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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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Pills feat. La Romani

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Jeu 7 Nov - 16:48

Pills

La Romani

Pills feat. La Romani Giphy


Allez, le tout c’est de ne pas y penser, je suis plus forte que ça. Tout ce qu’il me faut, c’est juste de quoi occuper mon esprit un peu plus longtemps. Allez, je demande pas grand-chose quoi, juste une petite diversion pour permettre à mon imagination de voyager ailleurs que dans les tréfonds de ma conscience. Allongée sur mon lit en sous-vêtements, je jette un coup d’œil sur ma table de nuit dans la pénombre de ma chambre que je n’ai pas quittée depuis des heures, peut-être même des jours. L faible faisceau de lumière provenant des stores mal fermés dévoile une plaquette de médicaments que je savais déjà vide. Je ne compte plus le nombre de comprimés que je prends, mais ils m’aident à aller mieux. Non, ils m’aident à ne pas aller moins bien.

Je retire mes écouteurs, quittant de ce fait mon paysage de notes bleues et de rythmes acidulés pour un retour à la froide réalité du monde des humains. Tout en me frottant les yeux, je m’approche de ma commode, dont un des tiroirs contient quelques autres boîtes de ces antalgiques opiacés amassés durement à force de passages répétés à l’infirmerie du NEST. Le sol de la pièce est recouvert de papier maculé d’essais infructueux d’extérioriser mes démons par la composition que je n’hésite pas à piétiner indifféremment pour arriver devant ma boîte de Pandore. Son ouverture est suivie d’un vertige intense, comme si le monde s’effondrait autour de moi.

Le tiroir est vide, il ne reste rien. Pas une plaquette, pas un cachet, rien d’autre que l’air renfermé de ma chambre close. Je recule instinctivement et m’assois sur mon lit pour ne pas tomber de désespoir. J’ai avalé le dernier cachet il y a quelques minutes, ou un peu plus peut-être, je ne sais pas, mais j’étais persuadée en avoir encore. Je me blâme intérieurement d’avoir été aussi stupide de penser que j’en avais une réserve inépuisable, et serre les poings pour m’aider à contenir les larmes que cette nouvelle me donne envie de verser. Je suis perdue, je ne sais même pas quelle heure il est, et je ne sais pas quoi faire. Les sueurs froides qui me gagnent m’intiment l’idée d’aller prendre une douche, ce que je m’empresse d’aller faire ; ça me donnerai peut-être l’élan de sagesse nécessaire pour savoir la suite des opérations.

Aller faire des courses et trouver de quoi manger, voilà pour quoi je suis sortie de mon état végétatif. J’ai attrapé les premiers vêtements que j’ai trouvé en boule par terre dans ma chambre et suis sortie en quête de distraction, et à défaut d’en trouver, de nourriture. Ca fait deux jours que je n’ai pas mangé je crois, et mon estomac me fait clairement comprendre que le traiter de la sorte n’est pas recommandé. Alors voilà, je sillonne les rues en quête d’un magasin ; je ne connais pas beaucoup le quartier, j’ai emménagé ici il y a peu de temps et les sorties n’ont pas été nombreuses depuis ce soir là.

Au détour d’une rue, j’aperçois enfin le néon d’une enseigne de supermarchés. C’est parfait, c’est ce que je cherchais, je vais acheter un ou deux plats tout faits et remonter rapidement chez moi. Les mains dans les poches, le regard hagard et le dos courbé, je me précipite presque vers l’entrée du magasin qui se situe.. juste à côté d’une pharmacie. Mon regard souligné de cernes violacées glisse sur la vitrine sans que je ne puisse rien y faire, et mon corps le suit lâchement, s’arrêtant au niveau de la vitre. Pâle en tremblante, je fais vraiment pitié à reluquer les étagères pleines de précieuses friandises pour qui sait les apprécier. Seul problème, sans ordonnance, jamais je ne pourrai m’en procurer. Et comment avoir une ordonnance ? Je ne le sais que trop bien, mais ça implique que je repeigne mon corps de bleu, ce qui ne saurait faire avancer ma thérapie hebdomadaire, seule clé de ma délivrance.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Ven 8 Nov - 11:34
Il devait être dans les alentours de seize heure, quand je me décida enfin à bouger de son lit.
Ma matinée avait été compliquée, j'avais peu dormis et n'était pas aller en cours, j'avais promener mon chien et avais couru avec ce dernier pendant plus d'une heure.
Au moins, même si je ratais mes études, je pourrai toujours me pencher sur un job plus physique ou me demandant un certain physique. D'ailleurs le photographe ne m'a toujours pas recontactée. J'espère que ce n'était pas de fausses promesses jetée dans le vent.

Sans savoir pourquoi, je me rendis compte que j'avais faim, mais je ne voulais pas manger les espèces de rations immonde du pensionnats, de toute manières elles finissent souvent dans l'assiette de Seth.

Je ne pouvais pas attendre plus longtemps, mon ventre gargouillait de trop, j'ouvris ma boîte à musique, puis dévissai le socle; et en sortie une carte à puce rechargeable, il y en avait deux autres en dessous mais je devais les laisser là. C'était mes économies, je les rangent puis j'enfile un legging un sweat noir et des baskets, j'ajoute une touche sobre de mascara, puis j'ouvre ma porte.

Lorsque je la referma j'entendis Seth couiner, bon tant pis, il pouvait rester seul une heure ou deux. Je ne pouvais de toute façon pas le prendre avec moi, il est bien trop effrayant pour les pauvres commerçants et même les habitants, mais pas tous, j'avais déjà entendus quelqu'un dire qu'il mangerait même un chien mutant tant il avait faim, mais se mesurer à Seth.. C'était du suicide, et se mesurer à Seth, c'était se mesurer à moi, donc double peine.

La question est désormais.. de quoi j'ai envie ? Pour le savoir rien de mieux que d'aller à une supérette,il y en a une à quelques rues d'ici. Je déambule dans la rue en extirpant mon collier, "putain.. il commence à rouiller", j'aurai jamais assez pour le refaçonner. Il fallait vraiment qu'elle gagne de l'argent de façon régulière, pas comme une vendeuse à la sauvette qui se fait de l'argent en volant, en récupérant et en revendant tout ce qui pouvait l'être.

Je continuais de marcher en direction du magasin quand soudainement j'entendis un sifflement, agacée par ce genre de comportement, je me retourne puis jette un regard froid en direction du turne m'ayant sifflé.

- Ç’kemi, i imi motra.

Je me détend, c'est sûrement une connaissance, ma colère retombe aussitôt qu'elle était montée et mon regard redevient neutre.

- C'kemi, cfare doni ?

- Sa ёshtё krim, ju lutem ?

Le coup du forfait, il croit vraiment que je vais lui filer mon nanocom pour qu'il se barre avec en courant..

- Non désolée, j'ai rien. Mirupafshim.

Je me retourne et trace ma route, avant qu'il se vexe et qu'il cherche à me dépouiller, je suis pas d'humeur à ça aujourd’hui. Je l'entend cracher un juron, mais je suis déjà assez loin de lui pour ne pas me sentir menacée.

En arrivant au bout de la rue, je distingue la devanture d'une pharmacie, devant est postée et une jeune blonde qui guette la vitrine, sûrement une fille qui a honte d'aller chercher des préservatifs à l'intérieur.

Je rentre dans le magasin et me dirige vers les produits "de luxe" enfin, ce n'était pas du luxe, mais c'était ce qu'il y avait de meilleur en boutique, des sortes de croquettes à la viandes de poulets sont là, je les achète et les fais décongeler dans le micro-onde de la supérette, je m'enfile tout le paquet en moins de deux minutes après l'avoir payé avec ma carte. Je me prend aussi une bière puis je ressors en lâchant le paquet de kibble dans la poubelle disposée à l'entrée du magasin.

Sur ma droite se trouve la blonde de tout à l'heure, en l'avisant un peu plus, je me rend compte qu'elle a une sale mine, elle a l'air crevée, son dos est courbée, elle est pâle.. Mes yeux se rivent là ou les siens sont posés.. Des analgésiques ? Pourquoi en acheter en pharmacie alors qu'on pouvait en trouver dehors si on savait chercher.. certes c'était plus coûteux.. mais au moins pas besoin d'ordonnance et pas de communication de données à l'Etat.

Je décide donc de m'approcher d'elle doucement, si elle est en manque elle pourrait se montrer agressive, je reste un peu sur mes gardes.

- Hey ma jolie, tu cherches quelque chose ? Ça doit faire au moins dix minutes que t'es plantée devant la vitrine ?
Lune Idrizi
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Lune Idrizi
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Sam 9 Nov - 14:07

Pills

La Romani

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Je passe et repasse dans mon esprit tous les moyens possibles et inimaginables pour me permettre de me procurer un sursis de quelques comprimés. Peu à peu, alors que mon regard se perd de temps à autres sur le reflet du balais de la foule sur le verre, mes idées noires refont surface. C’est ironique de se sentir aussi seule et isolée en vivant sous un dôme qui rassemble la quasi-totalité de la population mondiale et dont il est impossible de sortir. L’atmosphère est étouffante, et le fait de respirer le même air que les personnes que je rêve d’oublier est symboliquement insupportable.

« Hey ma jolie, tu cherches quelque chose ? Ça doit faire au moins dix minutes que t'es plantée devant la vitrine ? »

Je sursaute, m’écartant par réflexe de la vitrine. Je heurte quelqu’un sans le vouloir, il ne s’arrête pas, se contentant de m’insulter en traçant sa route. Je n’ai même pas la capacité ni l’envie de répondre à ses jurons. Il y a quelques semaines, j’aurais très certainement haussé le ton, et quelques semaines encore dans le passé, pu provoquer une bagarre rien que pour ça, mais pas là. Là, j’ai baissé les yeux et me suis écartée à nouveau pour revenir à l’endroit même d’où je suis partie ; un spectacle bien misérable pour celle qui vient de m’interpeler et à qui je me rend compte que je n’ai pas répondu.

Je lève un instant les yeux vers elle avant de m’adosser au mur le plus proche, non sans tâtonner un peu. Elle est jeune, une fille, brune, peut-être un peu plus grande que moi, de grands yeux marrons. Qu’est-ce qu’elle me veut déjà ? Je n’arrive pas à la cerner. Ses mots semblent attentionnés, mais j’ai l’impression qu’ils cachent un sous-entendu bien moins philanthrope. Je rentre mes mains dans mes poches pour cacher leur tremblement paranoïaque et tente de lui répondre d’une voix faiblarde.

« Non, je.. je cherche rien, j’ai juste cru reconnaître quelqu’un à l’intérieur. »

Crédible ? Pas vraiment. Mais c’est peut-être mieux que d’avouer à une complète inconnue que j’ai la boule en ventre rien qu’à penser que d’ici quelques minutes les effets du dernier comprimé vont s’estomper en me laissant en proie à la tourmente.


Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mer 13 Nov - 15:42
Elle se retourne vers moi, elle a vraiment une sale mine. La tête de la fille qui se fait quitter le jour de son mariage, ou celle de quelqu'un qui n'a pas dormis depuis deux jours. Son regard est sombre, et ses yeux bleus reflète une sorte de vide, étrange, les yeux bleus sont pourtant réputés pour être expressif.
J'espère que c'est pas une camée de type agressive, auquel cas, je regretterai immédiatement de l'avoir approchée. Elle sursaute en entendant ma voix puis bouscule sans le vouloir un passant, cet enfoiré se met à l'insulter en continuant sa route, elle ne réagit visiblement pas, elle a l'air molle, chiffonnée, moi, je déteste les insultes gratuite, je suis loin d'être une justicière mais elle l'a vraiment pas fait exprès.

- Ta gueule, vieux con !

Bon, je sais pas si j'ai bien fais, j'espère qu'il va pas se retourner pour m'en mettre une, mais bon, j'imagine que c'était justifié. Les gens comme ça qui se pensait intouchable car la personne sur qui ils se permettent d'aboyer se trouve être une femme affaiblie.. C'est lâche. Minable.. Ça faisait remonter mon sang chaud et ma haine du monde.
Je replace nerveusement mes cheveux, je sais pas pourquoi, mais me toucher les cheveux ça me détend, je place un doigt dans une de mes mèche et je le fais tourbillonner pensivement, reprenant mon calme, la fille à qui elle avait adressée la parole semble toujours autant perturbée, mais elle finit par sortir de son mutisme.

« Non, je.. je cherche rien, j’ai juste cru reconnaître quelqu’un à l’intérieur. »


Alors ça, c'était un mensonge. Très mauvais, d'ailleurs, ça confirme possiblement ma thèse selon laquelle elle a un lendemain de soirée difficile, si elle est devant cette vitrine c'est peut être qu'elle cherche des médocs qu'elle ne peut se procurer sans ordonnance.. Ou peut être qu'elle se pense enceinte et qu'elle hésite à aller chercher un test de grossesse ? Beaucoup de fille ont honte ou ont une appréhension à ce niveau là.. Enfin c'est ce qu'on m'avait raconter, et j'imagine que c'est vrai.

Je jette quand même un coup d’œil à la vitrine de la pharmacie, a l’intérieur, trois personnes, un couple de jeune, et une vielle femme qui venait de rentrer.

- J'suis pas policière, mais y'a que trois personnes dans la boutiques, et le temps que j'aille chercher ma bouffe et que je ressorte, tu étais encore devant.. T'as pas l'air super bien, c'est ça qui m'a interloquer, et c'est pour ça que je t'ai demandée si tu cherchais quelque chose.

Je pris mon petit pendentif représentant un aigle à deux tête, plaqué argent et un peu rouillé, si elle avait un peu côtoyer les bas quartiers, elle saurait d'où ça vient. Quoi qu'elle cherchait je pourrai sûrement lui trouver un bon remontant, ou quelque chose pour la faire planer et dormir.. et ainsi me faire un peu d'argent de poche.

- Je suis pas quelqu'un qui juge non plus, si tu veux savoir. Et si j'peux aider, je le fais c'est tout.

Aider n'était pas le mot, je ne suis pas une samaritaine, mais des fois il faut savoir "se vendre" un peu, histoire d'entamer une discussion convenablement.
Je continue de lui détailler le visage, elle me rappelle vraiment quelqu'un, c'est comme si je l'avais déjà vue quelque part.
Lune Idrizi
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Lune Idrizi
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Jeu 14 Nov - 13:12

Pills

La Romani

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Évidemment, elle regarde à l’intérieur pour vérifier. Pourquoi est-ce que de nos jours, plus personne ne se croit sur parole ? En plus ça n’a pas l’air d’être une commode celle-là, vu comment elle s’est énervée contre le type qui m’a bousculée. Ce genre de choses arrive toutes les cinq minutes et le mec était déjà loin alors ce qu’elle a fait ne servait strictement à rien, juste à passer sa colère. Ma psy m’a dit que je devais m’éloigner des gens qui pourraient avoir une mauvaise influence sur moi et mon rétablissement, et cette nana en fait clairement partie.

« J'suis pas policière, mais y'a que trois personnes dans la boutiques, et le temps que j'aille chercher ma bouffe et que je ressorte, tu étais encore devant.. T'as pas l'air super bien, c'est ça qui m'a interloquer, et c'est pour ça que je t'ai demandée si tu cherchais quelque chose. »

J’arrive toujours pas à savoir ce qu’elle me veut. Bien sûr que j’ai pas l’air bien, c’est presque écrit sur mon visage en grosses lettres, et bien sûr qu’il faut pas être diplômé de l’école de police pour deviner que j’ai menti. Je veux dire, généralement ça suffit à éloigner les gens ; ils comprennent qu’on se fiche d’eux, ils se vexent et s’en vont sans demander plus de détails, c’est comme ça que ça marche normalement. Alors oui je cherche quelque chose, mais je ne sais même pas quoi.

Un moyen d’aller mieux ? Un moyen d’oublier qu’aux yeux de la société je suis juste une déséquilibrée ? Que je ne suis pas normale ? Ou peut-être un moyen de me sortir de cette addiction que je refuse d’assumer ? Ou tout simplement un moyen de plonger encore plus à l’intérieur en me procurant encore plus de ces médicaments qui pourtant me font de moins en moins planer ?

« Je suis pas quelqu'un qui juge non plus, si tu veux savoir. Et si j'peux aider, je le fais c'est tout. »

Je doute fortement qu’elle puisse m’aider, peu importe la chose que je choisis de chercher. Je relève les yeux en m’apprêtant à l’envoyer paître aussi cordialement que mon état actuel me le permet, mais mon regard capte le pendentif qu’elle me montre avant d’avoir pu atteindre son visage. C’est un symbole notoire quand on a déjà mis les pieds dans la bordure. Je recule d’un pas, un peu par réflexe en affichant un air certes un peu craintif mais aussi très désapprobateur.

Alors elle fait partie de cette espèce de mafia qui terrorise des secteurs entiers de la bordure ? De ce que j’ai entendu dire sur eux, ce ne sont qu’une bande de voyous ultra-violents qui ne cherchent que le profit et se servent d’un livre vieux de plusieurs siècles pour justifier leurs actes inhumains. Ils s’adorent eux-mêmes, et sont bien les seuls à s’aimer puisque tous les bordeux que je connais, qu’ils m’apprécient ou pas, les haïssent et les évitent le plus possible. Je me souviens avoir même déjà vu dans les galeries que j’ai visité des œuvres détournant et dénonçant ce symbole qui n’inspire que crainte et mépris.

Je me secoue légèrement la tête, comme pour essayer de démêler les soupçons justifiés de ma paranoïa naissante. Maintenant que je sais à quelle catégorie de personnes la rattacher, et bien que je n’aime pas ranger les gens dans des catégories, ses mots sonnent d’une tout autre manière. Dans un éclair de lucidité, je me rend compte que ce qu’elle veut faire, c’est m’aider à sombrer encore plus et profiter de moi, alors je m’empresse de lui répondre avant que le manque ne me fasse me raviser et qu’elle ne me mette trop mal à l’aise à force de me dévisager.

« T’es sûre que tu veux m’aider ? C’est pas vraiment ce que dis ton collier. »


En plus il est à moitié rouillé ; c’est du fer peint, même pas du vrai argent. La honte. J’espère pour elle qu’elle ne l’a pas payé cher, sinon ça voudrait dire que l’égoïsme de ces gens là dépasse ce que j’imaginais.

« Je préfère encore me faire crucifier au NEST ou à la FATE plutôt que prendre ce que tu veux me fourguer. »



Heidi Langley
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