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Rumeurs

Aux informations de Central News, les images de la manifestation mettaient en scène trois élèves et un professeur du NEST. Kelya, Skye, Heidi et Kayn. Leur implication est inconnue, mais les images ont beaucoup tourné, difficile de les manquer.
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On parle également, parmi les victimes, d'un turne avec deux rangées de dents pointues. Violent, proche des milieux terroristes, il est annoncé qu'il trempait dans plusieurs réseaux de trafic d'enfants. Des photos ignobles ont été retrouvées sur son nanocom et de l'ADN sur ses dents, prouvant qu'il s'adonnait au cannibalisme.
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Depuis la manifestation, les turnes sont très restreints dans leurs droits civiques. Couvre-feu, certains magasins interdits, plus de présomption d'innocence... Une atmosphère étouffante s'est emparée des rues. Heureusement, au NEST, il n'en paraît rien, pour les pensionnaires.
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Au NEST, on raconte dans les couloirs qu'il se passerait quelque chose entre le prof d'anglais et l'infirmière... Ils sont faits pour s'entendre, aussi calmes et posés l'un que l'autre...
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L’œil du cyclone feat. Zack

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Sam 18 Mai - 23:58

L’œil du cyclone

Zack

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

         Ma journée au NEST est enfin terminée, c’est pas trop tôt. Ce soir je ne travaille pas, mais de ce que j’ai pu comprendre, Kelya si, ou dans tous les cas, je crois que je dois passer la soirée seule. Tant pis, après tout me retrouver un peu seule ne me fera pas de mal. J’irais bien dormir, mais l’envie n’est pas là, j’ai l’impression que ces cours me font passer à côté de la vraie vie, alors je préfère la vivre au détriment de mon sommeil manquant.

Je suis rentrée dans mon cagibi histoire de poser mes affaires et tenter tant bien que mal d’arranger ma tête de déterrée. Cette tentative désespérée de maquillage me donne plus l’air d’une gothique qu’autre chose, mais soit, ça fera bien l’affaire, surtout au vu de mon accoutrement, noir dans son intégralité. Au moins je reste cohérente, c’est déjà ça.

Je suis donc de sortie ce soir, mais reste à savoir où.. En attendant de trouver une idée lumineuse, j’allume mon ordinateur ; peut-être les réseaux sociaux apporteront-ils une réponse à mon questionnement ? Ça m’en a tout l’air. Sur le domeweb, Elke fait partie de groupes un peu underground d’artistes ou même plus généralement d’anarchistes où circulent diverses informations telles que l’appel à la manifestation que j’ai vu passer plus tôt dans la journée, ou encore ce qui m’intéresse ce soir : l’ouverture d’une galerie d’art aussi clandestine qu’éphémère dans la bordure.

Me voilà à l’adresse annoncée, les aiguilles de ma montre pointant presque huit heures du soir. Le bâtiment est délabré, certainement laissé à l’abandon depuis une petite décennie. Aucun doute, je suis au bon endroit. Je m’approche de la porte close et frappe deux coups discrets. La porte s’entrouvre, attendant quelque chose de ma part afin de pouvoir me laisser passer.

« Est-ce que j’ai vraiment l’air d’une flic ? »

On n’est pas dans un film, les mots de passe c’est bon pour les ringards. Il suffit de montrer patte blanche et on nous laisse rentrer, ces gens là ne sont pas sectaires. Enfin, si, un peu, mais je n’ai pas le type riche et citadin qu’ils ont en horreur ni la stature d’un poulet mal déguisé. Je comprends d’ailleurs plutôt bien pourquoi il y a tant de méfiance envers la police ici. Déjà que l’occupation du bâtiment est illégale, si en plus ils entraient et trouvaient tous ces gens shootés à des substances toutes plus psychotropes les unes que les autres, personne ne sortirai de cet endroit ailleurs que dans un fourgon avec des barreaux aux fenêtres. Dans la bordure, on ne fait pas vraiment de distinction, et en ce moment plus que jamais. Les mouvements pro-turnes sont vus comme terroristes et chaque prétexte est bon pour éradiquer ce mal à la racine, quitte à, par exemple, s’en prendre à des réunions clandestines mais bien inoffensives, à part en terme d’idées qui dérangent les gens de la haute.

Je pousse un soupir alors que la porte s’ouvre en entier, me permettant de m’engouffrer rapidement dans les méandres de l’immeuble en ruine. On me salue de la tête pendant que j’avance doucement dans l’édifice. Les cloisons démolies ça et là forment un labyrinthe qu’il est très agréable de suivre. Mon regard se porte sur un tag, dans le coin d’une pièce. Je m’assois sur le béton brut et admire l’œuvre qui me fait face dans ce silence clérical.

Un œil, simple, dont l’iris argenté semble brûler et et éclairer se sclérotique noire, dont les larmes semblent incapable d’éteindre l’incendie qui le ronge. Les interprétations sont multiples, mais j’aime comme elles se rejoignent toutes sur cette idée utopique de révolution.

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Heidi Langley
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Heidi Langley
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Dim 19 Mai - 1:06
Il avait eu des ordres.

Zack regardait le bâtiment en ruines, une clope à la main, tandis qu’un flic s’approchait de lui discrètement.

"On est prêt, inspecteur."

Aucune réponse, du moins… Pour le moment.
C’était bien la première fois que l’on donnait, à Zack, la responsabilité de mener tel assaut dans la bordure. Le commissariat principale C-4 avait même déployé une unité d’intervention des forces spéciales.
D’un air amer, il repensait aux derniers évènements qui l’avaient mené jusqu’ici.
La découverte du corps de « Betty », la « résolution officielle » de l’enquête par ses soins, en arrêtant le « coupable », à mettre entre des guillemets, soit le Docteur Andreï. Chirurgien réputé du Central Hospital.
Mais tout ceci, et Zack en était convaincu, ça n’était que de la poudre aux yeux. Il avait lui-même participé à ce jeu. Le véritable coupable était quelqu’un de bien plus puissant… Lexy Sanders, rien que cela. « Miss Dôme », la fille d’une des plus, si ce n’est la plus, puissante de Central Point.
Mais voilà, malgré la résolution de l’enquête, il y avait eu émeute dans la bordure. Elle avait pu être contenue mais à un sacrée prix. Beaucoup de blessés chez les flics, même des morts. Zack n’était pas en reste. Il avait des problèmes à son tympan gauche tandis qu’une cicatrice lui barrait la joue.

Habituellement, on aurait laissé les turnes effectués leur petite « galerie clandestine ».
C’était en effet ce qui était en train de se tramer dans l’immeuble qu’il observait. Mais le SRG, le Service de Renseignement Général avait été clair, il y avait des meneurs de l’émeute là-dedans.
Ses collègues étaient remontés contre les turnes et prêt à en découdre. Pour sûr que ça allait sentir la bavure ce soir, à un moment où à un autre… Il allait y avoir encore quelques blessés graves, si ce n’était pas quelques morts.

Le colosse n’avait même pas besoin de se poser la question du « pourquoi lui » ?
Même s’il était flic, les turnes avaient un certain respect pour lui. Ils voyaient bien qu’il essayait de résoudre les affaires non élucidées des mutants.
« Petit coup de com », en quelque sorte… Qui n’allait pas l’aider dans la suite des évènements.
Zack avait donc tout intérêt à limiter la casse.

Cigarette finie, il la jeta au sol tout en se tournant vers l’homme.
- Bien. Rappelez à vos hommes qu’aucun tir à balle réelle n’est autorisée. Je ne veux pas de morts, compris Sergent ? Le premier qui fait une bavure de ce côté-là, il aura affaire à moi… Et ça sera pas dans un bureau.

L’officier acquiesa et retransmit à nouveau l’ordre dans sa radio.

- Mettez-vous en place et attendez mon ordre pour intervenir.


Dernier ordre donné, Zack s’avance vers la porte de la bâtisse, vérifiant que sa matraque et son DED étaient facilement accessibles. Ils l’étaient, tout comme son beretta mais l’ordre valait également pour lui.

Il toqua à la porte qui s’entrouvrit.
Sans crier gare, il en profita pour y balancer un énorme coup de pied dedans.
Un choc, un gémissement de douleur, quelqu’un qui tombe.

Zack entre, sa plaque à la main, bien en évidence.

- Police ! Que personne ne bouge, le bâtiment est encerclé.

Zack Nelvas
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Dim 19 Mai - 2:05

L’œil du cyclone

Zack

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

         Ça fait combien de temps que je suis assise devant ce mur.. Je ne sais pas, mais j’ai l’impression que l’ambiance a changé quand je relève la tête et que je regagne peu à peu conscience de ce qui m’entoure. Là où les gens parlaient de leurs rêves et aspirations pour la ville, je les entends maintenant discuter de leurs craintes et frayeurs. Une vague de négativité s’était abattue sur l’édifice en ruines. J’entends parler de plein de choses, de bavures lors d’une manifestation il n’y a pas longtemps, et surtout du cas de cette gamine turne complètement mutilée par un chirurgien de la haute. J’en ai froid dans le dos rien que d’entendre son nom. Betty, repose loin de ce nid à merde de dôme.

Je suis en train de rejoindre la sortie, l’atmosphère devient trop pesante, et je n’ai pas envie d’être embrigadée dans une quelconque action ce soir, je ne suis pas en état. Les esprits s’échauffent, et le mien se dés-embrume petit à petit plus je m’approche de la porte. Je vais prendre un peu l’air et rentrer avant que les choses ne craignent trop, après tout la bordure reste la bordure. Une seconde, je m’arrête, mon esprit me joue des tours ou j’ai vraiment entendu ce bruit métallique passer la fenêtre condamnée de ce taudis ? Non, impossible que ce soit mon imagination, j’en entends d’autres.. Une grosse dizaine de petit ‘clics ‘, disséminés autour des issues.

On frappe à la porte métallique, et à partir de là tout se passe très vite, et j’ai à peine le temps de comprendre le cours des évènements. Un bruit de ferraille sourd vient couvrir un gémissement de douleur. Au même moment, tous les cliquetis métalliques se mettent en marche et convergent vers l’entrée maintenant béante. Un instant après, de nombreux cris se font entendre, et la panique se répand comme une traînée de poudre ; elle me gagne aussi.

« Police ! Que personne ne bouge, le bâtiment est encerclé. »

On est piégés, comme des rats. Cette police qui est sensée protéger les plus faibles se retourne contre eux, contre nous, et nous n’avons pas d’autre choix que de subir la violence qu’elle nous impose sur le seul prétexte que nos idées dissonent. La voix qui a retenti m’a semblé familière, mais je ne peux toujours pas mettre de tête ni de nom dessus, je suis bien trop nerveuse pour ça. Dans le vacarme, je ne peux me retenir de lâcher un cri, qui se fondra certainement dans la masse, mais qui m’est nécessaire pour commencer à accepter la fatalité de la situation.

« MERDE, POURQUOI ?! »


Cachée depuis peu derrière une cloison encore debout, je contemple la terreur, et mon ouïe s’affole. Je commence à avoir des acouphènes. La tête entre les mains, je me laisse glisser le long du mur, résignée. Dans quelques secondes, on viendra me mettre à terre et me passer les menottes pour avoir voulu contempler un peu d’art. Au final, je crois que je suis bien contente d’être venue seule ; j’aurais eu beaucoup de mal à me pardonner d’infliger ça à Kelya, et même peut-être Skye.

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Heidi Langley
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Lun 20 Mai - 12:51
L’entrée avait été fracassante, littéralement.
Par sa « présentation », Zack avait lancé le signal d’action aux équipes qui s’engouffrèrent dans le bâtiment.

Faisant preuve d’une efficacité redoutable, propre à ces unités d’intervention, les personnes présentes furent arrêtées rapidement.
Ils avaient de la chance de ne pas être considérés comme « terroriste ». L’entrée aurait été moins plaisante avec gaz lacrymogène, flashball et tirs de projectiles incapacitants.

Tout le monde fût amené au centre de la pièce, tandis qu'une nouvelle équipe, de quelques personnes, pénétra le lieu.
Ils commencèrent alors à trier les citoyens des turnes.
Il y avait bien quelques cris de protestation, certains citoyens clamant qu'il était intolérable d'être traité ainsi.
Côté turne, on la ramenait moins : les flics les obligeaient à s’allonger par terre. Et surtout à ne pas utiliser leur capacité. Si une seule teinte de noir commençait à apparaître dans l’œil d’un turne, c’était « coup de crosse dans la tête ». Ordre de Zack.

Quant à ce dernier, il vérifiait que tout se passait bien.
Il avait vu, non sans surprise, Elke faire partie des "visiteurs" de la galerie.
Intérieurement, Zack poussa un soupir. Pourquoi était-elle ici, elle ? Il fallait être complètement con pour venir dans un endroit pareil, surtout après l’émeute.
A dire vrai, Zack avait trouvé complètement con que des turnes fassent un truc pareil, cette « galerie clandestine », peu de temps après l’émeute.
Pour le moment, il ne fît aucun geste à l'égard de la jeune femme, hormis un doigt sur ses lèvres pour lui faire comprendre de ne rien dire.
Non pas que ça lui importait qu’on sache qu’ils se connaissaient, mais certains pourraient utiliser ce lien, même s’il n’y avait pas grand-chose.
Dans ce genre d’opérations, valait mieux être parano.

Il vérifiait le bon déroulement de l'opération : Cinq turnes et une dizaine de citoyens arrêtés.
Il manquait l’un des meneurs de l’émeute… Certainement caché quelque part dans le bâtiment.
Le colosse prit donc son talkie-walkie.

- Amselm n’est pas avec nous. Je répète, Amselm n’est pas avec nous. Groupes Charlie et Delta, restez sur vos gardes. Si vous voyez notre petit oiseau sortir, immobilisez-le sans sommation. Interdiction de le tuer, par contre.


Zack coupa le talkie-walkie, après un « affirmatif ».

Ca le faisait chier que le plus recherché ne soit pas là, l’opération se passait bien jusqu’à maintenant. Amselm ne serait pas du genre à se rendre sans se battre, même si c’était perdu.

Le colosse fronça les sourcils, ce n’était quand même pas un piège… ? Vu l’endroit, ça serait désastreux.
Mais si c’était un piège, ça ne serait certainement pas un bâtiment piégé, ou turnes, citoyens et flics mourraient à l’intérieur.
Néanmoins, cela ne rassurait nullement le « chef de l’opération ». Son coeur battait légèrement plus vite, tandis que son tympan siffla légèrement.
Il prit, non pas fébrilement mais presque, son outil de communication.

- Rien à signaler ?

Apparemment, les environs étaient sécurisés. Il coupa à nouveau le dispositif de communication, toujours en regardant Heidi, les mains sur les hanches.

- Tu m’as l’air bien jeune pour être ici, comparée aux autres.

Ce qui n’était pas si faux. Les autres devaient avoir vers les 25 ou 30 ans, par là.
Il se tourna vers les autres, la situation semblait plus ou moins calme, hormis l’absent et certains turnes qui s’énervaient et poussaient des cris.
Ils furent très rapidement calmés par le fameux coup de crosse.

- Bon, embarquez-moi tout le monde. J’veux qu’on soit parti dans 15 minutes. Et tout ceci dans le calme, mesdames et messieurs.

Puis désignant Heidi du doigt.

- Elle, j’vais m’en occuper, elle a l’air un peu paumée.

Personne n’y toucha, donc. Et les policiers vidèrent, au fur et à mesure, la pièce.


- Qu’est-ce que tu fous là toi ?


Il avait dit cela en s’allumant une cigarette et en aidant Heidi à se redresser.

Mais un autre truc faisait tiquer Zack.
Heidi avait été placée chez les citoyens, pas les turnes. Or, n'avait-elle pas une capacité ?
Soit elle lui avait menti, soit il y avait un cafouillage quelque part.


Zack Nelvas
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Ven 24 Mai - 14:23

L’œil du cyclone

Zack

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

         C’est les mains sur la tête et dos au canon d’un arme qu’on me force à me rendre dans la pièce la plus grande du bâtiment en ruines. Le danger, c’était nous, selon ces hommes cagoulés et armés jusqu’au dents. L’atmosphère est devenue étouffante, et mes acouphènes commence à me donner le vertige, mais cela ne m’empêche pas de hurler contre flics à l’unisson avec les autres victimes. Nos cris s’intensifient quand l’on commence à scinder le groupe en deux. Comme du bétail, on nous parque, et si on a le malheur de ne pas posséder une maudite puce, on nous rabaisse plus bas que terre.

En cet instant, alors que je vois comment sont traités ces turnes, je suis pris d’une colère noire. Si le sort ne m’avait pas donné cette puce, je serais moi aussi ventre contre terre, menottée et susceptible de me faire sommairement exécuter au moindre mouvement. Pourquoi est-ce que eux sont traité comme des moins que rien. Mon mal de tête s’accentue avec ma colère montant viscéralement.

Dans le fond, j’aperçois une silhouette qui se démarque des autres, elle m’est familière. Il se tourne, et là je le reconnais. C’est Zack. Zack, le fameux flic qui a essayer de m’embaucher pour l’aider à élucider le meurtre de ces deux turnes dont je ne me rappelle même plus le nom. Je ne comprends pas comment il peut faire ça, alors cette espèce d’enquête à la con c’était du flan ? Je ne comprends rien, mais ma colère ne fait que grimper alors qu’il s’approche de moi.

Il me fait juste signe de me taire avant de repartir parler dans son talkie-walkie. Or, dans une situation comme celle-ci, je ne peux pas me taire, d’autant plus si on me le demande.

« REVIENS LA SALE CHIEN DE FLIC VENDU, QUE JE TE DONNE UNE BONNE RAISON DE ME COFFRER ! »

J’allais poursuivre ma harangue quand mes acouphènes m’ont rattrapée. Je grimace en me recroquevillant sur moi même, avant qu’il ne revienne à la charge, gardant à distance les éventuelles représailles de mes paroles pour le moment.

« Tu m’as l’air bien jeune pour être ici, comparée aux autres. »

Et alors ? Je n’ai pas le droit, peut-être ? Visiblement non. Je ne sais toujours pas quel âge il me donne, mais je ne suis pas une enfant, je suis responsable de tous mes actes et je suis prête à les assumer jusqu’au bout. Si j’avais la force de lui répondre, je le ferais. Et bien sûr, ça aurait été si ça n’était pas arrivé. Et par ça, je veux dire qu’un des turnes ventre à terre et menotté, entouré par une rangée de canons, s’est pris un coup de crosse d’une violence extrême. Sur ordre de Zack, le silence bien rapidement établi, les policiers commencent à faire sortir tout le monde, sauf moi. Ils me passent tous devant, me regardant d’un œil mauvais, et je les comprends. Même le turne, le visage ensanglanté et malmené par ces putains de flics a trouvé la force de mal me regarder. Et ça me fait me sentir mal. Très mal.

La pièce est maintenant vide, à l’exception de nous deux. Quand je suis entré, cet endroit était calme et porteur d’espoir, et maintenant que je regarde autour de moi, il est juste noir et sordide. En ce moment précis, mon visage est plus glacial et fermé qu’il ne l’a jamais été. Cette once de malice que je porte d’habitude a été complètement perdue au moment où il a enfoncé cette porte sans somation.

« Qu’est-ce que tu fous là toi ? »

Ma réponse est aussi froide et sèche que mon visage.

« J’ai aucun putain de compte à te rendre, pigé ? Je veux pas d’un traitement de faveur, alors maintenant soit tu m’embarques, soit je me casse d’ici. »


On pouvait facilement deviner à mon regard que je ne plaisantais pas le moins du monde.

     

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Lun 27 Mai - 11:53
C'était à parier...
Les personnes présentes avaient mal regardé Elke en sortant, pensant qu'elle échapperait à la chose.
Compréhensible, pourquoi elle y échapperait ?

« J’ai aucun putain de compte à te rendre, pigé ? Je veux pas d’un traitement de faveur, alors maintenant soit tu m’embarques, soit je me casse d’ici. »

Si Zack avait eu la possibilité de pénétrer la "carapace" de la jeune femme dernièrement, cela était maintenant réduit à néant.
L'air si fermé, si froid... Elle le méprisait.

Le colosse tirait sur sa clope, regardant Elke.

- Qu'est-ce qui t'fait croire que t'aurais droit à un traitement d'faveur ?

Hein, Elke ? Pourquoi y aurais-tu droit ?
Si Zack était ici, à effectuer cette arrestation, ce n'était pas pour le remercier totalement. Non.
C'était pour le tester.
Zack avait eu, sans vraiment faire gaffe, cette petite réputation chez les turnes. Réputation qui disait qu'il tentait d'élucider certaines affaires turnes, même si cela demandait un paiement.
Avec l'affaire "Betty", ça avait "éclaté" au grand-jour : un "bordeux" arrête un "centreux". Sans Lexy, ça n'aurait jamais été possible. Les mondes étaient trop différents et Zack n'avait aucune légitimité dans la "Lumière" de Central Point.
Alors on retournait le colosse contre ceux qui espérait que quelque chose se passe. On montrait qu'il n'était qu'un chien dont le devoir était de "veiller" à la loi et de "mordre" si nécessaire.
C'était un bête rappel.
Enfin, c'était ce que Zack avait conclu quand on l'avait mis à la tête de cette mission.

Zack avait obéi, sans broncher.
Comprenant les tenants et aboutissants de ce qui était en train de se tramer.
Et même s'il n'avait pas eu envie, il était obligé, pour une raison : Lexy Sanders.
Son instinct de flic lui hurlait : Miss Dôme était un vrai danger pour Central Point et pour les turnes.
Nul doute que la mort de "Betty" venait d'elle ou de la Fate. Elle lui avait laissé quelques indices.
Il jouait à un jeu dangereux ou le moindre faux pas réduisait ses chances de l'atteindre, elle.
Alors, pour le moment, il n'avait pas le choix.

Zack s'approcha d'Elke, terminant sa clope et la jetant au sol.

- Je t'embarque comme les autres. Et c'est vrai, t'as aucun compte à me rendre.

Il posa sa main sur son épaule et la poussa vers la sortie.

- Vu la merde où t'es, tu pourras appeler quelqu'un.


On pouvait croire que participer à une galerie clandestine n'était pas bien grave.
Malheureusement, vu les turnes présents, les meneurs de l'émeute, tout prenait un ton plus grave.
Il allait y avoir interrogatoire et tout le tintouin habituel pour veiller à ce que chaque personne présente n'était pas en rapport les émeutiers, et bien entendu, qu'il n'y avait pas un quelconque groupe derrière tout ça.
En se dirigeant vers la sortie, ils pouvaient entendre des cris. Zack accéléra le pas, tout en forçant Elke à avancer plus vite.

"Je ne le répèterai pas : montez dans le fourgon !"

L'équipe d'intervention tenait en joue les turnes. Un était même au sol, du sang sur la tempe. L'un des agents était déboussolé.
Fallait pas être un génie pour savoir ce qu'il venait de se passer.

- Monte dans le fourgon de droite.

Zack avait dit cela en poussant encore Elke vers le dit fourgon, puis il se dirigea vers les autres.

- Agent Bock, montez à l'avant, je prends la relève.

Le susnommé, l'air hagard, prit quelques secondes à comprendre de quoi il en était. Aidé d'un de ses collègues, il monta à l'avant du fourgon.
De son côté, Zack releva le turne au sol, lui mettant une légère claque au passage.

- Lève-toi et recommence pas. Sinon on t'fait faire dodo.

Il la poussa à l'intérieur du fourgon, s'assurant que tout le monde restant monte à son tour.
Ceci fait, il referma les portes.

- Ok ! Direction le commissariat. Faites gaffe en chemin.

Il monta dans le fourgon des turnes, puis les véhicules démarrèrent, enclenchant leur gyrophare.










Zack Nelvas
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Lun 27 Mai - 19:27

L’œil du cyclone

Zack

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

         « Qu'est-ce qui t'fait croire que t'aurais droit à un traitement d'faveur ? »

Le fait que tous les autres soient déjà dehors et pas moi, ta remarque sur mon âge et le fait qu’on aie déjà fait connaissance. T’es vraiment aussi con que t’en as l’air.

Plus je le regarde, plus il me dégoutte. Une grosse montagne de muscle sans aucun honneur ni code moral. Pas une once de remord dans ses traits, son visage est stoïque. Il y a quelques jours il était en train d’enquêter sur le meurtre de deux turnes et maintenant il en coffre le triple, sans compter les autres sans mutation. Alors en fait c’est ça, il n’y a que la police qui a le droit de nous malmener ?

Il m’approche, alors par réflexe, et peut-être par fierté, je tire les épaules vers l’arrière et bombe la poitrine en le fixant droit dans les yeux.

« Je t'embarque comme les autres. Et c'est vrai, t'as aucun compte à me rendre. Vu la merde où t'es, tu pourras appeler quelqu'un. »

Je m’écarte vivement de lui quand il essaie de poser sa main sur mon épaule.

« Me touche pas, tu me donnes envie de gerber. »

Appeler quelqu’un, hein ? Et tu veux que j’appelle qui, mes parents ? Le bonne blague. Ma sœur ? Je ne sais même pas si elle se souvient de moi. Un ami ? Je ne connais personne qui voudra bien me venir en aide dans cette situation. Ou dans une toute autre situation. Enfin, si, peut-être une, mais je n’ai pas vraiment envie qu’elle me voie comme ça. C’est une image de moi que je n’ai pas envie de lui donner. Mais pour l’instant, je n’ai pas le temps d’y penser plus que ça, en sortant de bâtiment, je vois deux fourgons commencer à se remplir des gens qui étaient dans la pièce avec moi plus tôt. Sous la lumière blafarde des réverbères, un petit trait ensanglanté tâche la gueule cassée d’un des turnes.

« Monte dans le fourgon de droite. »

Il me pousse pendant que je résiste avant de se diriger vers le turne blessé.

« Agent Bock, montez à l'avant, je prends la relève. Lève-toi et recommence pas. Sinon on t'fait faire dodo. »

Je m’étais arrêtée pour regarder la scène se produire. Zack relève violemment l’homme à terre et commence sa phrase en lui donnant un coup. Mon sang ne fait qu’un tour, il a vraiment perdu tout le semblant d’estime que j’ai jamais pu avoir pour lui. Le regardant dans les yeux, je lui crache dessus, à ma distance. le crachat retombe sur le bas de son pantalon et ruisselle jusqu’à ses chaussures. Je fini sur un ton acerbe et amer avant de monter dans le fourgon.

« T’es vraiment qu’une sale merde, je prie pour qu’un jour ce soit toi à notre place. »

Sur mon chemin pour le camion retenant tous les ‘citoyens’, un des flics a dû assister à la scène et me donne un coup de crosse. En plein dans ma côte convalescente. Tous des pourris, je ne sais pas comment j’ai pu penser un jour le contraire. Je pousse un cri que j’étouffe rapidement avant que l’on finisse de me pousser dans cette cellule mobile.

On démarre. Le trajet a duré 20 longues minutes d’un silence pensant sous la menace des balles symboles d’une injustice qui gangrène cette ville. Les portes s’ouvrent, on à nouveau on nous traîne de force à l’intérieur du commissariat pour nous enfermer une nouvelle fois, séparés dans différentes cellules froides. Un par un, on nous emmène pour ce que j’imagine être un interrogatoire. Je ne sais rien, et même si je savais je ne dirais rien à ces chiens galeux.

Dans la cellule depuis une ou deux minutes, je commence à m’approcher des barreaux de métal. Je les agrippe et les secoue en criant.

« On m’a promis un putain de coup de fil, alors soit vous assumez d’être des fascistes, soit vous me donner un téléphone! »

On va être honnête, il y a de grandes chances que ma scène me coûte un coup de matraque ou de DED. Mais j’ai l’habitude des coups, et cela attisera la haine, qui attisera le changement, pour le meilleur ou pour le pire.

     

Heidi Langley
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Mer 29 Mai - 10:54
Après avoir effectué le dernier interrogatoire d'un des citoyens, Zack alla prendre l'air quelques minutes, s'allumant une clope.

Le retour au commissariat s'était bien passé.
Pas eu de débordement à l'arrivée.

Maintenant, il était plus ou moins seul à gérer les détenus présents. L'équipe d'intervention était rentrée et ses collègues n'avaient pas vraiment envie de lui filer un coup de main.
Ce n'était pas plus mal pour le colosse. Plus contraignant, certes, mais au moins il était tranquille.

Il avait commencé par les citoyens.
C'était le plus simple, il suffisait de prendre leur déposition, savoir pourquoi il était là et les informer qu'on laissait passer pour cette fois-ci, mais gare à la prochaine fois.
Aucun mot sur le fait qu'ils étaient mis sur une liste de personnes à surveiller.
Il y aurait plus de moyen dans le commissariat, cette liste serait importante. Mais en l'état, elle était à la limite de l'inutile. On stockait simplement l'information quelque part et si la personne faisait à nouveau surface dans ce genre d'histoires, ça serait moins amusant pour elle.

Zack ne pu s'empêcher, tout en fumant sa clope à l'entrée du commissariat, que ce serait typiquement le genre de cas d'Elke. Juste pour faire chier, elle recommencerait.
Les ennuis ne lui faisaient pas peur, comme le pantalon de Zack pouvait le constater, mais s'énerver pour un crachat, à quoi bon ?
Depuis sa rencontre avec Lexy... Plus rien n'avait d'importance... Elle était l'ennemi à abattre. Quoi qu'il en coûte...
S'attaquer à Miss Dôme, c'était du suicide et il en avait bien conscience. Ainsi, il la jouerait solo. Moins de personnes étaient impliqués, moins ça serait risqué pour eux.
La seule personne qu'il avait impliquée, c'était Kayn. Il n'avait pas encore envoyé le message, mais toutes les informations que le colosse avait réunies pour montrer la piste de Lexy étaient réunies dans un endroit secret de la bordure, connu seulement de lui et de Kayn.
Si cela se passait mal pour Zack, Kayn saura quoi faire.

- J'compte sur toi mon pote...

Clope finie... Il la jeta au sol et l'écrasa sous sa ranger avant d'entrer à nouveau dans le commissariat.
Il se dirigea vers les cellules pour aller chercher son prochain "client".

« On m’a promis un putain de coup de fil, alors soit vous assumez d’être des fascistes, soit vous me donner un téléphone! »

Tiens donc, Elke qui ouvre encore sa grande gueule.
Zack s'approcha de sa cellule. Elle n'était pas la prochaine, il restait deux trois citoyens avant elle.
Sans dire un mot, il attrapa les clefs à sa ceinture et ouvrit la porte de la cellule, l'invitant à en sortir, toujours sans rien dire.
Il lui fit mime de le suivre et la dirigea vers un téléphone.
Il passa outre la blague d'un de ses collègues qui avait reconnu la jeune femme et demandait à Zack s'il "comptait refaire un tour avec et combien elle prenait ?".
Même pas un regard, même pas une réponse de la part du colosse qui continua sa route jusqu'à un téléphone mural.

- Tiens, ton téléphone, t'as deux minutes.


Et il alla se poser à quelques mètres de là, défiant du regard quiconque viendrait lui chercher des ennuis.

Le coup de fil passé, il ramènera Elke dans la cellule, avant de partir interroger un autre citoyen.


Zack Nelvas
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Zack Nelvas
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Mer 29 Mai - 14:21

L’œil du cyclone

Zack

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

         Revoilà cet espèce de montagne de déshonneur qui se pointe alors que je fini de pousser mon cri de rébellion. Il est muet comme une carpe, apparemment il n’a pas apprécié le crachat. Tant mieux, c’était le but. Toujours sans un mot, il déverrouille la porte à barreaux qui me retenait prisonnière de cette cellule miteuse. Au moins il ne me touche plus, c’est déjà ça de gagné. A cet instant, je pourrais tenter de prendre mes jambes à mon cou, ce n’est pas l’envie qui m’en manque, mais vu la manière dont on a été traités jusque là, je doute que j’en ressorte indemne.

Alors je suis furieusement Zack le long de ce couloir sombre. J’entends une blague d’un des branleurs du commissariat devenu flic pour pouvoir porter une arme et compenser la taille de son engin en tabassant des plus faibles que lui. C’est moi qu’il traite de pute ? Je lui répond par un bras d’honneur et un regard foudroyant, lui rigolant parce que je réponds à sa provocation. Je suis vraiment sur les nerfs, mais je suis heureuse d’arriver jusqu’au téléphone.

« Tiens, ton téléphone, t'as deux minutes. »

Ah, c’est bon, maintenant il sait parler ? Félicitations mon grand, à ce rythme là peut-être que dans un ou deux ans tu pourras comprendre toute l’étendue de ta stupidité. Je réponds pour moi même, sûrement pas assez fort pur qu’il l’entende..

« Va crever. »

Enfin, une fois en face du combiné, je sors un bout de papier froissé et plié de ma poche. Comme je n’ai pas de nano, il me faut bien quelque chose pour marquer les numéros importants. Jusque très récemment à vrai dire, il n’y avait que le numéro du NEST, et celui des urgences, au cas où j’ai un trou de mémoire. Mais, en dessous de ces deux lignes, griffonné au stylo bille, un numéro qui ne correspond à aucune institution ou établissement de santé.

Je le compose et décroche le combiné. Ça sonne, une fois. Deux fois, trois, quatre, et puis cinq. La messagerie. Merde, fais chier.. Bon, eh bien je vais laisser un message vocal.. Du coin de l’œil, je vois arriver Zack et peut-être un ou deux autres poulets marchant dans en ma direction dans le couloir. Je le reconnais, c’est le mec à qui j’ai fait un bras d’honneur qui se rapproche du téléphone. Je n’ai pas fini de parler, ça ne fait pas encore deux minutes ! Attendez, je vous en prie..

« C'EST BON J'ARRIVE, JE VOUS JURE QUE SI JE REPRENDS UN COUP DE CROSSE CA VA PAS SE FINIR AUSSI BIEN ! »

Mon cri n’a pas suffit à le dissuader, et cet espèce d’enfoiré me prend l’appareil des mains avant de le raccrocher au mur en me jetant un regard satisfait et en affichant un grand sourire. Si l’endroit n’avait pas été rempli de flics je peux jurer que je lui aurais cassé le nez sans attendre. Mais son courage a des limites puisqu’il fuit à l’arrivée de Goliath.

En silence, et bouillante de rage, on me referme dans la même cellule à présent vide. Je vais m’asseoir contre le mur avec la ferme intention de ne pas bouger ni décrocher un seul mot avant qu’elle n’arrive, si elle arrive.. Quand ce sera à mon tour de passer à la casserole, je resterai muette.

     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mer 29 Mai - 15:56
-Quatre pina colada pour la table 7, Key’.

-Ouaip, ça roule Parker !

J’arrête de discuter avec le vioc presque affalé sur le comptoir, qui ma foi était vraiment marrant, pour me remettre au boulot. J’imagine que l’alcool qu’il a ingurgité y est pour quelque chose. On va faire un putain de chiffre d’affaire ce soir ! J’attrape un shaker, le sirop de sucre de canne, puis je sors du frigo la crème de coco ainsi que le jus d’ananas. Je secoue le tout avec habilité, aligne 4 verres et les remplie de ce cocktail à la saveur exotique. Je glisse les récipients sur un plateau avant de le faire glisser le long du comptoir jusqu’à mon patron qui s’occupe de la fameuse table 7. Franchement, je suis assez fière de moi, la fatigue qui m’animait depuis ce matin à totalement disparue. Un effet caché de la mutation de ma coloc’ ? Je me mets à rire toute seule. Ils étaient sympas ces quelques épisodes… Bref, faut que je reste concentrée, je suis au taf !

Bon, le nettoyage des verres c’est fait, le comptoir est propre, les bouteilles rangées, je suis à l’affut des prochaines commandes, prête à faire valser les bouteilles et les verres. Waw mais j’ai pris de la coke ou quoi ?! Un groupe de jeunes m’appelle pour quémander la même chose que la 7. Et c’est repartie pour un tour ! Les verres une fois plein de cette mixture, je regarde en direction de Lukas qui a l’air bien occupé. Très bien, c’est moi qui fait le service. Je sens mon nano vibrer dans la poche arrière de mon slim. Je ne peux pas porter deux plateaux et répondre à mon tel alors ça va attendre, okay ?! Je souris en servant le groupe puis repart en direction du comptoir pour y déposer les plateaux vides. Bon, qui m’appelle pendant mon service, bordel. Je sors l’appareil de ma poche qui m’indique un message vocal d’un numéro que je ne connais pas : C603015. C’est pas les flics ça ? Mais putain, j’ai rien fait bordel, ils me veulent quoi ?! J’ai pété quelques gueules la semaine dernière mais rien de bien méchant, promis ! Si c’est un canulard téléphonique, je retrouve cet emmerdeur pour lui éclater la tronche ! Les premiers mots du message retentissent, je reconnais immédiatement la voix. Elke ?! Qu’est-ce que…

-J’dois y aller chef, une urgence !

Je balance le torchon présent sur mon épaule sur le comptoir avant d’aller chercher ma veste en cuir et mes affaires dans le vestiaire pour me barrer en courant. J’entends un soupire de la part de Lukas. Il va vraiment finir par me virer un jour, c’est sûr. Je rattraperai mes heures et il le sait, alors pas la peine qu’il ronchonne !  

Dans quelle merde blondie s’est-elle fourrée ? Et c’est quoi cette histoire de coup de crosse ?! Je serre les poings, ils ont envie de fracasser des gueules. Mes pas se dirigent rapidement en direction de la destination évoquée par la blondinette. Le commissariat en C-6, c’est ça ? Je m’arrête après une bonne demi-heure de course, ayant coupé par tous les raccourcis possibles et inimaginables. PUTAIN, j’en peux plus ! Je reprends mon souffle devant la porte de ce fameux bâtiment complétement délabré. Oh bordel, pourquoi j’ai pas pris un bus ou le métro ? Bah parce qu’à cette heure-là, il n’y en a pas des masses ! Pourquoi je dois toujours courir avec Elke ? Je lâche un long soupire avant de pénétrer dans ce lieu rempli de pourris du gouvernement.

Je découvre le décor qui m’entoure, cherchant la blondinette du regard. Elle n’est pas là. Bon, en même temps, c’est l’accueil et une espace de salle d’attente en face de moi alors bon… Je me dirige vers un mec costumé en flic, en balançant plutôt « poliment ».

-Hey, toi, t’aurais pas vu une petite blonde haute comme ça, cheveux juste au-dessus des épaules, les yeux bleus ?

Il arque un sourcil suite à mes mimiques accordés à ma question. Bon j’avoue que j’aurai pu être un peu plus polie mais je m’en branle, il va répondre ou non ce con ?! Son regard descend sur mon décolleté qu’offrait mon débardeur et un sourire apparait sur ses lèvres. Non, je ne crois pas, c’est moi qui fait ça d’habitude ! Tsss, je vais le castrer ! Non Kelya, t’es dans un fucking commissariat ! Qu’est-ce que… C’est Zacky ! Oui, je reconnaitrais cette veste en cuir parmi mille, elle est grave stylée ! Et puis ce cul… C’est vrai que c’est un flic, j’ai tendance à zapper ce détail depuis ce duo de choc qu’on a formé la dernière fois ! L’homme en face de moi allait ouvrir sa gueule, je le stoppe aussitôt.

-Non c’est bon, j’ai plus besoin.

Je me dirige en direction de l’homme à la musculature si parfaite, me positionnant face à lui après une petite claque au cul, un sourire carnassier aux lèvres.

-Salut Zacky ! Comment vas-tu depuis le temps ? J’ai bien reçu ton message, j’ai pas pris le temps de répondre mais sache que ça me botte et que je te réserve mon 1er Mai !


Je pose un doigt sur ses lèvres pour ponctuer la fin de ma phrase. Bon Kelya, t’es pas vraiment là pour ça, si ? Je reprends mon sérieux, redressant ma veste sur mes épaules.

-Dis-moi, t’aurais pas vu une jeune femme, cheveux blonds arrivant au-dessus des épaules, les yeux bleus, plus petite que moi ?

Mes yeux fixaient ceux du brun. J’espère qu’elle est bien là, j’ai aucun moyen de la joindre en plus…
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Kelya Drambolt
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Mer 29 Mai - 16:54
Un nouvel interrogatoire.
Rien de particulier, encore une fois. Les "citoyens" ne comprennent pas vraiment pourquoi ils sont là, ni la violence.
Zack résume donc, comme à chaque "entretien", les tenants et aboutissants de cette affaire.
L'émeute, les morts, la présence des meneurs lors du "vernissage", etc.
S'ensuit tout le blabla habituel que Zack n'écoute plus vraiment, résumant toute l'accusation du citoyen a un "Fallait pas être là, pôv'con".

L'interrogatoire fini, il l'emmena vers la sortie, avant d'aller se prendre un café.
C'était pas bon pour les nerfs, le café, encore moins quand il serait associé à Elke : c'était la prochaine.
Intérieurement, Zack poussa un soupir, se préparant mentalement à la "confrontation". Ou ptête que dans un ultime acte de résistance et de bravoure, Elke fermerait sa gueule.

Trop absorbé dans ses pensées, c'est une claque sur les fesses qui le réveilla.
Il se retourna, l'air énervé, prêt à aboyer sur l'insolent, ou l'insolente, qui venait de claquer avec virtuosité sa paire de fesses.

- Dis donc t... Oh Kelya !

Mais qu'est-ce qu'elle foutait ici ?

-Salut Zacky ! Comment vas-tu depuis le temps ? J’ai bien reçu ton message, j’ai pas pris le temps de répondre mais sache que ça me botte et que je te réserve mon 1er Mai !

Elle dépose un doigt sur ses lèvres, un sourire carnassier. C'est tout un panel d'émotions qui se lit et qu'elle veut qu'on lise sur son visage, rappelant les bons souvenirs de cette nuit parfaite à Zack, un léger sourire en coin.
Mais elle enchaîne directement, pour expliquer la raison de sa venue.

-Dis-moi, t’aurais pas vu une jeune femme, cheveux blonds arrivant au-dessus des épaules, les yeux bleus, plus petite que moi ?

- Je... Une ptite blonde aux yeux bleus... ?

Non... ? Pas Elke quand même... Si ?
L'appel, le délai et la description... Putain de merde.

Zack resta là, planté devant Kelya, à ne pas trop savoir quoi dire.
Jamais il n'aurait cru possible qu'Elke et Kelya soient amies, les deux femmes étant aux antipodes.
Kelya allait certainement le détester. Ça aurait pu être n'importe qui, il n'en aurait rien eu à foutre mais Kelya... C'était spécial. Elle était spéciale.
Et même s'il n'arrivait pas à se l'avouer, il n'avait pas envie de la perdre.

Ces quelques secondes de mutismes pouvaient être inquiétantes. Le colosse avait légèrement baissé les épaules et son visage ne semblaient être qu'une accumulation de fatigue.
Puis, il soupira.

- C'est toi qu'elle a appelé ? Ok. Suis-moi.


Il s'avança donc en direction des cellules, le pas lourd et l'esprit ailleurs.
Merde, il était con. Il avait théorisé pendant des heures et des heures en se disant qu'il allait faire ce qu'il fallait avec Lexy, qu'il serait prêt à mourir pour ça et qu'importe le reste...
Voilà que la présence et la vue de Kelya brisent instantanément ces "résolutions".
Merde, il était faible. Et ça l'énervait.
Lui parler de tout cela ? Trop dangereux et ça l'impliquerait dans l'affaire. Se faire détester par elle ? Merde, non, il ne voulait pas. Tout mais pas ça quoi.
Pour sûr qu'il s'emballait un peu avec Kelya. Après, il ne voyait pas un mariage avec des gosses, ni même une relation officielle ou quoi. Non, juste le plaisir d'être en sa compagnie, de temps en temps et de s'amuser, de tout oublier, d'être dans un pur instant.
Il ne voulait vraiment pas qu'elle le déteste.

Zack s'arrêta, en plein milieu du couloir.
Ils n'étaient pas encore arrivés aux cellules mais il se tourna vers Kelya.

- J'sais bien que tu vas pas apprécier mais fais-moi confiance, ok ? Elle n'a rien. A part un p'tit coup de crosse de la part d'un collègue suite à un crachat qu'elle m'a fait.

... C'était ridicule, dit ainsi.
L'impression de chercher qui avait commencé la bagarre entre des enfants "Lui il m'a tapé". "Oui mais je l'ai tapé parce qu'il m'a insulté". "oui mais je l'ai insulté parce qu'il ne m'a pas donné son jouet."
Bref... Le genre de truc qui, quand tu le voyais de loin, donnait juste l'envie de dire "Non mais vous êtes sérieux là ?".

Il ajouta, difficilement.

- T'as entendu parler de l'émeute ?
Zack Nelvas
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Mer 29 Mai - 18:45

L’œil du cyclone

Zack

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

         Combien de temps ça fait que je suis assise contre ce mur de béton, seule sous cette lumière livide. Tous les autres qui étaient incarcérés avec moi ne sont plus qu’un vague souvenir alors que la froideur des murs, elle, reste la même.

Je me sens si fatiguée, et sous tension.. Mes nerfs n’ont qu’une seule envie : lâcher. Je me recule dans un coin en rentre ma tête dans mes genoux. Dans cette position, on pourrait presque dire que je fais partie du décors. Mais dans cette position, ma côte me lance de plus en plus fort. Cet enfoiré m’a donné un coup au seul endroit qui puisse me faire vraiment mal.

Un moment, je fini par soulever mon haut pour examiner mon buste. Toujours aussi bariolé, mais une tâche pourpre semble se détacher des autres. L’hémorragie fait bien la taille de ma main, et il est même possible de distinguer la trace de la crosse, dessinée dans un bleu sombre. Avec une telle violence, j’ai vraiment de la chance que ma côte soit encore en un seul morceau.

J’en demande sûrement beaucoup trop à Kelya. On se connaît depuis si peu de temps, et on a passé plus de temps en froid qu’à s’entendre que j’ai honte de l’avoir appelée. C’est terriblement égoïste mais j’ai besoin de quelqu’un, et c’est la seule à qui j’ai pensé pour me venir en aide, et aussi la seule que je pouvais appeler. Elle comprendra la situation et l’injustice qui s’est produit ce soir, enfin je l’espère..

Enfin, après avoir relâché mon vêtement, je reprends ma position initiale, toujours bien déterminée à ne pas ouvrir la bouche.

     

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Mer 29 Mai - 22:58
- Je... Une ptite blonde aux yeux bleus... ?

C’est quoi ce manque d’assurance flagrant ? C’est vraiment Zacky en face moi, là ? Qu’est-ce qui lui prend ? Il est passé où le beau brun musclé qui sort tout au tac au tac ? Il a l’air crevé, ouai, ça doit être la fatigue qui le met dans un état pareil.

- C'est toi qu'elle a appelé ? Ok. Suis-moi.

Ah bah parfait ça ! Il voit très bien de qui je parle, c’est pas comme l’autre grosse merde qui laissait trainer ses yeux sur mes seins. Quel gros bâtard lui ! Je lui suis dans un couloir, marchant près de lui et le regardant en coin. Qu’est-ce qu’il t’arrive Zack, t’es vraiment bizarre ce soir… Il a l’air complétement perdu dans ses pensées, c’est très étrange cette atmosphère qui plane. Ses pas se stoppent, entrainant l’arrêt des miens. Euh, je ne vois pas encore Elke, il me fait quoi ?

- J'sais bien que tu vas pas apprécier mais fais-moi confiance, ok ? Elle n'a rien. A part un p'tit coup de crosse de la part d'un collègue suite à un crachat qu'elle m'a fait.

Ma confiance, il l’a gagné lors de cette fameuse soirée. On n’a pas eu l’occasion de se croiser après mais il y a quelque chose entre nous, un quelque chose que je n’ai eu avec personne d’autre. J’arrête pas de me dire que lui et moi, on est pareil, c’est un sentiment que je ne peux enlever de ma tête. Par contre, son « collègue », j’ai juste cette putain d’envie de lui encastrer la tête dans le mur. Je serre les poings en apprenant cette histoire de coups de crosse. J’ai du mal à comprimer la colère qui commence à monter.

- T'as entendu parler de l'émeute ?

De l’émeute ? Mais qu’est-ce que j’en ai à branler de ça, moi ?! Je suis bien trop occupée entre les cours, le boulot, toutes les merdes qui peuvent me tomber dessus et… Un bruit sourd retenti dans le couloir. Mon poing venait de percuter violement un des murs nous entourant. Une chaleur dont je connais parfaitement l’origine, s’installe autour de mes phalanges, laissant perler quelques gouttes de sang. Je n’ai pas mal, la douleur physique m’a quittée depuis bien longtemps. Mes sombres iris plongées dans les yeux du brun reflétaient parfaitement la colère qui m’animait à cet instant présent.

-Elle est où putain, Zack ?

Calme toi Kelya, tu n’es même pas en colère contre lui ! Je ferme un instant les yeux, lâchant un énorme soupire qui laisse s’envoler un peu de rage. Mon regard s’assagit.

-Je sais pas ce qu’il t’arrive, mais t’es vraiment chelou aujourd’hui.


Ma voix était redevenue posée et mes pieds décide de reprendre la marche. Bon, un couloir c’est tout droit alors je ne risque pas de me perdre, si ? Je tourne la tête pour fixer le brun qui n’avait pas bouger d’un iota.

-Tu comptes me laisser marcher seule ou faut que j’te botte ton joli p’tit cul pour que tu me rejoignes ?


Un sourire provocateur aux lèvres, je retrouvais ses magnifiques yeux noirs aux reflets dorés. Je sais pas dans quelle merde tu t’es fourrée Elke, mais j’arrive.
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Kelya Drambolt
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Ven 31 Mai - 11:01
Trop de précautions, trop de précautions...
Ca se voyait à sa tête qu'elle comprennait pas.
Comprendre quoi gros débile ? Ce qui me tracasse ? Bah normal qu'elle comprenne pas.

Et sans crier gare, enfin si un peu quand même par sa gestuelle, elle s'énerve et frappe le mur.

-Elle est où putain, Zack ?

Mais à peine énervé, bien que ce "petit" énervement soit assez impressionnant, Zack devait l'admettre, elle se calme illico.
Les mêmes crises.

Bordel, c'était quoi qui m'effrayait ? Cette nana et moi, on se comprend. On se sait, on se sent.
J'sais pas pourquoi j'ai cette putain de faiblesse.

-Je sais pas ce qu’il t’arrive, mais t’es vraiment chelou aujourd’hui.

Je sais.
Ok, je vais reprendre contrôle de moi-même, ma guerrière, t'inquiète pas. Et si ça clash, ça clash.
Pis elle s'avance, comprenant qu'on doit pas en être loin.

-Tu comptes me laisser marcher seule ou faut que j’te botte ton joli p’tit cul pour que tu me rejoignes ?

Il s'avance, lâchant à son tour une claque sur les fesses de la brune sauvage, un sourire aux lèvres.
"Zacky" était de retour.

- Alors, plutôt crever et t'as déjà botté mon joli p'tit cul. J'rééquilibre le truc quoi.


Il ricana.

- Et scuse, un peu trop de truc en ce moment et j'ai des restes d'altercation avec des turnes. Bref, t'inquiète pas. Pis te voir débouler là... Ouais, ça m'a surpris. J'pensais pas que tu la connaissais.

Il s'arrête à nouveau, les yeux dorées et remplis de malice.

- Faut vraiment qu'on s'chope dans un contexte plus adéquat.

Pas besoin de faire un dessin.

Il reprit les devants, s'avançant jusqu'aux cellules pour s'arrêter devant celle d'Elke.

- Y a ton appel qu'est là, Elke.


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Ven 31 Mai - 12:12

L’œil du cyclone

Zack (& Kelya)

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

         Un bruit sourd m’extirpe de ma méditation forcée. C’est tout près, bordel qu’est-ce qui se passe ? J’ai sursauté, et ça fait mal. J’entends des voix, mais impossible de comprendre ce qu’elles racontent dans une acoustique comme celle-ci où le moindre bruit résonne des heures en distordant et se mélangeant aux autres à chaque rebond contre un mur. Le seul moyen que j’aurais de distinguer un mot serait d’utiliser cette faculté qui me rend si différente aux yeux de la société et qui m’a valu de m’impliquer et de me retrouver dans cette situation. Mais je suis traitée comme une humaine, et tendre l’oreille ferait apparaître ces yeux trop ostentatoires au grand jour, ou en tous cas devant les caméras de surveillance. Enfin pas si je me cache pour le faire ? Mais ça aura l’air tout aussi suspect.. Bordel, j’ai trop mal au crâne pour réfléchir correctement, ça me prend beaucoup trop de temps.

« Y a ton appel qu'est là, Elke. »

C’est la première phrase intelligible que j’entends depuis tout ce temps et il a fallu que ce soit lui. Le son de sa voix suffit à me hérisser le poil, mais la nouvelle qu’il m’annonce quant à elle me réjouis au plus haut point. Je relève rapidement la tête et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je me suis levée et ai traversé tout la cellule pour m’agripper aux barreaux de ma cage d’acier et de béton. J’ai vraiment l’impression d’être une bête de foire, et ça ne me plaît pas du tout.

« Kelya ! Tu es venue ! »

Je décolle mon regard de ses yeux de biche un instant après les avoir fixés avidement et remarque le liquide vermeil sur son poing. Dur retour à la réalité, j’en ai assez de voir le sang couler pour ce soir. Cependant, cela me rappelle qu’il fallait que je rajoute quelque chose. Je porte un regard rempli d’une haine viscérale et d’un dégoût profond au flic avant de lui lancer quelques mots avec un ton reflétant ce regard.

« Et toi, ne m’appelle plus jamais comme ça, tu as perdu ce droit à l’instant où tu as fracassé cette porte. »


J’avais dit ça en serrant les barreaux de nervosité, comme prête à lui sauter sauvagement dessus pour lui arracher les tripes et le mutiler à tel point que même sa mère ne le reconnaisse plus. Tout cette haine en moi, je n’aime pas ça, j’en a honte, et quand elle est aussi visible que ça, ça me fait peur. Donner cet aspect de moi en spectacle devant Kelya.. Je ne le supporte pas, je m’écarte de la grille d’un ou deux pas pour me calmer.

Merde, j’ai vraiment l’impression d’être une bête dangereuse maintenant, c’est insupportable, d’autant plus quand ma côte me relance. Une main vient trouver le lieu de ma douleur alors que je baisse les yeux, morte de honte.

     

Heidi Langley
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Dim 2 Juin - 17:15
Une claque sur mon cul me fait sourire. Alors ça y est, Zacky est de retour ?

- Alors, plutôt crever et t'as déjà botté mon joli p'tit cul. J'rééquilibre le truc quoi.

-Fais gaffe, je suis extrêmement compétitive, ce petit jeu peut aller très loin…

Un sourire pervers aux lèvres, son rire fait jaillir le mien.

- Et scuse, un peu trop de truc en ce moment et j'ai des restes d'altercation avec des turnes. Bref, t'inquiète pas. Pis te voir débouler là... Ouais, ça m'a surpris. J'pensais pas que tu la connaissais.

-T’inquiète. Le monde est petit, n’est-ce pas ?

Il s’arrête de nouveau, je stoppe également mes pas, fixant son regard prédateur. Oui, c’est bien le Zacky que je connais en face de moi.

- Faut vraiment qu'on s'chope dans un contexte plus adéquat.

Je lâche un petit rire avant de déposer mon index sur ses lèvres, toujours ce même sourire aux lèvres.

-Je crois que la normalité n’est pas faite pour nous. Mais rendez-vous au 1er mai !

Je repense à la soirée où on s’est rencontrés, à la baston, au jeu d’alcool puis au moment où on était chez lui. Une nuit si parfaite et tellement loin du banal. Je continue de le suivre jusqu’aux fameuses cellules et je l’aperçois enfin, Elke, recroquevillée sur elle-même. Combien de temps était-elle là ?

- Y a ton appel qu'est là, Elke.

Elke ? Ils se connaissent bien alors ? Pourquoi l’a-t-il laissé enfermée dans ce cas ? La blondinette se relève rapidement pour venir nous retrouver face à face, les barreaux étant le seul obstacle sur sa route.

- Kelya ! Tu es venue ! 

Un sourire amusé, mes yeux étaient plongés dans ses océans.

-Je pensais que le petit jeu à l’hôtel t’avait servi de leçon mais te voilà derrière les barreaux désormais. Tu devrais être un peu plus sage, chaton.

Des images de la nuit dernière viennent polluer mon cerveau. Bon Kelya, c’est pas le moment de penser à ça alors stop les conneries ! Waw, je voulais détendre l’atmosphère mais le regard qu’elle balance au brun n’est clairement pas amical… Qu’est-ce qu’il s’est passé entre eux ?

- Et toi, ne m’appelle plus jamais comme ça, tu as perdu ce droit à l’instant où tu as fracassé cette porte. 

Okay, elle est vraiment énervée Blondie. Il y a une haine féroce qui émane de ses yeux, elle va finir par broyer les barreaux et le brun avec. Son regard ressemble à celui que je dirigeais à cette scientifique, autrefois, c’est effrayant. Puis elle recule de quelques centimètres, posant une main sur sa côte. Elle lui fait encore mal ? J’imagine que le coup de crosse n’a pas aidé… Je m’approche des barreaux, posant mes mains sur ses derniers avant de dire calmement.

-Hey, ça va aller, tu vas sortir de là, calme-toi.

Je me retourne vers le flic, fixant son regard.

-N’est-ce pas Zacky ?

L’émeute ? Une porte fracassée ? J’ai envie de poser des questions là-dessus mais j’ai l’impression que ça va faire qu’empirer la situation alors mieux vaut que je ferme ma gueule !

-Qu'est-ce que vous diriez d'un verre de réconciliation après tout ça ?

Kelya, quand tu dis qu’il faut fermer sa gueule, TU LA FERMES !
Kelya Drambolt
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Kelya Drambolt
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Jeu 6 Juin - 14:21
-Je pensais que le petit jeu à l’hôtel t’avait servi de leçon mais te voilà derrière les barreaux désormais. Tu devrais être un peu plus sage, chaton.

Un rictus apparaît sur le visage de Zack. « Chaton »… Ca lui allait bien. Elle aurait beau feulée, y avait pas grand-chose à craindre.
Par contre, après l’épisode en cours, cela allait ptête signifier qu’il la recroiserait.
Une chance qu’elle l’emmerde ? Oui. Mais une chance qu’elle entrave sa route ? Non, elle avait rien.

« Et toi, ne m’appelle plus jamais comme ça, tu as perdu ce droit à l’instant où tu as fracassé cette porte. »

Nullement impressionnée par ce «chaton » et par sa gestuelle agressive à l’égard de ses pauvres barreaux qui ne faisaient que ce pourquoi ils avaient été créé.
Une de plus ? Qu’importe, pense-t-il en haussant les épaules.
Tu es une perte acceptable, Elke.

- Ok Mademoiselle Langley, plus de « Elke ».

Heidi ne s'en rendait pas compte, mais Zack faisait preuve de laxisme presque exemplaire. Bon nombre de ses collègues n'auraient pas réagi aussi "patiemment". Et à dire vrai, l'enfermé aurait été un "inconnu", Zack lui en aurait certainement décollé une.
Fallait pas déconner non plus.

Kelya se tourne vers lui, le fixant de son regard.

-Hey, ça va aller, tu vas sortir de là, calme-toi. N’est-ce pas Zacky ?

Pour toute réponse, le colosse sort son paquet de clopes, avant d’en tendre une à Kelya.
Puis il s’en allume une et tend son briquet à la guerrière.

- Ouais, elle va sortir. Faisant partie des citoyens, elle va pouvoir sortir. Juste un petit interrogatoire avant ça. Les trucs habituels.

Nom… Prénom… Âge.
Comment avait-elle connu l’évènement ? Etait-elle liée aux meneurs ? Etc.

Il l’entend déjà protester, ou ne rien dire. Ca va dépendre à quel point elle voulait le faire chier.
Lui s’en battait les couilles, il devait juste noter des trucs sur le papier.

-Qu'est-ce que vous diriez d'un verre de réconciliation après tout ça ?

- Laisse tomber.

Il avait répondu directement, sans une once de « repos » dans cette pesante ambiance.
La réponse n’avait pas été prononcé sur un ton agressif ou reprobateur. Un ton normal qui posait simplement l’idée que ça ne servirait à rien.

- Mais c’est sympa d’essayer. Mademoiselle Heidi Langley n’a pas l’air d’avoir compris ce que je faisais comme métier.

Il regarde le « chaton », un sourire en coin. L’attitude était légèrement provocatrice mais Heidi devait savoir qu’elle ne risquait rien.

- Bon, j’vous laisse cinq minutes et après on passe aux choses sérieuses. Habituellement, c’est pas conseillé mais tu pourras participer Kelya.

Il se dégagea, lâchant une bouffée de cigarette et se plaça à une dizaine de mètres.
Zack Nelvas
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Ven 7 Juin - 1:43

L’œil du cyclone

Zack (& Kelya)

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy

       
« Je pensais que le petit jeu à l’hôtel t’avait servi de leçon mais te voilà derrière les barreaux désormais. Tu devrais être un peu plus sage, chaton. »

Et pourtant je le suis, je te le jure. Le surnom qu’elle a employé et son regard fixé dans le mien me font encore plus désirer d’être de l’autre côté entourée par ses bras protecteurs. Pour être honnête, ce n’est pas tant le lieu qui me dérange, je suis certaine que nos imaginations seraient capables d’imaginer tout un tas de jeux pour s’amuser ici, mais en l’occurrence ce qui me rend folle, c’est que l’on me prive de ma liberté de manière aussi arbitraire.

« Ok Mademoiselle Langley, plus de « Elke ». »

Ca me fait aussi fulminer qu’il m’appelle comme ça.. Il ferait mieux de ne pas m’appeler du tout en fait, ce serait beaucoup plus simple pour tout le monde. Son haussement d’épaule indifférent me confirme que ce mec n’est qu’un con doublé d’un menteur et d’un hypocrite, et je m’en veux de ne pas avoir su voir ça plus tôt. Dans tous les cas ça n’aurait pas changé grand-chose à la situation actuelle, mais ma fierté n’en aurait peut-être pas pris un aussi gros coup.

« Hey, ça va aller, tu vas sortir de là, calme-toi. N’est-ce pas Zacky ? »

J’essaie de me calmer, mais de ce côté de la cage c’est bien difficile. J’essaie de me concentrer sur le son de sa voix calme et apaisante, mais quelque chose me chagrine. Elle l’a appelé Zacky, ils se connaissent ? Ils.. s’apprécient ? Non, pas toi, tu ne peux pas être des deux côtés en même temps, ça va forcément mal finir.

« Ouais, elle va sortir. Faisant partie des citoyens, elle va pouvoir sortir. Juste un petit interrogatoire avant ça. Les trucs habituels. »

Ah oui, c’est habituel les arrestations de masse et la violation de nos droits ? Non, calme toi Elke, ne fais pas de scène devant Kelya. Je recule encore d’un pas comme pour éviter de rayonner sur elle ma haine. Je ferme les yeux et tente de ralentir ma respiration. Je suis tendue, bien trop tendue, et ça commence à être douloureux.

« -Qu'est-ce que vous diriez d'un verre de réconciliation après tout ça ? 

-Laisse tomber.»

Je n’ai pas eu le temps d’ouvrir la bouche que la réponse était déjà tombée. Apparemment, pas la peine d’en rajouter, c’est un non ferme et définitif, mais de toutes manières j’aurais aussi décliné, alors autant que ce soit lui qui le fasse, comme c’est de sa faute. Un verre après ça, oui avec plaisir, mais j’en rêve en tête à tête avec min Skat.

« Mais c’est sympa d’essayer. Mademoiselle Heidi Langley n’a pas l’air d’avoir compris ce que je faisais comme métier. »

Ce regard, il se fiche de moi ? Il pense vraiment que c’est le moment de se ficher de moi ? Pas d’énervement, je t’en supplie, il faut que je me calme à tout prix.. Allez, je respire un bon coup, serrant les poings jusqu’à imprimer sur ma pauvre la marque de mes ongles.

« Bon, j’vous laisse cinq minutes et après on passe aux choses sérieuses. Habituellement, c’est pas conseillé mais tu pourras participer Kelya. »

Les choses sérieuses.. Quelles choses sérieuses ? C’est une blague ? Bordel, je craque. En un instant la distance qui me sépare des barreaux est réduite au néant et je me met à aboyer comme une possédée. Je ne peux pas supporter plus longtemps de me faire traiter comme ça. Si ce qui l’intéresse c’est de voir des animaux en cage je vais lui en donner pour son argent. De toute façon, je suis déjà en prison.

« TON MÉTIER ? TU VEUX DIRE ORDONNER A DES ENFOIRÉS ARMÉS JUSQU’AUX DENTS DE TABASSER DES INNOCENTS ? »

Je soulève rapidement mon haut pour laisser apparaître la nouvelle tâche pourpre sur mes côtes.

« C’EST CA TON MÉTIER ALORS ? REGARDE MOI DANS LES YEUX ET OSE ME DIRE QUE J’AI MÉRITÉ CA, HEIN ? OSE ME LE DIRE EN FACE ! »

Merde, ça fait si mal de crier, je crois que j’ai versé une larme coulant sur mon visage tordu du colère et de douleur. Instinctivement, je me rapproche de Kelya en cherchant sa main sur les barreaux de métal glacés jusqu’à l’attraper et la serrer nerveusement. Mon front se colle lentement à la barre métallique, toujours près de la brune aux bras chaleureux. Dans un long souffle plaintif, j’articule ces mots en boucle.

« Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée.. »

   

Heidi Langley
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Heidi Langley
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Ven 7 Juin - 16:06
Zacky n’a pas changé, toujours aussi aimable avec ses clopes. J’en prends une en le remerciant d’un joli sourire avant de me l’allumer avec son briquet. On a le droit de fumer dans ce bâtiment ? Ouaip, fallait peut-être me poser la question avant de la faire fumer, non ? M’ouais, c’est le flic qui fume et que me propose alors bon, ça devrait être okay ! Il devrait en proposer une à Elke, elle semble vraiment énervée et sa colère n’arrête de grimper… Non mauvaise idée, elle n’aime pas du tout ce cancer que je fume… Je devrais peut-être l’éteindre ? Juste quelques taffes, promis ! Un interrogatoire ? J’avais presque oublié cette histoire de citoyenneté concernant la blondinette. Il n’est donc pas au courant que c’est une turne ? Je ne suis pas certaine que les turnes reçoivent le même traitement… Et en ce qui concerne cette histoire d’aller boire un verre, c’est mort. Ils n’ont pas du tout l’air de s’apprécier ces deux-là…

- Mais c’est sympa d’essayer. Mademoiselle Heidi Langley n’a pas l’air d’avoir compris ce que je faisais comme métier.

Il est au courant que ce nom, elle ne l’aime pas ? L’atmosphère est clairement inconfortable, je fixe la blondinette qui comprime ses poings et sa colère. Je l’aurai prise dans mes bras si cette cage était ouverte. Dépêche toi Zacky sinon on va avoir droit au retour d’Hiroshima ! Je lui donne une petite tape sur le bras lorsqu’il provoque la jeune femme avec un sourire. Olala, mais ça va finir par péter !

- Bon, j’vous laisse cinq minutes et après on passe aux choses sérieuses. Habituellement, c’est pas conseillé mais tu pourras participer Kelya.

-Très bien…


Ouai, je ne suis pas du tout sereine, cette atmosphère est complétement inconfortable. En même temps, on est dans un putain de commissariat, j’aime pas ça du tout ! Le brun s’éloigne alors que la blonde se jette sur les barreaux. Et voilà, ce qui devait arriver, arriva.

- TON MÉTIER ? TU VEUX DIRE ORDONNER A DES ENFOIRÉS ARMÉS JUSQU’AUX DENTS DE TABASSER DES INNOCENTS ? 

What ? C’est quoi cette histoire ? Je pensais qu’il n’y avait que blondie qui s’était pris un coup « perdu ». Mon regard se plonge dans celui du brun. Tabasser des innocents ? Est-ce qu’il a vraiment osé faire ça ? Je me souviens de l’histoire qu’il m’a racontée, son histoire. Pourquoi ferait-il une chose pareil ? « J'suis devenu un "ripou". J'deale, je tabasse, j'fais du mercenariat et de temps en temps, je check les affaires de police et j'regarde s'il y a pas des trucs louches. », alors c’est ça que tu fais ?! Je serre les dents, mon poing exerçant une forte pression sur le barreau.  « Des fois, j'ai envie de tout péter », non, je n’arrive pas à croire qu’il ait fait ça, impossible ! Puis je vois cet énorme hématome tout près de la côte de la blondinette. Non, ce n’est pas lui qui a fait ça, c’est un collègue à lui, il me l’a dit, c’est la vérité, n’est-ce pas ? Je ne sais plus…

- C’EST CA TON MÉTIER ALORS ? REGARDE MOI DANS LES YEUX ET OSE ME DIRE QUE J’AI MÉRITÉ CA, HEIN ? OSE ME LE DIRE EN FACE ! 

Je vois une larme perler le long de sa joue et je sens cette douleur intérieure m’envahir. Je jette un bref regard au brun. Est-ce que j’ai envie d’entendre une réponse de sa part ? J’en sais rien, je crois que je crains ses mots. Je me retourne, sentant la main de la blondinette sur la mienne.

- Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée.. 

Son front vient se poser sur la barre de métal froid. La douleur que je ressens ressemble à celle qui m’animait ce jour-là, à l’appart, lorsqu’elle a rejoint le couloir dans un état semblable à celui-ci. Je n’aime pas la voir comme ça, je veux la voir sourire. Je colle mon front sur le barreau face à elle, murmurant d’une voix douce.

-Calme toi Elke, je suis là, tu n’es pas seule… Alors souris ?

Je resserre encore un peu l’étreinte de nos mains.

- « Tu sais bien comment je suis, je suis têtue et bornée, et quand j’ai quelque chose dans la tête, je fais tout pour l’obtenir. »

Je lui dis ces mots d’un ton amusé, après tout, c’est sa réplique à elle. Puis je décolle mon front, jetant un regard au flic, gardant la main de la blondinette dans la mienne.

-Elle peut sortir maintenant ?

Je tire sur ma clope, prenant garde à ne pas enfumer Elke.
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Kelya Drambolt
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Ven 7 Juin - 17:17
Zack avançait afin de laisser à Kelya et Heidi la liberté de discuter.
Mais quelques pas effectués, et voilà qu’il entend un choc contre les barreaux.

- TON MÉTIER ? TU VEUX DIRE ORDONNER A DES ENFOIRÉS ARMÉS JUSQU’AUX DENTS DE TABASSER DES INNOCENTS ? 

Il se retourne, instantanément, lâchant sa clope sur le sol avant de foudroyer la jeune femme du regard.
Elle avait déjà vu ce regard, dans le casino, lorsqu’ils s’étaient « rencontrés » pour la première fois.
Bien entendu, le reflet doré avait complètement disparu.

- Pardon… ?

Ca avait été plus un son qu’un mot.
Grave, rauque, guttural même.
Zack avait clairement perdu patience quant à l’incessante « victimisation » d’Heidi.
Il s’avança, d’un pas lourd et menaçant, montrant inconsciemment son « Autre », cette bête sauvage qui électrisait l’ambiance, déjà lourde, par cette sensation de traque.

- C’EST CA TON MÉTIER ALORS ? REGARDE MOI DANS LES YEUX ET OSE ME DIRE QUE J’AI MÉRITÉ CA, HEIN ? OSE ME LE DIRE EN FACE ! 

Il était arrivé au niveau des barreaux, les empoignants à pleine main.
Difficile à dire si les barreaux gardaient Heidi ou la protégeaient, mais il n’était pas impensable que s’ils n’avaient pas été là, c’est Heidi elle-même qu’il aurait empoigné avec autant de vigueur.

- Tu… L’as mérité. Tu t’es cru où ? C’est pas votre putain de banlieue ici, c’est la BORDURE !


Fébrilement, il passa sa main droite dans la poche intérieure gauche de son manteau, avant d’en sortir un papier plié.
Il le déplia, toujours avec cette même fébrilité et ce regard fiévreux, avant de la planter devant Heidi.
Sur le papier ? La photo de betty prise par la police, donc morte, le visage lacérée.
Malgré que le visage était méconnaissable, on pouvait voir qu’elle était jeune.

- Voilà ! C’est ELLE QU’ON TROUVE DANS LA BORDURE ! REGARDE ! REGARDE !


Il passa sa main entre les barreaux, pour faire atterir la photo juste devant les yeux d’Heidi.
L’affaire pouvait parler à Heidi et Kelya. Après tout, l’affaire avait fait grand bruit en sachant que le coupable était un éminent chirurgien du Center Hospital.
Et Zack l’avait arrêté.

- T’en veux une d’innocente « tabassée » ? REGARDE ! J’peux t’en montrer d’autres ! Y en a pleins !


A travers les barreaux, il jeta la photo au visage d’Heidi avant de se dégager.

- Tu l’as mérité. Merde ! La bordure, après une émeute qui a causé la mort de flics, t’évite. Tu t’es cru où ? Et crois-moi que ça s’est bien passé ! T’aurais pas aimé que certains de mes collègues prennent en main l’opération. C’est pas un petit coup au côte que tu te serais pris. Et encore moins avec ton putain de crachat. Alors fais gaffe.


Extérioriser ses mots avait extérioriser la colère qui l’animait.
C’était donc un Zack, essouflé, qui était lentement en train de se calmer, pour se rendre compte qu’Heidi répétait la phrase « Je suis désolée, je suis désolée... »
Du coup… Il ne savait même pas s’il l’avait entendu.

-Calme toi Elke, je suis là, tu n’es pas seule… Alors souris ?

Kelya semble prendre la suite en charge, essayant de calmer Heidi.
Pouvait-on blâmer celle derrière les barreaux ? Non.
La scène n’avait pas paru spécialement violente à Zack… Mais lui-même n’était-il pas perdu sur ce chemin de la violence ? N’était-ce pas son quotidien à lui et pas à d’autres ?
Cela le fit penser à l’épisode au restaurant. Heidi lui avait paru « innocente »

-Elle peut sortir maintenant ?

Ces mots ramènent Zack sur terre, ou dans son enfer, c’était au choix.

- Ouais… Elle peut.

Il fera en sorte de bidonner son rapport.

« Tout se passe bien ici ? »

Un flic venait d’arriver dans les cellules, regardant avec une certaine inquiétude le trio.
Zack lui assura que tout se passait bien et le somma de dégager, ce que l’autre fit non sans le foudroyer du regard.
Zack ouvrit alors la porte de la cellule, l’air… Toujours aussi fatigué.

- Allez vous-en.

Il regarda Kelya, un léger sourire en coin. Histoire de la « rassurer » en quelque sorte.
Si on pouvait la rassurer.
Zack Nelvas
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Sam 8 Juin - 15:30

L’œil du cyclone

Zack (& Kelya)

L’œil du cyclone feat. Zack Giphy


« Tu… L’as mérité. Tu t’es cru où ? C’est pas votre putain de banlieue ici, c’est la BORDURE ! Voilà ! C’est ELLE QU’ON TROUVE DANS LA BORDURE ! REGARDE ! REGARDE ! T’en veux une d’innocente « tabassée » ? REGARDE ! J’peux t’en montrer d’autres ! Y en a pleins ! Tu l’as mérité. Merde ! La bordure, après une émeute qui a causé la mort de flics, t’évite. Tu t’es cru où ? Et crois-moi que ça s’est bien passé ! T’aurais pas aimé que certains de mes collègues prennent en main l’opération. C’est pas un petit coup au côte que tu te serais pris. Et encore moins avec ton putain de crachat. Alors fais gaffe. »

Alors voilà, tu montres enfin ton vrai visage, Zack. Tout ce que tu dis n’a aucun sens et tu le sais, tu ne veux simplement pas regarder ton problème en face. Sa voix résonnait fort dans cet espace confiné, mais je n’ai pas bougé d’un iota quand il s’est jeté sur la grille. Il ne me fait plus peur maintenant que je tiens la main de Kelya. Son front est venu à son tour rencontrer le métal qui nous sépare.

« Calme toi Elke, je suis là, tu n’es pas seule… Alors souris ? »

J’aimerais bien sourire mais j’en suis incapable pour l’instant. Tout de même, sa présence m’apaise et ma respiration est en voix de reprendre un rythme convenable.

« Tu sais bien comment je suis, je suis têtue et bornée, et quand j’ai quelque chose dans la tête, je fais tout pour l’obtenir. »

Hey, mais c’est ma phrase.. Et merde, elle arrive encore à m’arracher un sourire spontané malgré mon humeur pour le moins massacrante. Elle est forte pour ça, et en cet instant je la bénie pour ça. J’apprends que je peux sortir sans avoir à subir « les choses sérieuses », grâce à l’aide si précieuse de cette brune tout aussi précieuse. J’ai envie de passer encore toute la nuit dans ses bras. Et encore la nuit d’après, et la nuit d’après..

La porte de la cellule finit par s’ouvrir, et dès que je peux m’en extraire, je fonce vers Kelya pour la gratifier tu baiser le plus sincère que j’ai jamais pu lui donner jusque maintenant, la serrant fort dans mes bras frêles et fatigués.

« Allez vous-en. »

Sa voix vient encore une fois gâcher ce moment spécial. Je me retourne vers lui en prenant grand soi de rester toujours à porté de bras de ma sauveuse, et en bougeant, mon regard se porte un court instant sur la photo qu’il avait jeté devant moi. L’image était insoutenable et mon regard se déporta bien vite droit dans celui du colosse. La différence de taille ne m’impressionne toujours pas, et d’un ton étonnement calme, je fini par répondre à son pamphlet de tout à l’heure.

« Et donc la solution selon toi c’est de détruire tout ce que la population que tu es sensé protéger essaie construire ? Enfin, je dis ça mais tu ne réalises sûrement même pas l’importance de l’art que tu es venu profaner ce soir avec tes petits amis. La violence, vous ne connaissez que ça, vous êtes incapables de quoi que ce soit d’autre. Alors oui, je suis peut-être une emmerdeuse de première, mais au moins moi je ne suis pas une hypocrite. Tu es la cause de l’injustice que tu crois combattre, mais bien sûr tu ne peux pas le voir, tu es trop occupé à ‘défendre’ la population de la bordure en la foutant en taule. »

Je n’ai pas baissé les yeux un seul instant, et j’ai même peut-être bombé la poitrine. Enfin, je ne me laisserai plus marcher dessus, je suis bien décidée à me battre contre tout ce système pourri jusqu’à l’os dont il est l’instrument. Alors, je tourne les talons sans même attendre de réponse, touchant du bout des doigts la main de Kelya pour l’inviter à me suivre.


Heidi Langley
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Dim 9 Juin - 19:03
- Ouais… Elle peut.

Mes yeux viennent se poser sur cette fameuse photo qui est désormais sur le sol de la cellule. Betty, hein ? Combien de turnes meurent chaque jour ? Beaucoup trop. Je ne détourne pas le regard face à l'atrocité et la violence que révèle cette image, mais je sens la rage monter. Elle avait l'air si jeune... J’ai entendu parler de cette histoire à travers les ragots qui circulent dans la ville. Une jeune turne totalement mutilée par un grand chirurgien et jetée comme un vulgaire déchet dans la bordure. Je savais également que c’était lui qui avait arrêté cet homme, mais à quel prix ? Ce regard qu’il a adopté tout à l’heure, ça n’avait rien « d’humain »… Qu’est-ce qu’il t’est arrivé Zacky ?

La clé tourne dans la serrure, la cage venait de s’ouvrir, libérant la blondinette qui s’empresse de me prendre dans ses bras pour m’offrir un baiser digne de ce nom. Elle a l’air tellement soulagé que ça fait plaisir à voir. Mes bras resserrent son corps instinctivement, prenant garde à ne pas appuyer sur sa blessure. Pourquoi je me sens si apaisée malgré cette drôle de situation ? J’apprécie encore un peu le baiser de la jeune femme puis elle finit par éloigner ses lèvres des miennes lorsque la voix du brun a retenti de nouveau dans la pièce.

- Allez vous-en.

Alors c’est bon ? Cette histoire est terminée ? J’ai un mauvais pressentiment depuis la vue de cette photo mais le sourire de Zacky provoque le mien. Je crois aveuglement en lui, peut-être qu’un jour ça me portera préjudice ? Mais j’ai envie de lui faire confiance. Notre regard sur cette ville est le même, c’est sûrement ce qui m’évite de douter de lui.

- Et donc la solution selon toi c’est de détruire tout ce que la population que tu es sensé protéger essaie construire ? Enfin, je dis ça mais tu ne réalises sûrement même pas l’importance de l’art que tu es venu profaner ce soir avec tes petits amis. La violence, vous ne connaissez que ça, vous êtes incapables de quoi que ce soit d’autre. Alors oui, je suis peut-être une emmerdeuse de première, mais au moins moi je ne suis pas une hypocrite. Tu es la cause de l’injustice que tu crois combattre, mais bien sûr tu ne peux pas le voir, tu es trop occupé à ‘défendre’ la population de la bordure en la foutant en taule. 

Malgré son petit gabarit, Elke ne se laisse pas du tout impressionnée par cette immense montagne de muscles face à elle. Est-ce de l’insouciance ? Je laisse un petit rire m’échapper. Elle est toujours aussi imprévisible mais elle devrait se méfier. Je n’aimerais pas compter Zack dans mes ennemis, j’ai déjà eu une démonstration de sa force et très clairement, il est impressionnant. « La violence, vous ne connaissez que ça, vous êtes incapables de quoi que ce soit d’autre », cette phrase m’a fait un autre effet que les autres. Pourquoi j’ai l’impression qu’elle parlait de moi ? C’est assez frustrant. Elle y va un peu dur avec Zacky mais je la laisse faire, c’est son moyen à elle de décompresser, je l’ai appris à mes dépens. Je fixe le brun dans les yeux, lui faisant le même sourire qu’il m’a fait juste avant puis j’attrape la main de la blondinette, laissant mes pas suivre les siens.

-A bientôt Zacky !

Ces mots lui montrent que mon regard sur lui est toujours le même, et peu importe ce que dira Elke, il ne changera pas. Il n'est pas la cause de l'injustice, seulement une conséquence. Au final, on l'est sûrement tous.
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Lun 10 Juin - 15:17
- Et donc la solution selon toi c’est de détruire tout ce que la population que tu es sensé protéger essaie construire ? Enfin, je dis ça mais tu ne réalises sûrement même pas l’importance de l’art que tu es venu profaner ce soir avec tes petits amis. La violence, vous ne connaissez que ça, vous êtes incapables de quoi que ce soit d’autre. Alors oui, je suis peut-être une emmerdeuse de première, mais au moins moi je ne suis pas une hypocrite. Tu es la cause de l’injustice que tu crois combattre, mais bien sûr tu ne peux pas le voir, tu es trop occupé à ‘défendre’ la population de la bordure en la foutant en taule. 

La seule réponse de Zack fût de la regarder, sans ne rien dire.
A quoi bon répondre et discuter ? Elle était en colère ? Compréhensible. Elle trouvait que ce n’était pas normal ? Compréhensible également.
Mais Heidi ne semblait pas savoir ce qu’était la bordure.
Il était pas déconnant de dire que la « civilisation » s’arrêtait à la frontière entre la Banlieue et la Bordure. Ici, c’était une terre sauvage où les flics peinaient à maintenir la loi et l’ordre.
Il y avait des agressions, chaque jour, et les victimes étaient de tout bord : citoyens, turnes et flics.
D’ailleurs, la plupart des flics évitaient de vivre dans la bordure. Les possibles représailles pouvaient être lourdes.

Est-ce qu’il y avait les gentils citoyens/turnes et les méchants flics ?
Non, c’était plus compliqué que ça… Chaque camp était le triangle : Victime – bourreau – Sauveur.

De plus, dans la bordure, l’objectif n’était pas de vivre, mais de survivre.
L’art passait donc au second plan.

Quoiqu’elle en dise, l’intervention avait été nécessaire.
Le gouvernement ne pouvait pas laisser une émeute se faire sans un retour de bâton.
Pas de chance pour Heidi, les meneurs étaient dans la galerie.
S’ils avaient été dans un restaurant, elle aurait balancé la même chose ?
Non…

Mais ça ne servait à rien dans discuter.
Leur vision des choses n’était pas au même niveau. Comme si Heidi se demandait quel ingrédient mettre sur sa pizza tandis que Zack s’interrogeait sur la base : sauce tomate ou crème fraîche ?

Il croisa les bras et s’adossa contre le mur, désignant d’un mouvement de tête une porte avec marquée « Salle d’interrogatoire ».

- Dernière chance de te casser, où on va discuter de tout ça là-dedans. La place est encore chaude.

Un rictus mauvais, encore une fois.

-A bientôt Zacky !

Zack porta son attention sur Kelya, abandonnant l’expression sur son visage.
Il lui décocha un léger sourire.

- A bientôt.


Il n’en ajouta pas plus et opina du chef.
Il ne voulait pas faire plus, du moins pour aujourd’hui.
Pis de toute façon, il avait son numéro.

Ses « responsables » avaient bien joué en le mettant à la tête de cette opération.
Pendant quelques temps, Zack serait le type le plus détesté de la bordure.

Néanmoins, il restait rassuré que tout soit ok avec Kelya.
Zack Nelvas
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