce chapeau, qui a vue d’œil ne semble pas être de la camelote. Son petit commentaire me fit légèrement sourire, en coin, discrètement. Il n’avait pas l’air énervé, ni même réellement agacé. Cet homme semble savoir-faire preuve d’un calme olympien, voilà une bonne raison pour moi de le respecter.  

Finalement, son chapeau vint rejoindre ma sacoche sur cette simple table de bois, puis il se décide à saisir ma main. Je serre légèrement celle-ci, sentant le contact froid d’un anneau autour de son annulaire. Mon attention est rapidement attirée par cette froideur passagère, tandis qu’il se présente.  

- Enchanté de faire votre connaissance, Madame Kaerdan. Je me présente à mon tour, Kayn Vigothia, professeur, particulier, de philosophie.

Lorsqu'il se présente, deux choses m’interpellent. “Madame” et “Particulier”? Comment suis-je censé prendre cela ? Ai-je l’air vieille ? Ou simplement d’une femme mariée. Ah le mariage. Cette bonne blague, pensais-je. Je finis par redresse mon regard, pour retrouver le sien. Il va finir par me prendre pour une folle, si je continue de fixer nos mains de la sorte. En parlant de mariage, cette bague... Il s’agit sûrement d’une alliance. Retiens-toi, Kaz. Tout le monde n’a pas été meurtris comme tu l’as été. Et puis, s'il est heureux en tant qu’homme marié, c’est le principal.  

Mon éternel sourire revient illuminer mes traits, tandis que j’allais ouvrir la bouche pour lui demander en quoi est-ce qu’il était particulier ? Après tout, tous les profs de philosophie sont particuliers... à leur façon. Mais, il enchaîne trop rapidement, et me voilà avec les lèvres entrouvertes, l’air légèrement niais, cependant la suite de ses propos fait naître en moi, un intérêt immédiat.  

- Sans vouloir vous offenser, votre identité ne m'était pas inconnue. Il semblerait que vous ayez une fâcheuse tendance à ne pas laisser un sentiment d'indifférence dans votre sillage, indépendamment de votre volonté.


Mes yeux se plissent quelque peu, et je dois soudainement paraître bien plus sérieuse, bien plus intriguée. Il a entendu parler de moi ? Intéressant. Je ne suis pas peu fière de mon physique, sans pour autant être narcissique, disons simplement que je possède plusieurs atouts qui, comme il le dit si bien, ne laisse pas indifférent.  


Et voilà le sourire qu’il me tardait de voir. Le sien provoque le mien, et je me mets même à rire quelque peu, de façon mesurée tout de même. Voilà une façon très charmante de complimenter une femme. Je n’ai pas de rancœur envers les hommes, en général. Il n’y en a qu’un qui m’insupporte au plus haut point, cependant, il serait mentir que de dire que la plupart des hommes sont respectueux.  

Peut-être que je ne suis tombé que sur des abrutis, après tout, vu les lieux que je fréquente le soir, et l’alcool qui y coule à flot, ça ne m’étonnerait pas que tous ces porcs m’aient accosté en ayant bien plus d’alcool dans le sang que d’éducation et de respect.  

Je retire finalement ma main de la sienne, cette étreinte allait finir par être gênante si aucun de nous ne réagissait.  

- Puis-je vous proposer une quelconque boisson ? Un café peut-être ?



Et c’est apparemment le moment qu’il avait choisi pour me proposer de boire quelque chose. Oh. Mon café. J’avais presque fini par l’oublier, tant j’étais fascinée par cette rencontre. Enfin. Je me comprends. L’avoir vu bondir comme un chat pour décrocher son chapeau, ça avait eu le don de me faire perdre le fil de mes pensées. Le café était donc malheureusement passé à la trappe, mais... Enfin.  

- “Je dois avouer que je suis heureuse de marquer les esprits. Je ne me fais pas d’illusion, beaucoup d’entre eux ne se préoccupe que de ce qu’ils peuvent voir, et de ce que j’accepte d’exposer.” commençais-je à expliquer, en me dirigeant vers la machine, cependant, je ne le quitte pas des yeux, comme pour l’inciter silencieusement à me suivre. Mon sourire doux, toujours en place.  

- “Mais j’avoue que je préférais qu’ils se rappellent de mes cours, plutôt que de ma plastie, mais que voulez-vous... Les hormones. Enfin, concernant les étudiants, du moins.” repris-je d’un ton amusé, puis je me mets à rire de bon cœur, allant jusqu’à m’adosser contre le mur qui bordait la machine à boissons.

- “Cependant, je suis enchantée de même, Mr. Vigothia. Oh et, j’accepte volontiers un café, si gentiment proposé. Il est rare de rencontrer un homme avec autant de manière. C’est plaisant, je dois bien l’avouer.”  

C’est désormais à mon tour de la flatter, tout en restant courtoise. De toute façon, il est marié, et je me refuse à croire que je puisse être attirée par un homme de nouveau. Le père de Makhenzie a été l’exception qui confirme la règle.  

- “Et, je dois vous avouer que vous m’avez rendu curieuse avec cette histoire de “particularité” dis-je finalement, comme pour relancer le sujet. C’est vrai, je suis curieuse de nature. J’aime écouter et comprendre les autres et leurs histoires. Et, après tout... Je n’ai pas cours avant une heure, j’ai encore largement le temps d’apprendre à découvrir mon collègue au chapeau.
Cassidy Kaerdan
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Cassidy Kaerdan
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Lun 15 Juil - 15:24
Kayn avait bien conscience de l'hypothétique ambiguïté que sa gestuelle, et ses propos, pouvaient provoquer.
Il était sincère, aussi bien dans ses propos que dans son observation, vis-à-vis de cette femme qui s'avérait être une collègue, mais ça n'irait jamais plus loin.

En parlant d'observation, la succession d'émotions visibles sur le visage de Cassidy lui permit de cerner quelques points.
A priori, le "Madame" était à éviter. Bien que ça soit simplement une formule de politesse, elle était bien souvent perçue comme une sorte d'attaque vis-à-vis de l'âge ou une référence au fait d'être marié.
Pour le second cas, ne portant pas de bague à son annulaire, cela répondait à la question de Kayn.
Quant au premier cas... Peu importait son âge, elle était resplendissante et le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur elle.

L'autre point intéressant est que le terme "particulier" semblait avoir attiré son attention. Une brève mimique du visage, propre à la surprise ou à l'incompréhension.
Le corps avait son propre langage, différent des sons sortants d'entre ses lèvres.
Dans sa "quête" involontaire d'intégration parmi l'humanité, il avait dû se pencher sur le sujet. Cela lui avait permis de nourrir sa carapace, comme le fait de ne pas montrer sa peur, aussi bien par la voix que par le corps, lorsqu'on était victime, par exemple, d'une agression à but "matraquage de turnes".

- Sans vouloir vous offenser, votre identité ne m'était pas inconnue. Il semblerait que vous ayez une fâcheuse tendance à ne pas laisser un sentiment d'indifférence dans votre sillage, indépendamment de votre volonté.

L'expression change à nouveau, prenant des traits plus sérieux voire intrigués.
Il aurait pu être intéressant de déterminer l'élément qui avait provoqué une telle réaction, mais c'était se donner du mal pour quelque chose qui n'avait pas une grande importance.
Kayn n'était plus policier, après tout.

Leurs mains se relâchent, plus longtemps aurait fini par être assez gênant.

“Je dois avouer que je suis heureuse de marquer les esprits. Je ne me fais pas d’illusion, beaucoup d’entre eux ne se préoccupe que de ce qu’ils peuvent voir, et de ce que j’accepte d’exposer.”

Elle avait prononcé ces mots tout en se dirigeant vers la machine à café, sans quitter Kayn des yeux.
Cette gestuelle venait appuyer ses propos : Cassidy savait ce qu'elle disait et disait ce qu'elle faisait.
A tous niveau.
En comprenant cela, le sourire de Kayn s'agrandissait légèrement et il continua d'avancer, plaçant ses mains derrière son dos.

“Mais j’avoue que je préférais qu’ils se rappellent de mes cours, plutôt que de ma plastie, mais que voulez-vous... Les hormones. Enfin, concernant les étudiants, du moins.”


Oui, on pouvait laisser le bénéfice du doute aux étudiants.
Pour les adultes, c'était... Autre chose. Des choses qui pouvaient amener à des actes, malheureusement.

“Cependant, je suis enchantée de même, Mr. Vigothia. Oh et, j’accepte volontiers un café, si gentiment proposé. Il est rare de rencontrer un homme avec autant de manière. C’est plaisant, je dois bien l’avouer.”  


A son tour de le flatter, prolongeant ainsi le sourire de Kayn.
Il appréciait déjà cette collègue, grande et forte, qui savait ce qu'elle faisait et semblait, pour le moment, aborder les choses avec humour.
Bien entendu, ce n'était que la surface visible de l'iceberg, mais rencontrer deux personnes avec qui une certaine forme de courant passait, faisait sincèrement plaisir à Kayn.

"Et, je dois vous avouer que vous m’avez rendu curieuse avec cette histoire de “particularité”


Cette dernière réflexion transforme son sourire en un léger rire, tandis que la lueur habituellement froide de ses deux yeux gris se réchauffe légèrement.
Dans le même temps, il sort une carte à bitcoins de la poche droite de son pantalon.
Ceci était le moyen de paiement "officiel" pour les turnes, les humains ayant l'OmniPuce. Néanmoins, certains humains utilisaient également ce système de paiement parfois.

- Deux aveux alors que nous venons à peine de nous rencontrer. J'avais tendance à croire que j'étais plutôt efficace mais il semblerait qu'un nouveau record vient d'être atteint.

Le rire, nullement moqueur, contrastait fortement avec l'image glaciale que Kayn dégageait habituellement.
A dire vrai, depuis sa récente arrivée au NEST, Kayn avait légèrement baissé sa garde. De quoi sympathiser en toute courtoisie avec ceux qui osaient pénétrer dans cette fraîche tempête qui l'accompagnait.

Il inséra la carte dans la fente de la machine, puis chercha ensuite la touche pour envoyer le café.

- Quant à ma particularité, elle ne relève rien d'incroyable, même si je n'ai pas pour habitude de sauter au plafond pour récupérer un couvre-chef. Une récente reconversion professionnelle, suite à la naissance de ma fille. Outre cela, je n'ai pas de diplôme, simplement un niveau de connaissance assez conséquent pour pouvoir transmettre à nos chers élèves.

Il arrêta son doigt devant le multiple choix de café.
Expresso, allongé, cappuccino, avec sucre, sans sucre, etc.
Kayn avait uniquement croisé sa collègue dans les couloirs et sans café. Si ça avait été le cas, il aurait pu cerner plus facilement son choix, mais là il ne pouvait que supposer.
Ou demander.

- Un allongé sans sucre ?
Kayn Vigothia
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Kayn Vigothia
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Mer 17 Juil - 16:14
Mes sourcils se lèvent légèrement quand je l'entends rire. Je ne doutais pas qu'il était capable de se montrer souriant ou aimable, mais je dois avouer que c'est agréable de voir que je ne me suis pas trompé. Cet homme est tout à fait charmant. Son rire provoque un sourire fin sur mes lèvres légèrement maquillées, tandis que je continue de l'observer avec bienveillance. Son regard aussi a changé, il semble moins froid, moins répulsif.

Tandis qu'il fouille dans sa poche pour en sortir son moyen de paiement, je jette un coup d’œil sur mon Nanocom, qui était sur mon poignet, pour voir qu'une notification m'informe que j'ai un rendez-vous ce soir. Oh. Voilà une raison de plus d'avoir le sourire et de ne pas appréhender la journée.

- Deux aveux alors que nous venons à peine de nous rencontrer. J'avais tendance à croire que j'étais plutôt efficace mais il semblerait qu'un nouveau record vient d'être atteint. 

Je relève aussitôt la tête, dès lors que le son de sa voix sonne dans mes tympans. Encore un compliment ? Je vais finir par m'y habituer. Je rigole un peu, venant masquer, comme par reflex, ma bouche à l'aide de ma main, puis je glisse cette même main sur ma nuque, frottant doucement celle ci tandis que mon regard se pose sur le profil de Kayn. Un rapide coup d'oeil sur la machine me permet d'être rassurée : Mes collègues n'ont pas liquidés tout le café, et heureusement, ça aurait été suffisant pour me frustrer.

- Quant à ma particularité, elle ne relève rien d'incroyable, même si je n'ai pas pour habitude de sauter au plafond pour récupérer un couvre-chef. Une récente reconversion professionnelle, suite à la naissance de ma fille. Outre cela, je n'ai pas de diplôme, simplement un niveau de connaissance assez conséquent pour pouvoir transmettre à nos chers élèves. 

De nouveau, mon regard change de point d'intérêt. Me revoilà en train d'observer mon collègue. Tout ce qu'il vient de dire pique ma curiosité. Reconvertis, sans diplôme, et père ? Eh bien, il ne chôme pas. C'est impressionnant. La philosophie n'est pas un sujet sur lequel j'ai particulièrement été assidue, mais cette matière est étroitement reliée à l'histoire de notre monde. J'ai donc quelques notions, qui je dois l'avouer ne me paraissaient pas très claire lors de mon cursus d'étudiante, et dire qu'il a eu le poste sans même avoir de diplôme... Chapeau bas. Sans mauvaise blague.

-Un allongé sans sucre ?

Hein ? Quoi ? Je reviens subitement à moi, sortant de cette espèce de rêverie dans laquelle j'étais. J'hoche la tête de haut en bas, accordant le geste à la parole, en désignant mécaniquement ce que je voulais. Oui Kaz, c'est bon, je crois qu'il a comprit. J'ai vraiment besoin de ce café. Mon Q.I semble avoir chuté drastiquement.

- « Et donc, vous êtes père ? C'est formidable ! J'ai eu la même chance, il y a déjà pas mal d'année. Comment s'appelle votre petite ? » demandais-je avec une douceur indéniable dans la voix. J'adore les enfants depuis la naissance de Makhenzie. Ce que j'ai plus de mal à supporter par contre, ce sont les pleurs strident et aiguë que ces petites créatures peuvent produire. Makh était plutôt silencieuse, à cause de son Analgésie Congénitale. Mais, là n'est pas le sujet.

- « Je tiens à vous félicitez, obtenir un poste d'enseignant dans un établissement aussi prestigieux, sans diplôme, c'est... fantastique. Vous êtes sans doute quelqu'un de très cultivé et de très intelligent. C’est rafraîchissant de savoir qu'il y a encore des passionnés. » soulignais-je en zieutant de nouveau vers la machine pour voir que le café fumant était désormais en train de remplir le gobelet.

« Merci beaucoup pour le café, à charge de revanche. Accepteriez-vous d'aller prendre un verre avec moi, un soir, après le travail ? » demandais-je en replaçant mon regard d'un bleu très clair sur lui, avec ce même sourire aimable et doux dont j'ai le secret.

- « En toute amitié, évidemment ! » repris-je presque aussitôt. Ma proposition aurait pu sembler étrange, et être mal interprétée. Ce qui serait plutôt dommage vu mon orientation sexuelle, et nos vies respectives. Ne fais pas tout foiré, Kaz. Après ces mots, je me met à rire, de manière quelque peu gênée.

- « Veuillez pardonner mon attitude, je crois que j'ai vraiment besoin de repos. » murmurais-je à demi voix, un peu comme ci je ne voulais pas que cela se sache.
Cassidy Kaerdan
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Cassidy Kaerdan
Âge : 34 ans
Date d'inscription : 09/07/2019
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